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système urbain de mise à disposition de vélos De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un système de vélos en libre-service (VLS) ou vélopartage met à disposition du public des vélos, gratuitement ou non. Un tel service de mobilité permet d'effectuer des déplacements de proximité principalement en milieu urbain. Cette location de vélos est une forme de consommation collaborative et permet ainsi de lever trois freins à la pratique du vélo : le stationnement à domicile, le vol et la maintenance de son vélo personnel. La plupart des dispositifs de vélos en libre-service permettent de retirer un vélo dans une station et de le déposer dans une autre, voire se passent complètement de station (vélos sans station). Ils s'intègrent généralement dans le système vélo des territoires où ils sont déployés.
Le modèle des Bycyklen danois a été transposé à Vienne, en Autriche. Mis en place à l'origine par une association, Viennabike consistait en la mise à disposition gratuite de vélos à travers la ville avec un système identique à celui de Copenhague. Viennabike, victime de trop nombreux vols dès les premiers jours, a été remplacé depuis par le système Cyclocity de JCDecaux sous le nom Citybike Wien[note 1]. Un tel échec marque les limites de tels systèmes qui se révèlent peu sécurisés, aucune application similaire ne verra dès lors le jour en dehors des pays scandinaves.
Depuis 2001, la ville de Aveiro a mis à disposition de ses habitants et visiteurs un grand nombre de vélos, afin qu'ils puissent se promener à travers la ville[10]. L'utilisation de ces bicyclettes est gratuite. Plus de 30 points d'ancrage sont répartis à travers la ville. Pour utiliser un vélo, il suffit d'y introduire une pièce de monnaie, et de prendre le vélo. Ils sont disponibles de 8 h 30 à 21 h. Afin de réduire ses dépenses en coûts fixes, la municipalité utilise les vélos en tant qu'espace publicitaire pour les annonceurs. Les vélos sont spécialement conçus pour leur utilisation en ville.
Les deux principaux afficheurs mondiaux ont tour à tour lancé des offres de vélos en libre-service, proposées aux municipalités normalement en parallèle à la gestion de l'affichage publicitaire urbain et du mobilier urbain. Le couplage de ces offres permet — toujours dans le cadre d'un financement du service par la publicité — d'utiliser des affichages standards de 2 m2 plutôt que d'utiliser les vélos ou les stations comme support publicitaire.
Clear Channel qui proposait son service vélo à la carte à Rennes entre 1998 et 2009 se plaçait en précurseur ; cependant, son concurrent direct sur le marché publicitaire, JCDecaux, a réussi à mettre au point un service avec un fort développement en France, en place notamment à Lyon (vélo'v) d'abord et à Paris (Vélib') plus tard, suivi de Marseille (Le Vélo) et Rouen (Cy'clic). Ce dernier, déposé sous le nom Cyclocity, est accessible à des utilisateurs occasionnels ou nouveaux de façon immédiate, contrairement à son concurrent qui n'est ouvert qu'à des utilisateurs généralement préalablement enregistrés[note 2].
Pour une collectivité territoriale, le couplage d'une offre de vélopartage avec une offre de mobilier urbain publicitaire peut poser plusieurs problèmes. D'une part, cela enlève de la souplesse dans le choix des solutions des prestataires, et accentue les risques de monopole. D'autre part, la compétence dans le choix d'un prestataire en mobilier urbain publicitaire est souvent municipale[réf. nécessaire], alors que c'est l'échelle de la communauté de communes qui se prête le mieux au vélopartage. Fréquemment, à l'intérieur d'une même communauté de communes, les marchés publicitaires sont différents selon les communes. Cela entraîne des difficultés pour l'extension du service de vélopartage, comme à Paris[11] ou Lyon[réf. nécessaire].
À partir de la deuxième moitié de la décennie 2010 se développent des offres sans station, dites en « flotte libre » (en anglais : dockless ou free floating)[12],[13],[14],[15]. Ce système, qui existait déjà dans quelques villes allemandes depuis 2000, repose sur des vélos qu'on laisse dans l'espace public après utilisation. Il se développe en Chine à partir de 2014 grâce à l'apparition des applications sur téléphone mobile, puis se répand rapidement dans le reste du monde[8].
