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plongée sous-marine avec interruption volontaire de la ventilation pulmonaire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La plongée en apnée ou plongée libre est une forme de plongée sous-marine où l'on pratique l'interruption volontaire de la ventilation pulmonaire, contrairement à la plongée en scaphandre autonome, dans laquelle le pratiquant respire un gaz sous pression stocké dans des bouteilles de plongée. La plongée en apnée est la forme de plongée utilisée naturellement par les mammifères, qui partagent, à des degrés divers, le même réflexe d'immersion. Elle est, de ce fait, la plus anciennement utilisée par l'homme et peut être pratiquée en plongée loisir, en compétition ou être une partie intégrante du mode de vie de certains peuples autochtones.
Plongée en apnée Plongée libre, apnée | |
Fédération internationale | Association internationale pour le développement de l'apnée (AIDA) et Confédération mondiale des activités subaquatiques (CMAS) |
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Pratiquants | Apnéistes |
Apnéiste équipé d'une monopalme en plongée libre avec un grand cachalot aux Açores. Les deux mammifères, le cachalot et l'homme, plongent en apnée. | |
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En compétition, l'apnée sportive fait partie des sports extrêmes en raison des risques inhérents à la recherche de la performance, notamment le risque de syncope hypoxique. Elle se divise en quatre grandes catégories : l'apnée statique, l'apnée dynamique et les pratiques en profondeur que sont l'apnée en poids constant et l'apnée en poids variable. Le record officiel de durée (apnée statique) est détenu par le Français Stéphane Mifsud : 11 minutes et 35 secondes[1], tandis que l'Autrichien Herbert Nitsch et le Polonais Mateusz Malina détiennent respectivement les records de profondeur avec 214 m (apnée en poids variable no limit) et de distance parcourue avec 321,43 m (apnée dynamique avec monopalme). Les records de la discipline-phare[2], l'apnée en poids constant[3], sont détenus par le Néo-Zélandais William Trubridge avec 102 m sans palme et le Russe Alexey Molchanov avec 124 m en bi-palmes et 136 m en monopalme.
En plongée loisir, d'autres motivations s'ajoutent à celle de la pratique sportive et expliquent l'importante augmentation du nombre d'apnéistes depuis le début des années 2010[4], y compris en piscine. La relaxation et la gestion du stress sont ainsi mise en avant et la pratique de l'apnée est régulièrement qualifiée de « nouveau yoga »[5]. En milieu naturel, la plongée en apnée de loisir est surtout liée à l'observation de la faune, de la flore, de la géologie de sites ou à la visite d'épaves. Sa pratique, en progression[Quand ?], s'inscrit dans la dynamique des sports de pleine nature. Les pratiquants de la plongée libre de loisir évoluent plus couramment entre la surface et 30 mètres de profondeur en alternance avec l'utilisation d'un tuba une fois en surface. La pratique peut se faire en mer, dans les lacs, rivières, cénotes, grottes marines ou sous glace. Elle peut également se combiner à d'autres activités subaquatiques telles que la photographie sous-marine, la pêche sous-marine, la vidéo sous-marine, la nage avec palmes ou le tir sur cible subaquatique.
Le terme apnée provient du grec ancien πνέω / pnéô et renvoie à l'actions de respirer, précédé du préfixe privatif a-, soit littéralement « absence de respiration ».
Bien qu'il soit difficile d'avoir des traces de cette activité, il semble que la plongée en apnée existe depuis la préhistoire, notamment pour le ramassage de coquillages.
Avant la naissance des techniques de plongée en scaphandre, du tourisme et du loisir, on peut noter l'existence de cette activité :
Les Bajau, un des peuples nomades de la mer, utilisent la plongée en apnée quotidiennement comme moyen de subsistance et ont progressivement développé une adaptation génétique aux grandes profondeurs[9].
