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cours d'eau du Canada et des États-Unis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le fleuve Saint-Laurent est un fleuve situé au nord-est de l'Amérique reliant les Grands Lacs à l'océan Atlantique. Il est le seul émissaire du bassin des Grands Lacs. Sur la première partie de son parcours, il marque la frontière entre le Canada et les États-Unis, plus précisément entre la province canadienne de l'Ontario et l'État américain de New York, avant de traverser le Québec, pour se jeter dans le golfe du Saint-Laurent, dans l'ouest de l'océan Atlantique. Le fleuve est long de 1 197 km, son estuaire est le plus grand sur Terre, avec une largeur de 48 km et une longueur de 370 km.
Fleuve Saint-Laurent | |
Port de Montréal 2017 | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 1 197 km [2] |
Bassin | 1 610 000 km2 |
Bassin collecteur | Bassin du Saint-Laurent (d) |
Débit moyen | 12 309 m3/s |
Cours | |
Source | Lac Ontario |
· Localisation | Kingston |
· Altitude | 75 m |
· Coordonnées | 44° 06′ N, 76° 24′ O |
Embouchure | Golfe du Saint-Laurent (Océan Atlantique) |
· Localisation | Pointe-des-Monts |
· Altitude | 0 m |
· Coordonnées | 49° 09′ 06″ N, 67° 14′ 57″ O |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Outaouais, Saint-Maurice, Saguenay |
· Rive droite | Richelieu, Saint-François |
Pays traversés | Canada États-Unis |
Provinces et État | Québec Ontario New York |
Principales localités | Montréal, Trois-Rivières, Québec et Kingston |
Sources : OpenStreetMap | |
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Dans des canots, d’écorce de bouleau ou creusés dans un tronc d’arbre, les Premières Nations sillonnaient le fleuve Saint-Laurent d'ouest en est, des Grands Lacs, jusqu'à l'océan Atlantique et tous les fleuves et rivières des Amériques, du nord au sud, de l'Arctique à la Terre de feu, depuis des millénaires. Les autochtones connaissaient les avantages, les irritants, les barrières et les dangers des cours d'eau, bien avant l'arrivée des européens et de Jacques Cartier (1491-1557) [3],[4],[5],[6].
L’explorateur français Jacques Cartier, ayant atteint la région le , jour de la fête de Laurent de Rome, attribue d'abord le nom de Saint-Laurent à l'embouchure du fleuve qu'il croit alors être un simple golfe de la Côte-Nord : la « baye sainct Laurens ».
« ...nous trouvasmes une moult belle et grande baye, plaine d’ysles et bonnes entrees et passaige de tous les ventz qu’il scavoit faire : Et pour congnoissance d’icelle baye y a une grand ysle comme ung cap de terre, qui s’avance plus hors que les autres ; Et sur la terre environ deux lieues, y a une montaigne faicte comme ung tas de bled, nous nommasmes la dicte baye la baye sainct Laurens. »
Par la suite, il s'aperçoit de son erreur et remonte ce que les Autochtones désignent sous le nom de « la Rivière qui marche », et qu'il baptise « Grand fleuve de Hochelaga »[7],[8]. Par la suite, le terme Saint-Laurent s'est aussi appliqué au fleuve, qui sera plus connu sous le nom de « Grande rivière de Canada » au XVIe siècle.
En 1603, Samuel de Champlain a d'abord désigné ce cours d'eau sous le nom de « riviere de Canadas », mais après 1604, le fondateur de Québec opta pour « grande riviere de sainct Laurens » et « fleuve sainct Laurens » dans ses écrits et sur ses cartes[9].
C'est donc au XVIIe siècle que le toponyme « Fleuve Saint-Laurent » a fini par supplanter ses concurrents[9]. Aujourd'hui, cette entité transfrontalière est reconnue officiellement par le gouvernement du Canada sous la double appellation de fleuve Saint-Laurent et de « St. Lawrence River »[9].
