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continent situé entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Amérique, parfois les Amériques, est un continent de l'hémisphère occidental. Il s'étend de l'océan Arctique au nord, jusqu'au cap Horn dans le passage de Drake au sud, à la confluence des océans Atlantique et Pacifique qui la délimitent à l'est et à l'ouest, respectivement. Avec plus de 42 millions de km2, l'Amérique est le deuxième plus vaste continent de la planète[1], couvrant 8,3 % de la superficie totale et 28,2 % des terres émergées. De plus, l'Amérique concentre environ 13,3 % de la population mondiale, avec plus d'un milliard de personnes[2]. Ses habitants sont désignés sous le gentilé Américains : ce terme est cependant également employé pour désigner les citoyens des États-Unis d'Amérique. Dès lors, les habitants des différentes parties du continent sont fréquemment distingués en employant des gentilés spécifiques comme Nord-Américains, Sud-Américains ou Latino-Américains. Le terme America est une invention des cartographes allemands Martin Waldseemüller et Mathias Ringmann et apparaît en honneur de l'explorateur Amerigo Vespucci dans le planisphère qu'ils éditent en 1507 à Saint-Dié-des-Vosges.
Amérique | |
Carte de localisation de l'Amérique (colorée en vert) | |
Superficie | 42 189 120 km2 |
---|---|
Population | 1 006 801 000 hab. (2017) |
Densité | 24 hab./km2 |
Pays | 35 |
Principales langues | allemand, anglais, aymara, créole, espagnol, français, groenlandais, guarani, italien, langues amérindiennes, langues bushinengues, langues inuites, maya, langues uto-aztèques, langues zapotèques, nahuatl, néerlandais, portugais, quechua, quiché |
Fuseaux horaires | UTC−10:00 (États-Unis) UTC+00:00 (Groenland) |
Principales villes | Bogota, Buenos Aires, Caracas, Chicago, Lima, Los Angeles, Mexico, Montréal, New York, Rio de Janeiro, São Paulo, Santiago, Toronto, Washington |
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En raison de ses caractéristiques géographiques, l'Amérique est traditionnellement considérée du point de vue d'un ensemble de sous-continents désigné sous le nom des Amériques, à savoir l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale, les Antilles et l'Amérique du Sud. Compte tenu également de son portrait culturel, elle se divise entre autre en Amérique anglo-saxonne et Amérique latine. Bien que certaines parties aient d'autres langues dominantes.
Bien que l'histoire des civilisations précolombiennes soit aussi ancienne que celle des peuples responsables de la colonisation européenne des Amériques, l'Amérique est parfois qualifiée de « Nouveau Monde » par opposition au « Vieux Continent », l'Europe. De même, le terme générique Indiens pour désigner les citoyens des nations autochtones du continent porte à confusion : Christophe Colomb avait entrepris son voyage pour rejoindre les Indes par la mer et croyait qu'il s'y trouvait.[réf. nécessaire] Par le commerce triangulaire, les colons ont également contraint au déplacement les populations africaines vers l'Amérique pour les mettre en esclavage.
En 1507, Martin Waldseemüller, le cartographe d'une société savante du duché de Lorraine, dénommée Gymnase Vosgien et située à Saint-Dié-des-Vosges, produit avec l'aide de l'érudit Mathias Ringmann un planisphère intitulé Universalis Cosmographia représentant la région méridionale de l'Amérique. Cette mappemonde est la première carte sur laquelle apparaît le mot « America », prénom féminisé attribué en l'honneur du navigateur florentin Amerigo Vespucci[3] (Amerigo est l’équivalent italien du prénom d'origine germanique « Aymeric », variante méridionale de « Henri »). Cet explorateur est le premier à émettre la thèse d'un nouveau continent lors de son expédition au sud de la Patagonie en 1502. Cette quatrième partie du monde, qui s'ajoute au supercontinent de l'Afro-Eurasie, vient alors modifier les assertions de Christophe Colomb qui, en 1492, croyant avoir découvert la route des Indes, rencontra plutôt ceux qui, aujourd'hui, sont désignés par métonymie sous l'appellation « Amérindiens » ou « Indiens d'Amérique » (au Canada francophone, ces appellations sont souvent considérées comme péjoratives et d'autres appellations leur sont aujourd'hui préférées telles que : « Premières Nations », « Natifs »).
En 1992, les nations autochtones du continent adoptent le terme kuna « Abya Yala » pour désigner l'Amérique sans référer au nom colonial d'Amerigo Vespucci.
