Albert Périlhou
compositeur, organiste et pianiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Albert Périlhou, né à Daumazan-sur-Arize (Ariège), le et décédé à Tain-l'Hermitage (Drôme), le , est un compositeur, organiste et pianiste français.
Naissance |
Daumazan-sur-Arize, Royaume de France |
---|---|
Décès |
(à 90 ans) Tain-l'Hermitage, France |
Activité principale | Compositeur |
Activités annexes | Organiste, Pianiste |
Formation | École Niedermeyer de Paris |
Maîtres | Louis Niedermeyer, Gustave Lefèvre, Camille Saint-Saëns |
Fils de Justin Périlhou, organiste de Pézenas, qui laissa quelques pages de genre pour le piano, Albert Périlhou suit sa formation musicale à l'École Niedermeyer de Paris, où il est boursier de l'évêque de Pamiers Auguste Bélaval, 1860 à 1866. Il y est élève de Louis Niedermeyer, Gustave Lefèvre et Camille Saint-Saëns et fait sa scolarité en même temps que Gabriel Fauré, né une année plus tôt et boursier du même évêque. Quelque part, il est toujours dans l'ombre de son aîné. Il obtient dans cet établissement :
Il occupe son premier emploi à Pézenas (Hérault) en tant qu'organiste de l'église Saint-Jean ; la fabrique lui verse un traitement annuel de 800 francs, "à la charge par lui de donner pendant un jour de chaque semaine, une leçon de plain-chant de la durée de deux heures, aux chantres et aux enfants de chœur". Après une quinzaine d'années passées à Saint-Étienne en tant qu'organiste et professeur de piano (de 1868 à 1883), il enseigne de nouveau le piano au conservatoire de Lyon en 1883, tâche qu'il assurera jusqu'en 1889. Durant cette même période, il est organiste au Grand-Temple des Brotteaux où il inaugure l'orgue Joseph Merklin dont il est le tout premier titulaire. En 1888, il est appelé à Paris pour devenir conseiller artistique de la maison Érard. En 1889, il est nommé organiste à Saint-Séverin sur le nouvel instrument construit par John Abbey et il le restera durant 25 ans (jusqu'en 1914), laissant de temps à autre les claviers à Camille Saint-Saëns, Louis Vierne ou Gabriel Fauré. À partir de 1899, il eut pour suppléant Ermend Bonnal, présenté par Tournemire[1]. On notera également une courte période en tant qu'organiste de Saint-Eustache au début de l'année 1906.
En 1910, il prend le poste de codirecteur de l'école Niedermeyer (avec Heurtel, gendre de Lefèvre), et il l'occupera jusqu'en 1914.
Il se retire alors à Tain-l'Hermitage où il meurt à l'âge de 90 ans.
Apprécié de bon nombre de musiciens de son temps, ami de Vierne, de Fauré, dont il sera le témoin lors de son mariage, ou de Saint-Saëns, Albert Périlhou est le dédicataire de plusieurs œuvres :
Albert Périlhou avait un goût prononcé pour la rigueur formelle, qu'il développait avec au moyen d'une écriture délicate et élégante, parfois châtiée, ne cédant jamais à l'effet ou à la virtuosité gratuite. Son contrepoint est soigné, son expression contenue, à une époque plus encline aux mélodies faciles ou à certains "débordements" émotionnels. Il renouera également avec la tradition du "Livre d'Orgue", dénomination inusitée depuis la fin de l'Ancien Régime, et montre un très grand attachement à la registration de chaque pièce.
Ce style d'écriture, doublé d'une personnalité cultivée raffinée, fera écrire à Vierne dans ses mémoires qu’Albert Périlhou était un « artiste du XVIIIe siècle ». On ne sera dès lors pas étonné qu'on puisse le compter parmi les membres fondateurs de la Société des Instruments Anciens.
Mais si Périlhou regarde beaucoup vers les maîtres du passé, il n'en reste pas moins un musicien de son temps, notamment très influencé par la musique de César Franck, dont il utilise certaines tournures harmoniques ou formelles. Il était aussi reconnu comme un grand improvisateur.
Albert Périlhou a laissé une abondante production pour le piano, l’orgue, l’orchestre et la voix, dont la majorité n'est plus édité. Son œuvre la plus jouée demeure sa ballade pour flûte (ou violon) et piano.
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