Le fleuve Saint-Laurent a été nommé de différentes façons par les peuples autochtones. En innu-aimun il est désigné par Wepistukujaw Sipo, en abénaqui par Moliantegok, en mohawk par Roiatatokenti, Raoteniateara[9] ou Kaniatarowanenneh[10] et en tuscarora Kahnawáˀkye et Kaniatarowanenneh (« gros courant d'eau »)[11]. En algonquin on l'appelait Magtogoek[12] (le chemin qui marche)[13].
À partir du XVIe siècle, des segments du Saint-Laurent ont porté divers noms.
Grand fleuve des latitudes moyennes de l'Amérique du Nord, le Saint-Laurent possède un bassin de drainage d'environ un million[15],[16] à 1 600 000 km2[17],[18], soit près de 25 % des réserves mondiales d’eau douce, comprenant les Grands Lacs ainsi qu'une bonne portion du réseau hydrographique du continent, qu'il draine vers l'océan Atlantique par un parcours d'environ 3 058 km depuis l’extrémité supérieure de la rivière Saint-Louis (1 197 km si l’on compte uniquement la portion en aval des Grands Lacs)[19], il est l’un des plus longs fleuves du monde.
Le Saint-Laurent prend place à l’embouchure du lac Ontario à Kingston. De là, il passe à Brockville, longe Ogdensburg (seul port des États-Unis sur la voie maritime du Saint-Laurent) et Cornwall, définissant la frontière entre le Canada et les États-Unis, plus précisément entre la province de l'Ontario et l'État de New York. Pour quelques kilomètres, il constitue ensuite la frontière entre l'Ontario et le Québec. Il traverse ensuite la province de Québec, passant à Montréal (où il reçoit la rivière des Outaouais, son affluent principal), à Trois-Rivières où il reçoit la rivière Saint-Maurice, à Québec et à Tadoussac, ville située à l'embouchure du Saguenay. Le Saint-Laurent à cet endroit est déjà devenu le plus grand estuaire du monde avec une longueur de 370 km et une largeur de 48 km à son embouchure, où il termine sa course dans le golfe du Saint-Laurent pour rejoindre l'océan Atlantique[20].
Le fleuve a trois lacs fluviaux, le lac Saint-François à Salaberry-de-Valleyfield, le lac Saint-Louis au sud de Montréal, et le lac Saint-Pierre entre Sorel-Tracy (où débutent les marées) et Trois-Rivières (Pointe-du-Lac). Il baigne les Mille-Îles, l'île de Montréal, l'île d'Orléans en face de Québec et l'île d'Anticosti au nord-est de la Gaspésie, en plus d'un grand nombre d'îles secondaires.
Le Saint-Laurent forme un delta d’une centaine d’îles avant de se prolonger dans le lac Saint-Pierre[21]. Situé entre Sainte-Geneviève-de-Berthier et Pierreville, ce delta compte de nombreux chenaux[22].
L'île d'Anticosti sépare l'estuaire du Saint-Laurent en deux détroits, le détroit de Jacques-Cartier au nord de l'île face à la péninsule du Labrador et le détroit d'Honguedo au sud de l'île face à la péninsule de Gaspé.
L'estuaire du Saint-Laurent se divise en trois parties : l'estuaire fluvial, l'estuaire moyen et l'estuaire maritime. L'estuaire fluvial correspond à la zone entre le lac Saint-Pierre et la pointe est de l'Île d'Orléans. L'estuaire moyen s'étend de cette dernière jusqu'à Tadoussac. Finalement, l'estuaire maritime se rend jusqu'à Pointe-des-Monts. L'effet des marées cesse de se faire sentir aux environs de Trois-Rivières et la salinité de l'eau commence à l'est (en aval) de l'Île d'Orléans. L'eau de l'estuaire moyen est saumâtre, tandis qu'elle est salée dans l'estuaire maritime et le golfe.
Le fleuve Saint-Laurent a un débit moyen de 7 543 m3/s à la hauteur de Cornwall, en Ontario. À la hauteur de Québec, après avoir reçu l'apport de plusieurs grands affluents, le Saint-Laurent a un débit moyen de 12 309 m3/s[23].
