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commune française du département de la Charente-Maritime De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Saint-Jean-d'Angély est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine), chef-lieu de l'un des cinq arrondissements du département. Ses habitants sont appelés les Angériens[1].
Avec une population de 6 740 habitants en 2021 (Insee)[2] et au centre d'une aire d'attraction de 20 719 habitants, cette sous-préfecture est la principale ville de son arrondissement.
La commune de Saint-Jean-d'Angély se situe dans le Nord-Est du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[3], au cœur de l'Arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Sud-Ouest français et parfois le Grand Ouest français.
Saint-Jean-d'Angély, au centre du Pays des Vals de Saintonge, est traversée par la rivière Boutonne, à proximité de l'autoroute A10 - sortie 34 - distante de 140 km de Bordeaux et 410 km de Paris.
Les lieux-dits de la commune sont : Fossemagne, les Granges, Moulinveau, la Touzetterie.
La ville est construite sur le versant Sud-Ouest d'un coteau qui descend en pente douce vers la Boutonne. Celle-ci forme dans la partie basse de la ville le "Plan d'eau de Bernouët" aménagé pour les loisirs et la détente : chemins de promenade, espaces verts pour pique-nique avec bancs, mini parc avec jeux pour enfants, mini-golf, parcours de santé, location de pédalos en été, aire de stationnement aménagée pour camping-car, bar-restaurant.
Lieux de promenades, sentier au bord de l'eau très fréquentés les fins de semaine. Rassemblements d'oies et canards sauvages, tous les jours près du parking.
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Saint-Jean-d'Angély[6] | 2 250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 717 | 634 | 13 | 20 | 26 |
Nice | 2 760 | 791 | 1 | 28 | 2 |
Strasbourg | 1 747 | 636 | 26 | 28 | 69 |
Brest | 1 555 | 1 230 | 6 | 12 | 78 |
Bordeaux | 2 070 | 987 | 3 | 32 | 78 |
Saint-Jean-d'Angély possède un climat de type tempéré, avec quelques particularités typiques du département de la Charente-Maritime[7].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 2,8 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Température moyenne (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2 250 |
Précipitations (mm) | 82,5 | 66,1 | 57 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin, le . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron (à 60 km à vol d'oiseau de Saint-Jean-d'Angély) et 194 km/h à Royan (à 53 km). Les bois de la commune, dont les peupleraies le long de la Boutonne, le toit de la tour de la grosse horloge, l'abbaye et l'église, ainsi que de nombreuses toitures et hangars ont subi d'importants dégâts[9].
Par la route, Saint-Jean-d'Angély n'est qu'à trois kilomètres de la sortie no 34 de l'autoroute A10 qui continue vers le Sud et permet de rejoindre Bordeaux (à 140 km), vers le Nord, Poitiers (à 100 km) et Paris (à 410 km).
La petite gare de Saint-Jean-d'Angély est située sur la ligne à voie unique reliant Niort à Saintes, ancienne magistrale dénommée ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean de l'Administration des chemins de fer de l'État. Des correspondances TGV à Niort permettent de rejoindre Paris en trois heures environ.
Par les airs, l'aéroport international de Bordeaux-Mérignac est à 140 km et l'aéroport de La Rochelle à 60 km (liaisons quotidiennes avec Paris, Lyon, Clermont-Ferrand et Londres).
L'aérodrome de Saint-Jean-d'Angély avec sa piste en herbe homologuée de 850 mètres est ouvert à l'aviation d'affaires.
Au , Saint-Jean-d'Angély est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Jean-d'Angély, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-d'Angély, dont elle est la commune-centre[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,7 %), zones urbanisées (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (16 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,8 %), prairies (2,8 %), forêts (1,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Jean-d'Angély est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Boutonne et le Pouzat. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1993, 1999, 2010 et 2021[18],[16].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 4,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 412 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 6 sont en aléa moyen ou fort, soit 0 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[16].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].
Le nom de la ville serait dérivé du nom de domaine gallo-romain Angeliacum, formé à partir de l'anthroponyme chrétien Angelus (ange) ou germanique Angel (les Angles, nom d'une tribu germanique) et du suffixe de possession -acum, indiquant la présence d'un domaine au cours des premiers siècles de notre ère. La forme Angeriacum est liée à une mutation secondaire /l/ > /r/, commune en phonétique. Homonymie avec Angely (Yonne)[23].
La première partie fait référence à Jean le Baptiste, à qui la paroisse avait été dédiée. Une légende médiévale raconte que Pépin Ier d'Aquitaine, petit-fils de Charlemagne, en guerre contre les Vikings, fut averti en songe du retour d'un moine parti chercher la tête de saint Jean-Baptiste à Alexandrie. Le roi d’Aquitaine accueillit le moine Félix sur la plage d'Angoulins et un miracle eut lieu : une trentaine de guerriers francs morts au combat ressuscitèrent. Le roi décida de fonder un monastère en face de son château pour y abriter la sainte relique.