L'activité musculaire est consommatrice d'oxygène. Une bonne exécution des gestes relatifs au déplacement sous l'eau est donc indispensable afin d'améliorer son temps d'apnée ou la distance parcourue. Il s'agit de la nage avec palmes et de la brasse subaquatique. En eau libre, la plongée en apnée se fait le plus souvent à l'aide de deux palmes à voilures longues ou sans palme. Le premier type de progression fait appel à une technique de palmage particulière. Une bonne maîtrise de la brasse subaquatique est également indispensable car elle est l'unique moyen de progression sous l'eau en cas de pratique de l'apnée sans palme. Cette situation peut être choisie par l'apnéiste ou subie en cas de perte ou de casse de palme. Enfin, de nombreux apnéistes utilisent une monopalme, qui s'accompagne de la technique de l'ondulation. Au moment de l'immersion, le plongeon canard ou le demi-canard sont exécutés. Un entraînement visant une bonne aisance dans la progression de l'apnéiste sous l'eau permet de réduire de manière très importante sa consommation d'oxygène.
La flottabilité dépend des caractéristiques physiques de chacun, de la nature de l'eau (eau de mer, eau saumâtre, eau douce) et surtout de l'épaisseur de la combinaison de plongée portée. Une trop grande flottabilité rend très difficile la progression en profondeur sur les premiers mètres et l'apnéiste consomme ainsi beaucoup trop d'oxygène pour descendre. On recourt alors au lestage, au moyen, le plus souvent, d'une ceinture munie de plombs. Un lestage excessif entrave au contraire la remontée, entraînant a nouveau un épuisement du plongeur et une consommation accrue d'oxygène, ainsi que des problèmes de sécurité. Le lestage optimal doit tenir compte de la profondeur que l'apnéiste souhaite atteindre.
Une température de l'eau basse entraîne une plus forte consommation d'oxygène et peut provoquer une hypothermie. La température de l'eau diminue en fonction de la profondeur atteinte. Sous certaines latitudes et à certaines saisons, l'utilisation d'une combinaison de plongée, le plus souvent en néoprène, est indispensable. Le sensibilité individuelle au froid influence également ce choix, y compris à faible profondeur et en période estivale. L'épaisseur de cette combinaison, de quelques millimètres, accroît la flottabilité de l'apnéiste, qui en tient compte dans son lestage.
L'hypercapnie est une concentration élevée de dioxyde de carbone (CO2) dans l'organisme. Le réflexe respiratoire dépend du taux de dioxyde de carbone dans le sang. S'il est trop élevé, le corps réagit en provoquant des tentatives d'inspiration involontaires ressenties au niveau du diaphragme. Lorsque le besoin de respirer est trop fort, l'apnéiste ressent un fort inconfort et arrête de lui même son apnée, on parle alors de « seuil de rupture d'apnée »[10]. Diverses exercices, au cœur de l'entrainement à l'apnée, permettent de repousser de manière très significative cette envie de respirer.
La technique de l'hyperventilation est en revanche déconseillée (voir section #Sécurité).
La baisse du taux d'oxygène dans le sang est appelée « hypoxie ». Même si des entrainements permettent d'améliorer la tolérance individuelle à l'hypoxie, il s'agit du facteur limitant le plus dangereux lors d'une compétition d'apnée sportive. En effet, si l'immersion se prolonge malgré l'atteinte du seuil de rupture d'apnée (forte hypercapnie), ou que celui-ci n'apparait pas du fait d'une hyperventilation, l'hypoxie conduit le corps à déclencher une perte de connaissance, ou syncope. Celle-ci, sans gravité à l'air libre, met le corps en sommeil face à la situation de détresse avant d'entamer une reprise de la respiration réflexe. Si toutefois l'apnéiste est sous l'eau et inconscient, il risque la noyade ou un œdème pulmonaire traumatique. Ce risque de syncope, plus grande crainte des apnéistes en compétition, justifie des mesures de sécurité spécifiques. L'apnée sportive lui doit sa qualification de sport extrême.
Le risque de syncope est plus important lors de la remontée. Lors de la descente, la pression ambiante est communiquée à tout le corps. Ainsi, en vertu de la loi de Henry, le dioxygène de l'air contenu dans les poumons se dissout dans le sang et se répand plus rapidement dans l'organisme, donnant une impression de bien-être au plongeur. Or, pendant la remontée, le taux de dioxygène dans le sang chute brusquement tandis que le corps continue à consommer du dioxygène. Entre 10 et 5 mètres sous la surface, le phénomène s'accélère car la pression varie en proportion d'autant plus vite qu'on se rapproche de la surface. En effet, si la variation de pression est la même entre 20 et 10 mètres qu'entre 10 mètres et la surface (variation de 1 bar), dans le premier cas on passe de 3 bar à 2 bar donc la pression diminue d'un tiers, alors que, dans le deuxième cas, elle passe de 2 bar à 1 bar donc la pression diminue de moitié. Le corps, en fin de plongée et alors que le plongeur bouge, a un intense besoin de dioxygène, tandis que celui-ci se raréfie. Le premier organe à réagir est le cerveau : le manque d'oxygène provoque une syncope.
