Bilbao
ville d'Espagne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Bilbao [bilbao][3] (en espagnol : [bilˈβao][4] ; en basque : Bilbo [bilβo][5]), est une ville du Nord de l'Espagne d'environ 350 000 habitants (950 000 habitants dans l'agglomération), capitale de la province de Biscaye et de la comarque (une division administrative de l'État) du Grand Bilbao.
Bilbao Bilbo (eu) | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Espagne | ||||
Statut | Commune | ||||
Communauté autonome | Pays basque | ||||
Province | Biscaye | ||||
Comarque | Grand Bilbao | ||||
District judic. | Bilbao | ||||
Budget | 498 900 000 €[1] (2011) | ||||
Maire Mandat |
Juan María Aburto (EAJ-PNV) 2023-2027 |
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Code postal | 48.001 à 48.015 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | - bilbayen, bilbayenne[2](fr) - bilbaíno, bilbaína (es) - bilbotarra (eu) |
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Population | 346 096 hab. () | ||||
Densité | 8 320 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 15′ 25″ nord, 2° 55′ 24″ ouest | ||||
Altitude | 19 m |
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Superficie | 4 160 ha = 41,6 km2 | ||||
Distance de Madrid | 395 km | ||||
Rivière(s) | le Nervion | ||||
Bordée par | la mer Cantabrique | ||||
Divers | |||||
Saint patron | Saint Jacques (25 juillet) | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Pays basque
Géolocalisation sur la carte : Biscaye
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Liens | |||||
Site web | (es + eu + en) bilbao.net | ||||
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C'est la ville la plus importante de la communauté autonome du Pays basque et du Nord de la péninsule Ibérique. C'est la dixième agglomération de l'Espagne[6] et l'un de ses principaux centres économiques. Elle est située à l'estuaire du fleuve côtier Nervion.
Le nom officiel de la ville est Bilbao, nom connu dans la majorité des langues du monde. L'Académie de la langue basque décide parmi les deux existantes en basque, Bilbao et Bilbo que le nom historique en basque est Bilbo, tout en maintenant le caractère officiel Bilbao[7]. Bien que le terme Bilbo n'apparaisse pas dans d'anciens documents, dans l'œuvre Les Joyeuses Commères de Windsor de William Shakespeare il est fait référence à une épée, probablement faite de fer biscayen, appelée « bilbo » — au pluriel et en anglais bilboes —, ce qui pourrait faire penser que ce mot est utilisé depuis au moins le XVIe siècle[8],[9],[10],[11].
Il n'existe pas de consensus entre les historiens sur l'origine du nom de la ville. L'ingénieur Evaristo de Churruca (es) assure qu'il est de coutume basque d'appeler un lieu selon sa situation. Selon lui, Bilbao résulterait de l'union des mots basques pour rivière et anse : Bil-Ibaia-Bao[12]. De la même manière, l'historien Javier Tusell fait valoir que Bilbao est une évolution de beau gué (bello vado en espagnol)[13].
D'autre part, l'auteur Esteban Calle Iturrino a affirmé que le nom dériverait des deux populations qui vivaient des deux côtés de la ria, plus que de la ría en elle-même. La première — établie autour de l'actuel Casco viejo (Vieux quartier) se serait appelé Ville, qui en langue basque signifie pile, en faisant référence à sa forme de pile — au sens de tas, amas — à cause de sa topologie de collines écrasées. La seconde, située sur les terrains de l'actuel quartier de Bilbao La Vieja (Vieux Bilbao, Bilbao la vieille) et de tradition sidérurgique, qu'on aurait appelé ainsi en référence à la vapeur et à ses exhalations. De l'unification de ces mots apparaîtrait alors le toponyme[12], qui a été aussi de longue date formulé manière écrite en tant que Bilbao et Biluao, tel qu'enregistré dans son cartulaire et les transcriptions postérieures de ce dernier[14].
La ville a été fondée par Diego López V de Haro, seigneur de Biscaye (qui donne son nom à l'artère principale de la ville, la Gran Vía), le . Un village et un port existaient déjà avant cette date sur la rive droite du Nervion et des traces de peuplement datant d'environ 2 000 ans ont été retrouvées en haut du mont Malmasín.
