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La famille de Montalembert est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction médiévale, originaire d'Angoumois. Sa filiation est prouvée et suivie depuis 1317. Elle a formé de nombreuses branches, dont certaines se développèrent en Saintonge, en Poitou, et en Guyenne. Seules subsistent au XXIe siècle la branche de Cers et la branche d'Essé, dont le point de jonction remonte au début du XVe siècle. La famille de Montalembert a donné des généraux, un évêque, un ambassadeur, deux pairs de France, un académicien, et des hommes politiques aux XIXe et XXe siècles.
de Montalembert | |
Armes | |
Blasonnement | D'argent, à la croix ancrée de sable |
---|---|
Branches | Essé Vaux Cers |
Période | XIVe siècle - à nos jours |
Pays ou province d’origine | Angoumois |
Demeures | Château de Lassay, château de La Pierre, château de Brigode, château de Montalembert, château d'Épanvilliers, château d’Aubigny, château de Hauterive, château de la Cueille |
Charges | Pair de France, diplomates, députés, sénateur, maires, conseiller général |
Fonctions militaires | Lieutenant général de l'armée et de la Marine en Écosse, maréchal de camp |
Fonctions ecclésiastiques | Évêque de Montauban |
Récompenses militaires | Ordre de Saint-Michel, ordre royal et militaire de Saint-Louis, ordre national de la Légion d'honneur |
Preuves de noblesse | |
Admis aux honneurs de la Cour | 5 fois au XVIIIe siècle |
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La famille de Montalembert (de Monte Aramberti dans les titres en latin) tire son nom de la seigneurie de Montalembert, en Angoumois, dans le ressort de la baronnie de Ruffec[1]. Sa filiation est prouvée et suivie depuis 1317[2]. La devise de la famille est « ferrum fero, ferro feror » (je porte le fer, le fer me porte)[1].
Elle a compté deux chevaliers de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem au XVIe siècle.
Au XVIIIe siècle, elle fut admise cinq fois aux honneurs de la Cour. Le généalogiste des ordres du Roi, Bernard Chérin, a pu écrire à leur sujet : « la maison de Montalembert a pris son nom d'une terre située en Angoumois. Elle s'est partagée depuis longtemps en diverses branches qui se sont répandues en Poitou et Saintonge, et en Agenois, et qui, toutes, ont soutenu la pureté de leur origine par des services militaires, par des alliances avec les premières races de ces provinces, et par des possessions considérables »[5].
Dans la famille de Montalembert, il y a deux homonymes nés tous les deux au XVIIIe siècle. Tous les deux portent le prénom Marc-René.
Il y a tout d'abord Marc-René de Montalembert (1714-1800), « marquis de Montalembert », maréchal de camp, lieutenant général des provinces de Saintonge et Angoumois} (1752)[réf. nécessaire], sous-lieutenant des chevau-légers de la garde du roi, membre de l'Académie des sciences, général de division sous le Directoire. Son épouse, Marie-Joséphine de Comarieu (1760-1832), « marquise de Montalembert » fut salonnière et femme de lettres[6]. Né à Angoulême, il fut aussi un ingénieur qui mit en place des forges à canons en Angoumois, et contribua à la création de la fonderie de Ruelle. Il ne fut pas inquiété lors de la Révolution française.
Son neveu, s'appelle également Marc-René de Montalembert (1777-1831), « baron puis comte de Montalembert ». C'est le fils de Jean-Charles de Montalembert (sl) (1757-1810), sous-lieutenant des chevau-légers de la garde du roi à Versailles après le « marquis de Montalembert », son beau-frère; et de Marthe-Joséphine de Comarieu (1756-1808), sœur de Marie-Joséphine de Comarieu, l'épouse du « marquis de Montalembert »[7]. Son grand-père paternel est Pierre de Montalembert, seigneur de Cers (1714-1757), chevalier de Saint-Louis, et sa grand-mère paternelle est Charlotte Chassin de Thierry[8]. En 1792, à l'avènement de la République, Marc-René s'engage dans l'Armée des émigrés, puis dans la cavalerie britannique. Officier à l'armée de Condé, ministre plénipotentiaire à Stuttgart puis ambassadeur de France au Danemark (1819-1820) puis en Suède (1827-1829), pair de France. En 1808, il épouse Élise Rosée Forbes (1788 - 1839), d'une vieille famille protestante écossaise ; elle est la fille de James Forbes, explorateur en Inde et en Afrique, savant et artiste[9].
