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compositeur espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Frederic Mompou i Dencausse, né le à Barcelone et mort le dans la même ville, est un compositeur et pianiste espagnol.
Frederic Mompou est né à Barcelone le [1], dans une Barcelone artistique et industrielle en pleine mutation, que ce soit en poésie (Sagarra), en architecture (Gaudí) ou en peinture (Picasso, Miró)[2]. Il étudie le piano à Barcelone, au conservatoire du Liceu avec le professeur Pedro (Pere) Serra[1]. Il donne son premier récital en 1908[3]. C'est en 1909, à la suite d'un concert donné par Gabriel Fauré, qu'il décide de devenir compositeur[4].
Son premier contact avec les études musicales est difficile. En 1911, il arrive à Paris avec une lettre de recommandation d'Enrique Granados afin d'entrer au conservatoire, alors dirigé par Gabriel Fauré, afin d'étudier principalement la composition. Mais sa timidité le pousse à s'enfuir avant son tour. Il s'engage alors comme auditeur libre au conservatoire et assiste aux leçons de Louis Diémer (piano) et Émile Pessard (composition), qu'il juge trop formel et incapable de rendre possible son épanouissement[5].
Il se présente ensuite à Isidor Philipp, qui le recommande à Ferdinand Motte-Lacroix, avec qui une amitié réciproque va s'établir. Parallèlement, il prend des leçons d'harmonie avec Marcel Samuel-Rousseau, mais, là encore, l'enseignement trop rigide le rebute et il décide de ne pas continuer dans cette direction[6].
En 1913, le service militaire le contraint à rentrer à Barcelone, où il reste jusqu'en 1920. C'est à cette période qu'il compose ses premières œuvres pour piano : Impresiones íntimas, Cants Màgics, Scènes d'Enfants, Pessebres, Suburbis, Fêtes lointaines, Charmes, Trois variations et L'Hora grisa[1] et la première « chanson et danse ». C'est également durant cette période que ses idées esthétiques prennent forme. Il s'oppose au « cérébralisme » et cherche la clarté, le naturel, la sincérité et le dépouillement. Il utilise beaucoup de quintes répétées au caractère primitiviste[7].
Il revient à Paris en 1921, où il donne sa première audition le 15 avril. Le jour suivant voit la publication d'un article enthousiaste d'Émile Vuillermoz[8] dans Le Temps. En 1923, il s'installe à Paris où il restera jusqu'en 1941 sans pour autant changer son mode de vie ni mener une existence mondaine. Il est cependant en relation avec la « haute société » et des personnalités des arts et des lettres comme Paul Valéry, dont il utilisera les textes dans certaines de ses compositions[9], ou Heitor Villa-Lobos, Francis Poulenc et Darius Milhaud[10].
Durant ce séjour, sa production se ralentit[11], mais il compose néanmoins les Chansons et danses no 1 à 4, les Préludes no 1 à 6, Dialogues, Souvenirs de l'Exposition, Variations sur un thème de Chopin, Cançoneta incerta, Trois comptines et Quatre mélodies[1].
En 1941, il retourne définitivement à Barcelone où il termine son œuvre[1] à la suite d'une nouvelle période de création[12] liée notamment à sa rencontre avec la pianiste catalane Carmen Bravo[13], qu'il épousera en 1957. En 1978, une hémorragie cérébrale le contraint à cesser de composer. En 1980, il reçoit la Médaille d'or du mérite des beaux-arts par le Ministère espagnol de l'Éducation, de la Culture et des Sports[14].
Federico Mompou meurt le [15] à l'âge de 94 ans. Son épouse meurt en 2007.
Sa musique est principalement dédiée au piano. Son écriture parcimonieuse se situe à l'opposé de la musique grandiose de Richard Wagner, mais plutôt dans les traces de Johannes Brahms et César Franck[16], et des nationalismes musicaux russes (comme Alexandre Scriabine qui fascinait Mompou[17]) et espagnols (démarrés par Felipe Pedrell, musicologue du folklore, puis repris par Enrique Granados, Manuel de Falla et Isaac Albéniz[18]). Claude Debussy et ses dissonances[19] ainsi que Maurice Ravel[20] et Erik Satie[21] ont également eu une influence importante. Tout comme eux, il n'aime pas le développement[22] et le remplissage. Cependant, il « fuit le plus possible l'impressionnisme »[23], bien que ses pièces composées de 1914 à 1921 aient conduit Émile Vuillermoz à le surnommer « le Debussy espagnol »[24].
