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article constitutionnel De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'article 2 de la Constitution de la Cinquième République française définit les principaux symboles et le principe de gouvernement de la République française.
Pays | France |
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Langue(s) officielle(s) | Français |
Type | Article de la Constitution |
Législature | IIIe législature de la Quatrième République française |
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Gouvernement | Charles de Gaulle (3e) |
Promulgation | 4 octobre 1958 |
Publication | 5 octobre 1958 |
Entrée en vigueur | 5 octobre 1958 |
« La langue de la République est le français.
L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L'hymne national est la Marseillaise.
La devise de la République est Liberté, Égalité, Fraternité.
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »
— Article 2 de la Constitution[1]
Cet article a repris les dispositions de l'article 2 de la Constitution de 1946, qui disposait :
« L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge à trois bandes verticales d'égales dimensions.
L'hymne national est la Marseillaise.
La devise de la République est : « Liberté, Égalité, Fraternité. »
Son principe est : gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple. »
— Constitution de la Quatrième République française
La révision constitutionnelle du 25 juin 1992 a ajouté l'alinéa qui institue le français comme langue officielle de la République.
L'article comprenait à l'origine la phrase suivante : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. » Cette phrase a été déplacée à l'article premier par la révision constitutionnelle du 4 août 1995.
Le premier alinéa (« La langue de la République est le français. ») a été ajouté par la loi constitutionnelle du 25 juin 1992[2],[3].
Lors du vote sur l’ajout dans l’article 2 de la Constitution du principe selon lequel « la langue de la République est le français », le Ministre de la Justice a certifié aux députés et sénateurs que cette précision ne nuirait aucunement aux langues régionales[4].
La loi Toubon et son décret d'application du 3 juillet 1996 s'inscrivent dans le cadre de l'application de cet alinéa. Le conseil constitutionnel a censuré partiellement cette loi en estimant qu'on ne pouvait imposer une terminologie officielle aux personnes privées ou aux services de communication, ce qui limite la portée de l'article 2.
Le 29 mars 2006 le Conseil d’État annule une disposition du règlement intérieur de cette assemblée permettant à chacun de choisir entre le français et le tahitien. Cette décision étant restée sans effet, l'Assemblée nationale a voté dans la nuit du jeudi 22 novembre au 23 novembre 2007 un amendement (rapporteur Jérôme Bignon) à la loi portant sur l'organisation électorale de la Polynésie. Cet amendement interdit l'usage du tahitien[20], malgré les protestations déjà exprimées par les représentants polynésiens[21].
Le député Daniel Mache a proposé le , au cours de la XIIe législature, une proposition de loi constitutionnelle visant à instaurer un nouvel article 53-3 à la Constitution qui aurait disposé « La République française peut adhérer à la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, signée le 7 mai 1999, complétée par sa déclaration interprétative. ». Aucun rapporteur n'a jamais été désigné, et cette proposition n'a jamais été mise à l'ordre du jour par le Gouvernement[22].
Toutefois, l'Assemblée nationale française a rejeté, le , un amendement au projet de révision de l'article 77 de la Constitution, qui proposait d'ajouter à cet alinéa le texte « dans le respect des langues régionales qui font partie de notre patrimoine »[23]. Pour le ministre de l'outre-mer de l'époque, François Baroin, qui représentait le Gouvernement français, cet amendement n'aurait pas eu de portée normative, et n'aurait pas permis de résoudre le problème de la ratification de la France à la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Mais si l'amendement a été rejeté, il ne l'a été que par 13 voix, au lieu de 25 auparavant, et alors même que des députés ont voté contre en raison du caractère « cavalier » de cet amendement[24],[25],[26].
La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a finalement inscrit une reconnaissances des langues régionales à l'article 75-1 de la Constitution et non à l'article 2.
Le second alinéa de l'article 2 (« L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. ») précise quel est l'emblème officiel de la France. Il est déjà, depuis 1830, l'unique emblème de la France[27], et avait été inséré dès le texte original de 1958[28].
La loi est aujourd'hui en vigueur, et ce délit se trouve à l'article 433-5-1 du Code pénal français.
La Marseillaise est décrétée chant national le (26 messidor an III) par la Convention, à l'initiative du Comité de salut public. Elle est abandonnée en 1804 sous l’Empire et remplacée par le Chant du départ, puis reprise en 1830 pendant la révolution des Trois Glorieuses qui porte Louis-Philippe Ier au pouvoir. Hector Berlioz en élabore une orchestration qu’il dédie à Claude Joseph Rouget de Lisle.
La IIIe République en fait un hymne national le . Une version officielle est adoptée en 1887, en prévision de la célébration du centenaire de la Révolution.
Pendant la période de l'État français, elle continue d'être l'hymne national, tout en étant souvent remplacée par Maréchal, nous voilà !. Son caractère d’hymne national est à nouveau affirmé en 1946 par la IVe République et en 1958 dans l'article 2 de la Constitution de la Ve République. Sous son mandat de président de la République française, Valéry Giscard d'Estaing fait diminuer le tempo de La Marseillaise afin d’atteindre le rythme originel. Par conséquent, la Marseillaise jouée actuellement est une adaptation de la version officielle de 1887.
Le quatrième alinéa donne la devise de la République française.
Le député Franck Marlin avait déposé, le , au cours de la XIIe législature, une proposition de loi constitutionnelle visant à ajouter le mot « Laïcité » à la devise républicaine française[32]. Cette proposition est restée sans conséquences.
Le cinquième alinéa énonce le principe de la République française, en reprenant une formule de Abraham Lincoln dans son discours de Gettysburg[33] : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
L'expression figurait déjà, à l'ordre des prépositions près, à l'article 2 de la Constitution de la IVe République[34].
Pour le constitutionnaliste Guy Carcassonne, il s'agit d'un propos qui a plus de sonorité que de sens (Plus sonnat quam valet, selon une formule de Sénèque), « pompeux et de surcroît inexact »[réf. souhaitée].
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