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poète et écrivain québécois De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gatien Lapointe est un écrivain et poète québécois né le et mort le à sa résidence de Sainte-Marthe-de-Champlain et inhumé à Sainte-Justine. Il est un des fondateurs de la maison d'édition Écrits des Forges.
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Gatien Lapointe (baptisé sous le prénom Joseph Fernand Gatien)[1] naît le 18 décembre 1931 à Sainte-Justine, comté de Dorchester (aujourd’hui dans la MRC des Etchemins). Il est le douzième enfant — sur quatorze — d’Évangéliste Lapointe et d’Élisa Lessard[2]. Les parents de Gatien Lapointe ont une ferme et leur vie est modeste (p. 53)[3]. Il fait ses études primaires à l’école de Sainte-Justine. Le 30 août 1944, son père décède à l’âge de 52 ans[2]. L’année suivante, il entre au Petit Séminaire de Québec pour faire son cours classique (p. 53)[3]. En 1950, sans avoir complété son cours classique qui dure normalement huit ans[1], il quitte le séminaire pour déménager à Montréal et entrer à l'École des arts graphiques de Montréal (p. 54)[3] où il apprend, entre autres, le théâtre, la peinture et la musique[4] et où il s’initie à l’édition. Il y étudie jusqu’en 1952, année où il entre à l’Université de Montréal en littérature.
« Le tout premier poème publié en revue par Lapointe date de 1952. Il a paru sous le titre Le parfum, dans Impressions, Revue de l’Association des élèves de l’École des arts graphiques (vol. 10)[1] ». En 1953, — il a alors vingt-deux ans — il publie à compte d’auteur son premier recueil de poésies Jour malaisé dont il « assume lui-même la mise en page et la production (p. 54)[3]». Il participe la même année à une soirée de poésie, le 22 novembre, à la salle de bal de l'hôtel Windsor aux côtés d’Anne Hébert, de Wilfrid Lemoine et Gaston Miron entre autres[5] et des comédiens font la lecture des poèmes de ces écrivains. En décembre de la même année, il fait paraître dans la Revue Dominicaine à l’occasion de Noël, le poème Une prière oubliée[6].
Deux ans plus tard, il publie son deuxième livre Otages de la joie aux Éditions de Muy qu’il a cofondées avec Georges Cartier (p. 54)[3]. Il obtient, à l’Université de Montréal, son baccalauréat en 1955, et sa maîtrise en 1956 (p. 54)[3] avec un mémoire sur le poète Paul Éluard : L’expérience intérieure de Paul Éluard[1]. Même s’il vit dans des conditions financières difficiles, il va quand même visiter New York, Boston, Philadelphie[1]. Toujours la même année, il termine l’écriture de son Journal (1950-1956) avant de quitter le Québec pour aller étudier à la Sorbonne et au Collège de France à Paris grâce à une bourse de la Société royale du Canada. Il y obtient son doctorat en présentant une thèse aussi sur Paul Éluard. Il écrit en 1961 alors qu’il est toujours en exil, L’Ode au Saint-Laurent (p. 33)[7] précédé de J’appartiens à la terre. En 1962, il reçoit le prix français du Club des poètes pour Le Temps premier écrit en France[8]. Pendant son séjour de six ans en France, il en profite pour voir des concerts, fréquenter les musées, les galeries d’art, les théâtres (p. 54)[3]. Il visite l’Italie et l’Espagne.
Il retourne au Québec en 1962 en plein milieu de la Révolution tranquille et il travaille comme professeur de littérature et de français au Collège militaire royal de Saint-Jean. Il envoie des poèmes à Radio-Canada et aussi des textes dont les principaux portent sur l’artiste visuel Ossip Zadkine, sur le poète Jules Supervielle, sur le penseur Zarathoustra, sur le philosophe Aristote et sur le théologien Thomas d'Aquin[9]. Il publie en 1963 son recueil L’Ode au Saint-Laurent (p. 34)[10], œuvre qui « inaugure la collection Les Poètes du Jour aux Les Éditions du Jour; ce recueil contient certains poèmes qui ont déjà paru dans différents journaux et revues, dont « Cité libre, Liberté, Maintenant, Le Devoir, La Presse et Mercure de France[11] ». La même année, il fait un voyage en Scandinavie, pour voir la calotte polaire[9].
Entre 1962 et 1968, il devient lecteur et éditeur de manuscrits aux Éditions du Jour et « ce sont 17 recueils de la collection Les Poètes du Jour qui paraissent sous la supervision de Lapointe (p. 55)[3] ». Sans quitter son poste de professeur au collège militaire ni son travail éditorial, il est aussi professeur invité à l'Université McGill de 1963 à 1964, et à l’Université Carleton en 1965 (p. 55)[3] ». Il publie en 1967 Le premier mot précédé de Le Pari de ne pas mourir.
En 1969, il quitte son poste à Saint-Jean-sur-Richelieu et entre à l’Université du Québec à Trois-Rivières — qui en est à ses balbutiements — comme animateur d’ateliers de création littéraire, ateliers qu’il animera jusqu’à la fin de ses jours.