Au moment de la fondation de la ville, la ville ne compte que trois rues autour d'une église (à l'emplacement de l'actuelle cathédrale) entourées par une muraille et un port. L'église est édifiée en l'honneur de saint Jacques (Santiago en castillan) dont l'un des chemins de pèlerinage qui lui est consacré : le Camino del Norte du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par la ville. La ville grandit lentement mais sans discontinuer dans la zone actuelle du quartier des sept rues, et bénéficie des privilèges accordés par les seigneurs de Biscaye. Au XVe siècle, la ville compte environ 3 000 habitants.
En 1511, Jeanne Ire d'Espagne crée le Consulado de Bilbao, un organe influent chargé de la gestion du port de Bilbao et donc du commerce qui s'y opère.
En 1602, la ville devient capitale de la Biscaye, en succédant à la ville de Bermeo. Des gisements de fer abondants sont découverts dans les collines entourant la ville, permettant à celle-ci de diversifier son commerce qui était auparavant axé sur les produits issus de l'agriculture. La révolution industrielle, au XIXe siècle, permet d'exploiter les mines de fer à grande échelle, et partant, de développer les industries métallurgiques et sidérurgiques. La croissance de la ville et le développement du commerce lié à la révolution industrielle entraînent le développement des activités de soutien (création du Banco de Bilbao en 1857, de la bourse de Bilbao en 1890, de la première ligne de chemin de fer pour le transport du minerai en 1865…). En matière d'urbanisme, la croissance de la ville entraîne la planification de la construction d'un nouveau quartier, Ensanche, au moment de l'annexion du village d'Abando en 1876 qui permet de doubler la superficie de la ville. Enfin, en 1886, l'université de Deusto, la première université de la ville est établie. La richesse économique de la ville explique pourquoi elle fut assiégée à quatre reprises lors des guerres carlistes, sans jamais être conquise.
Au début du XXe siècle, la ville est l'une des plus riches d'Espagne et de nombreuses grandes compagnies s'y établissent : Euskalduna en 1900 (construction de bateaux), Ibérduero (l'actuel Iberdrola, par fusion avec Hidroelectrica Española, qui apportait l'énergie électrique dans la ville en 1904), Altos Hornos de Viscaya en 1902 (appartenant actuellement au groupe Arcelor depuis la disparition d'Aceralia)…
De plus, la ville s'étend progressivement par l'annexion de communes environnantes, notamment Deusto en 1925, et de nouveaux quartiers sont aménagés comme Basurto ou Begona. La guerre civile met un frein au développement de la ville.
Un camp de prisonniers pour les soldats de l’Armée populaire de la République espagnole est installé au couvent des Escolapios et plusieurs milliers de prisonniers y sont enfermés[15].
La crise industrielle des années 1980 a jusqu'à récemment donné à Bilbao l'image d'une ville polluée et constituée de nombreuses friches industrielles, conséquences des difficultés des entreprises dont les activités étaient fondées sur la métallurgie et la sidérurgie. Pour gommer cette image la municipalité a entrepris, avec succès, de nombreux programmes parallèles à la reconversion économique vers les activités de services et les activités industrielles à plus forte valeur ajoutée.
Portant les stigmates de la crise économique des années 1980 qui a ravagé l’industrie basque espagnole, Bilbao entame sa renaissance en 1989 en lançant un vaste plan de revitalisation urbaine. L’effort financier est considérable : 735 millions d’euros sont investis par « Bilbao ría 2000 », une société anonyme qui compte pour actionnaires le gouvernement basque, la province de Biscaye et les municipalités concernées.
Le projet phare de ce plan de revitalisation est la construction du musée Guggenheim. En 1991, Bilbao présente sa candidature à la Fondation Solomon R. Guggenheim pour accueillir leur antenne européenne. Dès 1997, soit huit ans seulement après le lancement du programme, la métamorphose de la ville est déjà évidente.
