Vico (Corse-du-Sud)
commune française du département de la Corse-du-Sud, en Corse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Vico est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse.
Vico | |
Vue de la ville de Vico. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Ajaccio |
Intercommunalité | Communauté de communes Spelunca-Liamone (siège) |
Maire Mandat |
François Colonna 2020-2026 |
Code postal | 20160 et 20118 |
Code commune | 2A348 |
Démographie | |
Gentilé | Vicolais |
Population municipale |
968 hab. (2021 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 10′ 02″ nord, 8° 47′ 58″ est |
Altitude | 400 m Min. 0 m Max. 1 120 m |
Superficie | 52,13 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Ajaccio (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Sevi-Sorru-Cinarca |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-vico.com |
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Construite en retrait de la côte occidentale de l'île et du golfe de Sagone, à proximité des gorges du Liamone, la petite ville de Vico serre ses maisons en granite à flanc de colline, au pied des premiers escarpements du massif du Monte Rotondo. Elle est historiquement le chef-lieu de la piève de Sorroingiù et plus largement du Vicolais.
Centre religieux et politique de la façade occidentale de l'île à la fin du Moyen Âge, Vico fut un lieu actif de résistance des Corses contre la république de Gênes, sous l'impulsion de Giovan Paolo di Leca au XVe siècle puis de Pascal Paoli au XVIIIe siècle. Après l'annexion et la conquête de la Corse par le royaume de France en 1769, la ville acquit le statut de sous-préfecture du département du Liamone (actuelle Corse-du-Sud) entre 1793 et 1811. Durement touchée au cours du XXe siècle par l'exode rural au profit d'Ajaccio, Vico demeure la cité tutélaire d'un vaste territoire montagneux difficile d'accès et faiblement peuplé, s'étendant de Girolata à Pastricciola.
Vico est l'une des onze communes du canton des Deux-Sorru dont elle est le chef-lieu. Ancienne ville sous-préfecture, Vico se situe sur la façade occidentale de la Corse, à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Ajaccio. Le massif du Monte Rotondo sépare la région de Vico de Corte, située à une grosse trentaine de kilomètres à vol d'oiseau. La commune est en partie limitrophe du parc naturel régional de Corse auquel elle n'a pas adhéré. Son territoire actuel se trouvait dans l'ancienne pieve de Sorroingiu.
Seule ville de la région, Vico est implantée au cœur de la plus grande concentration villageoise de cette partie de l'île, les hameaux et villages de Nesa, Appricciani, Chigliani, Balogna, Arbori et Murzo se trouvant tous dans un rayon de moins de 3 kilomètres de Vico.
Vico est une commune de montagne située dans le « delà des monts », la partie granitique de l'île. Le site présente des montagnes émergeant d'une végétation verdoyante, épaisse, composée de châtaigniers, de chênes verts, de pins laricio et d'un haut maquis. Elle possède une façade maritime sur la marine de Sagone.
Son territoire se compose de trois parties :
Elle concerne environ 3,2 km de côte[Note 1] dans le golfe de Sagone, depuis l'embouchure du ruisseau de Bubia au nord de Triu Funtanella, jusqu'à l'extrémité sud de la plage de Sagone. Elle comporte la punta di Trio, le capu a u Bellu, pointe maritime fermant l'anse de Sagone à l'ouest (l'autre extrémité étant Capu San Ghiseppu à l'est) ainsi que la remarquable plage de Sagone.
Le réseau hydrographique communal est dense ; le principal cours d'eau est la rivière de Sagone qui se jette dans l'anse de Sagone. Le Liamone, qui longe le territoire communal au nord-est, reçoit les eaux de plusieurs ruisseaux, le principal étant le ruisseau de Catena[1], long de 7,2 km.
