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artiste peintre, graveur, lithographe De Wikipédia, l'encyclopédie libre
André Hambourg né à Paris le et mort dans la même ville le [1] est un peintre, illustrateur, lithographe et résistant français.
Peintre officiel de la Marine |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière Sainte-Catherine de Honfleur (d) |
Nom de naissance |
André Joseph Élie Hambourg |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Genre artistique |
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André Hambourg peint des paysages et des marines. Lithographe, dessinateur, décorateur, il voyage beaucoup et rapporte de ses séjours de nombreux dessins préparatoires pour illustrer des ouvrages de bibliophilie, notamment sur la Normandie et ses plages, la Provence et ses marchés. En 1933, il est lauréat du prix de l'Afrique-Occidentale française et du prix Abd-el-Tif — partagé avec Émile Bouneau — et s'installe en Afrique du Nord de 1933 à 1939.
Peintre officiel de la Marine depuis 1952, il partage sa vie entre la côte normande — il possède une maison à Englesqueville-en-Auge (Calvados) — et Saint-Rémy-de-Provence, qui sont ses sujets favoris. En 2007, sa femme Nicole Rachet fait une donation de 71 de ses œuvres (peintures, estampes et dessins) au musée national de la Marine à Paris[2].
Né au 58, boulevard de Port-Royal à Paris, André Hambourg est le fils d'un pharmacien, Maurice Hambourg (né en 1864 à Lepel[3]), venu de Russie pour échapper à la déportation en Sibérie et d'Esther Lévy (née en 1869 à Constantinople), son épouse[4].
À douze ans, il intègre le lycée Montaigne à Paris où il se distingue en dessin et en français. Au lycée Louis-le-Grand, qu'il intègre en classe de quatrième, il impressionne ses professeurs par ses croquis et ses premières aquarelles représentant le jardin du Luxembourg, des scènes familiales ou des natures mortes. Ses parents l'envoient en Allemagne pour un séjour linguistique au cours duquel il s'essaie à la peinture à l'huile. À son retour en France, il suit des cours de modelage à l'école de la Ville de Paris. Il est reçu à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, section sculpture, et devient l'élève du sculpteur Paul Niclausse (1879-1958). En 1927, il entre aux Beaux-Arts de Paris en section peinture dans l'atelier de Lucien Simon[5]. Les couleurs de ses premières toiles sont très sombres, presque austères et empreintes de violence[6]. Afin de progresser, il fréquente assidûment les musées où il reproduit les toiles des grands maîtres. Il peint plus volontiers des natures mortes et les rues de Paris. Progressivement, des personnages apparaissent dans ses toiles jusqu'à en devenir le sujet central comme dans La Conversation[7]. À partir de 1929, il participe à de nombreux salons parisiens comme le Salon des Tuileries, le Salon des indépendants ou le Salon d'automne. En 1929, il organise sa première exposition à la galerie du Taureau à Paris. Durant l'été 1930, il découvre la Bretagne et peint à l'occasion de la cérémonie de la bénédiction de la mer à Audierne en hommage aux marins disparus un tableau intitulé Bénédiction de la mer[8]. Durant le même été, invité par André Favory qui l'y fait rencontrer André Derain, il se rend en Provence à la Cadière-d'Azur[5]. Il est impressionné par les couleurs des paysages qu'il découvre. Sa palette s'enrichit d'ocre et de jaune. En 1932, madame Zak devient sa marchande à Paris et lui consacre dans sa galerie de Saint-Germain-des-Prés une exposition particulière.
André Hambourg part en Algérie en 1933 où il va séjourner à la villa Abd-el-Tif muni d'une bourse de 24 000 francs. Face aux paysages qui s'offrent à lui et à la luminosité qui se dégage de la ville d'Alger, il comprend qu'il doit réinventer sa peinture. Il s'attache à adapter la vérité sans la trahir et non à peindre en copiant la vie d'une manière réaliste. En 1934, il effectue un long périple dans l'est et le sud algérien pendant lequel il peint les villages et paysages du Sahel, les maisons blanches, les femmes et les enfants qui posent pour lui[9]. Après la mort de son père, il effectue de fréquents allers retours à Paris et ses toiles retrouvent les teintes sombres et lourdes de ses débuts. Il obtient des commandes officielles notamment du musée Franchet d'Espèrey à Alger[10] pour lequel il peint des toiles commémorant le débarquement du duc d'Aumale en Algérie en 1830. Il réalise une série de portraits de ses camarades de régiment. En 1936, il effectue son service militaire en Algérie. En 1937, il se rend au Maroc. Sa vision de l'Afrique est exempte des conventions liées à l'exotisme. Il réalise de nombreux portraits et paysages. Il porte un regard plein d'empathie mais sans complaisance sur les scènes et les gens qui l'entourent[11]. Une exposition intitulée L'œuvre africaine d'André Hambourg consacre son art au musée de la France d'Outre-Mer à la porte Dorée et permet au public parisien de découvrir ses œuvres. Il s'indigne du sort réservé à la ville de Guernica en Espagne et expose au Salon d'automne de 1937 une toile intitulée Civilisation 37[12]. En 1939, il se rend de nouveau au Maroc dont il revient avec une moisson de toiles. Au mois de juin, il obtient le prix de l'Afrique occidentale française.