Les façades de la cité « noire » sont rénovées. De grands programmes urbanistiques sont engagés et une politique ambitieuse d’équipement public est lancée. Pour chacun de ces équipements, un mot d’ordre : la qualité architecturale. Les plus grandes signatures mondiales viennent apporter leur patte : celle du musée Guggenheim dessiné par Frank Gehry, l'aéroport et le pont de Santiago Calatrava, le Palacio Euskalduna en 1999 à l'emplacement des anciens chantiers navals Euskalduna, le tramway (Euskotren) en 2002 ou la tour Iberdrola (gratte-ciel de César Pelli qui est le siège de la compagnie Iberdrola).
Bilbao est principalement un centre administratif et de services, et ce sont les communes environnantes qui abritent l'activité industrielle (sidérurgie, construction navale, parc technologique de Zamudio…) Le relief et l'hydrographie de la région déterminent le développement urbain et économique.
Les activités portuaires et industrielles, déplacées à dix kilomètres en aval, libèrent enfin les berges du centre-ville. Bilbao se tourne à nouveau vers son fleuve, le Nervion. Cette réappropriation de la ría par la ville va se poursuivre dans les prochaines années. Un plan d’aménagement des friches industrielles de la péninsule artificielle de Zorrotzaurre, élaboré par l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid, prévoit par exemple la construction de plus de 5 000 logements et plusieurs ponts et passerelles sur le fleuve.
Les retombées du plan de redynamisation ne se font pas attendre. En quelques années, Bilbao devient une ville touristique. Entre 1992 et 2002, le nombre de nuitées passées double, permettant de créer 6 000 places hôtelières. En 2014, Bilbao connaît une affluence record, dépassant pour la première fois celle de la très prisée ville balnéaire de Saint-Sébastien.
Indépendamment de ses effets sur le tourisme et l’économie, il faut souligner l’impact environnemental de cette politique de reconversion urbaine. Les grands travaux se sont en effet accompagnés de mesures importantes visant à améliorer le cadre de vie. Les usines vétustes ont été supprimées ou rénovées et des zones économiques modernes ont été construites pour accueillir les entreprises.
Le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau international, à tel point que « l’effet Bilbao » intéresse de nombreuses villes à la recherche d’une nouvelle image.
En 2004, Bilbao a ainsi reçu le prix du meilleur projet urbain du monde, au cours de la biennale de Venise (prix « Città d’acqua ») ainsi que le prix européen de planification urbaine et régionale. En 2013, la Fondation Pfizer lui décernait le prix de « la ville espagnole la plus saine ». Bilbao préside par ailleurs l’Association Internationale des Villes et Ports.
La métamorphose de Bilbao n’est pas achevée. La ville continue d’évoluer de manière ambitieuse en misant notamment sur l’innovation et la connaissance. Un plan intitulé « Stratégie 2001 : Bilbao cité globale » vise à développer les initiatives et les activités économiques à haute valeur ajoutée tout en continuant à favoriser un cadre de vie harmonieux pour les entreprises et les habitants.
Bilbao possède les titres de Muy Noble y Muy Leal e Invicta. En 1475 les Rois catholiques le titre de ville noble et en 1603 Philippe III lui donna celui de Muy Noble y Muy Leal. La reine María Cristina lui accorda, en 1837, celui d'Invicta pour avoir résisté à l'attaque de l'armée carliste.
Les communes limitrophes sont Alonsotegi, Arrigorriaga, Barakaldo, Basauri, Erandio, Galdakao, Sondika, Zamudio, Derio et Etxebarri.
La ville de Bilbao est un important port et centre industriel, situé sur la rivière Nervion, dont la banlieue s'étend jusqu'à la mer Cantabrique.
Au nord, la ville est contiguë aux communes d'Erandio, Sondika et Derio, à l'est les communes de Zamudio et Etxebarri. Le Sud de la ville est bordé par Basauri et Arrigorriaga et à l'ouest, Barakaldo et Alonsotegi. La partie urbanisée de la ville est limitée par deux petites montagnes : Pagasarri (au sud) et Artxanda (au nord), qui donne à la ville son surnom, « El Botxo » (« le creux » en français).