Call a Bike est un service de location de vélos à la demande proposé par la Deutsche Bahn (DB, entreprise ferroviaire). Le système a été inventé en 1998 par l'informaticien et entrepreneur Christian Hogl et est proposé à travers sa filiale DB Rent, notamment comme service de transport complémentaire à l'offre de train ou de métro. Il est aujourd'hui disponible dans les villes de Berlin, Francfort-sur-le-Main, Cologne, Munich et Stuttgart. Il se décline en deux variantes.
Avec Call a Bike FLEX, après enregistrement — par téléphone avec une carte de crédit, seul le paiement d'une avance de consommation de 5 € est demandé —, l'utilisateur peut louer n'importe quel vélo disponible en appelant un numéro inscrit sur celui-ci. Les vélos du système ne sont pas disposés dans des stations, mais répartis dans la ville près des carrefours principaux. Chaque vélo dispose d'un cadenas — indiquant la disponibilité de celui-ci par un voyant — déverrouillable avec le code donné par téléphone. Après utilisation, le vélo peut être laissé à n'importe quel carrefour dans le centre de la ville, en l'accrochant à un élément fixe[note 3] ; après verrouillage du cadenas, l'utilisateur informe du nouvel emplacement du vélo par un appel auprès du service.
Call a Bike FIX est une variante de ce système déployée à Stuttgart, qui utilise des emplacements fixes — où il faut prendre et déposer les vélos — au lieu d'une dispersion libre dans la ville. DB Rent envisage d'installer de tels systèmes à une centaine de gares du réseau Intercity-Express, c'est-à-dire avec une seule station dans chaque ville.
Call-a-bike FIX a fait l'objet d'un contrat avec la ville de Hambourg, où DB Rent a mis en service le un système de vélopartage comportant 67 stations, sous la marque StadtRAD (vélo de ville). Les 30 premières minutes sont gratuites, puis la facturation est établie à la minute, une réduction étant consentie aux détenteurs de cartes municipales Hamburger Verkehrsverbund (en) ou d'une BahnCard (en).
Les recettes liées à la location des vélos ne permettant pas de couvrir les frais engendrés par un système de vélos en libre-service, le financement est complété par des subventions. Celles-ci peuvent prendre la forme d'un financement par l'entreprise chargée de gérer le dispositif, ce service étant couplé à une activité pour laquelle l'entreprise réalise un bénéfice : affichage public pour JCDecaux ou transport pour Transdev par exemple.
Simple service anecdotique à l'origine, les offres de vélopartage ont proposé un nouveau mode de transport qui entre dans les stratégies de déplacement mises en place par les villes. Ce faisant, Clear Channel et JCDecaux sont passés du statut d'afficheurs à celui d'acteurs de la mobilité urbaine. Le système a été plébiscité par de nombreuses villes en France et en Europe suscitant la mise au point d'autres offres. Dans ce contexte, de nouvelles offres sont apparues, comme Vélo'+ à Orléans conçu par EFFIA qui est un exemple de service de vélopartage indépendant du marché publicitaire, ou Vélibleu, système de vélos en libre-service électriques pour la communauté d'agglomération de Châtellerault géré par Green On[16].
Les opérateurs de transport public dits « historiques » comme Transdev développent également leurs offres. Ainsi, en 2007, l'agglomération de Montpellier confie la gestion du service Vélomagg' à la TAM (Transdev) qui gère les transports en commun ; la société Smoove conçoit et distribue ce système à d'autres villes : Vélopop' à Avignon régie par les Transports en commun d'Avignon (exploité par Transdev), Libélo à Valence régie par Citéa (exploité par Transdev), Vélivert à Saint-Étienne régie par STAS (exploité par Transdev), C.vélo à Clermont-Ferrand régie par le SMTC (exploité par Vélogik), Optymo à Belfort. Le système Réflex de Chalon-sur-Saône, mis en place par Transdev sur la base de la technologie Call a bike a été depuis remplacé par Smoove. Transdev, via sa filiale spécialisée Veloway, sous la marque OYBike, exploite actuellement plus de 200 vélos à Londres et Southampton en Angleterre.
D'autres grands opérateurs y voient une occasion d'étoffer leur offre de services, comme Indigo qui prête des vélos aux automobilistes utilisant certains de ses parkings urbains[17].
