Douchka (comédienne)

actrice française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Douchka (comédienne)

Douchka, nom de scène de Chantal Arbatchewsky, est une comédienne française née le dans le 15e arrondissement de Paris et morte le au Japon.

Faits en bref Nom de naissance, Surnom ...
Douchka
Thumb
Douchka en 1973.
Nom de naissance Chantal Maud Arbatchewsky
Surnom Nina Douchka
Naissance
15e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Décès (à 53 ans)
Japon
Profession Actrice
Séries notables Jacquou le Croquant de Stellio Lorenzi
Fermer

Biographie

Résumé
Contexte

Née le [1] d'un père officier russe réfugié en France après la révolution d'Octobre, Douchka est élève des cours de théâtre de Berton et Tania Balachova au début des années 1960. Cette dernière, d'origine russe, est alors très proche de la méthode du réalisme psychologique de Constantin Stanislavski. Son « théâtre-école » propose à l'époque une formation identique au travail fait par Lee Strasberg à New York au sein de l'Actors Studio et reprenant également la méthode de Stanislavski. La jeune comédienne est quelque peu livrée à elle-même depuis son très jeune âge[2].

Douchka habite dans le quartier des Invalides et fréquente le conservatoire municipal Darius-Milhaud du 14e arrondissement de Paris pour apprendre la guitare. Lors de l'automne 1961, elle rencontre Lucien Léger au conservatoire municipal[3].

Interrogée par la presse à cette époque, elle déclare « fai[re] du théâtre un peu malgré la réticence de [s]es parents et l'obligation de travailler à mi-temps comme coursière ». Elle est en outre décrite aimer farouchement le théâtre et être impressionnée par La Grotte, nouvelle pièce de Jean Anouilh[4].

Habitant le même quartier et partageant un amour pour les arts avec Lucien Léger, ils se lient d'amitié[2],[5]. À la suite de son arrestation en juillet 1964, celui-ci est surnommé par la presse « L'étrangleur »[a],[6]. Aux journalistes qui l'interrogent sur l'affaire de « L'étrangleur », Douchka tiendra des propos froids dans Paris Jour et ensuite acerbes dans Détective[7]. Elle sera interrogée plusieurs fois par la police et ne se présentera pas au tribunal après avoir reçu une convocation[3].

Produites par le Théâtre de l'Atelier, de la société duquel elle fait partie, ses trois premières pièces de théâtre (Un mois à la campagne, L'Enterrement - Scène de la vie parisienne et Antigone) tournent jusqu'aux Pays-Bas[8],[9].

Douchka fait ses premières apparitions à la télévision dans des fictions historiques[b],[10]. Elle interprète Jeanette Mion dans Jacquou le Croquant[c] de Stellio Lorenzi[11]. Ce même réalisateur dirige son amie Cécile Vassort cinq ans plus tôt. Elles ont aussi pour point commun d'avoir travaillé avec Michel Subiela[12]. Aux côtés de Pierre Arditi, Douchka joue Yasmina dans Thibaud ou les Croisades d'Henri Colpi. En froid avec sa mère, la jeune Josiane Balasko  élève de Tania Balachova  trouve refuge chez Douchka[13]. Elle est la partenaire de Michel Bouquet dans les films Le Dernier Saut et L'Humeur vagabonde d'Édouard Luntz. Capable de parler cinq langues, elle interprète ensuite en anglais à Londres et au Japon Les Veuves de François Billetdoux[5].

Elle joue le rôle de Madame Bainot dans Graine d'ortie d'Yves Allégret[14]. Tout comme Françoise Lebrun et Jean Douchet, elle apparaît dans les deux œuvres marquantes de Jean Eustache, La Maman et la Putain en 1973 et Une sale histoire en 1977[15],[16],[17]. Les principaux protagonistes du volet fiction de celle-ci sont Douchka et Michael Lonsdale[18]. Une sale histoire est, selon le critique Jean Roy, le film manifeste de Jean Eustache[19],[20] et la première remporte le Grand prix au festival de Cannes 1973[21],[22],[23] et le Prix de la critique internationale[24]. Le , Douchka tient le rôle-titre d'Agathe ou L'avenir rêvé de Yves-André Hubert et Michel Subiela sur la première chaîne de l'ORTF[25],[26]. Elle déclare le même jour dans les colonnes de Télé 7 jours :

« J'aime ce métier de perpétuelle découverte où jamais rien n'est acquis. Ce métier dur, où les gens sont sensibles et se conduisent comme des loups. »

 Douchka, Télé 7 jours[2]

Toujours pour la télévision, elle apparaît dans la série Désiré Lafarge et plus précisément dans l'épisode Le printemps de Désiré Lafarge diffusé en 1978 et réalisé par Jacques Krier. En 1979, la deuxième version du documentaire La Rosière de Pessac de Jean Eustache débute par « Pour Douchka Arbatchewsky »[27].

Passionnée par le zen et la culture japonaise en général, Douchka quitte la France en 1977 et emménage par la suite dans les environs de Kyoto. Elle se marie, la cérémonie se tient à Sonobe. Le 29 mai 1997, elle meurt d'un cancer au Japon[1],[3],[5].

Théâtre

Filmographie

Comédienne homonyme

Elle ne doit pas être confondue avec son homonyme Douchka (parfois orthographié Doucheka), métisse aux yeux clairs, qui a tourné quelques films érotiques à la fin des années 1970 et au début des années 1980 pour Michel Berkowitch (La Fureur de jouir, 1978), Francis Leroi (Désirs sous les tropiques, 1979), et Gérard Kikoïne / Alan Vydra (Les Clientes, 1982)[42].

Notes et références

Voir aussi

Loading related searches...

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.