La ville de Bilbao est divisée en 8 districts :
est un quartier de Begoña, 4e district de la ville En 1840, la première usine moderne de transformation d'acier de Biscaye, Santa Ana de Bolueta, est construite dans le quartier. Plus tard, d'autres industries liées au métal se développent, sans que les travailleurs vivent dans le quartier. Seules quelques maisons sont construites à partir des années 1950 à la limite du quartier de Santutxu, dans un ensemble appelé Grupo Sagarminaga.
En 1997, le métro de Bilbao atteint le quartier avec la station Bolueta. Euskotren relie le quartier aux comarques de Durangaldea et de Busturialdea.
Les terrains où se trouvaient Santa Ana de Bolueta et Cilindros Bolueta, propriétés de l'entreprise Sidenor (es), ont été acquis par le gouvernement basque qui a le projet de construire 1 100 logements, dont 600 à 700 logements sociaux. On peut noter l'immeuble Torre Bolueta de 170 logements sociaux construit en 2018 et devenu le plus haut immeuble existant à avoir reçu le label Passivhaus[16].
Bilbao jouit d'un climat océanique, généralement doux, sans températures extrêmes. En janvier, la température moyenne est de 9 °C et en juillet elle est de 21 °C. Les précipitations sont d'environ 1 200 mm par an, essentiellement de la pluie, mais aussi trois jours de neige en moyenne chaque hiver[17].
Les chaleurs extrêmes sont communes quelques jours chaque été, principalement quand des vents du sud soufflent à travers les montagnes et que les températures montent à cause de l'effet de foehn.
Les températures records observées sont de 42,0 °C au maximum () et - 8,6 °C au minimum (). Les précipitations maximales observées furent de 225,6 mm le quand d'importantes inondations furent provoquées par le fleuve Nervion[18].
Ce climat permet à Bilbao de ne pas être soumis à de grosses sécheresses comme on peut les voir dans le Sud de l'Espagne. C'est un climat qui permet, d'ailleurs, une flore ressemblante à celle du nord de l'Europe plutôt qu'à celle de l'Espagne, plus connu comme un pays sec et n'ayant pas de grande verdure.
Températures moyennes (°C) 1971–2000 | ||||||||||||||
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anv | fev | mars | avril | mai | juin | Juil | août | Sept | Oct | Nov | Dec | Total | ||
Max | 13 | 15 | 16 | 17 | 20 | 23 | 25 | 26 | 24 | 21 | 16 | 14 | 19.1 | |
Min | 5 | 5 | 6 | 7 | 10 | 13 | 15 | 15 | 13 | 11 | 8 | 6 | 9.4 | |
Moyenne | 9 | 10 | 11 | 12 | 15 | 18 | 20 | 20 | 19 | 16 | 12 | 10 | 14.3 | |
Précipitations (mm) | 126 | 97 | 94 | 124 | 90 | 64 | 62 | 82 | 74 | 121 | 141 | 116 | 1 191 |
Le système fluvial principal de Bilbao est aussi l'artère hydrologique de Biscaye. Il est celui que constituent les rivières Nervion et Ibaizabal, qui dans son passage par la commune de Basauri s'unissent en formant un estuaire qui reçoit les noms de ría de Bilbao, du Nervion, de l'Ibaizábal ou du Nervion-Ibaizábal[19]. Cet estuaire a une longueur de 15 km et un débit moyen de 25 m3/s[20]. Son principal affluent est la rivière Kadagua, qui naît dans la commune burgalés de Valle de Mena[21] et a un bassin de 642 km2, dont une bonne partie se trouve dans la province voisine[22]. Cette rivière sert aussi de limite entre Bilbao et Barakaldo. Finalement, enterré sous Recalde et Abando, on trouve le courant Elguera, qui a servi comme drainage de résidus jusqu'à sa recanalisation en 2006[23].
