Calacuccia
commune française du département de la Haute-Corse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Calacuccia [kalagutʃa] est une commune française dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Niolo dont elle était le chef-lieu.
Calacuccia | |
Vue de Calacuccia. Au fond, la Paglia Orba. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes Pasquale Paoli |
Maire Mandat |
Mathieu Acquaviva 2021-2026 |
Code postal | 20224 |
Code commune | 2B047 |
Démographie | |
Gentilé | Calacuccese |
Population municipale |
270 hab. (2021 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 20′ 12″ nord, 9° 01′ 05″ est |
Altitude | 847 m Min. 705 m Max. 1 760 m |
Superficie | 18,77 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Golo-Morosaglia |
Localisation | |
modifier |
Calacuccia est une commune du Niolu, l'une des douze communes du canton de Niolu-Omessa. Elle fait partie du « territoire de vie » Niolu du parc naturel régional de Corse dont elle est adhérente.
Lozzi, Albertacce |
Lozzi, Corscia | Corscia | ||
Albertacce | N | Corscia | ||
O Calacuccia E | ||||
S | ||||
Casamaccioli | Casamaccioli, Corte | Corte |
Calacuccia est située dans l'"En-Deça des Monts », dans la « Corse cristalline » à roches magmatiques qui couvre les deux tiers de l'île, à l'ouest de la ligne partant de Calvi et rejoignant Solenzara.
Des lambeaux de gneiss et de micaschistes existent à l'est et au nord de Calacuccia dans le Niolo[1]. Des lambeaux de sédiments anthracolitiques ont été également signalés. « À noter que l'on a signalé la présence de charbon à Évisa, à Ota à Calacuccia et à Lozzi ( ?) - D. Hollande in Géologie de la Corse, note de bas de p. 35. »
La commune se trouve au fond d'une cuvette traversée par le Golo, occupée de nos jours par les eaux du lac de barrage de Calacuccia. Cette plus haute vallée insulaire est ceinturée des montagnes splendides du Niolo, avec des sommets remarquables tels :
Aucun de ces sommets n'est cependant situé sur la commune de Calacuccia.
Parallèle à la démarcation méridionale, se situe sur son territoire une ligne de crête passant par l'oratoire de Bocca a Croce (1 602 m), Bocca a l'Arinella (1 592 m), Capu di a Borba (1 760 m), Capu Niolatu (1 713 m), puis rejoignant le Pinerole(1 951 m). Entre les deux limites, se situe la partie nord-ouest de la forêt territoriale de Melo.
Au milieu de cette cuvette au sol siliceux peu profond, reposant sur un socle hercynien granitique, a été construit le barrage de Calacuccia. Le barrage de retenue forme un plan d'eau artificiel, d'une superficie de 130 ha ; il a été mis en service en 1968.
La commune est traversée par le Golo sur le cours duquel a été dressé le barrage éponyme. Le réseau hydrographique n'est pas dense. Outre les ruisseaux de l'Erco et de Sialari[2] qui lui « servent » en partie de limites administratives, le lac reçoit les eaux d'un ruisseau de Vergalellu[3], à l'est de Sidossi.
Sur la rive sud du lac a été édifié l'usine électrique de Sovenzia, alimentée par conduite forcée depuis une prise d'eau sur le Tavignano à (1 092 m) d'altitude. Cette usine fait partie de l'aménagement hydroélectrique d'EDF du Golo par EDF, constitué du barrage de Calacuccia et des autres usines hydroélectriques de Corscia et de Castirla.
En dessous du barrage de Calacuccia, dans la Scala di Santa Regina, se trouve le petit barrage sur la commune de Corscia, et, à la sortie des gorges, l'usine électrique de Pont de Castirla.
Comme dans tout le Niolu, Calacuccia bénéficie d'un climat local très différent du climat méditerranéen baignant l'ensemble de l'île. Sa position géographique centrée dans l'île, la présence des hauts reliefs environnants, l'étendue aquatique, donne des étés secs mais frais, et des hivers humides et tempérés. Hormis Casamaccioli qui est bâti à l'ubac, au sud du lac, les autres villages sont à l'adret, bien exposés.
La couverture végétale est aussi très différente. À l'ubac, Calacuccia possède des forêts, la forêt de Cavallo Morto « à cheval » sur Calacuccia et Casamaccioli, dans le prolongement de la forêt communale de cette dernière, la forêt communale de Calacuccia s'étalant au flanc du Capu di a Borba (1 760 m), et une partie de la forêt territoriale de Melo, « à cheval » sur Calacuccia, Corte et Corscia.
À l'adret, les flancs de montagne avaient été déboisés au fil des siècles pour leur mise en culture. Abandonnées depuis, ils sont recouverts d'une rare végétation, composée essentiellement de ronces, églantiers de Pouzin (Rosa pouzinii), genévriers cade et des châtaigniers à cet étage.
