Mort de Mithridate VI[2]. Retiré en Crimée dans son royaume du Bosphore, Mithridate songe à prendre l’offensive contre Rome par la vallée du Danube. Mais ses sujets se révoltent. Son fils Pharnace se prononce contre lui. Abandonné de tous, Mithridate tente de s’empoisonner, mais il avait pris la précaution de se faire immuniser contre les poisons. Il se fait donner la mort par un de ses soldats Galates[3]. Pharnace II, fils de Mithridate, ayant poussé ce dernier au suicide, reçoit des Romains en récompense le royaume du Bosphore (fin de règne en 47 av. J.-C.).
Loi Tullia contre la vénalité du corps électoral (loi sur la brigue)[12].
Crise financière à Rome[13]. Les banques romaines exigent le règlement immédiat de toutes les dettes en suspens. La spéculation pousse à l’extrême la crise du logement à Rome.
Janvier: Cicéron s’oppose par trois discours à la proposition de loi agraire du tribun Servilius Rullus qui prévoyait le lotissement de l’ager campanus et l’envoi de 5 000 colons[14].
Septembre: Catilina brigue le consulat pour 62 av. J.-C. mais les candidats de la faction conservatrice, D. Junius Silanus et L. Murena sont élus. Catilina se résout à la guerre civile[15]. Il envoie C. Manlius à Faesules en Étrurie, Septimus de Camerinum dans le Picenum, C. Julius en Apulie et d’autres encore pour soulever le peuple[16]. À Rome, il s’efforce de semer le trouble. La conjuration de Catilina est soutenue par le peuple atteint par une crise de ravitaillement et les nobles ruinés par la vente forcée de leurs terres. Catilina promet l’abolition des dettes, la proscription des riches et des magistratures. Il prétend avoir le soutien de Pison en Hispanie citérieure, de P. Sittius de Nucérie en Maurétanie et du consul Antonius[17].
27 octobre: C. Manlius déclenche l’insurrection en Étrurie; le Sénat l’apprend vers le 2 novembre et prend des mesures militaires[19].
6 novembre: Catilina réunit les chefs de la conspiration qui décident l’assassinat de Cicéron dès le lendemain. Mais la conjuration est déjouée par Cicéron, prévenu du piège qu’on lui tendait[19].
5 décembre: le Sénat vote la condamnation à mort des conjurés restés à Rome[19], malgré l’appel à la clémence de César, et Cicéron les fait exécuter immédiatement. Catilina reste en exil à Pistoia. .
Zvi Yaʻvets, Irad Malkin, Z. W. Rubinsohn, Leaders and Masses in the Roman World: Studies in Honor of Zvi Yavetz, BRILL, , 243p. (ISBN978-90-04-09917-3, présentation en ligne)