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cinéaste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Francis Leroi, né le à Paris et mort le à l’île Maurice[1], est un réalisateur français connu pour avoir été l’un des pionniers du cinéma pornographique des années 1970.
Nom de naissance | Francis Henri Auguste Eugène Jean Leroi |
---|---|
Surnom | Jim Clack, Francis Leroy |
Naissance |
15e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 59 ans) Curepipe (Île Maurice) |
Profession | Réalisateur |
Il fait ses études au lycée Henri-IV à Paris et réalise, dès cette époque, ses premiers films tournés en 8 mm, notamment une adaptation du Grand Meaulnes. Il passe ensuite sa licence de philosophie et écrit une thèse sur Sade qui lui est refusée par la Sorbonne.
Dans les années 1960, il fréquente les auteurs de la Nouvelle Vague, devient l’assistant de Claude Chabrol sur le tournage de Landru en 1962 et réalise plusieurs courts métrages, dont l’un sur le tournage d’Alphaville de Jean-Luc Godard.
De 1964 à 1965, il tient une rubrique théâtrale dans le journal Combat. En 1965, il met en scène dans un café théâtre parisien l’une de ses pièces, Les Minets chéris, qui deviendra en 1966 son premier long métrage, le psychédélique Pop Game, dans lequel il mêle dénonciations politiques et scènes érotiques. Il se lance ensuite dans le cinéma de genre avec des films tels que La Michetonneuse en 1970, coécrit avec le journaliste de radio (Europe n°1) François Jouffa, ou Les Tentations de Marianne en 1972, coécrit avec Patrick Rambaud, Prix Goncourt 1997 et Grand prix du roman de l'Académie française pour La Bataille (Grasset).
En 1973, il produit avec Warner Bros. le film La Bonzesse, réalisé à Paris et au Sri Lanka par François Jouffa avec Sylvie Meyer et Bernard Verley, qui sera interdit pendant un an par la censure. En 1975, il produit un film pornographique, Le Sexe qui parle, de Frédéric Lansac. Passant ensuite derrière la caméra, il tourne de 1977 à 1980 une vingtaine de films (certains sous le pseudonyme de Jim Clark), parmi lesquels : Jeux de langue (1977), Je suis à prendre (1977) avec Brigitte Lahaie, Dodo petites filles au bordel (1980) avec Cathy Stewart et Julia Perrin.
Il s’essaie également au fantastique avec Le Démon dans l’île, avec Jean-Claude Brialy et Anny Duperey. En 1984, Il revient à l’érotisme soft avec Emmanuelle 4 : le film, qui sort dix ans après le succès international du premier opus de la série, est attendu. Leroi met en scène le passage du rôle de Sylvia Kristel à Mia Nygren et obtient le succès et de substantiels revenus.
En 1990, c'est à Moscou qu'il coréalise avec François Jouffa le docu-fiction Sex & Perestroika, tourné en pirate, qui présente l'évolution des mœurs en Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin. Il revient au cinéma pornographique dans les années 1990 avec Rêves de cuir, avec Zara Whites, et Rêves de cuir 2, avec Tabatha Cash, qui battent des records de ventes en cassettes VHS. En 2001, il tourne encore Regarde-moi avec Titof et Ovidie et son making-off, Focus, qu’il diffuse sur son site internet. Il meurt à l'Île Maurice, où il donnait des cours de cinéma, des suites d’un cancer peu après la sortie de ce dernier film.
Réputé être l’intellectuel du cinéma pornographique, Francis Leroi aura apporté avec sa sensibilité désabusée une certaine respectabilité à ce genre controversé.
Francis Leroi, 70, années érotiques, La Musardine, coll. « Documents-références », .
« Derrière chaque censeur, il y a une partouze qui sommeille. »
— Rêves de cuir 2
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