Des acteurs indépendants ont également fait leur apparition, à l'image de Zoov et Pony en France[18],[19].
À travers le monde, il y a plus de 20 fournisseurs / exploitants de services de vélos publics et de VLS.
Le commissariat général au développement durable a évalué le bilan socio-économique des VLS en 2010 : le coût annuel par vélo (cinq déplacements quotidiens de 2 km faisant gagner 8 min) est estimé à 2 500 € d'investissement, mais induit 70 € de pertes de recettes de transport collectif urbain, 10 € d'insécurité routière et une moyenne de 600 € de subvention d'équilibre publique. La décongestion des transports en commun est estimée à un bénéfice de 820 €, celle de la voirie à 110 €, et des externalités environnementales de 20 €, tandis que les gains pour les cyclistes s'élèvent à 2 430 €, ce qui permet au dispositif d'afficher un bilan globalement légèrement positif[20].
Les nombres de vélos à disposition sont donnés à titre indicatif et le nombre de stations est sous réserve d'évolutions de ces services.
* àVélo à Québec (1300 vélos à assistance électrique et 115 stations en 2024). En service depuis juillet 2021. Géré par Capitale Mobilité. Système utilisé : PBSC.[réf. nécessaire]
Les systèmes de vélos partagés existent aujourd'hui dans de très nombreuses villes espagnoles, mêmes petites[47].
Le premier système de ce type porté par une collectivité territoriale en France voit le jour à La Rochelle en 1976, sous l'impulsion du maire Michel Crépeau, de Michel Dubosc, alors membre du conseil municipal, et de Lucien Neuwirth, député UDR, avec l'installation le de 250 « vélos jaunes »[54] répartis dans trois stations en centre-ville, presque dix ans après la mise à disposition gratuite des vélos blancs de Provo à Amsterdam en 1965. C'est enfin à Rennes que la première version informatisée du vélo en libre service au monde a vu le jour en 1998 avec le Vélo à la carte de Clear Channel[1].
En 2013, 39 systèmes de vélos en libre-service (VLS) sont déployés dans les agglomérations françaises[55]. En , 34 agglomérations françaises disposent de VLS avec stations[56]. En vingt ans, plus de trente agglomérations ont ainsi mis en place un système de VLS sur leur territoire, représentant un total de près de 50 000 vélos. Certaines collectivités, comme Aix-en-Provence, Plaine Commune, Chalon-sur-Saône et Perpignan, ont mis fin à ce service après quelques années, souvent en raison de coûts trop importants et d'une utilisation trop faible[réf. nécessaire].
À ces vélos en service en station s'ajoutent les vélos en libre-service sans station, dits en flotte libre, qui se sont développés en France à partir d' et représentaient 20 % de l'offre de vélos partagés en [56]. Cependant, plusieurs de ces services de VLS ne sont aujourd'hui plus en activité.
Enfin, les flottes semi-libres ne disposent pas de bornes physiques, mais imposent de déposer leurs vélos dans des zones réglementées, définie par l'opérateur en accord avec la ville[57].
Une étude sur les usages et usagers des VLS en flottes libres à Paris, menée à l’automne 2018, révèle que plus de la moitié des usagers de ces systèmes n’utilisaient pas le système Vélib' auparavant[58].
Le premier système de ce type a vu le jour à Esch-sur-Alzette en 2004 avec la création de Äre Vëlo, eise Vëlo, remplacé en 2009 par Vël'Ok. Le second système du pays a vu le jour en 2007 avec Mamer Vélo à Mamer puis le troisième en 2008 avec Vel'oH! à Luxembourg-ville, qui a remplacé celui de Mamer en 2021 lors de l'extension du service.
En 2021, deux systèmes fonctionnent à travers le pays : Vel'oH! et Vël'Ok.
Depuis le , le Gouvernement monégasque propose le service des Vélos Électriques de Monaco, un système automatisé créé par Clean Energy Planet d'une dizaine de stations de vélos électriques confiées à la Compagnie des autobus de Monaco. Une cinquantaine de vélos électriques sont à disposition sur la Principauté de Monaco[67].
La colonne technologie station indique le type de station : lourde signifie des travaux de génie civil importants (aménagement voirie...), légère indique des travaux plus réduits, donc plus de flexibilité dans la localisation ou l'extension de la station.