La ville apparaît sous le nom de communie Sancti Johannis Angeliacensis en 1204, et sous le nom de Saint Jouan avant 1312[24]. Elle fut renommée Angély-Boutonne sous la Révolution française[25].
Une nécropole datant d'il y a 9 000 ans a été découverte sur les rives de la Boutonne[26].
Les villas gallo-romaines d'Angeriacum furent pillées par les Germains puis par les Bagaudes.[réf. nécessaire] une centaine d'années après la chute de l'Empire romain.
Une résidence des ducs d’Aquitaine, ainsi qu'une chapelle, sont ensuite construites sur le même emplacement.
C'est en 817 qu'un monastère est fondé par Pépin Ier d'Aquitaine pour abriter la relique de saint Jean-Baptiste.
En 860, les Vikings font une incursion à Saint-Jean-d'Angély, détruisent le monastère et égorgent les moines.
En 1010, une abbaye est fondée à la place du monastère par les bénédictins de Cluny, assurant ainsi le développement de la ville. La fondation de ce monastère est l'occasion d'une rencontre entre Sanche III de Pampelune, Robert II de France et Guillaume V d'Aquitaine. Sanche III est ainsi le premier souverain chrétien d'Espagne à voyager au nord des Pyrénées[27].
Au Moyen Âge, Saint-Jean-d'Angély devient une étape sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Aulnay et Saintes.
Entre le XIIe siècle et le XVe siècle, la ville est tantôt anglaise tantôt française. Des libertés communales sont octroyées à la ville par Aliénor d'Aquitaine et son fils Jean sans Terre en 1199 puis par Philippe Auguste en 1204.
Elle est assiégée par les troupes de Jean II le Bon en 1351.
En 1360, avec le traité de Brétigny, la ville, comme toute la Saintonge septentrionale, repasse aux mains des Anglais. Du 8 au , John Chandos, lieutenant du roi Édouard III d'Angleterre et connétable d'Aquitaine, chargé d'appliquer le traité de Brétigny en particulier en Basse Saintonge, prend possession de la ville et de son château. Le maire Jehan de Marteaux lui remet les clefs. Jean Chandos les lui rend au nom du roi d'Angleterre. Il fait de même avec Tassart de la Venue, châtelain du château. Puis Jean Chandos reçoit les serments de fidélité au roi d'Angleterre des principales personnalités de la ville. Il nomme Jeffren Michel prévôt de la ville[28].
En 1372, Patrice de Cumont, maire de la ville, meurt en chassant définitivement les Anglais hors de la ville.
Dès le XIIIe siècle, le monastère et ses terres viticoles s'enrichit grâce au commerce et à l'exportation du vin de Saint-Jean-d'Angély, devenu célèbre. Ce vin était consommé en Europe du Nord (Angleterre, Belgique, Pays-Bas…) grâce à son acheminement par mer jusqu'au port de Damme en Belgique où subsiste encore la maison de Saint-Jean-d'Angély. Une autre source d'enrichissement était le commerce du sel, l'abbaye possédant des salines sur la côte Atlantique.
En , le roi Louis XI (1423-1483) étant présent à Saint-Jean-d'Angély, accorda des grâces et des prérogatives à cette ville, en raison de sa fidélité envers les rois de France, notamment celle du temps de la guerre de Cent Ans[29] ainsi que la confirmation des lettres patentes au monastère de Saint-Jean-d'Angély[30]. Il confirma de nouveau les privilèges de la ville, à la suite de la mort du duc de Guyenne, son frère[31].
Saint-Jean-d'Angély devient une place forte protestante pendant les guerres de Religion. En 1568, l'abbatiale gothique est détruite par les huguenots. Puis, Saint-Jean-d'Angély est assiégée en 1569 par Charles IX, et la ville forte, protégée par ses remparts, tombe aux mains des catholiques, à la suite du traité de paix de 1570.
Le , le prince de Condé, chef des protestants, meurt soudainement à Saint-Jean-d'Angély. Sa femme, Charlotte de La Trémoille, est soupçonnée d'avoir fait empoisonner son mari après l'avoir trompé. Charlotte rejoignait à cheval tous les jours son fils tout juste né, futur prince Henri II de Bourbon, par le chemin de Saint-Jean-d'Angély à Villeneuve-de-Mazeray qui fut baptisé le chemin de la princesse.