Entre ces deux villes, les principaux affluents du fleuve sont :
À l'est de Québec, plusieurs rivières majeures, notamment sur la Côte-Nord, se jettent dans l'estuaire du Saint-Laurent. Parmi celles-ci, on peut noter :
Le débit du fleuve Saint-Laurent en amont de la rivière des Outaouais présente un profil très régulier. Cette régularité naturelle a été renforcée par l'aménagement de plusieurs ouvrages de rétention tout au long de son cours et dans la région des Grands Lacs. Le débit minimum mesuré pendant la période 1860-1972 à la station hydrologique de Ogdenburg, N.Y., est de 4 360 m3/s alors que le débit maximal est de 8 891 m3/s. La rivière des Outaouais ayant un régime beaucoup plus irrégulier, avec de fortes crues printanières, son influence se fait sentir sur le régime du fleuve Saint-Laurent en aval de leur confluence.
Il y a près d'un milliard d'années, le site actuel de la vallée du Saint-Laurent est occupé par un plateau d'une élévation semblable à celui du Tibet actuel. Il y a environ 1 100 millions d'années, le supercontinent Rodinia se fragmente en quatre sous-continents, Laurentia, Baltica, Sibéria et Gondwana qui donnent naissance à l'océan Iapetus. Au même moment se forment de nombreuses cassures et fossés le long de l'axe devant former le futur fleuve Saint-Laurent.
Lors de la dernière glaciation dite de Wisconsin, une immense calotte glaciaire, l’Inlandsis laurentidien, recouvre une bonne partie du continent nord-américain[24]. En se retirant à la suite du réchauffement climatique intervenu il y a environ 12 000 ans, les glaces laissent place derrière elle dans l'actuelle vallée du fleuve Saint-Laurent à une mer intérieure, la mer de Champlain. À la suite de l'élévation des terres par un phénomène d'isostasie la mer se retire à son tour pour laisser place à l'actuel fleuve Saint-Laurent. La fonte complète de l'Inlandsis laurentidien, vers 6 500 ans av. J.-C., donne naissance au réseau hydrographique du fleuve Saint-Laurent[réf. nécessaire].
Des fouilles archéologiques permettent d'évaluer une présence amérindienne en bordure du fleuve à près de 9 000 ans av. J.-C. Le fleuve, bien avant d'être renommé Fleuve Saint-Laurent, était appelé Magtogoek, soit « le chemin qui marche » par les peuples amérindiens habitant la région[25]. Par ailleurs, il demeure possible (en attendant des preuves concrètes) que des Vikings aient été les premiers visiteurs européens à l'époque de leur établissement au Groenland après l'an mil.
En 1534, le Malouin Jacques Cartier en prend possession officiellement au nom du roi de France François Ier. Il est généralement considéré comme découvreur de la vallée du Saint-Laurent[26]. Déjà au XVIIe siècle, les Français avaient l'habitude de nommer ce fleuve Saint-Laurent en amont de la ville de Montréal et de la rivière des Outaouais. Le Saint-Laurent a servi d'itinéraire principal pour l'exploration de l'intérieur du nord de l'Amérique.
Depuis l'arrivée des premiers colons européens en Amérique du Nord, le Saint-Laurent est l'une des grandes routes fluviales du continent. De la ville de Québec à Montréal, cette croisière suit un itinéraire historique dans un paysage naturel majestueux.
Durant la Guerre de la Conquête le Saint-Laurent subit un blocus naval, opération militaire débutée en 1755 par la Royal Navy, dans le golfe du Saint-Laurent entre la Forteresse de Louisbourg et Terre-Neuve.
Le Saint-Laurent n'était jadis navigable que jusqu'à Montréal à cause des rapides de Lachine. Le canal de Lachine fut le premier à permettre aux navires de passer les rapides ; aujourd'hui, la voie maritime du Saint-Laurent permet de franchir le Saint-Laurent entre Montréal et Kingston et d'atteindre le lac Supérieur.