Les autres cours d'eau sont :
Le territoire communal est couvert d'une végétation des plus luxuriantes. Toute la partie nord, entre le col Saint-Antoine et la Punta di a Cuma, comprenant la ville de Vico et le village de Chigliani, est presque entièrement boisée de chênes verts et d'un maquis aux hauts arbousiers et bruyères, souvent impénétrable. Les châtaigniers se trouvent aux abords des zones habitées et en bas des pentes de la crête de Tragunatu. La partie sud comporte un petit chaînon montagneux (avec les sommets Capu di Radi, Capu a a Cuma (904 m), Punta Tramuntaghia (668 m), Punta di Pigno (562 m), Capu a e Mure (487 m)) se terminant en mer à la Punta di Trio. Les flancs sont couverts majoritairement de bosquets de chênes verts et de maquis à l'ubac des vallons. Ailleurs, on retrouve les classiques maquis bas du littoral méditerranéen, composé des cistes et lentisques.
Même si la commune dispose d'un petit port de pêche et de petite plaisance sur la marine de Sagone, Vico n'est accessible que par la route. Le bourg, construit à plus de 400 m d'altitude, constitue un important nœud routier dans le Vicolais :
Sur le littoral, la D81 (route du bord de mer corse) traverse la commune, longeant la côte depuis Triu Funtanella en venant de Cargèse, jusqu'à l'est de la plage de Sagone en allant vers Ajaccio.
Depuis Cargèse démarre la petite et sinueuse route D181, longue d'une quinzaine de kilomètres, dite « Chemin de Paomia » jusqu'à son hameau de Rundulinu, puis pénètre dans la commune de Vico à San Baggiu et fait la jonction avec la D70, route reliant Sagone à Vico, un peu au nord du pont de Travarce.
La ville est distante, par route, de :
Il n'existe pas de ligne de chemins de fer dans la région de Vico. La gare la plus proche se trouve à Sarrola-Carcopino sur la ligne de Bastia à Ajaccio et est distante d'environ 47 km. Le port et l'aéroport les plus proches sont ceux d'Ajaccio. Il existe trois artisans-taxis à Sagone ainsi que plusieurs bateaux pour des promenades en mer au départ du petit port de Sagone pour la visite de la Réserve naturelle de Scandola, de Girolata, et du golfe d'Ajaccio.
Au , Vico est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[5]. Elle est située hors unité urbaine[6]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[6]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,2 %), forêts (33,2 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,3 %), zones urbanisées (3,4 %), prairies (2,7 %), eaux maritimes (0,1 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Vico est un gros bourg médiéval situé dans un vallon, aux remarquables maisons en pierres de granite taillé, étagées sur les pentes boisées de la crête de Tragunatu dont le culmen est la pointe de Tragunatu 768 m. La petite ville s'étale dans un paysage montagnard dominé à l'est par les hautes crêtes du massif du Monte Rotondo (Cimatella, Punta alle Porte et Maniccia).
De 1569 à 1625, Vico fut un diocèse, la résidence des évêques de Sagone qui ont fui la côte trop souvent razziée par les Barbaresques. En 1625, l'évêque Sebastiano Albani trouve refuge dans la forteresse génoise de Calvi.
Le quartier de Pieve situé sur un coteau dominant la ville était, comme son nom l'indique, le centre de la piévanie de Vico. Pieve se trouve à environ 300 m au nord-est de l'église paroissiale Sainte-Marie.
Appricciani (ou Apricciani[12],[13]), est un ancien village autrefois nommé Apretiano[Note 3]. Il est localisé au sud-ouest de Vico, bâti à 456 m d'altitude. Il possède une chapelle et un cimetière. Appricciani est desservi par la route D56 qui au nord fait jonction avec la D 70 à la fontaine d'Acquatella, et au sud avec la D 81, en arrière de la plage de San Giuseppe (Coggia).
Hameau situé à environ 700 m au sud de Vico, était aussi une ancienne communauté médiévale. Nexa est cité comme lieu habité vers 1520[14]. S'y trouve une chapelle attenante au petit cimetière.
À environ 500 m à l'est, se dresse le couvent de Saint-François relié à Nesa par la route D423.