L'Amérique est le deuxième plus grand continent de la planète après l'Asie... Elle a une superficie d'environ 42 437 680 km2 et s'étend du nord au sud depuis le cap Columbia (83 ° N, Nunavut, Canada) jusqu'aux îles Diego Ramirez (56 º S, Terre de Feu, Chili). Elle est séparée de la Russie par l'océan Arctique et de l'Antarctique par le passage de Drake. Ses points les plus occidental et oriental correspondent respectivement à l'île Attu (173 ° 11'E) en Alaska (États-Unis) et à la pointe du Seixas (34 ° 47'O) en Paraíba (Brésil).
Le continent américain se compose de trois sous-continents : Amérique centrale, Amérique du Nord et Amérique du Sud, ainsi que d'un arc insulaire désigné sous le nom des Antilles et faisant office de connexion continentale entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud. Selon la théorie de la dérive des continents et de la tectonique des plaques, ce qui est l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud serait resté séparé pendant des millions d'années. Après la séparation du Gondwana de la Laurasie, deux sous-continents dérivèrent jusqu'à leurs positions actuelles, puis furent unis par l'Amérique centrale. D'abord un arc insulaire, ce pont terrestre émergea entre eux par l'action de la tectonique des plaques et devint plus tard une bande continue de terre. Le point le plus mince de cette union est à l'isthme de Panama, lequel permit le grand échange interaméricain lors de sa formation il y a 3 millions d'années.
Amérique du Nord | Les Antilles | Amérique centrale | Amérique du Sud |
---|---|---|---|
Néarctique Montagnes Rocheuses Prairies canadiennes Appalaches Basses-terres du Saint-Laurent Basses-terres des Maritimes Basses-terres du lac Érié Toundra Forêt boréale Plateau laurentien Grand Bassin des États-Unis Grandes Plaines Grands Lacs Sierra Madre occidentale Sierra Madre orientale Sierra Madre del Sur Mésoamérique |
Bahamas Grandes Antilles Petites Antilles |
Plaque caraïbe Cordillère Centrale |
Néotropique Déserts sud-américains Caraïbes sud-américaines Chocó Llanos Bassin amazonien Cordillère des Andes Altiplano Gran Chaco Plateau des Guyanes Pampa Cône Sud Patagonie Bassin de la Plata Massif de Brasilia |
Dans leur déplacement du centre de l'océan Atlantique vers l'ouest, les plaques tectoniques (caraïbe, nord-américaine et sud-américaine) forment la cordillère américaine par subduction de la plaque pacifique sur le pourtour oriental de la ceinture de feu. La chaîne de montagnes ainsi formée est essentiellement composée d'une série de crêtes élevées telles que les montagnes Rocheuses, la Sierra Madre occidentale et la Cordillère des Andes. À l'est de l'Amérique du Nord, les Appalaches s'étendent depuis l'Alabama jusqu'à Terre-Neuve sur plus de 2 300 km, alors qu'au nord s'élève la cordillère arctique.
Au centre du continent, l'Amérique du Nord est composée de vastes étendues de plaines, dont les basses-terres du Saint-Laurent, le bassin du fleuve Mackenzie et la Prairie. Au nord-est, le plateau Laurentien s'étend sur près de cinq millions de kilomètres carrés et couvrent la majeure partie du Nunavut et du Québec. L'Amérique du Sud est pour sa part composée des basses terres du bassin amazonien au nord-est, du plateau brésilien sur la côte est et des plaines du Gran Chaco et de la Pampa au sud.
Principales chaînes de montagnes
Chaîne | Longueur (Kilomètres) | Pays |
---|---|---|
Cordillère des Andes | 7100 | Venezuela- Colombie- Équateur- Pérou- Bolivie- Chili- Argentine |
Montagnes Rocheuses | 4800 | Canada- États-Unis |
Appalaches | 2400 | Canada- États-Unis |
Chaîne des Cascades | 1100 | Canada- États-Unis |
Chaîne d'Alaska | 650 | États-Unis |
Sierra Nevada | 644 | États-Unis |
Chaîne Saint-Élie | (non spécifié) | Canada- États-Unis |
Montagne | Altitude (mètres) | Pays |
---|---|---|
Mont Aconcagua | 6 962 | Argentine |
Nevado Ojos del Salado | 6 893 | Argentine- Chili |
Monte Pissis | 6 795 | Argentine |
Mont Huascarán | 6 768 | Pérou |
Volcan Llullaillaco | 6 739 | Chili - Argentine |
Cerro Mercedario | 6 720 | Argentine |
Yerupajá | 6 617 | Pérou |
Nevado Sajama | 6 542 | Bolivie |
Volcan Antofalla | 6 440 | Argentine |
Nevado Illimani | 6 438 | Bolivie |
De très nombreuses espèces animales et végétales sont originaires d'Amérique. Nombre d'entre elles ont reçu l'épithète spécifique americanus, americana ou americanum.