Le fleuve Saint-Laurent coule dans une région à haute densité de population, particulièrement en amont de la ville de Québec. L'agriculture, l'urbanisation et l'industrialisation imposent une pression constante au fleuve. Au cours des 20 dernières années,[pas clair] des efforts considérables ont permis de réduire de manière importante la pollution du cours d'eau si bien que la baignade est maintenant possible la plupart du temps en amont de l'est de Montréal, et en aval du Lac Saint-Pierre. La santé du fleuve reste fragile et d'importants efforts restent à accomplir notamment pour les métaux lourds rejetés dans le fleuve qui continuent à fragiliser la santé de la population de bélugas à l'embouchure de la rivière Saguenay[27].
Le , le fleuve Saint-Laurent est désigné comme lieu historique par le ministère de la Culture et des Communications[28],[29].
Le fleuve Saint-Laurent constitue une des principales voies de pénétration naturelles vers l’intérieur du continent nord-américain. Pour cette raison, la navigation fluviale sur son cours a rapidement été un enjeu important. À l’état naturel, le fleuve ne permettait la navigation des navires de haute mer que jusqu’à Québec. Même les plus petites embarcations ne pouvaient remonter plus en amont que Montréal, vers les Grands Lacs, en raison de sérieux obstacles comme les rapides de Lachine. Dès 1700, des travaux ont été entrepris afin d’améliorer le transport sur le Saint-Laurent par la création d'un canal contournant les rapides de Lachine, mais ne furent jamais menés à terme.
Il fallut attendre la construction du canal de Lachine en 1825 puis le dragage du fleuve entre Québec et Montréal à partir de 1851 pour que la navigation commerciale puisse enfin se développer. Ces travaux ont notamment permis à Montréal de s’imposer comme métropole industrielle du Canada, grâce à son port.
Le canal de Lachine, d’une longueur de 13,6 km, avait une profondeur originelle de 1,5 m, et comptait six écluses. Il fut élargi et approfondi à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il soit remplacé, en 1959, par la voie maritime du Saint-Laurent. La voie maritime permet de relier Montréal aux Grands Lacs, par un chenal en eau profonde de 8,2 m de hauteur minimale.
Dans sa portion entre Québec et Montréal, le chenal de navigation situé au centre du fleuve Saint-Laurent a été approfondi et élargi à plusieurs reprises[30] :
Année | profondeur minimale du chenal | largeur minimale du chenal |
---|---|---|
1851 | 4,2 m | 45 m |
1854 | 4,9 m | 45 m |
1865 | 6,1 m | 90 m |
1882 | 7,6 m | 90 m |
1888 | 8,4 m | 90 m |
1907 | 9,1 m | 140 m |
1952 | 10,7 m | 150 m |
1970 | 10,7 m | 245 m |
1992 | 11 m | 230 m |
1999 | 11,3 m | 230 m |
En 2005, le trafic sur le réseau navigable des Grands Lacs et du Saint-Laurent a atteint environ 255 millions de tonnes (Mt) répartis comme suit[31] :
Le fleuve est navigable à l'année jusqu'à Montréal malgré le gel de la fin décembre à la fin mars. La garde côtière canadienne opère un service de brise-glace pour ouvrir un canal navigable entre Montréal, le golfe du Saint-Laurent et l'océan Atlantique mais les conditions de navigation restent extrêmement difficiles durant l'hiver[32].