Après l'assassinat du roi Henri IV en 1610 et à l'instar de plusieurs provinces du midi de la France, l'Aunis et la Saintonge connaissent une série de brèves escarmouches entre 1615 et 1620[32]. Le rapprochement avec l'Espagne, puissance ultra-catholique — concrétisé par le mariage du roi Louis XIII avec l’infante Anne d'Autriche (1615) — passe mal auprès des calvinistes, le décret rétablissant le libre exercice du culte catholique en Navarre (1617) vaut au roi les protestations des réformés. Devant la résistance du parlement, le souverain décide de marcher sur la Navarre (1620), au grand scandale des protestants qui ne tardent pas à se soulever.
Les villes d'Aunis et de Saintonge ne sont pas les dernières à entrer en rébellion, forçant le roi à se porter devant les murs de Saint-Jean-d'Angély. Après avoir installé son quartier général au château de Vervant, Louis XIII, courroucé, décide de réprimer la cité angérienne qu'il a déjà tenté de soumettre au moyen de la conciliation en [33]. La ville, défendue par Benjamin de Soubise, est encerclée par les armées royales, fortes de 3 500 hommes[33] et commandées par Louis XIII en personne. Débutant le , le siège dure jusqu'au , et se solde par la capitulation des protestants révoltés, l'abolition des privilèges communaux et la destruction des remparts[34].
La répression est si terrible que la ville est débaptisée et porte pendant un temps le nom de Bourg-Louis[33].
La cité de Saint-Jean perd ainsi la majeure partie de sa riche population industrieuse et est ruinée.
La paix revient vingt ans plus tard avec Louis XIV qui pardonne à la ville et lui redonne son nom originel.
La prospérité ne revint qu'au XVIIIe siècle avec le commerce des eaux de vie du cognac dont la production était exportée par la Boutonne qui servit de voie d'eau jusqu'à Tonnay-Charente, considéré alors comme l'« avant-port de Cognac ».
Pendant la Révolution française, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Angély-Boutonne.
La grave crise du phylloxéra, à partir de 1872, entraîna une grave crise économique pour la région et pour la ville, qui perdra une grande partie de ses vignobles, la fermeture des maisons de négociants, des chais de stockage et de ses richesses.
En , la base aérienne 129 Saint-Jean-d'Angély-Fontenet entre en activité. Elle abrite notamment une école de pilotage et l'école des radionavigants. Le , le terrain est occupé par l'armée allemande et par la Luftwaffe, jusqu'au .
En juin 1940, des centaines de véhicules qui fuient le Nord de la France traversent Saint-Jean-d'Angély. Des réfugiés du Nord, de Belgique des Pays-Bas et du Luxembourg, séjournent dans les hôtels. Les alertes diurnes et nocturnes se succèdent. Un avion français abat deux appareils allemands, sonnant le dernier combat de l'aviation française en Saintonge. Quelques Angériens tentent de fortifier la ville dans l'espoir de stopper les premiers détachements de l'armée allemande, mais l'initiative est annulée par le maire Albert Texier afin d'éviter les morts inutiles. Les avions du camp de Fontenet sont évacués vers l'Angleterre, le Maroc et l'Algérie ; le personnel civil est licencié le [35].
Le , le capitaine Georges Goumin, commandant de l'École des radio-navigants, organise un départ par avion vers l'Angleterre.
Le , les premiers détachements allemands arrivent à Saint-Jean-d'Angély ; leur arrivée est annoncée à midi par le tambour de ville. Vers 16 heures, venant de Poitiers et de Niort, des convois armés traversent la ville pour se diriger vers Bordeaux et les routes du Sud-Ouest. La Kommandantur s'installe à la mairie. Les restrictions du gaz de chauffage débutent le . À partir du , l'exode des réfugiés et la diminution du passage des détachements de l'armée allemande, redonnent à la ville un aspect plus normal.
Le camp de Mazeray à la sortie du faubourg Taillebourg regroupe soldats et officiers français à qui les Angériens vont porter des provisions ainsi qu'à Surgères, où 25 000 prisonniers français sont entassés dans de cruelles conditions. Il est interdit de circuler dans les rues après 22 heures, soit 21 heures au soleil. Des Angériens doivent céder leurs maisons aux soldats de la Wehrmacht[35].
Dans la nuit du 14 au , des avions de la Royal Air Force survolent Saint-Jean-d'Angély pour aller bombarder la base allemande de Bordeaux. Le même mois, les tickets de rationnement apparaissent. Les automobiles se raréfient. L'armée allemande est présente partout. Les hôtels, le collège et de nombreux bâtiments municipaux ont été réquisitionnés. Une sentinelle scrute le ciel depuis le clocheton de l'hôtel de ville. Un dispositif de DCA est installé sur les toits de la caserne. Des guérites aux couleurs allemandes sont le symbole le plus visible de l'occupation[35].
