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grande école française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'École centrale Paris ou ECP (appelée couramment Centrale ou Centrale Paris) — dont le nom officiel est École centrale des arts et manufactures — était une grande école d'ingénieurs française fondée en 1829. C'était l'une des plus anciennes de France. Ses élèves et anciens élèves sont appelés « Centraliens »[2] et plus familièrement « Pistons »[3].
Fondation | |
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Dissolution |
2015 |
Type |
École d’ingénieurs publique (Grand établissement[1]) |
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Nom officiel |
École centrale des arts et manufactures |
Fondateur | |
Directeur | |
Devise |
Leader, entrepreneur, innovateur |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
875 |
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Budget |
57 842 000 € |
Pays | |
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Ville |
Le , le nouveau grand établissement CentraleSupélec est créé et reprend les activités de l'École centrale Paris et de l'École supérieure d'électricité (incluant tous les campus Gif, Metz et Rennes) qui sont dissoutes. La dernière promotion à avoir reçu le diplôme d'ingénieur des Arts et Manufactures fut celle de l'année 2020[4].
L'établissement formait des ingénieurs généralistes (ingénieurs des arts et manufactures, appelés aussi ingénieurs centraliens) destinés principalement aux entreprises. L'école délivrait également des diplômes de mastère spécialisé, de master, de master recherche, et de doctorat. Elle possédait un centre de recherche de plus de 400 personnes.
Elle est la fondatrice du réseau d'échange d'étudiants TIME en 1988 et est membre de la Conférence des écoles européennes pour l'enseignement et la recherche des sciences pour l'ingénieur avancées (CESAER).
En janvier 2007, l’École centrale Paris a décidé de rejoindre le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) UniverSud Paris. Elle a déménagé sur le plateau de Saclay, dans le cadre de l'opération d'aménagement Paris-Saclay, en septembre 2017.
L'École centrale des arts et manufactures est fondée en 1829 sur une initiative privée par Alphonse Lavallée, homme d'affaires actionnaire du journal d'inspiration saint simonienne Le Globe et premier directeur, qui s'est entouré de trois scientifiques : Jean-Baptiste Dumas, Eugène Péclet et Théodore Olivier. Elle a pour but de former des ingénieurs généralistes pour l’industrie naissante (« les médecins des usines et des fabriques »), à une époque où les institutions supérieures forment plutôt des cadres de l'État. Elle devient publique en 1857 quand Lavallée la lègue à l'État français pour en assurer la pérennité. Elle est ensuite temporairement renommée École impériale des arts et manufactures. Elle attribue à partir de 1862 le titre d’ingénieur des arts et manufactures, premier titre d'ingénieur diplômé créé en France et devenu maintenant le titre d'ingénieur diplômé de l'École centrale des arts et manufactures. L'École Centrale a disparu lors de sa fusion avec Supelec, et le diplôme d'ingénieur diplômé de l'École centrale des arts et manufactures disparait en 2020 pour devenir un diplôme global d'ingénieur CentraleSupelec[5],[4].
Installée dans un premier temps à Paris, à l’hôtel de Juigné (actuel hôtel Salé, hôte du musée Picasso), puis dans des locaux construits à cet effet rue Montgolfier (qui appartiennent maintenant au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) dont le bâtiment originel est adjacent), elle est transférée en 1969 à Châtenay-Malabry sur un campus regroupant les bâtiments d’enseignement et de recherche, la résidence des élèves et plusieurs équipements communautaires (restaurant universitaire, stade, gymnase). L'architecte du campus est Jean Fayeton. Le président Pompidou, accompagné pour cette occasion par Robert Galley, alors ministre et centralien lui-même, inaugure ce campus[6].
L'École centrale Paris a acquis rapidement une grande renommée[7]. De grands noms de l’industrie en sortent : Paul Bodin, Gustave Eiffel, Georges Leclanché, André Michelin, Armand Peugeot, Robert Peugeot, Louis Blériot, Marcel Schlumberger, Francis Bouygues, etc. Des personnalités du domaine artistique en ont été également diplômées, telles l’écrivain Boris Vian, le sculpteur Gérard Chamayou dit Félix (ingénieur de la Géode à Paris) ou le chanteur Antoine.
L'École a célébré en 2004 son 175e anniversaire. Son dernier directeur a été Hervé Biausser, l'école ayant évolué en CentraleSupélec.