Mobilisé et démobilisé en , il reste à Casablanca, puis à Oran en 1942 où il rejoint la Résistance pour passer ensuite en France en zone libre. Il retourne à Oran en , puis Alger en novembre à la libération de la ville, où il est rédacteur à Combattant 43, hebdomadaire de l'Armée française, sous le pseudonyme d'André Hache, il collabore notamment par la suite aux journaux Bulletin des Armées de la République, Combat, Alger républicain, Fraternité, Toujours et aussi Tam Tam, ou La Dépêche de Paris pour lesquels il fournit des articles et des dessins. En liaison avec le commissariat à la Marine, il effectue des missions à bord de navires de combat pour y réaliser des reportages illustrés. Nommé correspondant de guerre en , il rejoint la 1re Armée en Alsace où il franchit le Rhin. Il participe à la libération de Karlsruhe et au camp de concentration de Vaihingen. Il sera en mission de surcroît pour deux mois en pour peindre le nid d'aigle de Berchtesgaden, pour l'armée américaine[13]. La toile Les Déportés de Vaihingen dépeint toute l'horreur et la souffrance vécue par ces prisonniers[14]. Il réalise deux recueils de dessins Berchtesgaden party et D'Alger à Berchtesgaden[15]. Dans Berchtesgaden party qui paraît en 1947, il rend hommage aux soldats qui ont combattu le nazisme et à leurs victimes. Il regagne son atelier de la rue Boissonade (No 39) à Paris en 1945. Il demeure obsédé par les horreurs de la guerre et sa peinture retrouve la noirceur de ses débuts[16]. Il écrit et dessine pour plusieurs journaux parisiens dont Opéra.
En 1946, André Hambourg retourne à Saint-Rémy-de-Provence et il achète le champ d'oliviers peint en 1889 par Van Gogh. En 1947 et 1948, l'état-major de la Marine l'invite à bord du cuirassé Richelieu. Ses toiles dépeignent la vie et les activités de l'équipage[17]. Puis il s'installe à Honfleur. Il dessine les paysages normands au pastel et retrouve peu à peu l'harmonie des tons. Il s'éprend de Nicole Rachet. Les pastels qu'il lui dédie sont remplis de joie et d'apaisement[18]. Il épouse Nicole Rachet en 1948 et retourne rue Boissonade, mais il effectue de fréquents séjours à Honfleur. Hambourg représente souvent sa femme et son fils dans des scènes à caractère familial et intimiste comme dans Dimanche à la grande cour[19]. Plusieurs compagnies maritimes font appel à lui pour décorer, leurs paquebots. L'un de ses tableaux orne la suite Normandie du paquebot Liberté[20]. À la fin des années 1950, il peint fréquemment les plages de Deauville et Trouville. Cette période correspond à un changement dans sa peinture ; il s'inspire désormais des sujets que lui offre la nature et s'attache à saisir la fugacité de l'instant. En 1957, il se rend pour la première fois à Venise et cette ville va devenir pour lui un sujet d'inspiration intarissable. Il représente souvent l'île de Torcello. À Venise comme en Normandie, sa palette s'adapte à la profusion des couleurs qui se révèlent à lui. Pour Hambourg, Venise est synonyme de vie et de lumière. Il effectue plusieurs séjours à Venise jusque dans les années 1980.
En 1971, Hambourg effectue son premier séjour en Afrique noire, en Côte d'Ivoire où tout l'enthousiasme. Il trouve dans ce pays des sujets propices aux jeux d'ombres et de lumière. En 1972, il se rend pour la première fois à New York et la Grand Army Plazza (place située à l'angle de Central park) devient le sujet d'une série de toiles réalisées sur quinze ans qui se déclinent au fil des heures du jour et des saisons[17]. En 1972, il est sollicité par la Cour européenne de justice pour décorer la salle d'audience du palais de justice à Luxembourg. Il mène à bien six grands panneaux symbolisant les États membres et les valeurs de la paix et de la justice. Il installe son atelier à Saint-Rémy-de-Provence, au milieu des oliviers qu'avait peints Van Gogh et que lui-même avait acquis et sauvés en 1946. En 1975, il réalise cinq projets de décoration d'établissements scolaires en s'essayant à la technique de la mosaïque : trois pour le lycée André-Maurois à Deauville, un pour l'école Andersen à Trouville et une pour le CES Charles-Mozin à Trouville[21]. En 1976, il est invité par la Marine nationale à participer aux fêtes du bicentenaire des États-Unis à Yorktown. En 1983, il embarque à bord de l'aviso-escorteur Commandant Bourdais à Abidjan. Entre 1983 et 1986, il effectue trois campagnes à bord du Commandant Bourdais puis à bord du porte-hélicoptère Jeanne d'Arc, où il saisit les scènes de la vie à bord. En 1988, André Hambourg et son épouse font une donation de 376 œuvres au musée Eugène-Boudin de Honfleur[22], la famille Rachet étant établie à Honfleur depuis plusieurs générations[réf. nécessaire].
André Hambourg meurt le et est inhumé au cimetière Sainte-Catherine à Honfleur.
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