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Le 2e régiment de zouaves est un régiment d'infanterie français, de l'armée d'Afrique, constitué sous le Second Empire en Algérie française, ayant existé entre 1852 et 1962.
2e Régiment de Zouaves | ||
insigne régimentaire du 2e zouaves | ||
Création | 1852 | |
---|---|---|
Dissolution | 1962 | |
Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | Régiment de Zouaves | |
Rôle | Infanterie | |
Garnison | Oran Fez Marrakech Nemours Oudjda Moulay-Ismaël |
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Devise | Magenta | |
Inscriptions sur l’emblème |
Laghouat 1852 Sébastopol 1854-1855 Magenta 1859 Puebla 1863 Extrême-Orient 1884-1885 Maroc 1907–1912 Champagne 1915 Verdun 1916-Noyon 1918 Vosges 1944 |
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Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire | |
Décorations | Légion d'honneur Croix de Guerre 1914-1918 5 palmes 1 étoile d'argent Croix de guerre 1939-1945 2 palmes Médaille d'or de Milan Mérite militaire chérifien |
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Issu du vieux corps de zouaves de la conquête, qui s'illustra, avec éclat, à Médéa, Constantine, Miliana, l'Isly, le 2e régiment est créé en 1852 et affecté à la province d'Oran. Il participe à la campagne de Crimée.
1855 : création d'un régiment de zouaves de la Garde Impériale.
Des régiments de marche sont formés par les 3 premiers régiments. Ils entrent dans la composition du 1er corps d’armée sous les ordres du maréchal Mac Mahon
La 1re division est échelonnée sur l'aile gauche vers Frœschwiller jusque la forêt de Langensoultzbach. À 9 heures, les hommes du 2e zouaves sont écrasés par l'artillerie prussienne.
Le le régiment se bat sur la Sambre, à Auvelais. En septembre, il ne jouera pas un rôle très important pendant la bataille de la Marne, mais progresse ensuite sur les pas de l'ennemi et atteint Montmirail le . Il est ensuite transporté vers Compiègne et reçoit Noyon comme objectif, qu'il ne parvient pas à prendre. Le , il se bat à Cuts, et Carlepont. Le les zouaves attaquent vers Nampcel.
Lors de la bataille de l'Ourcq, le , le 2e bis régiment de zouaves finit par emporter à la baïonnette le village Étrépilly âprement défendu par les Allemands.
Pendant les mois qui suivent, le 2e zouaves occupera le secteur de Quennevières et du bois Saint-Mard. Les combats du 6 au vaudront à ses 1er et 11e bataillons une citation à l'ordre de l'armée. Le régiment sera relevé le ayant perdu dans le triangle formé par Tracy-le-Mont, le bois Saint-Mard et Quennevières un millier d'hommes et 1 500 blessés. Du 25 septembre-6 octobre il participe à la seconde bataille de Champagne et il recevra sa première citation à l'ordre de l'armée après s'être emparé, le , de trois lignes de tranchées et du bois Volant, perdant24 officiers et 1 100 hommes.
Le 5 novembre 1915, il est enlevé en chemin de fer. Les 7 et 9 novembre, il est embarqué à bord du « Lutétia » et du « Burdigala ». En route, nous apprenons que le Régiment doit débarquer à Salonique.
Le , le régiment se rapproche de Verdun, va s'engager, au lendemain de l'attaque, derrière la 72e division : bois des Fosses, Beaumont, Vacherauville, bois de la Wavrille. Le régiment, en trois jours a perdu 31 officiers et 1100 hommes. Sur la rive gauche de la Meuse, il va, en avril, pendant plus d'un mois, défendre le plateau des Rieux qui domine Avocourt. En mai 1916, en avant de la forêt de Hesse, le régiment perd 400 hommes. Le , les Allemands s'emparent du fort de Vaux. Pour rétablir la situation, le général Nivelle forme une brigade provisoire avec le 2e régiment de zouaves et le régiment d'infanterie coloniale du Maroc qu'il considère comme « les deux plus beaux régiments de France ». Dix jours de combats terribles se déroulent. Les zouaves sont relevés le après avoir perdu 900 hommes. Le , la division au repos en Argonne est de nouveau appelée pour attaquer la crête qui relie Thiaumont à Fleury. Le 15, elle brise la résistance ennemie. Pour cette action, le 5e bataillon est cité à l'ordre de la IIe armée. En décembre 1916, le 2e zouaves, sous le commandement du lieutenant-colonel Bonnery, est engagé dans le secteur de Douaumont, dont le fort a été repris en octobre. Attaques et contre-attaques se succèdent. Le régiment obtient sa deuxième citation et la fourragère.
Vers la mi-février, le Régiment est chargé de l'organisation du secteur sud du front du Vardar. Le 24 septembre, le régiment est dirigé sur Florina et, après un combat d’avant-garde, rejette les Bulgares du village d’Armehor. Il fait partie du détachement franco-russe. Dès le 30 octobre, le régiment est engagé dans le secteur de Kenali et prend part, à fond, à la bataille de la boucle de la Cerna[7].