Une seule route, la D 84, principal maillon de l'axe routier reliant Corte à Vico, traverse le Niolo. Elle dessert toutes les communes de la microrégion.
La D 84 relie la Route territoriale 20 à l'Est depuis Francardo (Omessa) à la D 81 à l'ouest à Porto. Elle passe par de remarquables sites touristiques : à l'est le célèbre défilé de la Scala di Santa Regina (Corscia), au centre le col de Vergio (1 478 m) où se dresse l'imposante statue (6 mètres de haut) du Christ Roi œuvre du sculpteur Noël Bonardi, et à l'ouest les remarquables gorges de la Spelunca (Marignana).
Un embranchement peu avant Évisa permet de bifurquer à gauche sur la D 70 pour rallier Vico (ancienne ville sous-préfecture). En prolongeant jusqu'à Sagone, la D 70 rejoint la D 81. Ce trajet constitue le plus court chemin depuis le Niolo vers Ajaccio et Sartène.
Depuis Calacuccia partent deux routes D 218 et D 218b qui permettent de faire le tour du lac.
Le village est distant, par route, de :
Calacuccia est desservi par un service d'autocar (ligne Corte - Calacuccia - Col de Vergio) fonctionnant sur réservation en période estivale. La gare la plus proche est celle de Francardo, distante de 22 km.
Le village est distant de :
Le nom corse de la commune est Calacuccia [kalaˈɡuttʃa].
Cala provient de l'arabe signifiant baie, port abrité, station navale sûre, « sinus maritimus, locus a ventis tutus, tuta navium statio. » d'après Wenrich, p. 310[4]. « Le préfixe cala qui entre dans les noms de localités non maritimes (Calacuccia, Calasima), vient du grec (ϰαλία, hutte, cabane) ; employé à Sartène, comme en Espagne, comme à Venise, pour désigner des voies, il trouve son étymologie directe dans le callis des Latins »[5].
« Il est aussi probable que des colonies sarrasines de Corte ou de la Balagne harcelées par les patriotes chrétiens, ont été refoulées dans le Niolo, où nous trouvons les noms significatifs de Calaguccia et de Calasima appliqués à deux villages »
— Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et le Haut Moyen-Âge, 1907 - Chapitre X. § 6 p. 180.
Au , Calacuccia est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[6]. Elle est située hors unité urbaine[7] et hors attraction des villes[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (92,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (62,5 %), forêts (17,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,6 %), eaux continentales[Note 1] (5,2 %), zones urbanisées (2,3 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En l'état actuel des connaissances et recherches historiques, les périodes liées à la Préhistoire et au Moyen Âge sont largement à découvrir et demeurent presque terra incognita.
Selon Ptolémée, la Corse était habitée par douze nations qui, pour la plupart autochtones, n'ont subi l'influence romaine que dans de faibles proportions. Le Niolu a été habité par les Licnini, une peuplade qui occupait le bassin moyen du Golo. Maîtres des pays de Casacconi et d'Ampugnani ils ont dû être refoulés vers la montagne, peuplant les cantons de Caccia et du Niolo[11]. Les Grecs utilisaient le terme « Lieninoï » pour désigner la peuplade.
« Les Sarrasins de Sicile, pressés de toutes parts par les chrétiens, furent obligés d'élever, pour leur sûreté, de nombreuses fortifications, désignées encore aujourd'hui par le nom de Cala ou de Calata[4] »... Selon X. Poli, il est probable que des colonies sarrasines de Corte ou de la Balagne, harcelées par les patriotes chrétiens, aient été refoulées dans le Niolu où l'on trouve les noms significatifs de Calacuccia et de Calasima appliqués à deux villages »[11].
Vers la fin du XVIe siècle, la population que l'Office de Saint Georges avait contraint à déserter la piève, revient occuper les lieux. Ceux qui arrivent sont des bergers transhumants qui forment des communautés rurales.