Colombie | Malpelo (Colombie) |
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États-Unis - Haiti | Île de la Navasse (États-Unis) (Haiti) |
France | Île de Clipperton (France) |
Géorgie du Sud-et- les Îles Sandwich du Sud (archipel) | |
Île Candlemas (Royaume-Uni) | |
Îles Willis (Royaume-Uni) | |
Île Annenkov (Royaume-Uni) | |
Île Vindication (Royaume-Uni) | |
Costa Rica | Île Cocos (Costa Rica) |
Du point de vue de la culture, de l'histoire, de la langue et de la sociologie, on distingue sur le continent américain deux aires linguistiques :
Avec les religions amérindiennes, la principale religion en Amérique est le christianisme et ses différentes confessions : catholicisme et protestantisme. Selon l'Église catholique, la sainte patronne principale du continent est Notre-Dame de Guadalupe, alors que la patronne secondaire est sainte Rose de Lima.
Jusque dans les dernières décennies a prévalu la théorie du peuplement tardif, qui supposait que l’être humain aurait migré en Amérique depuis l’Asie par la Béringie pendant la dernière ère glaciaire il y a de cela 12 000 à 14 000 ans. Cependant, des traces indiquant la présence d'humains dans le nord du Yukon il y a 24 000 ans ont été retrouvées. Ces données suggéreraient la traversée d'humains en provenance de Sibérie qui auraient occupé les territoires aujourd'hui submergés de la Béringie, et seraient restés isolés par les glaciers quelque 8 000 ans avant de se disperser dans le reste du continent américain[5].
Des scientifiques soutiennent également la thèse selon laquelle le premier peuplement de l'Amérique se serait produit de 20 000 à 50 000 ans plus tôt et serait aussi le résultat d’une migration au cours de laquelle l’être humain aurait emprunté différents itinéraires, tels que la Mongolie, la Sibérie et la banquise de l'océan Arctique.
Par la suite, l'humain a rapidement occupé l'ensemble du continent où il a formé des sociétés diverses : en Amérique du Nord, la civilisation du Mississippi et la cité de Cahokia, les villages iroquoiens d’Hochelaga et Stadaconé, ainsi que les cultures inuits, Dorset et Saqqaq. En Amérique du Sud, la ville sacrée de Caral-Supe (la plus ancienne cité américaine) et la vallée sacrée des Incas ; en Mésoamérique, les villes mayas de Chichén Itzá et Yaxchilan et la capitale aztèque de Mexico-Tenochtitlan.
La colonisation viking de l'Amérique est la première tentative d’établissement de l’être humain en provenance de l’Europe à être bien documentée. Selon la saga d’Érik le Rouge, les premières colonies auraient été implantées au Groenland vers l’an 985 (apr. J.-C.). Son fils, Leif Ericson, aurait ensuite exploré le Vinland (île de Terre-Neuve) vers l’an 1000 et serait entré en relation avec les Béothuks. Cependant sont présumés d’autres contacts trans-océaniques précolombiens qui se seraient produits avant même les explorations scandinaves.
Vers 1340, le moine italien Galvano Fiamma rédige en latin une Cronica universalis dans laquelle il mentionne l'existence du continent américain, qu'il dénomme terra que dicitur Marckalada en se basant sur des sources islandaises. Il la dit habitée par des géants, qui construisent des maisons avec d'énormes pierres, tout en ajoutant qu'aucun marin n'a jamais pu en savoir davantage sur cette contrée[6].
Au début du XVe siècle, le continent américain est considéré comme un monde plein[7].
Les capitulations de Santa Fe ayant été ratifiées par les rois catholiques en 1492, Christophe Colomb débarqua incidemment à l’île San Salvador quelques mois plus tard, alors en quête d’une nouvelle route des Indes, conséquence inéluctable de la chute de Constantinople de 1453. Dès cette découverte et exploration, celui-ci fonda La Navidad sur l’île Hispaniola (Haïti et République dominicaine) avant que ne soit entamée la colonisation espagnole de la terre ferme d'Amérique, en 1510.