Il ne se définit pas comme un compositeur, mais comme un musicien[11]. Il refuse la musique atonale et la musique sérielle à la mode dans les années 1940 et popularisées par Arnold Schönberg[25]. Au contraire, il compose une musique intimiste de manière instinctive, avec comme idéal esthétique le critère de beauté[26]. Il se décrit également comme un « primitif », et n'hésite pas à supprimer les armatures et les barres de mesure[24].
Roger Prevel dit de lui qu'il est « sans doute le plus grand musicien espagnol depuis Manuel de Falla[27]. », et que sa musique est « aussi colorée que réduite à l'essentiel[28]. » Vladimir Jankélévitch quant à lui relève plusieurs points communs avec la musique de Déodat de Séverac, en particulier la présence d'accords avec sixte ajoutée[29] ou le thème des paysages[30]. Sa musique joue beaucoup avec la résonance des harmoniques qui dégagent les fondamentales[31].
Les grands-parents maternels de Mompou, originaires de Tarbes, étaient fondeurs de cloches[32]. On retrouve dans son œuvre de nombreuses allusions à ce thème, comme dans « La fontaine et la cloche », « Música callada » (numéros 5, 8 et 9) ou encore dans le dernier « charme », « Pour appeler la joie »[33].
Les Impresiones íntimas sont les premières œuvres composées par Frederic Mompou, entre 1911 et 1914[34], lors de son premier séjour à Paris. Elles sont caractérisées par l'utilisation de la transposition pour éviter la monotonie[35]. On peut y distinguer l'influence d'Erik Satie, particulièrement dans Secreto[24].
La première, intitulée initialement Adeu (« Adieu ») a été renommée Planys (« Plainte »), est composée d'un thème unique exposé trois fois avec des variations, et ne comporte pas de barres de mesure, contrairement aux pièces suivante du même recueil. Les trois pièces suivantes portent le même nom et sont suivies de Pajaro triste (« Oiseau triste »), inspirée par l'histoire d'un chardonneret, La Barça (« La barque »), rappelant « le balancement sans véhémence d'une embarcation[36] » selon Roger Prevel, puis Cuna (« Berceau »), une berceuse, Secreto, une danse obstinée, et finalement Gitano, qui est la seule pièce du recueil à utiliser le folklore méridional, et est inspirée d'un accident de voiture sans gravité avec un vieil homme bon et résigné[37].
Les Pessebres (« Crèches »), composées de 1914 à 1917[34], décrivent une tradition catalane semblable aux santons de Provence. Les trois pièces, constituées d'inflexions modales, sont assez homogènes. La « Danse », soutenue et vive, évoque un motif populaire, alors que le Pastor (« Berger ») est un personnage de la crèche qui avance « d'un pas mesuré [vers] un lieu reposant. » Finalement, l'« Ermitage » est serein et contemplatif, laissant deviner des sons de cloches[38].
Mompou a composé les Scènes d’enfants entre 1915 et 1918[34] pour « éterniser ses promenades d'autrefois[39]. » Réminiscences de chansons populaires catalanes, elles sont divisées en trois parties : « Cris dans la rue », « Jeux sur la plage » et « Jeunes filles au jardin »[40], évoquant un monde ludique[41].
Dans « Cris dans la rue », on retrouve trois thèmes populaires : un mouvement perpétuel rigoureux et obsédant, une chanson des rues et finalement une valse lente sur la mélodie populaire Filla del Marxant. Jeux sur la plage I, II et III évoquent des appels et des balles lancées sur une plage. Finalement, « Jeunes filles au jardin », reprenant le thème Filla del Marxant, évoque un pas de danse en rêvant d'un prince charmant. Elle est inspirée par un souvenir de Mompou : une balade en montagne dans le lit d'un torrent. En haut du ravin, un mur, derrière lequel il imaginait l'existence du jardin et des jeunes filles. Plus tard, l'auteur découvrira un jardin romantique du XIXe siècle[42].