La ría a souffert de l'action humaine à beaucoup d'occasions, comme on a pu le voir dans le dragage de son fonds, la construction de quais dans les deux rives et surtout dans le canal de Deusto, un bras d'eau artificiel excavé entre 1950 et 1968 à la hauteur du district de Deusto qui avait comme fonction de faciliter la navigation en économisant aux bateaux d'éviter les courbes que dessine la ria[24]. Le projet s'est arrêté alors qu'il manquait 400 mètres pour le terminer, et par on a choisi de le laisser sous forme de dock[25], bien qu'en 2007 on ait approuvé le plan de continuer l'excavation et de former l'île de Zorrotzaurre[26]. Cette action humaine a aussi eu des résultats négatifs dans la qualité de l'eau, puisque les travaux de dragage du fonds, ainsi que le rejet continu de résidus industriels et urbains ont provoqué une situation d'anoxie (manque de dioxygène, ce qui a presque provoqué la complète disparition la faune et la flore)[27]. Toutefois, durant les dernières années cette situation se retourne, grâce aux épurations des déchets et à la régénération naturelle[28]. On peut maintenant observer des algues, soles, crabes et oiseaux marins.
Évolution démographique | ||
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Année du recensement | Population | |
1842 | 10 243 | |
1860 | 17 969 | |
1877 | 35 227 | |
1887 | 51 314 | |
1897 | 74 076 | |
1900 | 81 956 | |
1910 | 92 116 | |
1920 | 115 014 | |
1930 | 156 920 | |
1940 | 192 351 | |
1950 | 216 417 | |
1960 | 294 174 | |
1970 | 405 908 | |
1981 | 433 115 | |
1991 | 369 839 | |
2001 | 349 972 | |
2011 | 352 700 | |
2016 | 345 122 |
En 1970, Bilbao était la sixième ville la plus peuplée d'Espagne, avec quelque 410 000 habitants, et la troisième plus grande aire métropolitaine. En 1981, la population atteignit 433 115 habitants, ce fut le plus haut niveau de population atteint. La population décrût pour atteindre 345 122 habitants en 2016.
La population de la ville déclina intensément quand les communes environnantes qui furent annexées pendant les années 1940 et 60 retrouvèrent leur indépendance[29].
Alors que l'aire métropolitaine de Bilbao a une population qui continue à s'accroître, la ville centre a connu une baisse notable de sa population. Cette situation est le résultat de la migration des populations vers les villes côtières de la banlieue depuis le début des années 1990 résultant d'une flambée des prix de l'immobilier et pour gagner en confort de vie pour les familles. Bilbao est l'une des villes les plus chères d'Espagne, au quatrième rang après Madrid, Barcelone et Saint-Sébastien. Les zones industrialisées ont été délaissées en faveur des côtes. En effet, sur les 18 villes dans les alentours de Bilbao de plus de 10 000 habitants, seulement huit — Amorebieta-Etxano, Arrigorriaga, Durango, Guernica, Getxo, Leioa, Mungia et Sopela — ont augmenté leur nombre d'habitants. Sestao a même diminué sa population de presque 11 % en 8 ans.
Depuis 2001, le nombre d'immigrants a augmenté chaque année, comme l'ensemble de la population immigrée en Espagne. En 2000, 2 % de la population de Bilbao était considérée comme immigrée. Il y avait 23 762 immigrants en 2006 et 25 695 en 2016, soit 7,4 % de la population.
Les populations immigrées sont principalement présentes dans les vieux quartiers de la ville comme San Francisco, Bilbao La Vieja et les sept rues (Casco Viejo).
Vieille ville (casco viejo) Moyen Âge et Renaissance dite des Sept Rues (Siete Calles) débouchant toutes sur la place du marché de la Ribera (1930).
Nombreuses églises des XVIIe et XVIIIe siècles :
Le vaste quartier du XIXe siècle occupe la rive droite de la ría de Bilbao avec quelques appendices sur la rive gauche autour de l'avenue Don Diego López de Haro. Il comporte de très nombreux témoignages de l'architecture de la Belle Époque.
Après avoir traversé une importante crise liée à l'abandon progressif de la construction navale et des activités minières, la ville a su se tourner vers les activités de services et de haute technologie (par la création du parc technologique de Bizkaia par exemple). Bilbao est l'une des seules villes d'Espagne en dehors de la capitale Madrid à abriter des sièges de multinationales : Iberdrola dans le domaine de l'énergie et BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argentaria) dans la banque, en se plaçant dans une activité de niche très dynamique. De plus le port est l'un des plus importants de l'arc atlantique, le principal de la côte nord espagnole avec 38 millions de tonnes en transit en 2005.