Sagone (Saone) est une station balnéaire. Elle a été autrefois une cité importante de Corse. Durant des siècles Sagone a été le siège de l'évêché du même nom, l'un des six diocèses de l'île. Le diocèse de Sagone avait été créé au VIIIe siècle à la suite du transfert de l’évêché de Tanata. Le diocèse est transféré à Calvi du XVIe siècle à 1790. Ravagée plusieurs fois par les Barbaresques, Sagone a été désertée par l'évêque qui est parti se réfugier à Vico (de 1569 à 1625) avant de gagner la forteresse génoise de Calvi. S'y trouvent encore les vestiges de l'ancienne cathédrale Sant'Appiano et une chapelle.
Située sur la façade maritime de la commune de Vico, au fond du golfe et à l'embouchure de la rivière qui porte son nom, Sagone dispose d'un cadre naturel aujourd'hui très apprécié. Petit port dominé par la remarquable tour de Sagone et belle et longue plage de sable fin sont ses principaux atouts, des attraits importants pour le tourisme. Aussi, le site se développe rapidement sur le front de mer avec de nouvelles constructions d'habitations et de commerces. Une annexe de la mairie y est installée. S'y trouve une chapelle.
Le nom peut provenir du latin vicus "petite agglomération", comme pour les communes Vic (homonymie) ou Vicq.
Le nom corse de la commune est Vicu (/ˈbiːɡu/). Ses habitants sont les Viculesi (ou encore Viculacci).
Saone (Sagone) était une villae importante au début de notre ère. À côté de l'ancienne cathédrale romane Sant'Appianu, les ruines d'une basilique paléochrétienne ont été trouvées. Elles ont été datées du Ve siècle. La basilique était vouée à saint Appien, saint catholique originaire du diocèse de Sagone et dont le culte en Corse fut importé par les évêques carthaginois fuyant les invasions vandales.
Le Vicolais était sous la domination des seigneurs Cinarchesi. Refusant la suzeraineté génoise, Giovan Paolo di Leca les combattit mais fut défait. Pour remercier les habitants qui l'avaient soutenu dans sa lutte, Giovan Paolo di Leca aurait fondé en 1481 le couvent Saint-François (San Francescu) de Vico.
Dès le XVIe siècle, le littoral de l'île est maintes fois razzié par les Barbaresques, alliés des Français. Durant près de 3 siècles, les Barbaresques ravagent les côtes, pillant, détruisant, tuant et enlevant des gens pour en faire des esclaves.
Gênes impose la construction de tours littorales aux frais des pièves et communautés. De nombreuses tours de guet et de défense sont construites sur tout le littoral, dont celle de Sagone.
Au début du XVIIIe siècle, Vico où résidait le lieutenant-gouverneur envoyé par la république de Gênes, a donné son nom à la fois à la province et à la piève. La province était composée de six pievi, rattachées au diocèse de Sagone : Vico, Sorunzù, Sevinentro, Cruzini, Sia-salogna et Capella di Coggia, soit une population d'environ 4 000 habitants. Toutes ces pièves, à l'exception de celle de Vico, étaient quasi détruites[16].
« La Pieve di Vico, il di cui Scalo al mare è Sagone, contiene 35 paesi distinti in 26 podestarie, ed è Gouernata da un Luogotenente, che risiede in Vico, e da il nome tanto alla Pieve, che à tutta la Provincia. Li suoi Principali Villaggi sono 17, cioè Vico, Alberi, Poggio, Pieve, Nessa, Ghigliaci, Albrecciani, Balogna, Cerasa, Chimiglia, Renno, Murzo, Porta, Carcheto, Letia, Piano, e Carogno, con tutto 1650 abitanti. - Francesco Maria Accinelli »
Le marquis de Maillebois succède au comte de Boissieux décédé à Bastia. Parti d'Antibes avec 13 régiments et 16 bataillons de troupe, 2 compagnies de hussards et une de canonniers à bord de 75 navires, il débarque à Bastia. Divisée en plusieurs corps, cette armée attaque les rebelles qu'il soumet dans le « deçà des Monts ». Dans le « delà des Monts », le marquis de Marbeuf reçoit la soumission des pievi de Vico et de Cinarca[16].
