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mathématicien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles Émile Picard, né le à Paris[1] et mort le [1] à Paris 6e[2], est un mathématicien français, spécialiste de l'analyse mathématique. Il a laissé son nom à une méthode itérative de résolution des équations intégrales.
Fauteuil 1 de l'Académie française | |
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Président Bureau des longitudes | |
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Président Académie des sciences | |
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Président de la Société mathématique de France | |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Charles Émile Picard |
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Membre de |
Académie des sciences de Turin () Académie américaine des sciences () Académie française (- Académie hongroise des sciences Académie internationale d'histoire des sciences Académie des sciences de Russie Académie américaine des arts et des sciences Académie nationale des sciences Académie pontificale des sciences Ligue de la patrie française Académie des sciences Académie royale des sciences de Prusse Académie des sciences de l'URSS (en) Académie des sciences de Saint-Pétersbourg Royal Society |
Directeurs de thèse | |
Distinctions |
Fils d'un directeur de fabrique de soie à Vauxbuin, près de Soissons, ayant un magasin à Paris rue du Faubourg-Saint-Denis, il fait ses études classiques au lycée de Vanves de 1864 à 1868, puis au lycée Napoléon de 1868 à 1874 où il a comme professeur de physique, Joseph Charles d'Almeida à qui on doit la première réalisation de l'illusion du relief au moyen des anaglyphes[3]. Il perd son père durant son année de rhétorique (première) en 1872 à la suite du siège de Paris. Il obtient cette année-là le baccalauréat ès lettres puis l'année suivante le baccalauréat ès sciences.
Il suit ensuite les cours de mathématiques spéciales au lycée Henri IV[4] et est reçu deuxième au concours d'entrée de l'École polytechnique et premier à celui de l'École normale supérieure en 1874. Après quelques tergiversations, il opte pour cette dernière. Étudiant à la faculté des sciences de Paris, il y obtient les licences ès sciences mathématiques et ès sciences physiques puis le doctorat ès sciences mathématiques avec une première thèse sur l’application de la théorie des complexes linéaires à l'étude des surfaces et courbes gauches soutenu en 1877 alors qu'il n'a pas 21 ans.
La même année il est premier lauréat du concours d’agrégation de mathématiques. Il devient ainsi agrégé-préparateur durant un an (1877-1878) à l'École normale supérieure puis en 1878 chargé de conférences à la faculté des sciences de Paris. Il est ensuite chargé du cours de calcul différentiel et intégral à la faculté des sciences de Toulouse (1879-1881).
En , il épouse Marie, fille de son professeur Charles Hermite et à l'automne de la même année il revient à Paris pour suppléer Jean-Claude Bouquet dans la chaire de mécanique physique et expérimentale de la faculté des sciences[5]. Deux[6]de leurs cinq enfants meurent pendant la Première Guerre mondiale[7], et son fils cadet, Henry, décède en 1924 des suites d'une maladie contractée pendant la Grande Guerre[8].
En , il est chargé à la faculté des sciences de Paris du cours de la chaire de calcul différentiel à la suite de la mort de Jean-Claude Bouquet[9], et en devient le titulaire en août de l'année suivante lorsqu'il atteint l'âge légal de 30 ans. En 1897 il prend celle d'analyse supérieure et d'algèbre supérieure à la retraite de son beau-père, chaire qu'il occupe 34 ans jusqu'à sa mise à la retraite en 1931. Il exerce aussi à l'École centrale des arts et manufactures, de à , formant à la mécanique plus de dix mille ingénieurs, et de 1883 à 1885 à l'École normale supérieure en tant que chargé de conférences de mécanique et d'astronomie.
À l'occasion de l'Exposition universelle de 1900, il écrit un rapport général sur les sciences du point de vue général et philosophique contenant une analyse du rapport entre la Mécanique et l’Énergétique qui, au moment de la découverte des quanta par Max Planck, énonce les limites de l'énergétisme[10].
En 1922, il tente une première fois d'entrer à l'Académie française pour remplacer Émile Boutroux, mais n'obtient que trois voix[1]. Sa seconde tentative en 1924 est une réussite puisqu'il est élu le pour succéder à Charles de Freycinet, battant Pierre Mille au deuxième tour par 17 voix contre 11[1]. Son discours de réception est prononcé par Marcel Prévost[1].
Au sein de l'Académie des Sciences, Émile Picard fit la lecture de La vie et l'œuvre de Gabriel Lippman (membre de la Section de Physique Générale) dans la séance publique annuelle du . Dans cette lecture, il évoque l'influence de Joseph-Charles d'Almeida sur Lippmann pour entrer à l'École normale supérieure en 1868[11] et lui donner le goût des sciences physiques.
Émile Picard se fait rapidement un nom dans le cercle des mathématiciens, prouvant un théorème difficile qui porte son nom. Ce travail sur les singularités des fonctions holomorphes, complété plus tard par Gaston Julia, lui vaut une première nomination pour devenir membre de l'Académie des sciences, élection reportée en 1889 en raison de son jeune âge. Il fut secrétaire perpétuel de cette académie de 1917 jusqu'à sa mort en 1941.
Son épouse Marie, fille de Charles Hermite (1822-1901), lui-même mathématicien, décède en 1945.
Sa fille aînée, Louise Picard (1882-1970), épouse le physicien Louis Dunoyer de Ségonzac (1880-1963) d'où deux fils : Bernard (1908-1979) et Jean-Michel (1913-2008), et postérité[12].
Jean-Michel Dunoyer de Ségonzac, professeur, se marie à Guillemette de Chauveau-Ducos, descendante directe de Théodore Ducos (1801-1855), armateur et ministre de la Marine et des Colonies sous Napoléon III.
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