Bilbao est la capitale du territoire historique de Biscaye. Elle appartient à la comarque de Grand Bilbao, dont elle est le chef-lieu.
Mandat | Maire | Parti | Majorité | Qualité | |
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1979-1983 | Jon Castañares | EAJ/PNV | 13 / 29 |
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1983-1987 | José Luis Robles | EAJ/PNV | 12 / 29 |
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1987-1991 | José María Gorordo | EAJ/PNV | 12 / 29 |
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1991-1995 | Josu Ortuondo | EAJ/PNV | 11 / 29 |
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1995-1999 | Josu Ortuondo | EAJ/PNV | 9 / 29 |
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1999-2003 | Iñaki Azkuna | EAJ/PNV | 9 / 29 |
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2003-2007 | Iñaki Azkuna | EAJ/PNV | 13 / 29 |
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2007-2011 | Iñaki Azkuna | EAJ/PNV | 13 / 29 |
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2011-2015 | Iñaki Azkuna Ibon Areso (2014) |
EAJ/PNV | 15 / 29 |
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2015-2019 | Juan María Aburto | EAJ/PNV | 13 / 29 |
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2019-2023 | Juan María Aburto | EAJ/PNV | 14 / 29 |
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2023-2027 | Juan María Aburto | EAJ/PNV | 12 / 29 |
La ville est connectée au réseau routier international avec l'AP-8 menant à Saint-Sébastien et à la France vers l'est, Santander puis les Asturies vers l'ouest. Vers le sud l'autoroute AP-68 permet de rejoindre Vitoria-Gasteiz, Pampelune, Burgos, Madrid et Saragosse.
À l'intérieur de la ville 13 ponts permettent de relier les deux rives de la rivière Nervion, tandis qu'en aval seuls deux moyens permettent de relier les deux rives le pont de Biscaye et un pont autoroutier qui a une fonction de périphérique pour la ville. Avec pour point de départ la gare routière nommée Termibus la ville est reliée aux principales villes espagnoles (une vingtaine d'aller/retour avec Madrid par exemple) et certaines villes européennes par des lignes régulières d'autocar.
En 2000, au nord de la ville, le nouveau terminal de l'aéroport international de Bilbao (aéroport international de Loiu) a été inauguré. Ce nouveau terminal a permis d'accroître largement les capacités de trafic aérien avec notamment l'arrivée de compagnies à bas prix. En 2006, l'aéroport a accueilli environ 4 millions de passagers.
Le ferry Cap Finistère de la compagnie Brittany Ferries relie Santurtzi (à 15 km au nord-ouest de la ville où se situe l'actuel port de Bilbao) à Portsmouth (Royaume-Uni), faisant escale également à Roscoff en Bretagne.
L'ensemble des transports urbains de l'agglomération de Bilbao (découpée en zones tarifaires) sont accessibles avec un Pass uniformisé, le nommé Creditrans.
La ville est desservie par trois compagnies ferroviaires :
À l'horizon 2020 la ville sera desservie par une ligne de train à grande vitesse (le Y basque qui doit relier entre elles les 3 capitales des provinces basques), l'arrivée de cette ligne est choisie comme une opportunité pour réorganiser les gares de Bilbao qui sont à moins de 500 m les unes des autres mais dans des bâtiments distincts.
La ville est représentée par le club de football de l'Athletic Bilbao, qui joue dans un stade surnommé la Cathédrale à San Mamés et par le club de basket-ball du CBD Bilbao.
La ville a accueilli, du 31 octobre au 3 novembre 2007, la quatrième Coupe du monde de kin-ball.
En 2005, la ville a accueilli des courses automobile lors des World Series by Renault.
Elle a aussi été choisie pour le départ du Tour de France 2023[31].
Grande auberge de jeunesse inaugurée en 1998 située à l'est, sur les hauteurs de la ville.
Deux universités au sein de la ville :
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