De l'union entre Marc-René, « comte de Montalembert » et de Élise Rosée Forbes, sont nés trois enfants. Deux fils et une fille. Leur fille, Élisabeth-Rosalie-Clara, née en 1814 est décédée à l'âge de 15 ans.
Le fils aîné, Charles de Montalembert (1810-1870), « comte de Montalembert », journaliste, pair de France (1835-1848), député du Doubs (1848-1857), l'un des théoriciens du catholicisme libéral initié par Félicité de La Mennais, membre de l'Académie française de 1851 à 1870 (fauteuil 21), membre de sociétés savantes, il a laissé de nombreux écrits. Il se marie avec Anna de Mérode, comtesse du Saint-Empire. De l'union de Charles de Montalembert avec Anna de Mérode sont issues quatre filles, dont descendance :
Le second fils, Arthur de Montalembert (1812-1859), page du roi Charles X, colonel du 1er régiment de chasseurs d'Afrique en 1859, marié à Valentine de Rochechouart (1825-1907), fille de Louis-Victor-Léon de Rochechouart, général et gouverneur militaire de Paris, et d'Élisabeth Ouvrard, fille de Gabriel-Julien Ouvrard. De leur union sont nés : Marc-René (1847-1887) « comte de Montalembert », officier ; Geoffroy de Montalembert (1850-1926), homme politique ; Marguerite, marquise d'Ormesson ; Alix, mère de Pierre de Lupel[12].
Geoffroy de Montalembert (1850-1926), fut maire d’Annappes, conseiller général et député (1889 à 1906). Il épouse Marie-Thérèse de Maurès de Malartic de Brigode (1857-1913). Ensemble, ils ont eu un fils, lui-même investi en politique : Geoffroy de Montalembert (1898-1993) : maire, député (1936-1942) puis sénateur (1946-1993) de Seine-Maritime, et devint le doyen d'âge du Sénat jusqu'à son décès en 1993.
La famille de Montalembert a été admise à l'Association d'entraide de la noblesse française en 1945.
La famille de Montalembert porte des titres de courtoisie de marquis et comte de Montalembert[18]. Régis Valette ne mentionne comme titre régulier que le titre de baron et que depuis 1818 pour cette famille dans son ouvrage Catalogue de la noblesse française subsistante[19].
Blasonnement :
D'argent, à la croix ancrée de sable[2] |
Les principales alliances de la famille de Montalembert sont : de Gourville, d'Appelvoisin, d'Archiac, de Beauvilliers, de Montbron, de Belsunce, de La Rochefoucauld, de Commarque, de Touchebœuf, Murat, Boscal de Réals, de Tryon, du Plessis-Richelieu, de Saint-Exupéry, La Roche-Aymon, du Puy du Fou, Forbes, de Meaux, de Rochechouart, d'Ursel, Lefèvre d'Ormesson, d'Anthenaise, Hurault de Vibraye, de Virieu, Bidé de Maurville, de Cacqueray, de Pierre de Bernis-Calvière, Le Gardeur de Tilly, du Passage, Thibaut de La Rochethulon, Delamarre de Monchaux, Galitzine, Chassin de Thierry, Tyrel de Poix, de Merode (1836), de Hemricourt de Grunne (1873), de Wendel (1929), de Liedekerke (1949), de Vasselot de Régné (1951), Balsan (1971), de La Forest Divonne (1983 et 1990), de Gaulle (1947).
Des descendants de Charles de Montalembert (1810-1870) créent en 2007 l'Association des Amis de Montalembert (AAdM). Pour le bicentenaire de sa naissance, l'AAdM a organisé un colloque intitulé « Charles de Montalembert, les combats d’un catholique pour la liberté (1810-1870) » qui s’est tenu le 6 novembre 2010 au Sénat sous le patronage du président Josselin de Rohan. Il a été coordonné par Antoine de Meaux et Eugène de Montalembert. Les actes en ont été publiés par CNRS Éditions[20].
En 2018, les Archives départementales de la Côte-d'Or et l’AAdM ont lancé une souscription publique, en partenariat avec la Fondation du patrimoine, afin de numériser le fonds Charles de Montalembert. Le fonds représente 244 bobines de microfilms[21].
Son nom a également été donné à des établissements scolaires en France.[réf. nécessaire]
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