La pression de l'eau sur les tympans augmente d'une atmosphère tous les 10 m et la phase de descente en apnée est beaucoup plus rapide que lors d'une plongée en scaphandre autonome. Il est donc nécessaire de compenser cette pression de manière efficace et rapide durant toute la phase de descente en envoyant de l'air dans l'oreille moyenne. Pour cela, on utilise habituellement la manœuvre de Valsalva, la manœuvre de Frenzel, ou la béance tubaire volontaire (BTV). La pression à l'intérieur du masque doit également être équilibrée en soufflant par le nez.
La capacité pulmonaire est un facteur limitant car elle conditionne la quantité d'oxygène emmagasiné dans les poumons avant l'immersion. Elle peut être améliorée de deux manières : en utilisant une technique d'inspiration adaptée ou par des exercices d'assouplissement de la cage thoracique et de travail du diaphragme et des muscles intercostaux.
La plongée en apnée déclenche automatiquement le réflexe d'immersion partagé par l'ensemble des mammifères. Le corps humain présente ainsi des caractéristiques d'adaptation au milieu marin qui peuvent être développés par l'entraînement.
En apnée, la bradycardie est un ralentissement cardiaque dû à un phénomène réflexe. Le rythme cardiaque est commandé par le nerf vague (X). Le nerf trijumeau (V), qui innerve tout le visage, transmettrait ce réflexe. Dès l'immersion, celui-ci ralentit le rythme de 20 % sans entraînement. L'entraînement amplifie cette réponse, qui est sans rapport avec la profondeur[11]. La consommation d'oxygène baisse alors en conséquence.
La vasoconstriction périphérique est liée à l'immersion et à la température de l'eau. Plus la différence de température est importante entre l'eau et l'air, plus le réflexe est important. Tous les vertébrés connaissent ce réflexe. Les vaisseaux sanguins périphériques diminuent de diamètre, ainsi le sang est refoulé vers les organes vitaux comme le cœur, le cerveau et les reins. Ces organes sont en effet primordiaux et, sans oxygène, le cœur et le cerveau sont lésés de manière irréversible.
À trente mètres sous l'eau, les poumons atteignent un volume de 1,5 litre (le volume résiduel moyen) contre 6 ou 7 litres en surface (volume moyen chez un individu mâle). Or, la cage thoracique ne peut pas se comprimer de façon illimitée. Il en résulte une dépression relative à l'intérieur de la cage thoracique. Cette dépression tend à être comblée par l'afflux de sang provenant des organes périphériques (membres inférieurs et supérieurs, région abdominale). Ce phénomène, appelé érection pulmonaire (bloodshift en anglais), permet d'augmenter la résistance de la cage thoracique à la pression extérieure et évite les déchirements des muscles ou des tissus. Ce phénomène présent chez les mammifères marins est une adaptation aux grandes profondeurs. Ce phénomène, chez l'humain, nécessite une lente adaptation par l'approche progressive de profondeurs croissantes (surtout lors de l'atteinte de profondeurs où le volume résiduel est atteint ; dans notre exemple, entre 30 et 40 m). Le risque majeur d'une progression trop rapide en profondeur lié à ces conditions physiologiques particulières est l'œdème aigu du poumon (dit OAP).
L'apnée provoque une contraction de la rate, qui augmente le nombre de globules rouges circulants[12]. Cela améliore le transport d'oxygène dans l'ensemble de l'organisme.
Différents modèles théoriques d'entraînement à l'apnée ont été développés. L'un d'entre eux, présenté par Éric Clua (École pratique des hautes études) se fonde sur la distinction entre filière anaérobie et filière aérobie : « les premières sont mobilisées lors des efforts courts et intenses, les secondes lors des efforts longs et moins intenses »[13].