En 2009, l'École centrale prend la décision de déménager sur le plateau de Saclay, dans le quartier du Moulon (à Gif-sur-Yvette) à proximité immédiate de son allié stratégique, l'école d'ingénieurs Supélec (École supérieure d'électricité).
Cette alliance est identifiée par la marque « CentraleSupélec »[8].
Début 2015, l'école est dissoute, absorbée par un nouvel EPSCP : CentraleSupélec[9].
Le BSc peut être aussi délivré exceptionnellement à l'École centrale Paris[10]ou à l'Institut polytechnique des sciences avancées pour le domaine aéronautique[11]. Cependant, depuis le , ce titre d'ingénieur est reconnu aux États-Unis comme l’équivalent du master of science[12].
Le recrutement des élèves-ingénieurs se fait principalement sur un concours très sélectif après les classes préparatoires aux grandes écoles. La voie d’accès principale est le concours Centrale-Supélec (à l'issue des filières de classes préparatoires MP, PSI, PC, PT, TSI), mais une partie des étudiants sont recrutés après des licences via le concours CASTing ou dans le cadre du programme TIME. Il y a environ 500 élèves par promotion.
Depuis la promotion 2011 (élèves-ingénieurs entrés en 2008), chaque promotion de l'École centrale Paris est baptisée du nom d'un illustre ancien élève.
Note : en tant que dernière promotion de Centrale Paris, la P2020 a obtenu le droit de porter le nom du fondateur de l'école.
(Source : annuaire de l'Association des Centraliens)
Les mastères spécialisés de l’École centrale Paris sont reconnus par la Conférence des grandes écoles depuis 1987. Ils se déroulent sur un an ou en alternance sur deux ans, en France ou à l’étranger (Serbie, Tunisie, Russie, etc.).
Liste des Mastères spécialisés
L'École centrale Paris propose 5 mentions de master à finalité de recherche dans le domaine des sciences de l'ingénieur ainsi qu'un master international. Ces programmes sont ouverts aussi bien aux élèves centraliens qu'aux étudiants non centraliens. Ces derniers peuvent intégrer le master en première ou deuxième année.
La formation continue de l’École centrale Paris est portée par Centrale Formation, établissement de Centrale Recherche, filiale privée de l’École centrale Paris. Développée pour répondre à la demande des entreprises, elle offre aux cadres et dirigeants un espace privilégié de réflexion et d’apprentissage.
Centrale Formation (Executive Education) intervient dans tous les secteurs intégrant des dimensions technologiques et organisationnelles complexes (industrie, services, administrations publiques, métiers de la finance et de la santé, etc.).
Le centre de recherches de l'École comporte plus de 400 personnes (chercheurs, enseignants-chercheurs, post-doctorants, doctorants, ingénieurs, techniciens, personnels administratifs), réparties dans ses sept laboratoires. Trois laboratoires sont des unités du CNRS. Les domaines d'activités des laboratoires couvrent un large spectre : physique, physico-chimie, informatique, mathématiques, mécanique, économie, génie industriel et management. Les domaines d'application de ces recherches fondamentales ou appliquées concernent l'environnement, le secteur de l'énergie, la « science des systèmes », les transports, les technologies de l'information et de la communication et la santé.
L'École cherche à intensifier ses liens avec ses partenaires du pôle d'enseignement et de recherche UniverSud Paris, notamment Supélec, l'ENS de Cachan et l'Université Paris 11. Les autres partenaires institutionnels (hors CNRS) sont le CEA et l'INRIA. L'École développe aujourd'hui également une culture de chaires financées par des entreprises, qui concernent notamment la finance, le management ou le supply chain.
Les laboratoires suivants sont situés sur son site de Châtenay-Malabry :
De nombreux échanges de chercheurs sont réalisés avec d'autres institutions, notamment par l'accueil de professeurs invités. L'École a obtenu en 2007, en commun avec Supélec, le label d'Institut Carnot, un mode de financement de la recherche qui favorise les partenariats avec les entreprises, pour le groupement C3S (Centrale-Supélec Sciences des Systèmes).
L'École possède aussi deux « laboratoires d'enseignements », qui n'ont pas de vocation de recherche et servent uniquement pour l'enseignement :
L'École centrale Paris est partenaire de plusieurs institutions françaises ou internationales, dans le cadre de ses activités d'enseignement ou de recherches.
