21e division d'infanterie (France)
division d'infanterie de l'armée française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La 21e division d'infanterie (21e DI) est une division d'infanterie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale, à la Seconde Guerre mondiale et à la Guerre d'Algérie.
21e division d'infanterie | |
![]() Le général d'Auvin, commandant la 21e DI (2e en partant de la gauche), avec le général Mangin et des officiers du 65e RI en 1916. | |
Pays | France |
---|---|
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Batailles | 1914 - Bataille des Ardennes 1914 - Bataille de la Meuse 1914 - Bataille de la Marne (Bataille des Marais de Saint-Gond) 1914 - 1re Bataille de l'Aisne 1914 - 1re Bataille de Picardie 1915 - Bataille de Champagne 1916 - Bataille de Verdun 1917 - Chemin des Dames 1917 - Bataille de la Malmaison 1918 - 3e Bataille de l'Aisne 1918 - Offensive des Cent-Jours (Bataille de Somme-Py) (bataille de Champagne et d'Argonne) (Poussée vers la Meuse) |
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Création et différentes dénominations
- 1873 : formation de la 21e division d'infanterie
- 1940 : dissolution
- 1957 : nouvelle formation de la 21e division d'infanterie
- 1962 : dissolution
Les chefs de la 21e division d'infanterie
- - : général Le Poittevin de La Croix-Vaubois
- .
- - : général Villette
- .
- - : général Gand
- .
- - : général Raynal de Tissonière
- .
- : général Parison
- - : général Lanes
- .
- - : général Briois
- .
- - : général Delrieu
- .
- - : général Radiguet
- - : général d'Auvin (ou Dauvin)
- - : général Giraud
- - 1924 : général Louis Bernard
- .
- 1938 - 1939 : général Pigeaud
- 1940 : général Lanquetot
- 1957 - 1959 : général Daillier[1]
- 1960 - 1961 : général Ducournau[2]
Avant 1914
La division est créée en 1873.
La Première Guerre mondiale
Résumé
Contexte
Composition
À la mobilisation de 1914, la division est constituée comme suit[3] :
- 41e brigade d'infanterie
- 64e régiment d'infanterie (64e RI)
- 65e régiment d'infanterie (65e RI)
- 42e brigade d'infanterie
- 93e régiment d'infanterie (93e RI)
- 137e régiment d'infanterie (137e RI)
- Cavalerie :
- 1 escadron du 2e régiment de chasseurs à cheval (2e chasseurs)
- Artillerie :
- 3 groupe de 75 du 51e régiment d'artillerie de campagne (51e RAC)
- Génie :
- compagnie 11/1 du 6e régiment du génie
Les changements suivants ont lieu pendant la guerre :
- les brigades d'infanterie sont dissoutes en novembre 1917 et l'infanterie regroupée dans l'infanterie divisionnaire (ID). Le 65e RI quitte à cette date la division[4].
- En août 1918, l'infanterie est renforcée par un bataillon de pionniers du 97e régiment d'infanterie territoriale[4].
- En 1916, l'escadron de cavalerie quitte la division. Début 1917, la division reçoit deux escadrons du 2e chasseurs, réduits à un seul à partir de mi-1917[3].
- De la mi-1916 à la mi-1918, l'artillerie est renforcée par la 101e batterie de 58 de tranchées du 28e RAC (devenue 101e batterie du 51e RAC début 1918)[3].
- À partir de mars 1918, l'artillerie est renforcé par le 7e groupe (ex-5e groupe) du 111e régiment d'artillerie lourde, équipé de 155 courts Schneider[4].
- Le génie est renforcé par les compagnies 11/51 (ex-11/1 bis) et 11/21, du 6e génie, par un détachement de transmissions du 8e génie à partir de la mi-1916 et en 1917 par un détachement de sapeurs-pionniers du 1er génie[4].
Historique
1914
- Mobilisée dans la 11e région.
- 5 - : transport par V.F. dans la région de Challerange, Monthois, concentration vers Quatre-Champs.
- 9 - : mouvement vers le nord et à partir du , couverture sur la Meuse vers Sedan, avec avant-garde vers Bouillon.
- 21 - : offensive vers le nord. Engagée le dans la bataille des Ardennes, combat de Maissin.
- - : repli sur la Meuse par Bouillon. Combats au sud de la Meuse (Bataille de la Meuse). À partir du , repli en combattant par Vendresse, Givry, Aulnay-sur-Marne sur la région est de Fère-Champenoise.