Après l'abandon de la base aérienne par les Allemands, les Américains l'occuperont de au , sans activité aérienne. L'Armée de l'air ne conservera pas la base aérienne 129 Saint-Jean-d'Angély-Fontenet et l'Armée de terre cessera de l'utiliser dans les années 1990.
Cinq maires se sont succédé depuis 1977 :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1977 | 1989 | Ivan Chanu de Limur | RPR | Chef d'entreprise - Conseiller général (1973-1979 et 1985-1992) |
1989 | 1995 | Claude Tarin | PS | Médecin - Conseiller général (1992-2004) |
1995 | 2008 | Jean Combes | PS | |
2008 | 2014 | Paul-Henri Denieuil | DVD | |
2014 | 2020 | Françoise Mesnard | PS[36] | Médecin du travail |
2020 | En cours | Françoise Mesnard | PS |
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
En 2009, le budget d'investissement de la commune était de 5 904 575 € et celui de fonctionnement de 10 003 809 €[37].
Le taux de la taxe d'habitation prélevée par la commune en 2007 est de 10,93 %, la part prélevée par la communauté de communes est de 2,46 %, soit au total 13,39 % (13,46 % en 2006). À ces taux s'ajoutent les parts dues au département et à la région.
Les taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties sont respectivement de 25,30 % et 5,50 %, soit au total 30,80 % (30,97 % en 2006), et de 49,57 % et 11,91 %, qui font 61,48 % au total (contre 61,84 % en 2006) sur les propriétés non bâties.
Les taux de la taxe professionnelle, acquittée par les entreprises, s'élèvent à 15,31 % et 3,82 % respectivement, soit au total 19,13 %[38].
Une collecte sélective des déchets a lieu depuis 2001. La déchèterie principale de "Fontorbe" a été complétée par six mini-déchèteries réparties sur l'ensemble du territoire de la communauté de communes.
Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[39].
Au , Saint-Jean-d'Angély est jumelée avec[40] :
Zones | Population | Surface (km²) | Densité (/km²) | croissance 1999-2008 |
Agglomération angérienne | ||||
Saint-Jean-d'Angély | 7 522 | 19 | 401 | - 2,07 % |
Unité urbaine | 8 730 | 33 | 264 | + 0,52 % |
Aire urbaine | 13 240 | 151 | 87 | + 2,99 % |
Démographie de la Charente-Maritime | ||||
Charente-Maritime | 611 714 | 6 864 | 89 | + 9,82 % |
Par sa population, Saint-Jean-d'Angély est la septième ville de la Charente-Maritime avec 7 522 habitants au . Elle était deuxième après La Rochelle entre 1550 et 1621 pendant les guerres de Religion et le siège de Louis XIII[réf. nécessaire]. Elle se situe après La Rochelle, Saintes, Rochefort, Royan, Aytré et Tonnay-Charente.
Avec une superficie communale de 1 878 hectares, la densité de population s'élève à 401 habitants par km², ce qui la classe parmi les communes les plus densément peuplées de la Charente-Maritime.
En 2008, l’unité urbaine de Saint-Jean-d'Angély qui comprend trois communes[Note 2] regroupe 8 730 habitants et son aire urbaine, qui inclut 13 communes périurbaines situées dans la zone d’influence forte de la ville, rassemble 13 240 habitants.
Ces différentes données font de Saint-Jean-d'Angély la 7e agglomération urbaine de la Charente-Maritime, après les unités urbaines de La Rochelle, Rochefort, Royan, Saintes, La Tremblade et Marennes mais son aire urbaine la classe au cinquième rang dans le département, après les aires urbaines de La Rochelle, Saintes, Rochefort et Royan.
Au niveau régional, elle occupe la dix-neuvième place en Poitou-Charentes au niveau de la ville intra-muros, la seizième place au plan de son agglomération urbaine en 2008 et elle occupe le treizième rang des aires urbaines picto-charentaises[41].
À l'écart de l'axe La Rochelle-Niort-Poitiers et éloignée du littoral, Saint-Jean-d'Angély se dépeuple et souffre du vieillissement de sa population.
La ville a vu sa population augmenter de 1921 à 1968 car elle a bénéficié de l’exode rural et d'un essor urbain vigoureux grâce à une industrialisation importante dans les années de l'entre-deux-guerres, puis dans les trois décennies qui ont suivi la Libération. Mais sa population a commencé à diminuer depuis 1975 où, pendant le cours de ces quarante dernières années, elle a connu une grave désindustrialisation par la fermeture de ses principales usines (bois déroulé, pâtisserie industrielle), affectant particulièrement les jeunes et précipitant leur départ vers d'autres villes pour la recherche d'emploi. Depuis le nouveau siècle, la ville tente de relever le défi en misant sur la tertiairisation de son économie (administrations, mutuelles d'assurance, culture et tourisme) et commence à voir infléchir la courbe démographique depuis 2007.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].