Jeunes filles au Jardin, avec La Rue, le Guitariste et le vieux Cheval (extrait de Suburbis) a été enregistré en mars 1930 par Magda Tagliaferro. C'était le premier disque consacré aux œuvres de Mompou (pour Gramophone P855). Plus tard, en 1935, Jeunes Filles au Jardin est l'objet d'une Cinéphonie, réalisée par Dimitri Kirsanoff. Les interprètes sont Magda Tagliaferro, piano, et Clotilde Sakharoff, danse.
Les Scènes d’enfants ont été orchestrées en 1936 par Alexandre Tansman, ami fidèle de Mompou. La pièce Jeu a également été transcrite pour violon par Joseph Szigeti et jouée par le Royal Ballet de Covent Garden[43].
Suburbis (1916-1917[34]), l'un des ouvrages les plus connus de Mompou, représente les faubourgs de Barcelone au début du XXe siècle tout comme les Scènes d'enfants et est écrit sans barres de mesure. El carrer, el Guitarrista i el Vell Cavall (« La rue, le guitariste et le vieux cheval ») est inspiré par l'image et les sons d'un quartier ouvrier. Viennent ensuite les « Gitanes » I et II, évoquant probablement ses amies gitanes la Fana et la Chatuncha[43] ; puis La Cegueta (« La petite aveugle ») dont le thème est involontairement analogue à la danse Portant et Pila a Balco du Xiquet de Valls. Finalement, L'Home de l'Aristo (« L'Homme à l'ariston »), évoque une sorte d'orgue de barbarie désaccordé joué par un mendiant lorsque Mompou était adolescent, sur un rythme de habanera, danse populaire cubaine[44].
Suburbis a été orchestré en 1936 par Manuel Rosenthal, à la suite d'un récital donné par Magda Tagliaferro[43].
La série des Cants màgics a été écrite entre 1917 et 1919. Il s'agit de la première œuvre de Mompou à être publiée, dès 1920, par Francisco Martí de l’Unión Musical de Barcelona grâce à Augustín Quintas, malgré son style non conformiste caractérisé par l'absence de barre de mesure et l'utilisation de deux ou trois portées. Elle est dédiée à F. Motte-Lacroix, le maître de Mompou, qui fut immédiatement enthousiasmé et le présenta à Émile Vuillermoz, critique du journal « Le Temps ». Mais Mompou, toujours trop timide, reprend le train pour Barcelone, trop embarrassé par la perspective d'une interview[45].
Le style des Cants màgics est primitiviste, avec de nombreux accords prolongés[46].
Écrites en 1920[34], peu avant son retour à Paris, les « Fêtes lointaines » sont, selon Prével, « une des plus belles œuvres de Mompou »[47]. Il s'agit de six danses non titrées, de diverses rapidités de mouvement, raffinées et écrites avec une grande économie de moyens.
Dédiées à Émile Vuillermoz et Ricardo Viñes, les six courtes pièces composant « Charmes » ont été écrites entre 1920 et 1921[34], en référence aux poèmes de Paul Valéry[24]. Selon leur compositeur, il s'agit d'« une forme primitive d'incantation » dans laquelle il cherche à détruire toute idée de composition. Aucune ne dure plus de deux minutes[48]. Elles sont comparables aux six épigraphes antiques de Claude Debussy[30].
Le premier « charme » s'intitule « Pour endormir la souffrance ». Le deuxième, « Pour pénétrer les âmes », se termine par un son de cloche. Le troisième, « Pour inspirer l'amour » est très délicat et rappelle « Jeunes filles au jardin ». Dans le quatrième, « Pour les guérisons », les nombreux trilles se transforment progressivement en un champ élégiaque sur fond de marche funèbre. Le cinquième s'intitule « Pour évoquer l'image du passé » et est dansant et séducteur. Finalement le sixième et dernier charme, « Pour appeler la joie », est jubilatoire, empli de gazouillis et frôlements d'ailes[49].
Les « Trois Variations » (1921) autour d'un thème personnel de Mompou sont dédiées au père de Mompou[50]. La première variation est intitulée « Les soldats » et un souvenir du père de Mompou qui l'emmenait à une messe dans laquelle des soldats jouaient de la trompette lorsqu'il était petit.