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne, du 6 au bataille des Marais de Saint-Gond, combat vers Fère-Champenoise et au sud. À partir du , poursuite par Châlons-sur-Marne jusque dans la région de Saint-Hilaire-le-Grand.
- 14 - : engagée dans la bataille de l'Aisne, combats vers Saint-Hilaire-le-Grand, puis stabilisation du front.
- 18 - : retrait du front, mouvement vers le sud de Reims et participation à la défense de Reims, vers Cernay-lès-Reims et Saint-Léonard.
- 21 - : retrait du front et mouvement vers Compiègne. À partir du , transport par V.F. dans la région d'Amiens.
- - : mouvement vers Albert. Engagée dans la 1re bataille de Picardie, combats vers Contalmaison, La Boisselle, Auchonvillers et Beaumont-Hamel ; puis occupation d'un secteur vers Hamel et le sud d'Hébuterne.
- : attaque française sur Beaumont-Hamel.
- : éléments engagés dans l'attaque française sur La Boisselle.
- : front étendu à gauche jusque vers Hébuterne et du au réduit à droite jusque vers Beaumont-Hamel.
- : attaque française entre Serre et Hébuterne. Prise de la ferme Toutvent.
1915
- - : retrait du front (relève par l'armée britannique), mouvement par Belleuse ; repos et instruction. À partir du , transport par V.F. dans la région de Vitry-le-François.
- - : mouvement vers le front et à partir du , occupation d'un secteur au sud-ouest de la cote 196.

- 25 septembre - 5 novembre : engagée dans la bataille de Champagne, au nord du Mesnil-lès-Hurlus ; prise des Mamelles et du Trapèze, puis organisation des positions conquises vers les Mamelles et la cote 196.
- 23 - : prise partielle de la Courtine.
- - : retrait du front, transport par camions vers La Chaussée-sur-Marne ; repos et instruction.
- - : mouvement vers le front, puis à partir du occupation d'un secteur vers Tahure et la route de Tahure à Sommepy.
- : secteur déplacé à droite et s'étend des Mamelles à Tahure.
1916
- 23 - : retrait du front et repos vers Mourmelon-le-Grand.
- - : mouvement vers le front, puis occupation d'un secteur vers la ferme de Moscou et le chemin de Baconnes à Vaudesincourt.
- 24 - : retrait du front et à partir du , transport par V.F. vers Sainte-Menehould.
- - : mouvement vers le front. À partir du , engagée dans la bataille de Verdun vers le bois d'Haudromont et la cote de Froideterre (éléments engagés dès le ).
- 12, : violentes attaques allemandes.
- 16, : contre-attaques françaises ; combat du 18 au .
- - : retrait du front et repos vers Bar-le-Duc.
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur sur les Hauts-de-Meuse, entre Châtillon-sous-les-Côtes et Bonzée, étendue à droite, le jusque vers Trésauvaux.
- 12 - : retrait du front et repos vers Villotte-devant-Saint-Mihiel.
- - : transport par camions à Verdun ; à partir du occupation d'un secteur vers le village et le fort de Douaumont.
- 13 - : retrait du front, du 15 au , tenue prête à intervenir dans la première bataille offensive de Verdun.
- 20 - : occupation d'un secteur entre la ferme des Chambrettes et Bezonvaux.
- - : retrait du front et repos dans la région de Vavincourt.
1917
- - : occupation d'un secteur vers Louvemont-Côte-du-Poivre et Vacherauville.
- - : retrait du front, mouvement par étapes vers Mailly-le-Camp ; repos et instruction.
- - : mouvement par étapes vers Meaux (repos et instruction), puis vers Soissons.
- : engagée sur la position Hindenburg vers Margival et Laffaux. Puis occupation et organisation des positions conquises vers Laffaux et Quincy-Basse.
- 9 - : retrait du front, repos vers Saint-Rémy-Blanzy et Arcy-Sainte-Restitue.
- - : occupation d'un secteur vers Cerny-en-Laonnois et la route de Paissy à Ailles. Défense et organisation des positions conquises le .
- 5, : combats fréquents (bataille du Chemin des Dames)[5].
- - 1er juillet : retrait du front, transport par camions dans la région de Lassigny, puis dans celle de Ressons-sur-Matz et de Montmorency ; repos et instruction. À partir du , mouvement par étapes vers Ham.
- 1er juillet - : occupation d'un secteur au sud de la Somme, vers Urvillers et Dallon.
- 5 - : retrait du front, mouvement vers Nesles, le transport par V.F. vers Villers-Cotterêts, Longpont et Vierzy ; repos dans la région de Neuilly-Saint-Front.