En 2021, la commune comptait 6 705 habitants[Note 3], en évolution de −5,64 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
7 123 | 6 796 | 6 705 | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 41,8 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 116 hommes pour 3 770 femmes, soit un taux de 54,75 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (52,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,9 | 4,4 | |
13,0 | 17,9 | |
22,4 | 23,2 | |
19,3 | 20,0 | |
13,2 | 11,5 | |
16,7 | 11,7 | |
13,6 | 11,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 2,6 | |
10,1 | 12,6 | |
22 | 23,2 | |
20,1 | 19,7 | |
16,1 | 15,6 | |
15,2 | 12,7 | |
15,4 | 13,6 |
La ville dispose de deux écoles élémentaires publiques et une privée, d’un collège public et d’un collège privé, un lycée d’enseignement général et professionnel (Lycée Louis-Audouin-Dubreuil) et un lycée professionnel (Lycée Professionnel Blaise-Pascal[48]).
La commune propose une maison de la petite enfance qui regroupe une halte garderie, une ludothèque, des points d’informations, une association d’assistantes maternelles et diverses autres associations.
La ville dispose également d’une école municipale de musique et d’un centre de loisirs.
Chaque année au mois de décembre se tient, dans l'abbaye royale, le Salon du livre qui attire près de 4 000 visiteurs. Le prix Aliénor d’Aquitaine y est décerné depuis 1989 (Philippe Delerm est le lauréat 2007)[49].
L'association angérienne d'action artistique (A4) propose toute l'année des évènements culturels et artistiques au grand public et peut compter sur 400 abonnés à l'année. Les spectacles ont lieu dans la salle Eden. En 2018 la quinzième édition de « Théâtre en l'abbaye » a réuni 2 000 spectateurs environ. Le salon Floralia, exposition florale autour des arts du jardin, se déroule chaque 1er mai dans l'enceinte de l'abbaye royale et attire de 10 000 à 15 000 visiteurs.
Une discothèque est aussi présente au sein de la ville : l'Acropolis
Un ancien petit hôpital régional avec des extensions récentes est implanté dans la commune avec toutes consultations spécialisées.
La commune est ambitieuse en pratiques sportives par rapport à sa taille modeste. Elle comptait 59 associations sportives en 2007 qui opéraient dans de nombreuses infrastructures :
Le circuit du Puy de Poursay, situé à Mazeray, de renommée mondiale, est géré par le Moto Club angérien et a été aménagé entre 1999 et 2000 grâce au concours de l'État et des différentes collectivités locales dont la ville de Saint-Jean-d'Angély. De nombreuses compétitions internationales ont été ou seront organisées sur ce circuit[50] :
Depuis 2019, le Lycée Louis-Audouin-Dubreuil, organise le semi-marathon de la ville[53].
La paroisse catholique de Saint-Jean-Baptiste fait partie du diocèse de La Rochelle-Saintes[54].
On trouve aussi dans la ville un temple protestant édifié en 1844.
Les activités de la ville et de son arrondissement (50 000 habitants), sont essentiellement tertiaires, reliées à l'agroalimentaire, au commerce des eaux-de-vie (pineau et cognac), ou encore des bois et dérivés, ainsi qu'aux mutuelles (siège national de la MAPA), tout en développant son activité touristique.
La commune abrite une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de Rochefort et de Saintonge.
Le taux de chômage sur la commune était de 20,4 % en 1999, très au-dessus du taux régional qui était de 11 %[55].
Les principaux monuments de la ville sont les deux tours, (visibles de loin), seule partie construite d’une abbatiale inachevée de style classique, quelques autres bâtiments de l’abbaye royale, le beffroi, la fontaine du Pilori et de nombreuses maisons à colombage dont certaines datent du Moyen Âge. Les bâtiments subsistants de l'abbaye royale sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le musée des Cordeliers est situé dans l'ancien hôtel de la sous-préfecture (XIXe siècle) et a ouvert en 2003.
Il contient les souvenirs des expéditions Citroën : La première traversée du Sahara en automobile en 1922, la « croisière noire » 1924, l'expédition en Centre-Afrique, des objets furent légués par la famille de l'Angérien d'origine Louis Audouin-Dubreuil, un des deux chefs de l'expédition Citroën, et par Maurice Penaud, chef mécanicien de bord. Parmi de nombreux objets se trouve le « Croissant d'Argent », voiture à chenilles, qui fut la première voiture qui traversa le Sahara en 1922.