En , le régiment passe sous le commandement du lieutenant-colonel de Metz et combat au Godât, à Bezonvaux, à la cote 344 le où il est cité à l'ordre de la 37e division.
Au cours des derniers mois de 1916 et des premiers mois de 1917, le régiment organise la ligne de défense de Sakuliva. Le 31 juillet 1917, le 2e bis est dirigé par voie ferrée sur Bohémica. Le lieutenant-colonel Boré-Verrier remplace le lieutenant-colonel Lafite. Du 7 août au 17 octobre 1917, le régiment occupe le secteur de Lioumitza du Sud et est utilisé à des travaux d'assainissement.
En 1918, les Zouaves sont en Lorraine, à Nomény le , à Villers-Bretonneux puis à Moreuil du 8 au où le régiment conquiert une troisième palme qui le qualifie de « Véritable régiment d'avant-garde ». Il progressera dans la région Noyon-Chauny-Tergnier du au et obtiendra une quatrième citation qui le qualifie cette fois de « régiment d'élite ». À Le Hérie-la-Viéville et Hirson, du au , le régiment obtient une cinquième citation : « Magnifique régiment qui s'est couvert de gloire au cours de la campagne ». Cette même année, le régiment est cité une nouvelle fois à l'Ordre de l'armée par le général Debeney : « Magnifique régiment qui s'est couvert de gloire au cours de la campagne, notamment à Verdun. Réengagé le 27 octobre 1918 sous le commandement du lieutenant-colonel de Metz, peu après de brillantes opérations qui lui valaient une citation à l'ordre de l'armée, a fait preuve de remarquables qualités de ténacité dans l'attaque de la forte position de Le Hérie-la-Viéville. S'est élancé ensuite à la poursuite avec une apreté et une ardeur exceptionnelles, empêchant l'ennemi de se rétablir avant Hirson et d'opérer la destruction des ponts de la ville, capturant un matériel important et cinq trains de chemin de fer prêts à partir ».
Le 3 avril 1918, il passe au secteur des Crêtes-Rocheuses. Le , il est transporté à Salonique. Le but assigné par le nouveau Commandant de l'armée, le général Franchet d’Esperey, est de rompre le front de Macédoine et de pousser vers le Danube pour abattre l'Autriche, libérer les Roumains et mettre fin à la coalition. Le 6 septembre 1918, le 2e bis Régiment de Zouaves est mis à la disposition du XIIe Corps d'armée britannique. Il gagne par étapes la région de Kilindir où il est en réserve. Le 18, se déclenche l'attaque des positions bulgares sur Doiran. Doiran est enlevé mais l'attaque ne progresse plus. Le 19, l'attaque est reprise par le 2e bis régiment de Zouaves, elle échoue encore.
Le 30 septembre est communiquée aux troupes la cessation des hostilités avec la Bulgarie. Le régiment se porte à Hudovo où il apprend l'ordre de sa dissolution. Le 23 octobre a lieu la dernière revue du régiment passée par le lieutenant-colonel Boré-Verrier qui, en faisant ses adieux, retrace en termes émouvants les glorieux combats auxquels le régiment a pris part depuis la bataille de la Marne.
Après la Première Guerre mondiale, le 2e zouaves est à Oujda, Fez et Marrakech.
1928 : Oran (caserne de Château Neuf), Nemours et Castelnaudary.
1931-1932 : Oudjda
Alors que la plupart des régiments de zouaves combattent en métropole et entrent dans la formation de divisions d'infanterie nord-africaines ou divisions d'infanterie d'Afrique, le 2e Zouaves est envoyé au Liban en pour s'intégrer aux troupes françaises de Syrie. Le régiment est dissous en [8].
1944-1945 : après avoir subi en Algérie de profondes transformations, reçu du matériel moderne, les 1er 2e et 3e (bataillons de marche 1, 2 et 3) entrent dans la composition de la 1re division blindée. Débarqué le à Saint-Tropez, le régiment remonte des rives de la Méditerranée jusqu'au cœur de l'Allemagne, sur le bord du Danube et aux pieds des Alpes bavaroises et autrichiennes.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
La Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire lui est attribuée le .
Sa cravate est décorée de la Légion d'honneur. Elle lui fut attribuée le pour la prise du drapeau du 9e R.I. autrichien à la bataille de Magenta (fait d'armes réalisé par l'adjudant Savien et le zouave Daurière). Il est également décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 (5 palmes 1 étoile d'Argent), de la Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes), du Mérite Militaire Chérifien puis de la Médaille d'or de la ville de Milan.