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers le Panthéon et l'Épine de Chevregny.
- 6 - : retrait du front ; repos et instruction vers Neuilly-Saint-Front.
- - : préparatifs d'offensive dans la région de Sermoise. Le , engagée en soutien dans la bataille de la Malmaison. À partir du , occupation d'un secteur vers Filain et Pargny-Filain ; organisation des positions conquises.
- - : retrait du front, repos dans la région de Villers-Hélon.
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur au chemin des Dames vers Chavignon.
1918
- 27 mai - : engagée dans la bataille de l'Aisne, subit le choc de l'offensive allemande ; repli en combattant par Chassemy, Hartennes-et-Taux, Billy-sur-Ourcq et Dampleux.
- 2 - : retrait du front et à partir du transport par V.F. de la région de Château-Thierry dans celle de Châtel-sur-Moselle ; repos et instruction.
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur dans la région Metzeral, la Fave, réduit à droite jusqu'à la vallée de la Weiss.
- - : retrait du front ; repos vers Brouvelieures. À partir du , transport par V.F. vers Saint-Dizier, puis mouvement vers Vitry-le-François ; repos.
- - : mouvement vers Suippes et à partir du , engagée dans la bataille de Somme-Py (bataille de Champagne et d'Argonne) et son exploitation ; progression au nord de la Py, puis organisation des positions conquises.
- 8 - : retrait du front, mouvement vers Cuperly, puis transport dans la région de Vitry-le-François ; repos.
- - : occupation d'un secteur vers Thugny-Trugny et le sud de Rethel étendu à droite, les 23 et , jusqu'à l'ouest d'Ambly-Fleury. À partir du engagée dans la poussée vers la Meuse ; progression et combats vers Pargny-Resson, Lucquy, Launois-sur-Vence et Mézières.
- 8 - : retrait du front, regroupement vers Touligny et Raillicourt
Rattachement
Rattachement organique : au 11e corps d'armée d' à [6].
- -
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- 2 -
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- 16 -
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- 2 -
- 21 -
- 2 -
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- 2 -
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- 5 -
- 1er -
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- -
L'entre-deux-guerres
La division est conservée à l'ordre de bataille après la loi du 28 mars 1928 relative à la constitution des cadres et effectifs de l'armée. Avec son état-major à Nantes, dans la 11e région militaire, elle est organisée sur le type Nord-Est et est constituée des unités suivantes[7] :
La Seconde Guerre mondiale
Résumé
Contexte
Composition
Après la mobilisation, la 21e division d'infanterie se compose de[8] :
- 48e régiment d'infanterie
- 65e régiment d'infanterie
- 14e compagnie antichar (canons de 25)
- 137e régiment d'infanterie
- 13e compagnie de pionniers
- 27e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
- 35e régiment d'artillerie divisionnaire
- 235e régiment d'artillerie lourde divisionnaire
- 21e compagnie d'ouvriers d'artillerie
- 21e section de munitions hippomobile
- 221e section de munitions automobile
- Compagnies de sapeurs-mineurs 21/1 et 21/2 (regroupées jusqu'au dans le 21e bataillon de sapeurs-mineurs)
- Compagnie télégraphique 21/81
- Compagnie radio 21/82
- Compagnie hippomobile du train 21/11
- Compagnie automobile du train 221/11
- Groupe d'exploitation divisionnaire 21/11 (service d'intendance)
- 21e groupe sanitaire divisionnaire
- Centre d'instruction divisionnaire 21
Combats
En septembre 1939, elle participe à l'offensive de la Sarre et progresse en territoire allemand avant de se replier sur ordre le .
Le , la 21e DI, sous les ordres du général Lanquetot, est rattachée et intégrée à la 7e armée. Au moment de l'offensive allemande, elle entre en Belgique.
Repliée, elle participe à la défense de Boulogne-sur-Mer. Elle défend la ville du 22 au 25 mai 1940 et est ensuite capturée.
Guerre d'Algérie
La 21e division d'infanterie est recréée en mai 1957 avec les éléments de la zone opérationnelles des Aurès-Nemencha[9]. Elle installe son quartier général à Batna[10] et son secteur devient la zone sud constantinois (ZSC). Elle est dissoute le et le groupement de Batna, formé à partir de la division, est dissous le [9].
Insigne
La division adopte un insigne lors de la guerre d'Algérie, réalisé en métal. Il présente, sur un glaive haut, un bouclier rond chargé d'un rencontre de lion (lions des Aurès), entouré de l'inscription AURES-NEMENCHA[9].
Notes et références
Voir aussi
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