Le bâtiment en pierres de taille contient également des collections d'arts décoratifs, de sculptures religieuses, d'armes blanches et à feu européennes, du mobilier régional et accueille des expositions temporaires.
De cette aumônerie bénédictine fondée en 1030, il ne subsiste que quelques vestiges d'un grand portail gothique du début du XIIIe siècle.
Bâtie dans le corps de ville entre 1406 et 1410, sa cloche date du XVIIIe siècle. Elle présente une haute toiture d'ardoise à quatre pans (1764) avec deux fenêtres en "chien assis" dirigée vers le Nord et le Sud, des mâchicoulis sur l'Est et l'Ouest et est ornée d'une représentation de l'archange saint Michel. À côté dans une ruelle en avant à droite, se trouvent les vestiges d'un mur de l'échevinage en pierres sculptées, très détériorées et usées par le temps, qui fut à l'origine l'entrée du logement d'un magistrat.
La tour de l’Horloge est un monument historique classé par arrêté du [56].
Il en existe plusieurs, du XVe et surtout du XVIe siècle. La plus ancienne, des années 1480, se trouve dans la rue de Verdun. D'autres, pittoresques, sont situées rue de l'Horloge, canton des forges, rue de l'Hôtel-de-Ville et rue Jélu. En haut de cette rue, une des plus pittoresques maisons de la ville, datée de 1598.
La fontaine du Pilori trônant sur une place entourée de restaurants, bars et de commerces, est un représentant de l’art Renaissance.
Il s'agit à l'origine d'une élégante margelle de puits, datant du milieu du XVIe siècle, et provenant de l’ancien château Renaissance de Brizambourg. Elle fut déplacée après la démolition du château, rachetée par souscription par des habitants et remontée pierre par pierre en 1819, afin de servir de fontaine municipale. L'ancien mécanisme de puisage bloqué est encore en place. On y lit encore sur son pourtour, en caractères gothiques : « l’an MVCXLVI je fus édifiez et assiz », soit en 1546, âge d'or de Saint-Jean-d'Angély, avant les destructions de 1621. Son décor richement sculpté représente les ornement propres au style de la Renaissance française : balustres, chutes d'ornements et rinceaux.
Cette fontaine a été classée monument historique par arrêté du [57].
De l’ancien château subsiste aussi une porte de style gothique flamboyant, posée et remontée à l'entrée d'une propriété privée au lieu-dit la Fontaine du Coi, au Nord de la commune.
Il en existe plusieurs tout autour du centre-ville, boulevard Lair, rue Rose, rue de Verdun, rue Jélu…
Belle façade d'époque Louis XV, avec ornements rococo et boiseries. Il abritait le musée de la Société archéologique avant l'ouverture du musée des Cordeliers en 2003. Dans la cour se trouve un pittoresque dépôt lapidaire avec vestiges de l'ancienne abbatiale.
XVIIIe siècle, de style Louis XV, rue Rose.
Ancien marché couvert construit en 1805 à partir d'éléments de pierres déposés du cloître XVIIe de l'abbaye royale, avec un beau toit vouté en ardoises. En 1903, on combla les arcs de la façade par une maçonnerie similaire et on transforma l'édifice en salle des fêtes.
Le ravalement récent des façades est venu donner un éclat supplémentaire à cet édifice.
Marché couvert construit en 1855, c'était jadis un marché aux herbes construit sur l'emplacement de l'Hôtellerie des trois Roys (XIIIe siècle) et d'une partie de l'hôtel de Rohan (XVIe siècle), il présente une ancienne charpente en bois monumentale. Ouvert les mercredis et samedis matins avec le marché forain installé à l'extérieur sur les 3 côtés - Nord, Ouest et Sud.
Construit par Bonnet en 1867, face à l'hotel de ville, il est de style néoclassique, avec une façade à colonnes et une entrée abritée ouvrant sur une salle des pas perdus de taille modeste. Désaffecté depuis la réforme du gouvernement François Fillon, il abrite aujourd'hui la sous-préfecture de région.
Bâti en pierres de taille entre 1882 et 1884, il est de style néo-renaissance. Le projet est de Charles-François Bunnel (1848-1926) et de Bonnet Aimé. La construction fut confiée à un entrepreneur de Jonzac Mr Ruth. Dans le hall, deux niches présentent des statues de Carlo Nicoli y Manfredi (XIXe siècle) et de Léon Pilet (mort en 1916). La salle des fêtes présente une belle cheminée ornée du blason de la ville. Le plan d'ensemble, comprenant un grand escalier d'honneur et une salle des fêtes, est proche de celui des hôtels de ville de Niort et de Poitiers.