« Le général commandant la IVe armée, cite à l'ordre de l'armée le 2e régiment de marche de zouaves : aux ordres successifs du lieutenant-colonel Decherf et du chef de bataillon de Saint-Maurice a préparé par un travail acharné son offensive de Champagne. S'est emparé le 25 septembre 1915, avec un élan que n'a pu briser le feu meurtrier des mitrailleuses, de trois lignes de tranchées et d'un bois fortement organisé. A poussé, le 26, une nouvelle attaque en prenant à l'ennemi quatre canons et un important matériel ; il est resté en ligne jusqu'au 1er octobre sous un feu dur d'artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. »
— Gouraud, Extrait de l'ordre général no 477 du 28 janvier 1916.
« Le général commandant la IIe armée, cite à l'ordre de l'armée le 2e régiment de marche de zouaves : le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Bonnery, s'est élancé à l'assaut avec la plus belle ardeur, malgré les difficultés du terrain, et un violent bombardement. Surmontant les résistances de l'ennemi, a atteint à l'heure fixée, après une marche de plus de trois kilomètres l'objectif qui lui était assigné ; s'y est maintenu malgré de violents contre-attaques ; a fait de nombreux prisonniers, capturant dix canons et un matériel de guerre considérable. »
— Guillaumat, Extrait de l'ordre général no 573 du 5 janvier 1917.
« Le général commandant la Ire armée, cite à l'ordre du jour de l'armée le 2e régiment de marche de zouaves : sous les ordres du lieutenant-colonel de Metz, a effectué en trois jours de combats et de brillantes manœuvres, du 8 au 10 août 1918, une progression de vingt-deux kilomètres dans les lignes ennemies. Véritable régiment d'avant-garde, a poussé le 10 août au-delà de ses objectifs pour occuper des points dominants et faciliter ainsi aux régiments voisins le passage de l'Avre. A capturé dans ces trois journées dix-neuf canons, dix-neuf mitrailleuses et plusieurs centaines de prisonniers. »
— Debeney, Extrait de l'ordre général no 137 du 30 septembre 1918.
« Le général commandant la IIIe armée cite à l'ordre de l'armée le 2e régiment de marche de zouaves : régiment d'élite ; sous le commandement éclairé et froidement résolu de son chef de corps, le lieutenant-colonel de Metz, a franchi de vive force, le 28 août 1918, le canal du Nord aux portes même d'une ville importante que sa brillante manœuvre du lendemain devait faire tomber. Le 29 août 1918, a emporté d'assaut un piton âprement défendu, escaladant les pentes sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses. Les 5, 6 et 7 septembre 1918, a toujours devancé l'heure de l'attaque, menant avec fougue la poursuite de l'ennemi à qui sa vitesse en imposait ; est demeuré trois jours en avant-garde à 4 000 mètres au-delà de toute liaison latérale, obligé la nuit venue de faire face dans toutes les directions. Par son acharnement, par son audace, a empêché l'ennemi de se raccrocher aux lignes prévues dans ses ordres et a précipité le mouvement de retraite jusqu'aux inondations de la ligne Siegfried. A fait des prisonniers de trois régiments différents. »
— Humbert, Extrait de l'ordre général no 548 du 13 octobre 1918.
« Le général commandant la Ire armée cite à l'ordre de l'armée le 2e régiment de marche de zouaves : magnifique régiment qui s'est couvert de gloire au cours de la campagne, notamment à Verdun. Réengagé le 27 octobre 1918 sous le commandement du lieutenant-colonel de Metz, peu après de brillantes opérations qui lui valaient une citation à l'ordre de l'armée, a fait preuve de remarquables qualités de ténacité dans l'attaque de la forte position de Le Hérie-la-Viéville ; s'est élancé ensuite à la poursuite avec une âpreté et une ardeur exceptionnelles, empêchant l'ennemi de se rétablir avant Hirson et d'opérer la destruction des ponts de la ville, capturant un matériel important de cinq trains de chemins de fer prêts à partir. »
— Debeney, Extrait de l'ordre général no 236 du 8 février 1918.
« Le général commandant la 37e division cite à l'ordre de la division le 2e régiment de marche de zouaves : régiment animé du plus bel enthousiasme et de la foi patriotique la plus profonde. Le 25 novembre 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel de Metz, après avoir été soumis pendant plusieurs heures au violent bombardement de l'artillerie ennemie, est sorti d'un superbe élan de ses tranchées et, malgré les plus grandes difficultés, a conquis tous ses objectifs, mettant l'ennemi en fuite en lui enlevant des prisonniers et du matériel. »
— Garnier-Duplessis, Extrait de l'ordre général no 286 du 2 janvier 1918.
Magenta — d'après la participation du 2e régiment de zouaves à la Bataille de Magenta
Comme pour tous leurs camarades des autres régiments de zouaves, les zouzous du « 2 » ont pour chant de tradition « Pan Pan l'arbi ! ». Notons que les zouaves, d’après 1945, entonnent aussi Le Chant des Africains.
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