Suivant le traité de Tordesillas de 1494, les terres du Nouveau Monde étaient alors partagées entre Isabelle Ire de Castille, Ferdinand II d'Aragon et Jean II de Portugal. Ainsi, le royaume d’Espagne établit ses vice-royautés de Nouvelle-Espagne, Nouvelle-Grenade, Pérou et Río de la Plata sur les côtes de l'océan Pacifique, tandis que le royaume de Portugal implanta les capitaineries du Brésil sur les côtes de l’Atlantique Sud dès 1500. À partir de 1497, le royaume d'Angleterre s’établit sur les côtes de l’Atlantique Nord, dans la zone Arctique et dans la mer des Caraïbes. Puis à partir de 1534, le royaume de France établit ses colonies principalement au nord-est et centre de l’Amérique du Nord jusqu’au golfe du Mexique, ainsi que dans les Antilles et sur le plateau des Guyanes. Les Provinces-Unies conquirent des îles caribéennes (Aruba, Curaçao et Saint-Martin), le royaume du Danemark et de Norvège s’installa au Groenland et l’Empire russe conquit la région de l’Alaska.
L'arrivée des colons eut pour conséquence l’introduction d’une série de nouvelles maladies au sein des civilisations précolombiennes, telles que la variole, causant ainsi – de façon similaire à la peste noire en Europe médiévale – le déclin démographique de près de 93 % de la population autochtone.
Les Jésuites et coureurs des bois contribuèrent à l’expansion du vice-royaume de Nouvelle-France en Amérique du Nord, grâce à la traite des fourrures, l’évangélisation et l’établissement de relations avec les peuples autochtones. De plus, des missions catholiques furent envoyées au pays des Hurons et, dans les empires espagnol et portugais, chez les Guaranis.
Au nord, les guerres franco-iroquoises et intercoloniales furent directement liées aux affrontements entre les colonies des empires français et britannique. Alors qu’au sud, les Conquistadors menèrent une série d’invasions – telles qu'à la conquête des empires aztèque et inca –, néanmoins repoussées en diverses régions par les peuples autochtones. Plusieurs réussirent en fait à maintenir leur domination sur leurs terres jusqu’à la fin du XIXe siècle. Par exemple, le royaume d’Araucanie et de Patagonie, la Pampa, le Mato Grosso et l’Amazonie demeurèrent sous la domination de peuples telles que les Mapuches, les Het, les Ranquel, les Wichi, les Tobas, les Amazoniens et les Comanches, etc.
En Amérique du Sud furent aussi créées par marronnage des mocambos et quilombos (exemple : Palmares), dont les habitants — d’origine africaine — avaient réussi à fuir l’état d’esclavage auquel ils étaient réduits par l’effet du commerce triangulaire.
De 1754 à 1763 eut lieu la guerre de la Conquête au cours de laquelle les forces armées britanniques s’emparèrent du nord de la Nouvelle-France, s’adonnèrent au siège de Québec en 1759 et se livrèrent à la déportation des Acadiens.
Après trois siècles de domination coloniale, les peuples américains commencèrent à déclarer leur indépendance politique des nations européennes, réclamant ainsi le droit de constituer des États nationaux. Les premières tentatives vinrent des Treize colonies britanniques dès 1775 grâce à la révolution américaine au terme de laquelle naissaient les États-Unis. Un nouveau type de société était alors créé sur la base de concepts politiques novateurs tels que le constitutionnalisme, les droits de l’homme, le fédéralisme et l’indépendantisme.
De 1791 à 1804, la révolution haïtienne se termina par la libération des esclaves de leur emprise des autorités françaises, créant ainsi le premier État moderne avec un gouvernement de descendants de l’Afrique noire.
La bataille de Vertières fut le couronnement de cette guerre héroïquement remportée par les Haïtiens, ouvrant ainsi la voie à divers mouvements diplomatiques de grande ampleur, dont le panaméricanisme.