Au début du XVIIIe siècle, la Corse vit sous la menace permanence des Anglais installés en Sardaigne. Ceux-ci multiplient les incursions contre les convois ravitaillant l’île, et contre les bateaux chargés de bois qui en partent, afin d’empêcher la construction navale française.
Le à six heures du matin, en l’absence de vent, trois navires de la flotte anglaise (2 frégates et un brick) sous le commandement du capitaine Barrie, attaquent à la rame deux frégates françaises, la « Girafe » et la « Nourrice », ainsi qu'un navire marchand armé, amarrés au fond de la baie de Sagone. Ces navires étaient chargés de bois de la forêt d'Aïtone et prêts à appareiller pour l'arsenal de Toulon.
Dotés d'une puissance de feu supérieure aux vingt-six canons de la « Girafe », des vingt-huit de la « Nourrice » et des batteries sur la côte (artillerie installée sur la plate-forme supérieure de la tour et batterie construite au pied de celle-ci), les navires ouvrent le feu à six heures et demie. L'artillerie anglaise vient à bout des Français moins de deux heures après.
Les deux frégates françaises sont en feu ; les Anglais se retirent. Par la suite, le chargement et l’armement de la « Nourrice » seront récupérés. L'épave de la « Girafe » gît toujours au fond du golfe de Sagone. La Nourrice repose par 9 mètres sous une épaisse couche de sable et a fait l'objet de fouilles archéologiques en 2011, 2012[18].
La tour n'a pas souffert de cette attaque[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2021, la commune comptait 968 habitants[Note 6], en évolution de +6,73 % par rapport à 2015 (Corse-du-Sud : +6,69 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Vico a compté jusqu'à 2 091 habitants en 1866[17]. La commune comptait encore 1 519 habitants en 1954, avant de chuter brutalement à 999 habitants en 1962.
Il existe deux écoles élémentaires publiques, à Sagone et à Vico où se trouve également le collège nationalisé Camille-Borossi. Les lycées les plus proches sont situés à Ajaccio.
Trois médecins indépendants sont installés sur la commune : un à Vico et les deux autres à Sagone, où l'on trouve plusieurs pharmacies.
Infirmiers, masseurs kinésithérapeutes, un centre médico-psychologique et centre d'accueil thérapeutique à temps partiel, un hôpital de jour se trouvent également sur la commune. Le centre hospitalier régional le plus proche se situe à Ajaccio.
Il existe deux lieux de culte, catholiques, à Vico : l'église paroissiale Saint-Clément qui relève du diocèse d'Ajaccio et la chapelle du couvent Saint-François de Vico, au hameau de Nesa.
L'ancienne cathédrale romane Saint-Appien de Sagone ou Sant' Appiano avait été construite au XIIe siècle, exactement au-dessus d'un édifice paléochrétien[24]. Elle se situe au bord de la côte, légèrement en retrait au nord-ouest de la plage de Sagone. Dévastée par les Barbaresques au XVIe siècle, il n'en reste que des vestiges. À remarquer le menhir utilisé dans l'appareillage des murs d'un angle à la base de l'édifice.
Son plan simple semble constitué d'une nef unique. Comme dans la grande majorité, la nef est orientée sur un axe est/ouest, l'abside à l'est vers Rome.
Une partie au moins des reliques de saint Appien devait être conservée dans l'église de Sagone. Au XIIe siècle, pour être mises à l'abri des invasions sarrasines, le roi lombard Liutprand ordonna qu'elles soient transportées à Pavie dans la basilique San Pietro in Ciel d'Oro.
La cathédrale a été la résidence de 36 évêques de Sagone de 601 à 1569[25], date à laquelle Girolamo Leoni, l'évêque en titre, a fui la cathédrale Sant' Appiano pour s'établir à Vico, en raison de la menace barbaresque.
Elle est inscrite au titre des Monuments historiques[26].