Le chercheur Éric Clua distingue différents facteurs de performance dans l'entraînement : les facteurs anatomophysiques (souplesse de la cage thoracique, puissance de la musculature ventilatoire, souplesse du diaphragme, etc.), les facteurs physiologiques (tolérance à l'hypoxie, tolérance à l'hypercapnie, bradycardie, etc.), les facteurs psychologiques (capacité à limiter l'activité cérébrale, résistance au stress, volonté, etc.) et les facteurs techniques (coordination générale, blocage de la respiration, contrôle du tonus musculaire, etc.)[13].
Pour augmenter la durée de l'apnée, le travail aérobie augmente les capacités de stockage et de transport de l'oxygène. Les séances de natation à intensité moyenne sur longue durée sont appropriées au développement de cette capacité aérobie. Le travail en anaérobie (sans oxygène) permet de mieux résister à l'acidose subie pendant l'apnée, par exemple de la natation en effort maximal. Le travail de contrôle du rythme cardiaque et du souffle permet encore une diminution de la consommation en oxygène, de même qu'il permet un meilleur contrôle du réflexe respiratoire. C'est pourquoi certains plongeurs pratiquent le yoga. Enfin, un entraînement régulier permet encore d'augmenter la capacité de la cage thoracique. À la pression atmosphérique, les meilleurs plongeurs emportent jusqu'à dix litres d'air contre cinq pour un individu non entraîné.
L'entraînement est la seule manière de s'améliorer. Les populations semi-aquatiques ne sont pas dotées de capacités supérieures à celles des apnéistes professionnels ou amateurs.
La gestion de la température corporelle est un facteur important de réussite d'une plongée en apnée car hypothermie et froid provoquent une hausse de la consommation d'oxygène préjudiciable à l'atteinte de la durée et de la profondeur de plongée souhaitées. Pour se protéger du froid, les apnéistes utilisent des combinaisons de plongée qui peuvent être « humides » ou étanches.
Afin de plonger facilement et sans consommation excessive d'oxygène, il est nécessaire de réduire la flottabilité liée la combinaison et à la morphologie de l'apnéiste. Pour cela, on utilise généralement une ceinture de lest à laquelle sont fixés différents plombs de 500 g, 1 kg, ou plus rarement 2 kg. Dans le cas de la plongée libre, la ceinture doit pouvoir être larguée rapidement en cas de difficulté, il faut également pouvoir amorcer un largage automatique de la ceinture en cas de risque de syncope hypoxique.
La ceinture marseillaise réunit ces caractéristiques[14]. Le largage s'effectue en retirant, à l'aide d'une seule main, la partie excédentaire. Celle-ci est coupée à la longueur souhaitée et délibérément laissée pendante afin de rester facilement accessible. Il est également possible de tirer préventivement cette partie excédentaire sans la relâcher pour amorcer le largage à la remontée en cas de risque de syncope. Si une syncope survient, le largage est alors automatique. Dans le cas contraire, l'apnéiste n'a qu'à refermer sa ceinture.
Bien qu'elle puisse être pratiquée sans palme, en utilisant la brasse, la plongée libre implique couramment l'emploi de palmes. Les palmes utilisées sont principalement des monopalmes et des palmes à voilures longues, conçues spécifiquement pour l'apnée.
La monopalme est constituée d'une seule voilure reliant les deux pieds, permettant un mouvement ondulatoire rappelant celui des dauphins. Elle est particulièrement efficace pour augmenter la vitesse et la distance parcourue sous l'eau. La monopalme offre une consommation d'oxygène plus faible et les vitesses atteintes plus élevées la rendent particulièrement adaptée à la compétition[15]. Elle nécessite toutefois une technique de nage spécifique qui peut être difficile à maîtriser pour les débutants. De plus, elle offre moins de contrôle directionnel que les palmes à voilures longues, ce qui la rend moins polyvalente[15].
Les palmes à voilures longues utilisées en plongée libre offrent une plus grande maniabilité que la monopalme et une meilleure efficacité énergétique que les palmes plus courtes utilisées en plongée bouteille. Elles permettent un meilleur contrôle directionnel que la monopalme et sont polyvalentes. Elles sont de ce fait les plus utilisées pour l'exploration des fonds marins et la chasse sous-marine. Elles sont également plus faciles à utiliser par des débutants et dans de mauvaises conditions, comme dans les courants marins[16]. Elles sont en revanche moins efficaces que la monopalme en ce qui concerne la vitesse et la consommation d'oxygène[16].