À partir de 1809, les peuples sous domination espagnole menèrent les guerres d'indépendance d'Amérique du Sud qui suscitèrent la naissance de diverses nations : Argentine, Bolivie, Colombie, Costa Rica, Chili, Équateur, Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Paraguay, Pérou, Uruguay et Venezuela. Le processus se compléta en 1844, 1883 et 1898 au terme de la guerre d’indépendance dominicaine, de la guerre hispano-sud-américaine et de la guerre d'indépendance cubaine. Alors qu’au Nord, le continent était ravagé par la conquête de l’Ouest, la guerre anglo-américaine de 1812, la rébellion des Patriotes (1837-1838), la guerre de Sécession (1861-1865), la rébellion de la rivière Rouge (1869-1870) et la rébellion du Nord-Ouest (1885).
En 1819 fut constitué un vaste pays sud-américain désigné sous le nom de Grande Colombie et qui intégrait les terres des actuels Panama, Colombie, Venezuela, Équateur, ainsi que de régions du Brésil, du Costa Rica, de la Guyane, du Honduras, du Nicaragua et du Pérou. Cette république fut dissoute et scindée en trois pays en 1830 : la république bolivarienne du Venezuela et la république d’Équateur, ainsi que successivement la république de Nouvelle-Grenade, la Confédération grenadine, les États-Unis de Colombie et enfin, la république de Colombie.
En 1822, la principauté du Brésil s’organisa en une monarchie indépendante – l’empire du Brésil –, dissolvant ainsi le Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et de l'Algarve, jusqu’en 1889 où la monarchie fut abolie et remplacée par un régime républicain. Pour leur part, le peuple de l'Amérique du Nord britannique négocia à partir de 1864 avec le Royaume-Uni l'organisation de la Confédération canadienne, dont l’indépendance se confirma en 1867, et dont la pleine souveraineté fut définitivement acquise dans un processus qui se termina en 1982.
Enfin, au XXe siècle, les dernières colonies, tels les Bahamas, le Suriname, la Guyana, Sainte-Lucie, Trinité-et-Tobago, Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et la Barbade obtinrent leur indépendance. Des territoires américains restent aujourd'hui des outre-mer de pays Européens (Groenland, Îles Caïmans, Curaçao, Guyane...).
Alors qu'au début du XXe siècle était franchi le passage du Nord-Ouest, pour la première fois par des explorateurs européens, le canal de Panama ouvrit à la navigation maritime sur l'isthme séparant les océans Atlantique et Pacifique.
Puis, pendant la seconde moitié du siècle, les sentiments de décolonisation atteignirent plusieurs peuples. Ainsi, des nations acquirent leur indépendance constitutionnelle du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord : Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Grenade, Guyana, Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, ainsi que Trinité-et-Tobago. De plus, le Suriname obtint son indépendance des Pays-Bas. Actuellement, quelques territoires demeurent sous tutelle de nations européennes (britannique, danoise, française et néerlandaise). Pour sa part, le peuple québécois devint la première collectivité nationale à être animé de façon manifeste par un sentiment et volonté de libération politique d’un État américain.
Après leur émancipation, les pays américains se développèrent séparément et de façon dissemblable. Ainsi, pendant le XIXe siècle, les États-Unis s'affirmèrent en tant que puissance mondiale, remplaçant l’empire européen sur le continent. Alors que le XXe siècle a vu croître une différence de développement entre les diverses régions du continent. Pendant que les États-Unis se convertissaient en une superpuissance mondiale, les peuples d'Amérique latine et des Caraïbes se constituaient en collectivités nationales où les inégalités sociales en termes de disparité de revenus sont les plus élevées du monde, incluant des pays comme le Brésil, la Colombie et le Chili.
Parmi les évènements politiques les plus importants de l’histoire contemporaine de l’Amérique, notons la guerre hispano-américaine (1898), la révolution mexicaine (1910-1917), la guerre froide (1945-1991), les dictatures militaires d’Amérique latine (juntes), le mouvement afro-américain des droits civiques (1955-1968), la révolution cubaine (1959), la révolution tranquille (1960-1966) et la déclaration des droits des peuples autochtones (1982-2007).
Depuis la fin du XIXe siècle, plusieurs États d’Amérique s'unirent en un système d’unité panaméricaine, résultant en la création de l’Organisation des États américains (OEA) en 1948. D’autre part, depuis la fin du XXe siècle, les États d’Amérique ont intensifié leurs efforts en vue de coopérations mutuelles en diverses instances régionales, telles que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD), l’Union des nations sud-américaines (UNASUR), le marché commun du Sud (Mercosur), la communauté andine (CAN), le Parlement centraméricain, l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA), ainsi que la communauté caribéenne (CARICOM).