En 2005, 105 millions de tonnes de marchandises ont été transbordées dans les ports du Saint-Laurent situés au Québec. Ce tonnage a peu changé depuis 1995, même si la structure des échanges (nature, origine et destination des marchandises manutentionnées) a beaucoup évolué durant cette période. Ces 105 Mt se répartissent ainsi[31] :
Les principaux ports québécois sur le Saint-Laurent sont[31] :
Malgré les aides à la navigation qui ont été implantées sur ses rives et les technologies modernes (GPS, radar, etc.), le fleuve Saint-Laurent demeure une des voies navigables les plus dangereuses au monde. Les marées peuvent y dépasser six mètres, les courants sont forts et multidirectionnels, les hauts-fonds sont nombreux et la visibilité est souvent fort limitée, surtout en hiver, alors que la glace accroît encore davantage les dangers[33]. C’est pourquoi, entre Les Escoumins et Montréal, les navires commerciaux de plus de 100 pieds de long qui circulent sur le fleuve doivent obligatoirement céder les commandes aux pilotes brevetés pour naviguer le Saint-Laurent afin d'assurer leur sécurité et protéger les écosystèmes fluviaux et maritimes[34],[35].
Les pilotes du Saint-Laurent, tous formés à l'Institut maritime de Rimouski[35], se spécialisent pour naviguer sur seulement une des trois sections de pilotage du fleuve : Les Escoumins-Québec, Québec-Trois-Rivières et entre Trois-Rivières et Montréal.
Les premiers explorateurs ont rapidement découvert les dangereux écueils naturels qui rendent si difficile la navigation sur le fleuve Saint-Laurent tout au long de son cours. C’est souvent au péril de leur vie que les premiers navigateurs s’aventuraient dans le golfe, l’estuaire puis le fleuve.
À l’époque de la Nouvelle-France, bien qu’on dresse des cartes assez détaillées pouvant aider les capitaines, les Français se refusent d’implanter des aides à la navigation comme des phares ou des bouées qui auraient pu servir aux Anglais lors d’une invasion par le fleuve. Une stratégie qui les a d'ailleurs bien servis lors de la guerre de Succession d'Espagne : en 1711, trahie par le brouillard et les hauts-fonds du Saint-Laurent, une partie de l'imposante flotte anglaise destinée à prendre Québec (85 vaisseaux et 12 000 hommes, la Nouvelle-France ne comptant que 20 000 habitants au plus !) se rompt à proximité de l'île aux Œufs. Ayant perdu 2 000 soldats, l'amiral Walker fait demi-tour, permettant à la colonie française de résister encore près d'un demi-siècle à sa rivale britannique[36].
Il fallait donc trouver une solution pour assurer la protection des vaisseaux et des équipages qui s’engageaient dans le Saint-Laurent. C’est ainsi que le gouvernement de la Nouvelle-France a eu recours à des pilotes expérimentés, qui connaissaient bien tous les pièges du fleuve, pour guider les navires. Un premier pilote du roi est nommé vers 1640, il s'agit d'Abraham Martin, celui-là même qui laissa son prénom aux plaines d’Abraham, à Québec. En 1671, le Collège des Jésuites de Québec offre les premiers cours pour former des pilotes maritimes spécialisés dans la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. Après la conquête anglaise, le gouvernement colonial maintiendra l’obligation de confier les navires aux soins des pilotes maritimes[37].
En 1805, le Parlement du Bas-Canada fonde une corporation publique, la Maison de la Trinité de Québec, ayant la responsabilité d’améliorer l’efficacité et la sécurité de la navigation par l’installation de bouées, de balises et de phares[38]. Le premier phare sur le Saint-Laurent est ainsi construit en 1809 sur l'Île Verte au large de Tadoussac. Il sera suivi de plusieurs autres. En 1867, 23 phares guidaient les navires dans l’estuaire du fleuve jusqu’à Québec. Plusieurs d’entre eux subsistent encore de nos jours. La Maison de la Trinité avait aussi autorité sur la réglementation du pilotage, des pilotes et de la formation de leurs apprentis.
Depuis 1860, l’adhésion de tous les pilotes à une corporation reconnue est obligatoire. La Corporation des pilotes du Saint-Laurent central et la Corporation des Pilotes du Bas Saint-Laurent regroupent les quelque 200 pilotes qui naviguent entre Québec et Montréal pour la première et entre Les Escoumins et Québec pour la seconde.
Le fleuve Saint-Laurent joue un rôle important dans différents aspects de la culture québécoise :
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