La deuxième s'intitule « Courtoisie » alors que la dernière variation, « Nocturne », s'appelait d'abord El sapo (« Le crapaud ») puis La rana (« la grenouille ») et évoque un nocturne de Chopin, faisant entendre un animal nocturne, crapaud, grenouille ou chouette, « irréel mais qui existe » selon Antonio Iglesias. L'œuvre est de proportion réduite et comporte des indications inspirées d'Erik Satie, comme « répétez, je vous prie » à la place des barres de reprise[51].
Les Canciones y Danzas[52] ou Cançons i danses[34], composées entre 1921 et 1962, sont caractérisées par une grande unité. Elles restituent (sans le transcrire[24]) le folklore catalan, mais contiennent aussi quelques thèmes originaux. Chaque chanson, élégiaque et parfois mélancolique, est suivie d'une danse plus vive[53].
No | Année[54] | Dédicace | Chanson | Danse | Références |
---|---|---|---|---|---|
I | 1921 | La filla del Carmesí | Dansa de Castellterçol | [55] | |
II | 1918–24 | Senyora Isabel | Galop e Cortesía | [56] | |
III | 1926 | Frank Marshall | Noi de la Mare (berceuse de Noël) | Sardane originale en 6/8 et 2/4 | [57] |
IV | 1928 | El Mariner | Ball del Ciri (la danse du cierge), originaire de la région de Castellterçol | [58] | |
V | 1942 | Maria Canals | Chant original d'inspiration castillane | Ronde originale et trio | [59] |
VI | 1942 | Arthur Rubinstein | Chant triste originale d'inspiration tropicale | Danse originale sur des rythmes antillais. | [60] |
VII | 1944 | Muntanyes regalades | L'hereu Riera | [60] | |
VIII | 1946 | El testament d'Amelia | La Filadora (« La Fileuse », berceuse ou air galant) | [61] | |
IX | 1948 | Gonzalo Soriano | Rossinyol que vas a Franca | Barretomaore de Prats de Mollo et motifs originaux | [61] |
X | 1953 | Deux cantigas inspirés de Don Alfonso X | [61] | ||
XI | 1961 | Rafael Puyana | Motifs du spectacle de la Patum de Berga | [62] | |
L'àliga | Moros i Cristians (« Maures et Chrétiens ») | ||||
XII | 1962 | Léon-Paul Fargue | La Dama d'Arago (« La Dame d'Aragon») au rythme altéré | La mala nova (« La mauvaise nouvelle »), à la fin de laquelle résonnent des appels de glas. | [62] |
Le compositeur a dédié à la guitare une treizième pièce et la quatorzième, de nouveau pour le piano, a été publiée en 1980.
Mompou a composé les « 12 Préludes » entre 1927 et 1960. Au contraire des « Chansons et danses », ils n'ont aucun rapport aux traditions populaires, mais on y trouve des traces de romantisme[63]. Contrairement à ce qu'indique leur nom, il s'agit de pièces de caractère indépendant, comme Chopin ou Debussy ont pu en écrire[51].
Le premier cahier a été écrit entre 1927 et 1928[51] :
Le deuxième cahier a été écrit entre 1930 et 1951[51] :
« Souvenirs de l'Exposition » est une œuvre commandée par Marietti des éditions Max Eschig en 1937 à la suite de l'exposition spécialisée de 1937 à Paris en hommage à Marguerite Long. Elle se compose de quatre morceaux : « Entrée », « Tableau de statistiques », « Le Planétaire » et « Pavillon de l'élégance ». Elle apparaît aux côtés d'œuvres de Tcherepnine, Martinu, Rieti, Honegger, Halffter, Tansman, Mihalovici et Harsanyi[67].
La partie de Mompou est divisée en quatre numéros ironiques, suggestifs et élégants. Après l’Entrée, qui représente le portique d'entrée dans la foire, le Tableau de statistiques traduit en musique les chiffres de la production d'acier, de bétail, etc., que toute exposition mondiale se doit de présenter. Le troisième numéro, La planétaire reflète la voute sur laquelle le monde astral en mouvement est projeté dans le planétarium. Finalement, le Pavillon de l'élégance rappelle un défilé de mode avec son motif lyrique initial, puis des chiffres encore, comme dans le Tableau de statistiques, mais ceux de la soie ou du coton cette fois-ci ; avant de finir sur obsédante cadence de notes graves, on revient brièvement au défilé de mannequins[51].