La colonne technologie vélo indique le type de technologie embarquée sur le vélo pour gérer le parc de vélo : électronique pour un couplage à des stations électroniques, clé pour un système à cadenas classique (type Velomagg'), GSM pour la réservation par téléphone mobile, etc.
Prestataire | Nom Commercial | Lié à une DSP publicitaire | Techno stations | Techno vélos | Localités équipées | 1re mise en service | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ecovelo | TempoVelo, Vélo d'Aqui, Rubis'Vélo, Vélibéo, Velect'in, Cyclolibre, Cycl'Am, Choletbus 2 roues, Le Vélo Baulois, Impulsyon, Vélo'Cité, Les Petites Reines, Calivélo, Vertuose, Captain Bike, Vélo Tanlib, Périvélo, Karu'vélo, ZebullO, Vélycéo, Altervélo, Semo, Cyclovis, TLP Mobilités, Le Marcel à Vélo, VernouVélo | non | légère (sans génie civil) | électronique (GSM, Smartphone, Pass) + cadenas embarqué | Agen, Argelès-sur-Mer, Bourg-en-Bresse, Brive-la-Gaillarde, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Cherbourg-en-Cotentin, Cholet, La Baule, La Roche-sur-Yon, Laon, Les Sables-d'Olonne, Libourne, Longwy, Niort, Périgueux, Pointe-à-Pitre, Reims, Saint-Nazaire, Saint-Pierre, Saumur, Louviers, Val-de-Reuil, Soissons, Tarbes, Lourdes, Troyes, Vernou-en-Sologne | Domfront en Poiraie, 2018 | |
JCDecaux | Cyclocity | oui sauf à Toulouse |
lourde | électronique | Vienne, Cordoue, Lyon, Paris (Vélib' Métropole), Bruxelles, Luxembourg, Marseille, Toulouse, Nantes (Bicloo), Cergy-Pontoise, Rouen | Vienne, 2002 | |
Transdev | Vélomagg',Libélo, Vélocéa, Vélobleu, DK'Vélo, Vel'In | non | lourde (Pass) ou légère (Mobile) |
Electronique (Pass) ou GSM (Mobile) |
Montpellier, Valence, Vannes, Nice, Dunkerque, Calais | Vannes, Nice 2009 | |
EFFIA | Vélo'+ | non | lourde | électronique | Orléans | Orléans | |
CarPostal | PubliBike | sponsors locaux | lourde (première version) légère + RFID (seconde version) |
électronique (première version) RFID + cadenas électronique (seconde version) |
Lausanne-Morges, Fribourg, Yverdon, Lugano-Paradiso, Sion, Berne... | Lausanne, | VAE sur certains réseaux utilisant la seconde version, application smartphone |
Deutsche Bahn | Call a Bike | non | aucune / légère (FIX) | électronique | Berlin, Francfort-sur-le-Main, Cologne, Munich, Stuttgart, Hambourg | Lausanne, | Cadenas à code pseudo-aléatoire |
Vélogik | C.vélo | non | légère (+RFID) | RFID - blocage direction et câble | Clermont-Ferrand, Chamalières | Clermont-Ferrand, | Application smartphone |
Intermobility | Velospot | Non | Légère (RFID) | RFID-NFC + cadenas électronique | Bienne, Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Thoune, Vevey-La Tour-de-Peilz, Montreux, Locarno, Genève | Applications iOS et Android | |
Smoove | Vélivert, Métrovélobox, Vélhop | non | légère (clés + RFID) sur totem mutualisable | clé (ou RFID) blocage direction et câble | Saint-Étienne, Grenoble, Strasbourg, Slough, Belfort, Châlon sur Saône, Clermont-Ferrand, Lorient, Nicosie, Vicence | Valence, Saint-Étienne, Grenoble, Strasbourg : 2010 | |
Keolis | STAR, le vélo, VCub, Vélitul, V'Lille | non | lourde | électronique | Rennes, Bordeaux, Laval, Lille | Rennes, | |
Vinci | parking | non | manuelle | aucune | Nombreuses concessions[89] | Gratuit pour les clients du parking |
PBSC Solutions Urbaines est un prestataire canadien qui équipe Londres en Europe et plus de 16 villes à travers le monde.
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