Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) était pendant la Seconde Guerre mondiale, le service de renseignement et d'actions clandestines de la France libre. Créé en juillet 1940 par le général de Gaulle, désigné sous différentes appellations au fil des années, il sera fusionné avec les services de l'Armée en Algérie en 1943 au sein de la direction générale des services spéciaux (DGSS).
Fondation | |
---|---|
Dissolution | |
Fusionné dans |
Sigle |
BCRA |
---|---|
Type | |
Pays |
Directeur |
---|
Le service, créé en juillet 1940 par le général de Gaulle, qui plaça à sa tête dès sa création André Dewavrin (connu sous le nom de guerre de « Colonel Passy »), eut en réalité plusieurs désignations successives :
À la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord en novembre 1942 puis de la constitution du Comité français de la Libération nationale (CFLN) en juin 1943, la question de l'unification des services secrets français se posa. En novembre 1942, le débarquement allié en Afrique du nord suivi de l'invasion de la zone sud par les Allemands conduit des agents du service de renseignements de Vichy à rejoindre Alger. La rivalité entre le général de Gaulle et le général Giraud impose pendant quelque temps une dualité entre les services spéciaux :
Après une première tentative de coordination du BCRA de Londres et des services d'Alger le , un décret du créa la direction générale des services spéciaux (DGSS) avec à sa tête Jacques Soustelle.
La compétence initiale du service, le renseignement, donna lieu à la création d'une section :
L'extension progressive des compétences du service donna lieu à la création de nouvelles sections, notamment :
En juillet 1940, après la défaite des armées françaises, les Allemands sont maîtres des côtes françaises de l'Espagne à la Belgique. Dans le but de contrer un éventuel débarquement en Angleterre, Churchill demande à l’Intelligence Service de mettre sur pied avec le général de Gaulle un réseau de renseignements composé d'hommes de la France libre. André Dewavrin, dit le colonel Passy, du Deuxième Bureau, a la charge de créer ce réseau, dont le but premier est d'informer Londres des manœuvres militaires allemandes tout au long des côtes Atlantique et de la Manche. Fin septembre 1940, il est rejoint par le lieutenant de vaisseau Honoré d'Estienne d'Orves, officier de marine en provenance de Djibouti. C'est donc dans la plus grande urgence que naît le BCRA, et c'est dès le 20 juillet 1940 qu'est accomplie sa première mission, le parachutage du lieutenant Jacques Mansion[3].
Des Français libres, dont une majorité de volontaires ayant pu rallier le Royaume-Uni au lendemain de la débâcle, sont envoyés en France. De toutes nationalités, ils seront près de deux mille avant la fin de la guerre. Parmi eux, Gilbert Renault, connu aussi sous le pseudonyme de Rémy, rallie la France occupée en août 1940. Il allait créer le réseau le plus important et l'un des plus actifs : la Confrérie Notre-Dame (CND). Dès 1941, appuyé par de multiples réseaux, le BCRA peut ainsi envoyer du matériel et des parachutistes armés pour réaliser des missions de destruction sur la côte Atlantique. Par l'intermède de Rémy, Pierre Brossolette arrive à Londres clandestinement en avril 1942, devient par la suite l'adjoint du colonel Passy auprès du BCRA et participera de manière active à sa réorganisation. Daniel Cordier, qui a rejoint de Gaulle à Londres dès juin 1940, est parachuté en France en juillet 1942 et devient le secrétaire de Jean Moulin puis de ses successeurs jusqu'en mars 1944.
Le BCRA n'a pas été seulement un service de renseignement, même si c'était une partie importante de son activité. Les résultats obtenus de la collaboration avec les services anglais (Special Operations Executive - SOE section RF et le Secret Intelligence Service section R) et la participation à l'opération ultra-secrète Jedburghs conférèrent au BCRA un rôle important lors du débarquement et ont été un des plus grands atouts pour le général de Gaulle dans ses relations avec les alliés[4].
En octobre 1943, la fusion entre le BCRA gaulliste et les agents du Deuxième Bureau du gouvernement de Vichy en Afrique du Nord est réalisée. L'ensemble prend le nom de direction générale des Services spéciaux (DGSS), et sa direction est confiée à Jacques Soustelle, ancien commissaire à l'Information. L'ancien BCRA londonien prend alors le nom de Bureau de renseignement et d'action de Londres (BRAL), commandé par le colonel Manuel[5].
D'après le témoignage d'André Pommiès[6],[7], le Corps franc Pommiès relevait d'un point de vue opérationnel directement du BCRA de Londres à partir de septembre 1943, avec lequel il était en liaison directe par radio. Ce fait laisse à penser que le bureau central de renseignements et d'action de Londres conserve son identité durant toute cette période, du moins sur le terrain.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.