Nouvelle-France (continentale)
Antilles françaises (insulaire)
Ci-dessous, la liste des municipalités de plus d'un million d'habitants (à distinguer des principales aires urbaines d'Amérique), par ordre décroissant de population :
Rang | Ville | Population | Année (recensement) |
---|---|---|---|
1 | São Paulo, Brésil | 11 244 369 | 2010 |
2 | Mexico, Mexique | 8 851 080 | 2010 |
3 | New York, États-Unis | 8 336 697 | 2012 |
4 | Lima, Pérou | 7 605 742 | 2009 |
5 | Bogota, Colombie | 7 434 453 | 2011 |
6 | Rio de Janeiro, Brésil | 6 323 037 | 2010 |
7 | Santiago du Chili, Chili | 5 278 044 | 2009 |
8 | Los Angeles, États-Unis | 3 833 995 | 2009 |
9 | Buenos Aires, Argentine | 2 891 082 | 2010 |
10 | Toronto, Canada | 2 795 060 | 2012 |
11 | Cali, Colombie | 2 732 158 | 2010 |
12 | Chicago, États-Unis | 2 714 856 | 2012 |
13 | Salvador de Bahia, Brésil | 2 676 606 | 2009 |
14 | Medellín, Colombie | 2 636 101 | 2009 |
15 | Guayaquil, Équateur | 2 600 000 | 2009 |
16 | Brasília, Brésil | 2 562 963 | 2010 |
17 | Saint-Domingue, République dominicaine | 2 552 398 | 2010 |
18 | Fortaleza, Brésil | 2 447 409 | 2010 |
19 | Valencia, Venezuela | 2 385 202 | 2010 |
20 | Belo Horizonte, Brésil | 2 375 444 | 2010 |
21 | La Havane, Cuba | 2 400 300 | 2009 |
22 | Houston, États-Unis | 2 100 017 | 2010 |
23 | Manaus, Brésil | 1 982 179 | 2013 |
24 | Quito, Équateur | 1 873 458 | 2007 |
25 | Caracas, Venezuela | 1 815 679 | 2009 |
26 | Managua, Nicaragua | 1 800 000 | 2005 |
27 | Santa Cruz de la Sierra, Bolivie | 1 756 926 | 2010 |
28 | Curitiba, Brésil | 1 746 896 | 2010 |
29 | Montréal, Canada | 1 735 450 | 2012 |
30 | Ecatepec de Morelos, Mexique | 1 658 806 | 2010 |
31 | Santiago de los Caballeros, République dominicaine | 1 579 699 | 2008 |
32 | Tijuana, Mexique | 1 559 714 | 2010 |
33 | Philadelphie, États-Unis | 1 556 396 | 2010 |
34 | Puebla, Mexique | 1 539 859 | 2010 |
35 | Recife, Brésil | 1 536 934 | 2010 |
36 | Maracaibo, Venezuela | 1 495 199 | 2010 |
37 | Guadalajara, Mexique | 1 494 134 | 2010 |
38 | Phoenix, États-Unis | 1 469 471 | 2011 |
39 | León, Mexique | 1 436 733 | 2010 |
40 | Córdoba, Argentine | 1 429 536 | 2011 |
41 | Porto Alegre, Brésil | 1 409 939 | 2010 |
42 | Belém, Brésil | 1 392 031 | 2010 |
43 | Montevideo, Uruguay | 1 336 878 | 2010 |
44 | Ciudad Juárez, Mexique | 1 328 017 | 2010 |
45 | San Antonio, États-Unis | 1 327 407 | 2010 |
46 | San Diego, États-Unis | 1 322 553 | 2011 |
47 | Goiânia, Brésil | 1 301 892 | 2010 |
48 | Zapopan, Mexique | 1 243 538 | 2010 |
49 | Guarulhos, Brésil | 1 222 357 | 2010 |
50 | Rosario, Argentine | 1 198 528 | 2010 |
51 | Dallas, États-Unis | 1 197 816 | 2010 |
52 | Barranquilla, Colombie | 1 148 506 | 2005 |
53 | Monterrey, Mexique | 1 135 512 | 2010 |
54 | Nezahualcóyotl, Mexique | 1 109 363 | 2010 |
55 | Guatemala, Guatemala | 1 104 890 | 2010 |
56 | Campinas, Brésil | 1 080 999 | 2010 |
57 | São Luís, Brésil | 1 011 943 | 2010 |
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