Bâtiment des bénédictines, fondé en 1827 par Gertrude Coullaud. La chapelle est de style néogothique. La communauté a quitté les lieux en 1959 pour fonder l’abbaye Sainte-Marie de Maumont à Juignac. Aujourd'hui, les bâtiments conventuels servent de maison des associations, et la chapelle a été convertie en salle d’exposition. L’ancien jardin, orné d’une fabrique imitant une tour gothique, est aujourd'hui le square Clément-Villeneau.
L'ancien cinéma Éden était installé dans un édifice Art déco, œuvre de l'architecte angérien André Guillon (1896- 1992) inauguré le 20/09/1931. Sa façade était ornée de bas-reliefs représentant les Arts et les Sciences réunis dans l’art cinématographique et avait obtenu la médaille d'Argent lors de l'exposition universelle de Bruxelles en 1935. La façade et la salle du bar éclairée par une verrière stylisée dataient de la construction. Il était inscrit sur la liste supplémentaire des Monuments historiques en 1984. L'édifice, calqué sur les édifices parisiens de la même époque, était un des plus beaux cinémas de la région.
Il était fermé depuis 2004 à cause de son état délabré, ses façades latérales et pignons présentaient des fissures importantes.
Dès lors, une nouvelle petite salle, L’Éden Pasteur, remplaça l'ancien cinéma désaffecté.
Un incendie se déclara dans l'édifice le samedi , qui provoqua l'effondrement de sa façade principale et certaines façades latérales. Certains bas-reliefs furent sauvés in extremis[58]. Après l'incendie, les ruines ont été rasées et les décombres évacués. La mairie décida de reconstruire ce bâtiment emblématique avec l'aide de la Région, de l'Europe et de l'État. Le bâtiment reconstruit à l'identique fut inauguré le 07/09/2018. La reconstruction a coûté 3 700,721 euros avec tous les équipements modernes répondant aux normes de sécurité en vigueur. Dès lors, une programmation culturelle est présentée dans cette salle. Le présentateur Bruno Guillon en est le parrain.
De style Art déco, ce monument se compose d'une stèle ornée d'un bas relief. Celui-ci représente de façon stylisée des éléments de la fameuse croisière noire. Il est situé dans le jardin public de la ville.
Construit en maçonnerie de pierres taillées au-dessus de la Boutonne à l'extrémité du faubourg D'Aunis vers le Sud/Est, au XVIIe siècle.
Plan d'eau artificiel de 4,86 hectares — au fil de l'eau — connecté à La Boutonne sur sa rive gauche, avec une profondeur de 0,50 m à 2,00 m, bordé sur sa rive gauche par une base de Loisirs, aménagée en 1987. Ce plan d'eau est géré par l'association Les Pêcheurs Angériens, depuis le pont Saint-Jacques du faubourg d'Aunis en amont à l'Est, jusqu'à la passerelle piétonne en aval au début du canal à l'Ouest.
Sur sa rive droite, le « quai de Bernouët », est un ancien ouvrage construit à l'époque pour permettre le chargement des tonneaux d’eaux-de-vie et de vins, situé à proximité des chais. Les fûts et tonneaux étaient chargés sur des gabares pour être amenés jusqu'au port de Tonnay-Charente, en descendant lentement la Boutonne et la Charente au fil de l'eau, grâce à plusieurs écluses, dont celle au bout du canal à côté du barrage, pour rejoindre le cours de la rivière.
Ouvrages des XVIIIe et XIXe siècles construit au bout du canal vers l'Ouest pour maintenir le niveau du plan d'eau et du quai de chargement de Bernouët.
Une écluse située sur le côté latéral gauche en amont du barrage, permet de passer le bief, qui se raccorde en contrebas au lit de la rivière. Elle a été réhabilitée en tant que monument historique, avec des fonds européens sous l'égide du conseil départemental.
Des textes permettent d'affirmer l'existence d'une église au début du Ve siècle, à peu près à l'emplacement des vestiges de l'aumônerie. On sait aussi qu'après la redécouverte de la relique, une nouvelle abbatiale romane a probablement été consacrée vers le milieu du XIe siècle.
Environ cent ans après débuta la construction de l'abbatiale gothique. Son édification fut longue et pénible, entrecoupée par les troubles et les ravages de la guerre de Cent Ans. On estime qu'elle fut terminée vers le milieu du XVe siècle.
Actuellement, il n'en reste que les deux arcs-boutants et une partie du chevet de l'église actuelle, dont trois fenêtres dans le style du premier gothique. Quelques fragments d'architecture sont conservés au musée, de même qu'en ré-emploi dans les édifices plus récents de la ville, vestiges de la destruction au cours des guerres de Religion en 1568. L'ancien arc-boutant servit jusque vers le milieu du XXe siècle de clocher, aménagé avec une toiture en ardoise. Le bourdon fut ensuite transféré dans les « tours ».
