5 décembre 66 av. J.-C.-5 février: échec d’un complot contre les consuls à Rome.
Sous le consulat de L. Tullius et M. Lepidus, les deux consuls désignés, P. Autronius et P. Sylla, poursuivis pour avoir violé les lois sur la brigue, avaient été condamnés (66 av. J.-C.). Peu après, Catilina, accusé de concussion, se voit interdire la candidature au consulat, faute d’avoir pu se faire inscrire dans le délai légal. Catilina et Cn. Pison, aidés de quelques jeunes nobles ruinés comme eux, décident l’assassinat des deux consuls désignés pour 65, L. Cotta et L. Torquatus (1erjanvier). Ils devaient eux-mêmes saisir les faisceaux et envoyer Pison occuper les deux Hispanie à la tête d’une armée. Le complot ayant transpiré, l’exécution en est remise aux nones de février (5 février). Mais Catilina donne trop tôt le signal de l’action à la porte du Sénat, ce qui fait échouer le complot, trop peu de conjurés en armes étant alors dans la place. Plus tard, Pison, envoyé comme propréteur en Hispanie citérieure grâce à l’appui de Crassus, sera tué en route dans sa province même par des cavaliers ibères de son armée[3].
Avril: Hyrcan II et son allié le roi des NabatéensArétas III assiègent Aristobule II dans Jérusalem[5]. La ville est prise et Aristobule s’enferme dans le Temple et demande l’aide des Romains. Le général romain Scaurus fait lever le siège. Arétas se retire à Philadelphie et Aristobule peut battre les partisans d’Hyrcan à Papyron[6].
Printemps, troisième guerre de Mithridate: Pompée conquiert la Colchide. Le roi des Ibères Artoces ou Artog se reconnaît client de Rome. Pompée conduit ses troupes par la vallée du Phase jusqu’à la mer Noire où l’attend la flotte de son légat Servilius; prenant le prétexte d’une révolte en Albanie, il renonce à poursuivre Mithridate, laisse Servilius pour qu’il contrôle les routes maritimes, et retourne en Arménie Mineure à la fin de l’année[7].
Été: Mithridate VI arrive en Crimée[8]. Il pousse au suicide son fils rebelle, Macharès, et s’installe à Panticapée. Il tente de négocier avec les Romains pour reprendre son trône en reconnaissant la suzeraineté romaine, mais Pompée refuse, et Mithridate rassemble une nouvelle armée[7].
Fin de l’année: le roi des Parthes Phraatès III prend possession de l’Adiabène et de la Gordyène. Pompée se retourne contre lui, envoie des troupes commandées par Afranius qui traversent l’Euphrate et occupent la Gordyène (Corduène) durant l’hiver 65- pour le compte de Tigrane qui revendique cette province[10].
Série de prodiges à Rome, qui entraîne la venue d’haruspicesétrusques pour les interpréter[11].
Le Sénat romain ordonne la destruction d’un autel dédié à Isis sur le Capitole[12].
David Engels, Le déclin: La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine: Analogies historiques, Éditions Toucan, , 384p. (ISBN978-2-8100-0550-5, présentation en ligne)
Blandine Cuny-Le Callet, Rome et ses monstres: Naissance d'un concept philosophique et rhétorique, vol.1, Éditions Jérôme Millon, , 324p. (ISBN978-2-84137-178-5, présentation en ligne)