L'École centrale Paris et Supélec ont signé en 2006 un accord-cadre et mis en place, en novembre 2008, une « alliance stratégique » qui a pour objectif une meilleure compétitivité internationale des deux Écoles[13].
Les directeurs de Centrale et Supélec ont annoncé en 2011 la création d'une marque et d'un logo communs. Ils ont également annoncé la création d'une association de préfiguration, chargée de mettre en place un rapprochement des deux écoles, sous un nouveau statut.
L'École centrale Paris s'est associée à l'ESSEC et Strate École de Design pour créer en 2005 le programme d'Open-Innovation CPI (Création d'un Produit Innovant). S'appuyant sur le Design Thinking, le programme CPI fait travailler pendant 9 mois des équipes mixtes d'élèves des trois écoles sur des vraies problématiques d'innovation soumises par les entreprises partenaires.
L'École centrale Paris et l'ESSEC ont signé une « alliance stratégique » en novembre 2009. Cela inclut notamment un accord cadre sur l'ensemble des missions universitaire (formation initiale, formation continue, recherche, international et entrepreneuriat) et la création d'un double diplôme réciproque[14].
L'École centrale Paris, Supélec et l'ESCP Europe ont signé un accord de partenariat en juillet 2006 sur trois axes : accord d’échange d’étudiants, de double diplôme et de recherche[15].
L'École est également membre des associations françaises suivantes :
Environ un quart des étudiants sur le campus sont étrangers[réf. nécessaire]. L'École est membre des réseaux suivants :
Depuis 2001, l'École a mis en place divers dispositif pour soutenir l'entrepreneuriat, dont un incubateur[17], et une filière Centrale Entrepreneur[18].
De jeunes sociétés dans des domaines variés sont issues de cette dynamique entrepreneuriale : conseil en organisation pour les hôpitaux, vidéo à la demande, bâtiments à énergie positive, capteurs de ruptures de la chaîne du froid, cartographie 3D dynamique, production de séries et téléfilms, aide à la décision pour les professionnels de santé, production d'énergie renouvelable par méthanisation, gestion de la relation patient, marketplace dans l'événementiel, etc. On peut citer notamment Anevia, Privateaser, Evaneos ou Heetch.
Le BDE (Bureau Des Elèves) gère l'ensemble de la vie associative et des évènements étudiants de l'école.
Le Forum CentraleSupélec fait se rencontrer au palais des congrès de Paris des élèves-ingénieurs et des entreprises[19].
Junior Centrale Études (JCE) était la Junior-Entreprise de l'école[20].
L'association télévisuelle de l'École, NX Télévision fut fondée en 1989.
L'association VIA Centrale Réseaux est à l'origine du lecteur multimédia VLC[21],[22] et est FAI de la résidence des élèves[23].
L'association Genius[24] regroupe les étudiants à la fibre entrepreneuriale et organise des évènements sur le campus pour promouvoir la création d'entreprise.
Le Club Magie de Centrale Paris, devenu le Club Magie de CentraleSupélec[25], a été créé en 1982. Très réputé pour ses représentations dans l'école ainsi qu'à l'extérieur, il a formé plusieurs magiciens professionnels.
(source : Annuaire de l'Association des Centraliens).
Les anciens élèves de Centrale Paris ont longtemps été appelés les « Centraux » ou, plus familièrement, les « Pistons ». Désormais, ils sont appelés « Centraliens ». L'Association des anciens élèves est communément appelée « Association des Centraliens ». L'École compte 36 000 diplômés dont 16 000 en activité et environ 7 000 qui adhèrent à l'Association des Anciens.
L'abeille est le symbole choisi historiquement pour représenter l’École Centrale de Paris. Elle était brodée sur le col des uniformes et décorait les boutons jusqu'en 1990. Elle est remplacée en 1990 par un symbole abstrait plus moderne, mais la majorité des centraliens voudraient retrouver la tradition de l'abeille[27], d'autant plus que depuis 2010 des ruches ont été implantées dans les jardins de l'école[28].
En 2021, quatre milliardaires français étaient issus de l'école[29].
En 1910, les élèves de l'École Centrale sont à l'origine d'un prix d'aviation : 1 000 francs seront remis à l'aviateur qui, avec un passager, parcourra en ligne droite à travers la campagne une distance de 10 kilomètres. Henri Farman remporte le prix le [30].
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