Dès 1610, les moines bâtirent une église provisoire et, en 1741, entreprirent la construction d'une nouvelle abbatiale classique mais les travaux trainèrent et la Révolution y mit un terme. Ce sont « les tours », deux clochers et une immense façade inachevée, qui furent un temps transformées en prison. La façade présente une ordonnance classique, avec les ordres superposés. En revanche les ornements ne sont qu'ébauchés dans la pierre. Les murs gouttereaux présentent des larges baies en plein cintre. Un projet de construction de la nef et du chevet datant du XIXe siècle existe, mais ne fut jamais réalisé. Il s'agit là, avec la cathédrale de La Rochelle (également inachevée), d'un des rares exemples d'architecture religieuse du XVIIIe siècle dans la région Poitou-Charentes.
L'église provisoire fut restaurée en 1899, et c'est elle qui est encore l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste. Elle renferme une statue de la Vierge à l'Enfant en bois du XVIIe siècle, et autrefois un grand tableau de Chassériau : Le Christ au jardin des oliviers. Ce tableau, restauré, est aujourd'hui exposé au musée des Beaux-Arts de Lyon. En revanche, l'église conserve le pendant, La Présentation au Temple, œuvre de Carlo Giuseppe Sotta (XIXe siècle), professeur de dessin à Saintes. Contre le mur sud de l'église se trouve une croix romano-byzantine en pierre provenant de la basilique du Sacré-Cœur de Paris, remplacée dans les années 1920.
Le château de Beaufief a été construit au XVIIIe siècle sur le territoire de la commune de Mazeray.
La commune dispose d'une bibliothèque municipale située au sein de l'abbaye royale.
Un vieux cinéma Art déco, le complexe Éden avec quatre salles, était présent en centre-ville. À cause de son état délabré, il était fermé depuis de nombreuses années et fut détruit par un incendie en . Il fut remplacé par une annexe l'Eden Pasteur qui ne possédait qu'une salle.
Le nouvel Eden a été reconstruit à la place de l'ancien, avec la même architecture. Il fut inauguré et ouvert en 2018.
En 2003, la commune a reçu le label « Ville Internet @ »[59]
Un marché forain a lieu dans le centre-ville tous les mercredis et samedis matin sur la place du Marché devant "Les Halles", coté Ouest . Ces halles également aménagées en marché couvert, possèdent une belle charpente en bois datant de 1853. Un marché de quartier a lieu également place André-Lemoyne les dimanches matin.
Deux spécialités culinaires sont originaires de Saint-Jean-d'Angély.
Le film Les Hauts Murs (avec Carole Bouquet, Catherine Jacob, Michel Jonasz) a été tourné dans la cour du cloître (derrière l'abbaye royale) de Saint-Jean-d'Angély en et est sorti le dans les salles de cinéma françaises.
Le téléfilm L'Évasion (avec Sara Giraudeau, Thierry Neuvic, François Berléand, et Yannis Baraban) a été tourné dans la cour de l'abbaye royale et devant le grand portail et les tours du 16 au . Il a été diffusé sur TF1 le lundi .
La série Mixte (avec Pierre Deladonchamps, Nina Meurisse, Maud Wyler, Léonie Souchaud, Anouk Villemin, Lula Cotton-Frapier, Baptiste Masseline, Gaspard Meier-Chaurand, Nathan Parent et Christophe Kourotchkine[61]) a été tournée à Saint-Jean-d'Angély de juin à décembre 2020[62]. Des scènes ont été tournées dans l'Abbaye Royale et la cour de l'Abbaye[63] qui sont les lieux du lycée Voltaire dans la série, le Gymnase Bernard-Chauvet, le terrain de l'école primaire Joseph-Lair où se dispute une partie de football entre enseignants et élèves et également à l'ancienne boucherie située au croisement de la rue Christine et de la rue de Verdun qui est dans la série, le lieu où travaillent les parents de Michèle et Jean-Pierre. La série est sortie sur Amazon Prime le 14 juin 2021[64].
Sont nés à Saint-Jean-d'Angély :
Blasonnement :
D'azur semé de fleurs de lys d'or, au franc-quartier cousu de gueules chargé du chef nimbé de saint Jean-Baptiste d'argent posé sur un plateau à pied aussi d'or.
Commentaires : Le registre des Archives nationales, BB/29/1081 à la page 192, donne comme blasonnement : D'azur semé de fleurs de lys d'or au franc quartier de gueules à une décollation de saint Jean-Baptiste. |
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