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La famille Stroganov ou Strogonov ou Stroganoff (en russe : Строгановы, Строгоновы), était une famille de commerçants, d'industriels, de propriétaires fonciers russes du XVIe au XXe siècle. Cette famille est éteinte.
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Alexandre Grigorievitch, Nicolas Grigorievitch, et Serge Grigorievitch sont élevés au rang de baron en 1722 et plus tard à celui de comte. Les Stroganov appartiennent dès lors à la noblesse russe et occupent des postes gouvernementaux importants.
Une vieille expression russe dit : « Plus riche qu'un Stroganov, tu meurs ! »[1].
Le premier ancêtre connu de la famille Stroganov est Spiridon Stroganov, contemporain de Dmitri Donskoï[2]. À la fin du XIVe siècle, Spiridon Stroganov apporta son soutien au grand prince de Moscou lors de l'invasion des Mongols. Vers 1445, son petit-fils, Louka Kouzmitch versa une rançon de 200 000 roubles destinée au rachat du grand-duc de Moscou, Vassili II de Russie retenu prisonnier par les Tatars[1].
Cette famille, qui bâtit sa fortune sur le commerce du sel et des fourrures, est à la tête du plus puissant empire commercial de Russie et c'est elle qui alimente justement Moscou en sel et en fourrures. Le , Anika et Grigori Stroganovo obtiennent d'importantes concessions de terres sur la Kama et à l'ouest de l'Oural, avec pour mission d'y installer des colons. Ivan IV les autorise à cultiver ces terres, à aménager des établissements et à lever une armée privée pour les protéger.
En 1572, le même Ivan leur propose d'engager des Cosaques chargés de les défendre contre les incursions des Tatars de Sibérie.
En 1574 par son édit du 30 mai, Ivan le Terrible accorde aux deux frères des privilèges pour un territoire gigantesque au-delà de l'Oural et sur le bassin de la rivière Tobol. Le tsar y fait mention de la ville de Mangazeïa, avant-poste du Grand Nord. L'addition des terres confiées aux Stroganov atteint la surface de onze millions et demi d'hectares (surface plus vaste que le Portugal d'aujourd'hui)[3].
En 1575, les Strogonov sollicitent le tsar pour avoir la permission d'envoyer des expéditions punitives en Sibérie occidentale afin d'empêcher les attaques tatares. Ivan leur accorde l'autorisation de guerroyer contre les tribus orientales, en général, et contre Koutchoum (ou Qoç-Oğlu), khan Chaybanide de Sibir, en particulier.
Pendant la période de guerre avec la Pologne au début du XVIIe siècle, les Stroganov offrent un soutien militaire et financier (environ 842 000 roubles rien qu'en termes d'argent) au gouvernement russe, pour lequel en 1610, ils reçoivent le titre de « personnes distinguées ».
Au cours de la guerre du Nord de 1700-1721, les Stroganov apportent une nouvelle fois un important soutien financier au gouvernement de Pierre le Grand.
Alexandre Grigorievitch, Nicolas Grigorievitch, et Serge Grigorievitch sont élevés au rang de baron en 1722 et plus tard à celui de comte. Les Stroganov appartiennent dès lors à la noblesse russe et occupent des postes gouvernementaux importants.
Les Stroganov sont connus pour l'intérêt qu'ils ont porté à l'art, la littérature, l'histoire et l'archéologie, possédant de riches bibliothèques, des collections de peintures, de pièces de monnaie, des médailles…
Si Ivan IV de Russie offrit la richesse et la puissance aux premiers membres de la famille Stroganov, Staline, pour sa part, détruisit en quelques décrets l'héritage de cette fabuleuse ascension sociale acquise au fil des siècles.
De nos jours, cet héritage vieux de quatre-cents ans renaît grâce à la Fondation Stroganov, créée en 1992 par l'une des descendantes de cette illustre famille de la noblesse russe, la baronne Hélène de Ludinghausen, fille de la princesse Ksenia Chtcherbatova-Stroganova et du baron André de Ludinghausen, et petite-nièce du comte Sergueï Alexandrovitch Stroganov.
Les 12 et 13 mai 1931, le gouvernement soviétique organisa à Berlin une vente aux enchères d'une partie de cette collection[25].
(maintenant l'un des bâtiments du Musée russe) figure parmi les principaux sites touristiques de la Perspective Nevski à Saint-Pétersbourg.