Sans respecter les règles de sécurité, la pratique de l'apnée et notamment de l'apnée sportive, présente des risques importants (rendez-vous syncopal des sept mètres, syncopes), pouvant conduire à des accidents graves. Il convient donc d'adopter une pratique raisonnable et une approche tournée vers l'intégrité du sportif.
L'apnée doit impérativement se pratiquer sous la surveillance d'une personne formée au sauvetage. La progression doit se faire doucement. La sécurité passe par la connaissance de ses capacités et la constance de sa pratique. L'apnéiste doit être à l'écoute de ses sensations.
La première des règles de sécurité en apnée est de ne jamais plonger seul, quelle que soit la profondeur explorée ou l'activité pratiquée (chasse sous-marine, photographie...). Plonger en binôme permet au plongeur resté en surface de se préparer à sa prochaine descente tout en ne quittant pas son camarade des yeux afin d'intervenir rapidement en cas de problème. Idéalement, tout apnéiste devrait être compétent en sauvetage.
Il est dangereux d'hyperventiler avant de plonger. L'hyperventilation consiste en une augmentation du rythme (plus de 15 cycles respiratoires par minute, contre 12 en moyenne au repos) et éventuellement de l'amplitude des mouvements respiratoires pendant une durée variable[17]. Elle a pour effet de réduire, avant la plongée, la pression partielle de dioxyde de carbone dans l'air alvéolaire et donc de lutter contre l'hypercapnie. Or c'est cette hypercapnie qui provoque l'atteinte du seuil de rupture d'apnée avant d'atteindre le stade de l'hypoxie sévère, qui peut à son tour conduire à une syncope hypoxique. Un autre effet secondaire est l'alcalose respiratoire, augmentation du pH sanguin qui se traduit par une paresthésie périphérique (trouble de la sensibilité tactile) et une vasoconstriction, notamment cérébrale, susceptible d'entraîner une sensation de faiblesse, de migraine, de nausée, voire des pertes de connaissance (spasmophilie).
La plupart des écoles forment leurs adhérents à secourir un autre apnéiste : par exemple, le RIFA (réactions et intervention face aux accidents subaquatiques) en apnée est proposé par la Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM)[18], qui donne des bases, tandis que le brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) fait partie du CV minimum des encadrants professionnels, en plus du brevet d'État d'éducateur sportif en plongée subaquatique qui est obligatoire. Dans les niveaux d'apnée décernés notamment par l'Association internationale pour le développement de l'apnée (AIDA), l'enseignement du sauvetage est également dispensé. Dans tous les cas, il est vivement recommandé à tous les pratiquants et encadrants en apnée de se former au sauvetage auprès d'un club de la Fédération française de sauvetage et de secourisme par exemple, en plus d'acquérir les techniques de base du sauvetage en apnée.
En France, le code du sport impose pour enseigner l'apnée à titre professionnel d'être titulaire d'un brevet d'État en plongée subaquatique. Pour des raisons de sécurité, les autres brevets d'État relatifs à la natation, aux activités aquatiques ou au sauvetage, comme les monitorats fédéraux ou associatifs ne permettent pas d'enseigner l'apnée à titre professionnel.
Il est fortement recommandé de ne pas forcer l'expiration au retour à la surface[pourquoi ?][17].
Devant les dangers de la course aux records, certaines disciplines sont reconnues comme particulièrement dangereuses et à l'origine de nombreux accidents et syncopes comme l'apnée no limit, blue jump[Quoi ?]). L'apnée no limit ne fait donc plus partie des disciplines de compétition et les records dans cette discipline extrême ne sont reconnus que par certaines organisations. En effet, il est difficile pour les fédérations sportives de cautionner les risques pris par certains athlètes. L'homologation du record d'Audrey Mestre à titre posthume a donné lieu à une polémique à ce sujet.
En compétition, la plongée en apnée se divise en plusieurs catégories.
L'endurance n'est pas une discipline officiellement reconnue, mais des apnéistes tentent d'établir des références : nombre de bassins parcourus en une heure (avec ou sans palmes), en 6 - 12 - 24 heures (avec palmes), en performance individuelle ou en relais, nombre de secondes de respiration sur une heure...
La Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM), agréée et ayant reçu délégation de l'État pour le développement de l'apnée au sein du Mouvement sportif français, est membre de la Confédération mondiale des activités subaquatiques (CMAS). À ce titre, elle homologue les records officiels français[19].
La CMAS, en tant que fédération internationale, est reconnue par le Comité international olympique (CIO). Elle est également membre de l'Association globale des fédérations internationales sportives (AGFIS) et de l'Association internationale des Jeux mondiaux (IWGA). À ce titre, elle homologue les records officiels internationaux.
En France comme dans de nombreux pays au monde, d'autres circuits de compétitions comme celui de l'AIDA coexistent, ce qui offre aux athlètes deux fois plus d'occasions de réaliser des performances. De ce fait, les performances mondiales et nationales sont différentes dans les deux circuits, parfois détenus par les mêmes athlètes, parfois répartis entre plusieurs.
Discipline | Date | Apnéiste | Nationalité | Performance | Nature |
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Apnée statique (STA) | Natalia Molchanova | Russie | 9 min 02 s | durée | |
Apnée dynamique avec palmes (DYN) | Magdalena Solich-Talanda | Pologne | 277 m | distance horizontale | |
Apnée dynamique monopalme (DYN) | Alessia Zecchini | Italie | 250 m[20] | distance horizontale | |
Apnée dynamique bipalmes (DYN) | Alessia Zecchini | Italie | 228,15 m | distance horizontale | |
Apnée dynamique sans palmes (DNF) | Julia Kozerska | Pologne | 196,95 m | distance horizontale | |
Apnée en immersion libre (FIM)[21] | Alessia Zecchini | Italie | 101 m | profondeur | |
Apnée en poids constant monopalme (CWT)[21] | Alenka Artnik | Slovénie | 122 m | profondeur | |
Apnée en poids constant bi-palmes (CWTB) [22] | 29 mars 2023 | Alessia Zecchini | Italie | 109 m | profondeur |
Apnée en poids constant sans palmes (CNF)[21] | Alessia Zecchini | Italie | 74 m | profondeur | |
Apnée en poids variable (VWT) | Van Den Broek Nanja | Pays-Bas | 130 m | profondeur | |
Apnée no limit (NLT) | Tanya Streeter | États-Unis | 160 m | profondeur | |
Apnée dynamique sous glace | Johanna Nordblad | Finlande | 103 m | distance horizontale | |
Apnée dynamique sans palmes | 24 juillet 1998 | Cathie Mongès | france | 67 m | distance horizontale bassin de 25 m |
Apnée statique | 8 janvier 1998 | Cathie Mongès | france | 5 min 16 s | durée |
Discipline | Date | Apnéiste | Nationalité | Performance | Nature |
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Apnée statique | 8 juin 2009 | Stéphane Mifsud | France | 11 min 35 s[23] | durée |
Apnée dynamique monopalme (DYN) | Mateusz Malina | Pologne | 316,53 m | distance horizontale | |
Apnée dynamique bipalmes (DYN) | Mateusz Malina | Pologne | 290 m | distance horizontale | |
Apnée dynamique sans palme (DNF) [24] | Guillaume Bourdila | France | 236 m | distance horizontale | |
Apnée dynamique avec palmes | Andy Cabrera Avila | Cuba | 53,350 km[25] | endurance 24 h | |
Apnée en immersion libre (FIM) [26] | 21 juillet 2023 | Alexey Molchanov | Russie | 133 m | profondeur |
Apnée en poids constant monopalme (CWT)[27] | Alexey Molchanov | Russie | 136 m | profondeur | |
Apnée en poids constant bi-palmes (CWTB)[28] | Arnaud Jerald | France | 122 m | Profondeur | |
Apnée en poids constant sans palmes (CNF) | William Trubridge | Nouvelle-Zélande | 102 m | profondeur | |
Apnée en poids variable [29] | Alexey Molchanov | Russie | 156 m | profondeur | |
Apnée no limit | 6 juin 2012 | Herbert Nitsch | Autriche | 253 m | profondeur |
Apnée dynamique sous glace | 7 mars 2022 | Arthur Guérin-Boëri | France | 105 m | distance horizontale |
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