Extraits de la Chronologie écrite par Antoine-Dominique Monti, président de l'ADECEC, publiée par celle-ci en 1979[13] :
Maria Felice est née en 1807 au hameau de Castellacce (de nos jours, on peut voir la maison de la « fiancée du Niolu »). À la mort de son frère prêtre assassiné, elle composa un voceru (chant funèbre exécuté par une femme). Maria demanda à son fiancé de venger sa mort, ce qu'il lui refusa. Elle en mourut de chagrin. Mérimée traduisit les paroles de cette vocera.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1807 | Jean-Mathieu Geronimi | ||
nov. 1807 | dec. 1807 | François-Marie Giammarchi | ||
1808 | 1811 | Paul-François Luciani | ||
1811 | 1816 | Marc Aurèle Negroni | ||
1816 | 1821 | Jean-Mathieu Gentili | ||
janv. 1821 | avr. 1821 | Don Mathieu Martini | ||
1821 | 1823 | Joseph Ordioni | ||
1823 | 1826 | Jean-Mathieu Geronimi | ||
1826 | 1847 | Pierre Grimaldi | ||
1847 | 1848 | Don Mathieu Martini | ||
1848 | 1858 | Pierre-François Grimaldi | ||
1858 | 1859 | Jean-Baptiste Grimaldi | ||
1859 | 1861 | Pierre-Paul Ordioni | ||
1861 | 1865 | Jean-Baptiste Grimaldi | ||
4/08/1865 | 30/09/1865 | Jean-Luc Luciani | ||
1865 | 1870 | Jean-Baptiste Grimaldi | ||
1870 | 1871 | ? Castellani | ||
25/05/1871 | 16/06/1871 | Pierre-François Grimaldi | ||
1871 | 1873 | Jean-François Grimaldi | ||
3/03/1873 | 5/04/1873 | Geronimi/Paccioni | ||
1873 | 1877 | Antoine-Louis Ordioni | Républicain | |
juin 1877 | déc. 1877 | Jean-François Grimaldi | ||
1878 | 1882 | Antoine-Louis Ordioni | Républicain | |
1882 | 1886 | François Geronimi | ||
28/09/1886 | 10/10/1886 | Pierre-Paul Ordioni | ||
1886 | 1887 | François-Marie Geronimi | ||
1887 | 1888 | Pierre-Paul Ordioni | ||
1888 | 1912 | Antoine-Louis Ordioni | Républicain (Casabianquiste) | |
1912 | 1925 | François-Marie Geronimi | Landryste | |
1925 | 1927 | Paul-François Geronimi | Landryste | |
1927 | 1929 | Napoléon Luciani | Landryste | |
1929 | 1931 | Antoine Martini | Landryste | |
1931 | 1935 | Pierre Ordioni | Landryste | |
1935 | 1941 | Jean-Pierre Leca | Landryste | |
1941 | 1943 | Délégation spéciale de Vichy |
Pietriste | |
1943 | 1945 | Délégation spéciale du Gouvernement provisoire |
Socialo-communistes, radicaux, gavinistes |
|
1945 | 1947 | Mathieu Castellani | Gaviniste | |
13/04/1947 | 26/10/1947 | Jean-Baptiste Geronimi | Communiste | |
1947 | 1953 | Jean-Jacques Grimaldi | Radical-socialiste | |
1953 | 1995 | François-Marie Geronimi | Radical puis RPR | Docteur en médecine Député suppléant de Jean-Paul de Rocca Serra (1962-1978) Député européen (1980-1984) |
juin 1995 | mai 2021 | Jean-Baptiste Castellani | RPR puis UMP-LR |
Conseiller général (1992-2015) |
mai 2021 | En cours | Mathieu Acquaviva | Directeur de camping | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2021, la commune comptait 270 habitants[Note 2], en évolution de −5,26 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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268 | 270 | - | - | - | - | - | - | - |
Le Mare a Mare Nord traverse la commune et passe à Lozzi et à Poggio di Lozzi. Il relie depuis Cargèse, la mer Méditerranée baignant la côte occidentale de l'île, à Moriani-Plage (San Nicolao) sur la côte orientale baignée par la mer Tyrrhénienne, en passant par Évisa, le col de Vergio, Albertacce, Calacuccia, Corte, etc.
Calacuccia est traversé par le sentier de grande randonnée L'Île-Rousse - Corte, qui relie les deux villes en passant par la vallée du Regino, le Giussani, la vallée d'Asco et les gorges du Tavignano via plusieurs chaînes montagneuses, perpendiculaires d'ouest en est, à l'arête centrale orientée nord-sud de l'île.
Le pont génois de Fontanella du XVe siècle, est situé sur le Golo, sous le barrage de Calacuccia. C'est un pont à cinq arches, une grosse et quatre petites. Déjà en partie détérioré lors de la crue de 1994, le pont a été entièrement emporté lors de la tempête Fabien de décembre 2019[18]. Sa reconstruction ne semble pas prévue, malgré le dépôt d'une motion en ce sens à l'Assemblée de Corse[19].
Le couvent Saint-François du Niolu est situé à 2 km environ à l'ouest de Calacuccia, sur la droite de la route d'Albertacce. Repérable par son clocher depuis la rive opposée du lac, il était entouré de gros châtaigniers aujourd'hui en majorité morts. Construit en 1600, il sert actuellement de gîte, de lieu de retraite et de halte spirituelle, et abrite un petit musée ethnographique qui rassemble les objets usuels des Niolins du siècle dernier.
