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militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le colonel Jean Le Morillon est un militaire français originaire de Bono (Morbihan), né à Plougoumelen (Morbihan) le et mort à Cannes le .
Jean Le Morillon | |
Naissance | Plougoumelen (France) |
---|---|
Décès | (à 89 ans) Cannes (France) |
Allégeance | France |
Grade | Colonel |
Distinctions | Légion d'honneur, médaille militaire |
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Mobilisé dans la Marine nationale, il est en formation de spécialiste radio à Lorient en . Il rejoint l’Angleterre et souscrit un engagement dans les Forces françaises libres.
Après une longue enquête et de nombreux interrogatoires, il est admis au Bureau Central de Renseignement et d’Action (BCRA), les services secrets de la France libre et suit une formation complémentaire d’opérateur radio, des cours de sabotage et un entraînement parachutiste. Il accomplit des missions en France occupée en 1943 et 1944.
Chargé de mission de deuxième classe à la Direction Générale des Études et Recherches (DGER), il rejoint le service Action à Calcutta, dont la base est sous contrôle britannique. Il y côtoie notamment le futur ministre des Armées Pierre Messmer[1] - ils logent dans la même chambre - alors en formation parachutiste avant sa mission au Tonkin.
Membre de la Force 136, il est parachuté au Laos le . Arrêté le par la Gestapo japonaise, la Kempeitai, il est torturé et maintenu en détention pendant six mois en tout. Il s'évade le 9 avril puis est repris le 11[2]. Il sera sauvé en par le colonel britannique David Smiley, de la Force 136 également, parachuté en Thaïlande le J. Le Morillon et D. Smiley assurent les 15 et le passage en Thaïlande, pays neutre à ce moment-là, d'un groupe de Français prisonniers des Japonais[3]. Il aborde - pages 134 et suivantes de son récit - les incidents relatés par D. Smiley dans le chapitre 13 de ses mémoires consacré à la Thaïlande et au Laos.
Extrait de la nomination de Jean Le Morillon, en 1960, au grade de Chevalier de la Légion d'honneur : « Le , en collaboration avec le colonel Smiley, de l'armée britannique et le lieutenant Klotz, a conçu et réalisé avec une audace exceptionnelle un plan d'évacuation des éléments civils français prisonniers des Japonais à Thakhek (Laos). Le , se faisant passer pour un médecin de la Croix rouge anglaise, s'est rendu en compagnie du colonel Smiley auprès du commandant japonais responsable de la garde des prisonniers. Après des négociations délicates, a obtenu de celui-ci l'autorisation d'évacuer les prisonniers en territoire neutre. Par une difficile manœuvre d'intimidation, est parvenu à faire assurer par les Japonais eux-mêmes la protection et l'escorte des prisonniers pendant leur transfert au Siam, le …il a ainsi réussi à ramener sains et saufs la totalité des Français internés, parmi lesquels figuraient une quarantaine de femmes, une cinquantaine d'enfants en bas âge et une dizaine de religieuses… »
Après une période de convalescence, Jean Le Morillon reste en Indochine, toujours dans le renseignement, avant de rentrer en métropole.
Par la suite, Jean Le Morillon sert au SDECE, le Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage qui succède à la DGER, puis à la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE). Il assure des missions en Afrique (Katanga notamment).
Son aventure indochinoise a fait l'objet d’un article dans la revue Historia en 1995 et d'un reportage diffusé sur la chaîne TV Breizh en . Retraité à Cannes, il est décédé dans cette ville le .
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