Composé entre 1938 environ et 1957[68], les variations sont écrites autour du thème du 7e prélude de Chopin en la majeur. Au départ, il devait s'agir de variations pour violoncelle et piano, écrites avec le violoncelliste espagnol Gaspar Cassadó. Mais le projet ne voit jamais le jour, et dans un premier temps seuls quatre fragments (I, II, III et V) sont écrits. Mais en 1957, le Royal Ballet du Covent Garden de Londres lui propose d'écrire un ballet autour de ces variations. Il les écrit pour piano, « dans l'idée qu'un jour elles pourraient être transformées en ballet[51]. »
Contrairement aux trois variations de 1921, dans lesquelles le thème n'était pas modifié, les variations sur un thème de Chopin modifient et transforment le motif de diverses manières. On trouve des variations brillantes ou plus émotives, des rythmes de valse (no IX) ou de mazurka (no V), dans un rythme ternaire (celui du thème) ou binaire. Le thème est suivi de douze variations et d'un épilogue lent[51] :
Le recueil des Paisajes (« Paysages ») est un recueil de trois pièces écrites entre 1942 et 1960[69] :
La Música callada (en français « Musique tue », « Musique silencieuse » ou « Musique du silence[24] ») est un recueil de vingt-huit pièces, réparties en 4 cahiers et composées entre 1959 et 1967. Elles ont été inspirées par les vers du Canto espiritual entre el alma y Cristo su Esposo de Saint Jean de la Croix :
« La música callada |
« La musique tue |
Ces pièces contiennent, selon l'auteur, « l'essentiel de [sa] conception esthétique ». Il s'agit en quelque sorte d'un résumé de sa pensée musicale, exaltant les possibilités expressives du piano mais sans superflu. Elles traduisent les sentiments les plus profonds de l'auteur et, selon lui, sont sa réussite la plus complète, l'œuvre étant exactement comme il souhaitait qu'elle soit[71]. Elles sont d'une grande concision et d'une brièveté qui est une forme d'ascétisme[22]. Selon François-René Tranchefort, elles représentent le chef-d'œuvre du compositeur[24].
Pastoral, la « Pastorale pour orgue » a été composée en 1972. Elle est séparée en deux mouvements : le premier est serein et pastoral alors que le second provient d'une danse populaire catalane. L'auteur indique qu'il aurait pu s'agir d'une des « chansons et danses »[72].
Deux pièces pour guitare ont été composées par Mompou. La Suite compostelana, écrite en (1962), est dédiée à Andrés Segovia.
La Cançó i dansa no 13 a quant à elle été composée en 1972. Comme les Cançons i danses pour piano, elle est composée d'une chanson (El cant dels ocells) suivie d'une danse (El bon caçador)[34].
Les pièces pour piano et voix ont été écrites par Mompou durant toute sa carrière. La première, L'Hora grisa, date de 1915. Le piano ne tient pas le rôle d'accompagnement, mais il est intégré à la voix de manière homogène et mettent en valeur la beauté de la voix et la qualité de l'interprétation plutôt que la tessiture du chanteur ou de la chanteuse. L'harmonie est semblable aux pièces pour piano, même si les modulations sont plus développées[73].
L'Hora grisa est la première œuvre vocale écrite par Mompou, en 1915 sur les paroles de Manuel Blancafort. Elle évoque des bruits de cloches[74].
Le « Combat du rêve » (Combat del somni), composé entre 1942 et 1948 sur des poèmes pudiques et poignants de Josep Janés, a la préférence de Roger Prevel[75]. Les trois premiers poèmes ont été transcrits pour voix et orchestre en 1965[43].
Becquerianas a été composé en 1971 sur six des poèmes romantiques andalous Rimas de Gustavo Adolfo Bécquer :
Mompou utilise une tessiture de voix plus étendue que dans ses œuvres vocales précédentes[77].
En 2006 a été créée par la pianiste Carmen Bravo, veuve du compositeur, entre autres personnes, la Fondation Frederic Mompou ayant pour but la diffusion de l'œuvre du compositeur. En 2008, la Fondation a rendu publiques une quarantaine de pièces pour le piano encore inédites, composées entre 1911 et 1920, ainsi que quelques pièces des années 1940.
En 2001, George Mraz, Richie Beirach et Gregor Hübner (de) sortent un disque intitulé Round about Mompou où ils réinterprètent certaines pièces de música callada dans un style jazz au piano, au violon et à la basse[86].
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