Devant son entrée, se trouve une plaque commémorative concernant la pendaison, le 25 juin 1774, sur ordre du général français Sionville désireux de mâter l’une des innombrables révoltes du Niolu, de onze paysans aux châtaigniers du couvent. Le plus jeune avait 17 ans. Parmi eux, deux hommes originaires de Calacuccia : Don Ignaziu Geronimi, 40 ans, de Bonamanacce, et Ghjaseppu Maria Luciani, 38 ans, de Sidossi.
L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul datée du XVIIIe siècle, est située à la sortie ouest du village. À l'intérieur se trouve un remarquable Christ d'art populaire, en bois sculpté au visage expressif. Son clocher date du XVIIe siècle.
Calacuccia est l'une des cinq communes du « territoire de vie » nommé Niolu du parc naturel régional de Corse. Ce vaste espace protégé de 362 978 ha est repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche Corse (FR8000012)[20].
Calacuccia fait partie des vingt-cinq communes comprises dans la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération nommée « ZNIEFF 940004246 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du Monte Rotondo ». Cette zone située au cœur de la chaîne montagnarde de la Corse, est comprise entre 800 et 2 622 mètres d’altitude. La végétation qui la couvre est caractéristique des crêtes et hauts sommets de l'île[21].
La forêt que partagent les communes de Castirla, Corscia et Calacuccia au sud de leur territoire, est située à l'ubac de la vallée du Golo, au-dessus du barrage de Corscia et de la Scala di Santa Regina. Ce secteur s'étend de part et d'autre du Monte Agutu qui culmine à 1 641 mètres, est une zone naturelle d'intérêt nommée « ZNIEFF 940004207 - Forêt d'altitude de Corscia-Calacuccia » - 2e génération[22].
La forêt d'une superficie de 4 150 Ha que partagent les communes de Casamaccioli, Albertacce et Calacuccia est classée en zone naturelle d'intérêt nommée « ZNIEFF 940004208 - Forêt d'altitude de Forêt d'altitude de Valdoniello » - 2e génération[23].
La zone couvre l'ensemble des forêts d'altitude de la partie occidentale de la cuvette du Niolo qui s'étagent entre 900 et 1 600 mètres d'altitude. Elle comprend la forêt communale de Casamaccioli, la forêt territoriale de Valdu Niellu et la forêt communale d'Albertacce.
Cette zone naturelle d'intérêt nommée « ZNIEFF 940004245 - Gorges et forêt du Tavignano » - 2e génération[24], concerne cinq communes : Calacuccia, Corscia, Casamaccioli, Corte et Soveria. Elle couvre la haute vallée du Tavignano, en amont de Corte.
L'époque contemporaine est mieux cernée, au regard de certains travaux portant sur les XVIIIe et XIXe siècles et XXe siècle. L'ouvrage de Charles de La Morandière (1930), de même que l'article de Maestrale (Dominique Versini), publié en 1929, évoquent de manière précise l'histoire et le quotidien de Calacuccia, à l'aune des informations disponibles à l'époque. On pourrait également citer un papier de F. Alfonsi, écrit en 1949, lequel évoque la situation de l'époque, à travers un regard critique. Dans la foulée, la série de reportages effectués par Marthe Renucci, en 1957-1958, pour le Nice-Matin, est un excellent arrêt sur image. On y trouve une excellente description des activités de la commune, avec quelques références historiques. En 1972, le rapport Blasini évoque Calacuccia dans le cadre plus large de l'aménagement du canton, avec un chapitre introductif sur l'histoire - brève - du Niolo. Il faut attendre les années 1980 pour que deux ouvrages universitaires apportent un regard plus précis sur l'histoire de Calacuccia. Il s'agit, tout d'abord, de la publication, en 1983, de la thèse de Georges Ravis-Giordani (Bergers Corses), lequel étudie, de manière approfondie, les structures socio-économiques de la communauté nioline, à travers un regard d'ethnologue, en incluant tous les aspects productifs et reproductifs. Ensuite, en 1989, la thèse (Familles et Pouvoir à Calacuccia, 1925-1955), soutenue à l'université d'Aix-Marseille I par Hubert Lenziani, aborde, pour la première fois, les mécanismes du pouvoir municipal à Calacuccia, sur le long terme (XIXe et XXe siècles), à travers l'analyse de toutes les consultations électorales et l'étude des stratégies familiales. Ce travail devrait donner lieu à publication en 2009. On ne saurait oublier l'entame des recherches sur le terrain (Sidossi), menées à partir de 2007 par Jean-Philippe Antolini, afin de reconstituer certains éléments relatifs à l'activité humaine à l'intérieur du Niolu durant l'époque préhistorique. En 2008, a été créée une association (E funtanelle) visant à la réhabilitation du patrimoine de la commune, avec, comme premier objectif, la restauration du pont génois de Funtanelle.
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