Le , il participe à la mythique Nuit de la poésie, organisée par Gaston Miron à la salle Le Gesù de Montréal[12]. Cet événement est filmé par l’ONF et Jean-Pierre Matte avec Jean-Claude Labrecque en assument la réalisation. La soirée réunit certains des plus grands poètes du Québec dont Claude Gauvreau, Raôul Duguay, Gérald Godin, Denis Vanier, Raymond Lévesque qui y déclament leurs œuvres. Et évidemment Gatien Lapointe : « Le texte qu’il a choisi de lire cette nuit-là est Le printemps du Québec, qu’il a fait paraître une semaine auparavant sous forme de poème-affiche dans le journal La Presse[13] ».
Le 5 avril 1970[14], Gatien Lapointe met sur pied un premier récital de poésie à Trois-Rivières qui se tient au Centre culturel, soirée où ses étudiants comme Gaston Bellemare, Danielle Panneton et Yves Beauchesne présentent leur texte pour la première fois devant public. La salle est comble. Gatien Lapointe signe la gouache qui apparaît sur la page couverture du programme du récital[14].
Il est par la suite professeur de poésie et de création littéraire au département des lettres à l’UQTR. Parmi ses étudiants figure le poète rock Lucien Francoeur, dont il dirigera le mémoire de maîtrise.
Parallèlement à son travail de professeur, en 1971, avec Bernadette Guillemette, André Dionne, Gaston Bellemare et Gérard-Claude Fournier, il cofonde les Éditions des forges — devenu aujourd’hui les Écrits des Forges — maison d’édition dont il assume la direction et le travail éditorial jusqu’à sa mort[8]. Cette maison d’édition est aidée financièrement par l’Université du Québec à Trois-Rivières à ses débuts. De jeunes auteurs comme Yves Boisvert, Lucien Francoeur, Bernard Pozier, Louis Jacob (poète) et Denuis Saint-Yves sont alors publiés. Et Gatien Lapointe y poursuit son travail éditorial (p. 55)[3], (p. 34)[10]. En plus des Écrits des Forges, il cofonde et dirige la revue Atelier de production littéraire de la Mauricie (p. 57)[3] qui, en plus des auteurs trifluviens « n’a pas manqué d’intégrer les écrivains d’ailleurs à ceux de Trois-Rivières[15] ».
Entre 1967 et 1980, Gatien Lapointe est occupé par son travail de professeur et d’animateur d’ateliers de création littéraire. Il est aussi lecteur de manuscrits, éditeur, maître de conférence dont celle sur la Poésie canadienne-française et poésie québécoise: deux images de l’homme en juillet 1968. Il siège aussi sur plusieurs jurys tant et si bien que pendant cette période, il ne publie aucun livre (p. 57)[3], (p. 35)[10].
En mars 1980, dix ans après Nuit de la poésie, il participe au pavillon Judith Jasmin de l’Université du Québec à Montréal, à la deuxième grande nuit Nuit de la poésie qui est aussi filmée par Jean-Claude Labrecque et Jean-Pierre Masse de l’ONF. Il est aux côtés d’Anne Hébert, Michel Garneau, Gilbert Langevin, et al.
Toujours en 1980, après treize ans d’absence, il entreprend la publication de la seconde partie de son œuvre. Il fait paraître d’affilée Arbre-radar (dont les poèmes étonnent la critique par sa modernité, sa densité et sa sensualité[11]), Chorégraphies d’un pays (poème liminaire de l’album de photographies de Mia Matthes et Klaus Matthes), Corps et graphies (inspiré par la pièce Oscellus, du Pilobolus Dance Theatre qu’il a vu à la Place des Arts[15]), Barbare inouï et Corps-transistor (tous deux un prolongement direct d'Arbre-radar et Le Premier Paysage.
En 1983, est lancé le disque vinyle Corps de l'instant/anthologie 1956-1982, enregistré au Studio Vert, avec les textes et la voix de Gatien Lapointe.
« Gatien Lapointe poursuit sa double carrière d'auteur et d'éditeur jusqu'au 15 septembre 1983, alors qu'il meurt d'une crise cardiaque à l'âge de 51 ans (p. 58)[3] » dans sa maison à Champlain.
Gatien Lapointe demeure un auteur de poésie populaire dans les années 1990, la réimpression de plusieurs de ses œuvres, dont L’Ode au Saint-Laurent et Arbre-radar en témoignent[8]. Toute sa vie, il démontre un intérêt marqué pour d’autres formes d’art comme la photographie, les arts visuels, la musique (p. 58)[3].
Les informations ci-dessous sont tirées de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et d'Archives nationales du Canada
À part plusieurs poèmes et articles publiés dans les journaux et les revues, voici les titres, dont certains ont connu des réimpressions.
Voici quelques titres qui ont été traduits en anglais ou en espagnol.
Etc.
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