Parmi la fabuleuse collection de tableaux, aquarelles, gravures, on constate que certains peintres français furent appréciés par les membres de la famille Stroganov comme : Nicolas Poussin, Hubert Robert, Claude Gellée dit Le lorrain, Jean-François de Troy, Jacques Blanchard, Élisabeth Vigée Le Brun, mais des peintres italiens et hollandais furent également appréciés par les membres de la famille Stroganov. Ces derniers amassèrent au fil du temps des d'objets d'arts, des meubles, de l'orfèvrerie. Parmi ces objets d'art, se trouve la célèbre coupe en malachite verte reposant sur trois pieds de bronze doré, elle est exposée au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. Parmi d'autres objets de valeur, l'on dénombre des tabatières, des ornements pour dessus de cheminée, des colonnes de marbre ou de malachite, des services à thé, des émaux de Solvytchegodsk, des médailles, des pièces de monnaie, etc[28].
Après la Révolution russe de 1917, la famille Stroganov émigre en France avec les Armées blanches et tous les biens familiaux en Russie sont nationalisés.
De nombreuses pièces de la collection Stroganov sont aujourd'hui conservées au Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg
La conférence de Yalta s'est tenue dans l'un des palais Stroganov, en Crimée. l'officier de marine des États-Unis Georgy Shcherbatov-Stroganov y participait.
Le bouclier est divisé en deux parties par une bande ondée or dans laquelle sont représentés trois fers de lance noirs. Dans la partie supérieure de couleur rouge est représentée une tête d'ours d'argent. La partie inférieure est fuselée en bande d'argent et azur. Le bouclier est surmonté d'un heaume coiffé de la couronne des barons Stroganov, Sur le heaume, une tête d'ours d'argent. Le bouclier est tenu par deux zibelines[29].
L'empereur Pierre le Grand troqua tous leurs privilèges et titre contre celui de baron|baron, accordé aux trois fils de Gregori Dmitrievitch Strogonov le 6 mai 1722).
Le bouclier est divisé en deux parties par une bande ondée or dans laquelle sont représentés trois fers de lance noirs. Dans la partie supérieure du bouclier de couleur rouge est représentée une tête d'ours d'argent (rappelant les armes de la ville de Perm). La partie inférieure est fuselée en bande d'argent et azur. Le bouclier est surmonté d'une couronne. Sur cette dernière, trois casques, chacun coiffé d'une couronne. Au centre, un aigle noir aux ailes déployées. Sur le côté gauche, l'ours à tête d'argent, sur le côté droit, une tête de sable noire. Le bouclier est tenu par deux zibelines (représentant la profession exercée naguère par les ancêtres de la famille Stroganov) L'ours comme les zibelines signifient également que les ascendants des barons de la famille Stroganov ont contribué à la conquête de la Sibérie et fournirent une aide précieuse dans l'évolution de la ville de Perm[30].
Ce titre héréditaire de comte palatin fut accordé au baron Alexandre Sergueïévitch Stroganov le 30 mai 1761 par l'empereur François Ier à l'occasion de l'alliance d'Alexandre Sergueïévitch avec la comtesse Anne Mikhaïlovna Vorontsova, cousine de l'impératrice Élisabeth Petrovna).
Le bouclier est divisé en deux parties par une bande ondée or dans laquelle sont représentés trois fers de lance noirs. Dans la partie supérieure du bouclier de couleur rouge est représentée une tête d'ours d'argent (rappelant les armes de la ville de Perm). La partie inférieure est fuselée en bande d'argent et azur. Au centre du bouclier, l'aigle bicéphale, sur sa poitrine le monogramme de Paul Ier. Le bouclier est surmonté d'une couronne. Sur cette dernière, trois casques, chacun coiffé d'une couronne, celle-ci est surmontée d'un aigle bicéphale noir aux ailes déployées. À l'extrémité, sur le côté droit, une tête de sable noire, sur le côté gauche, une tête d'ours d'argent[31].
Titre héréditaire accordé à Alexandre Sergueïévitch Stroganov par l'empereur Paul Ier le
Le bouclier est divisé en deux parties par une bande ondée or dans laquelle sont représentés trois fers de lance noirs. Dans la partie supérieure du bouclier de couleur rouge est représentée une tête d'ours d'argent (rappelant les armes de la ville de Perm). La partie inférieure est fuselée en bande d'argent et azur. Au centre ce de dernier, un petit bouclier bleu représentant l'aigle bicéphale avec inscrit, le monogramme de Sa Majesté l'Empereur Nicolas Ier. Sur la couronne comtale, trois casques couronnés, par les couronnes de la grande noblesse russe, au centre, par une couronne moyenne (celle de comte), Cette dernière est surmontée de l'aigle bicéphale couronné, sur son côté droit, une main tenant une épée, sur le côté gauche, une main tenant une croix d'or. Le bouclier est tenu par deux zibelines. Sous le bouclier est inscrit cette devise en latin : Ferram opes patriae, sibi nomen[32].
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