Le site de Sant'Appianu de Sagone a fait l'objet de recherches archéologiques initiées en 1963, avec un nouveau programme en 2007. Depuis 2009, une cinquantaine de squelettes datés du XIe siècle ont été mis au jour. L’équipe de recherche est dirigée par Daniel Istria responsable scientifique.
Le couvent Saint-François se situe au hameau de Nesa. Il a été fondé en 1451 par les Franciscains. Il comporte quatre cloîtres. Les moines sont expulsés à la Révolution. En 1836, il est investi par la congrégation missionnaire des Oblats de Marie-Immaculée fondée en Provence par Eugène de Mazenod vingt ans plus tôt. Expulsés par les lois anticléricales du début du XXe siècle, les pères reviennent en 1936. Ils assurent désormais le service de nombreuses paroisses à l'alentour devenues sans pasteur.
Ouvert au public, le couvent se prête à de nombreuses animations spirituelles et culturelles. Le couvent organise régulièrement des festivals, rencontres, animations, mais aussi les soirées annuelles « soupe et couscous ».
L'église conventuelle Saint-François se situe à Nesa. Elle recèle quatre œuvres classées au titre des Monuments historiques, propriété de la fondation de Mazenod :
L'église paroissiale se situe au nord-est de la ville de Vico. Elle recèle 15 tableaux, tous propriété de la commune et classés au titre des Monuments historiques :
La tour génoise de Sagone a été construite au début du XVIIe siècle, à la même époque que les tours d'Omigna, Orchino, Cargèse et Capo Rosso. Cette tour de guet littorale est située à l'ouest de l'anse ou baie de Sagone. Elle est en bon état de conservation.
Le , la tour de Sagone qui domine Scala di Savona (port de Sagone), gardée par les Génois pour protéger le transport des bois de la forêt d'Aitone, est attaquée par les Corses. Après un premier échec, leur entreprise est couronnée de succès quelques jours après.
Le , une escadre anglaise attaque les trois navires français embossés au fond de la baie de Sagone. De l'artillerie est installée sur la plate-forme supérieure de la tour et une batterie construite à son pied. Après moins de deux heures de combat, les salves anglaises ont raison de la résistance française. La tour n'a pas subi de dégâts lors de cette bataille.
La tour de Sagone est inscrite au titre des Monuments historiques[46].
La statue-menhir nommée Figure antique d'Appricciani, est datée de l'Age du Bronze. Elle a été trouvée sur le domaine de monsieur Dominico Colonna, à Appricciani, près de Sagone. Cette statue avait été reconnue à tort par Prosper Mérimée et Henri Aucapitaine comme « un couvercle de sarcophage phénicien »[47].
La statue est classée Monument historique[48].
Le Conservatoire de l'Espace Littoral a acquis un terrain de 20 ha repris sous la fiche TRIU (FR1100067)[50].
Vico est concernée par trois ZNIEFF de 2e génération :
La zone s'étend sur 2 773 ha de six communes de moyenne montagne dans la région de Vico. La végétation, typique des conditions climatiques relativement tempérées et humides, est dominée par les châtaigneraies à l'abandon jusqu'à 1 100 m d'altitude maximum, et plus bas par le chêne vert[51].
La zone s'étend sur 2 460 ha de cinq communes de moyenne montagne, entre 40 m à 1 196 m d'altitude[52]. C'est une zone granitique montagneuse qui culmine à 1 196 m, entrecoupée par les méandres du fleuve Liamone, formant trois massifs distincts : Canapaje et Calcatoghiu au nord, Castaldu au centre et Castellucciu au sud. Le site rupestre est très vaste, faiblement fréquenté par les touristes, mais offre de remarquables points de vue. Les différentes falaises forment une sorte de cirque à l’est du village de Muna.
Vico et Balogna sont concernées par cette ZNIEFF qui s'étend sur 342 ha. La zone longe le cours de la rivière de Sagone à partir de son embouchure jusqu’à 10 km en remontant son cours au nord/est. Elle correspond à une vaste plaine alluviale, offrant un ensemble d'intérêts faunistiques et écologiques très important[53].
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