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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dominique Joseph Garat (né le à Bayonne et mort le à Ustaritz[1]) est un avocat, journaliste, philosophe et homme politique français.
Député des Hautes-Pyrénées | |
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Fauteuil 34 de l'Académie française | |
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Membre du Sénat conservateur | |
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Président du Conseil des Anciens | |
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Ambassadeur français | |
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Député aux États généraux de 1789 | |
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Comte |
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Il a été élu à l'Académie française en 1803 ; il en est radié en 1816.
Né dans le Labourd, son père était médecin, fermier de la dîme, et entretenait également un dépôt de commerce à Arruntz[2]. Il est le frère cadet de Dominique Garat, révolutionnaire et représentant du Labourd aux états généraux de 1789 à ses côtés.
Dominique Joseph Garat arrive fort jeune à Paris. Il y est journaliste à partir de 1777. De cette date à la Révolution, il est rédacteur au Mercure de France pour sa partie littéraire: il publie ainsi un long compte-rendu du discours de réception de Condorcet à l'Académie française[3]. Il est aussi rédacteur au Journal de Paris à partir de 1781[4].
Il obtient en 1779 le prix d'éloquence de l'Académie française pour son Éloge de Suger. Ses Éloge de Montausier et Éloge de Fontenelle sont couronnés dans les concours de 1781 et 1784.
En 1789, il est élu député du Labourd aux états généraux.
Le 9 octobre 1792, il remplace Danton au ministère de la Justice, et à ce titre notifie à Louis XVI la sentence de mort () et lui amène un confesseur. Le , il remplace Jean Marie Roland au ministère de l'Intérieur et reste à ce poste jusqu'en août 1793. En octobre 1793, il est arrêté comme girondin, mais rapidement libéré. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il vote contre Maximilien de Robespierre. Il est alors chargé du cours d'analyse de l'entendement à l'École normale, puis envoyé ambassadeur à Naples, après le 12 fructidor.
On dit que Dominique Joseph Garat devint, après avoir notifié à Louis XVI la sentence de mort le 20 janvier 1793, de plus en plus grognon et renfermé et que ses lunettes d'or qui servirent ce 20 janvier 1793, ne sortirent plus d'un tiroir auquel il était interdit de toucher. Familier de la maison de Dominique Joseph Garat, le curé d'Ustaritz les utilisa un jour pour lire son bréviaire et lorsque Dominique Joseph Garat revenant d'une visite les aperçut, il s'écria : « Les lunettes de la sentence » et tomba foudroyé.[réf. nécessaire]
Sous le Directoire, il est élu au Conseil des Anciens (élections de 1799).
Après le coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799), Napoléon Bonaparte le nomme sénateur, et en 1808, comte de l'Empire.
Déjà en décembre 1803, Garat fait déjà un exposé de l'inégalité entre les basques français et espagnols au consul[5], dans une lettre lui étant adressée.
En 1808, Garat transmet à Napoléon, via Savary, un Exposé succint d'un projet de réunion de quelques cantons de l'Espagne et de la France dans la vue de rendre plus faciles et la soumission de l'Espagne et la création d'une maxime puissance.
En 1811, il soumet à Napoléon via le duc de Basano ses Recherches sur le peuple primitif de l’Espagne ; sur les révolutions de cette péninsule ; sur les Basques espagnols et françois. Il y propose la création d'un état basque indépendant et soumis à l'Empire, constitué des sept provinces du pays basque, qui aurait le nom de "Nouvelle-Phénicie". Les Basques seraient pour lui des descendants des Phéniciens, et leur langue, leur culture, et leur amour de la mer justifieraient la création d'un état indépendant et autonome. De fait, ce projet de Nouvelle-Phénicie est souvent considéré comme un premier jalon dans l'histoire du nationalisme basque[6]. Cependant, Napoléon, occupé dans le conflit l'opposant aux Russes, ne donnera jamais suite à ce projet de Nouvelle-Phénicie.
Bien qu'il fût membre de la Chambre des représentants pendant les Cent-Jours, il n'est pas inquiété sous la Restauration, mais est cependant radié de l'Académie française par Ordonnance du 21 mars 1816. Il devient membre de l'Académie des sciences morales et politiques après 1830. Dominique Joseph Garat meurt au château d'Urdains (en), à Bassussarry.[réf. souhaitée]
En 1795, alors qu'il donnait son cours d'analyse de l'entendement à l'École normale, il s'engagea dans une querelle intellectuelle avec l'un de ses élèves, le mystique Claude de Saint-Martin. Celui-ci opposa notamment l'existence d'un sens moral supérieur aux sensations et la distinction du corps et de l'âme aux positions sensualistes de Garat. L'affaire, qui fit grand bruit, fut baptisée « la bataille Garat » par les contemporains[7].
Franc-maçon, Garat est recensé, en 1779, comme membre de la loge des Neuf Sœurs[8].
La valeur des ouvrages de Garat ne suscita pas un enthousiasme général :
« Deux Garat sont connus : l’un écrit, l’autre chante
Admirez, j’y consens, leur talent que l’on vante
Mais ne préférez pas, si vous formez un vœu
La cervelle de l’oncle au gosier du neveu. »
Figure | Blasonnement |
Armes du comte Garat et de l'Empire
De gueules à une rivière courante posée en bande d'argent accompagnée en chef d'une montagne à trois sommets d'or, et en pointe de trois pieds de maïs du même tigé de sinople ; quartier des comtes sénateurs.[10],[12],[13] |
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