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compositeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jacques Lenot, compositeur français né le à Saint-Jean-d'Angély, revendique un parcours indépendant et autodidacte. Il utilise des techniques compositionnelles dérivées du sérialisme.
Naissance |
Saint-Jean-d'Angély, France |
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Lieux de résidence | Roubaix, France |
Activité principale | Compositeur |
Site internet | https://www.jacqueslenot.net |
Jacques Lenot est né à Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime) le dans une famille de commerçants modestes. Son père horloger est originaire du Doubs, sa mère de Champagne. La musique occupe une petite place dans la vie familiale : son père laisse le plus souvent son violon dans sa boîte et sa mère ne s'installe que rarement au piano droit qui trône à la maison. Malgré tout, le petit Jacques apprend les rudiments du piano et du solfège dans le cadre privé. Ses parents sont abonnés à la Guilde du Disque, ce qui lui permet de découvrir les œuvres classiques du répertoire.
Dès l'âge de huit ans, il commence secrètement à composer de la musique dans le style de Chopin, Debussy et Bartók. Il remplit des cahiers d'écolier de pièces vouées à l'inachèvement ; le piano restera longtemps au centre de ses compositions.
À l'automne 1961, il entre à l'École normale d'instituteurs de La Rochelle. Grâce au professeur de musique de cette institution, les élèves travaillent des œuvres difficiles ; il subit le choc discographique du Sacre du Printemps. Il étrenne son seul et unique poste d'instituteur à la rentrée 1965 à La Tremblade.
En 1963, a lieu la 1re édition du festival de Royan, entièrement consacré à la musique du XXe siècle. C'est pour Lenot l'occasion de ressentir l'effet charnel de la musique. Il y lie connaissance avec Cécile Midas, retrouve Maurice Fleuret, déjà rencontré à La Rochelle, et noue une longue et indéfectible amitié avec lui. Il leur avoue sa vocation de compositeur, jusque-là tenue secrète.
En 1966, il profite de ses vacances pour suivre les cours de Darmstadt, notamment ceux de Ligeti sur les Bagatelles de Webern. Il y côtoie aussi Stockhausen (il garde pour Gruppen et les Klavierstücke un goût inaltérable) et Kagel. Au retour de Darmstadt, il compose sa première œuvre achevée, Diaphanéïs, pour soixante parties réelles de cordes et percussions métalliques. À son insu, Cécile Midas, qui connait Olivier Messiaen - car ils font tous deux partie de l'organisation du festival de Royan -, pose la partition sur le bureau de celui-ci, à Paris. Messiaen fait exécuter l'œuvre au festival de Royan en 1967.
En 1968 et 1969, il bénéficie des conseils de Sylvano Bussotti qu'il vénère comme un maître et qui tentera de le détacher de l'influence de Darmstadt. Grâce à Bussotti, il fait la connaissance de Goffredo Petrassi et Franco Donatoni. Donatoni lui fait connaître Giuseppe Sinopoli et lui conseille de quitter l'orbite de Bussotti…
En 1973, il démissionne de l'Éducation Nationale pour se consacrer exclusivement à la composition. Il est Lauréat de la Fondation de la vocation en 1974 ; cette même année, il suit les fameux cours de Donatoni à l'Accademia Chigiana à Sienne.
En 1975, Harry Halbreich lui commande, pour le festival de Royan, un quatuor à cordes, en même temps qu'une œuvre pour le célèbre Orchestre du Südwestfunk de Baden-Baden. Les deux œuvres seront créées au printemps 1977.
En , il s'installe à Paris, décroche un contrat d'exclusivité pour l'édition de son œuvre chez Salabert, pour qui il fera en même temps un travail de copiste (principalement ses propres partitions, mais aussi celles d'autres compositeurs).
En 1980, Pierre Boulez crée Allégories d'exil IV : Dolcezze ignote all'estasi avec l'Ensemble Intercontemporain.
En 1983, il obtient une bourse de recherche du Ministère de la Culture.
En 1992, il obtient du département du Gers une résidence de compositeur et s'installe à Plaisance-du-Gers. Il y organise conférences et stages et compose ses principales œuvres pour piano et pour orgue.
En 1997, il s'installe à Groffliers (Pas-de-Calais) dans la petite maison de gardien d'une grande propriété, souvent inoccupée. Il obtient une commande de l'Orchestre national de Lyon, puis à la suite de l’envoi de son CD Pour Mémoire (hors commerce), Jean-Marie Blanchard, alors directeur de l’Opéra de Nancy, lui commande une œuvre à l’intention de l’Orchestre Symphonique et Lyrique de cette ville, en préfiguration à l’écriture d’un opéra. D'un commun accord, ils choisissent une pièce de Bernard-Marie Koltès Roberto Zucco comme sujet du futur opéra. Quittant Nancy pour le Grand Théâtre de Genève, Blanchard programme alors cette œuvre, mais l’ayant droit refuse son autorisation. Blanchard et Lenot se mettent d'accord sur un nouveau sujet d'opéra J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne d'après la pièce de Jean-Luc Lagarce.
Depuis l'année 2000, il vit à Roubaix.
En 2003, à la suggestion de la SACEM et avec l'aide d'un mécène privé, Jacques Lenot crée une SARL d’édition musicale L’Oiseau Prophète, qui publie désormais toute sa musique, ainsi que nombre de partitions rétrocédées par l'éditeur précédent. Parallèlement est créée une association loi de 1901 « Ciels traversés » susceptible de recueillir et gérer des subventions, lesquelles servent uniquement à la fabrication des partitions et aux matériels d’exécution.
Depuis 2004, Jacques Lenot a des liens privilégiés avec le label Intrada fondé autour du compositeur Éric Tanguy. Cette collaboration a permis, avec l'aide d'un mécène privé et celle de partenaires officiels (MFA, FCM, ADAMI) de publier 4 CD monographiques consacrés à sa musique pour piano et à sa musique de chambre.
En mars 2005, il est fait chevalier des Arts et des Lettres.
Fin janvier 2007, l'opéra J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne est créé au Grand Théâtre de Genève. Apprenant cette programmation, Joséphine Markovits, directrice artistique musicale du Festival d'automne à Paris suggère à Jacques Lenot d’envisager une installation sonore en collaboration avec l’IRCAM. Appuyé dans cette démarche par son nouveau directeur, Frank Madlener, il décide alors de se lancer dans l’apprentissage de l’environnement informatique musical…
Le Festival Musica de Strasbourg 2008 lui consacre un portrait en faisant créer pas moins de onze œuvres, dont son quatrième quatuor, par le Quatuor Arditti.
Il y a, d’après Emmanuel Levinas, installation sonore cocommandée par le Festival d’Automne à Paris et l’IRCAM, avec le soutien de la SACEM pour l’église Saint-Eustache à Paris, y est créée le .
En , il est promu au grade d'officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres.
Jacques Lenot, répondant à une commande chorégraphique du Festival Printemps des Arts de Monte-Carlo, a écrit Effigies, quintette pour piano et cordes, œuvre imposée pour l’épreuve finale du Concours International de piano d’Orléans 2012, avec le Quatuor Diotima.
Pour le festival commémorant le deux centième anniversaire de la naissance de Richard Wagner, en à Genève, il compose D‘autres Murmures pour trompette et très grand orchestre.
Jacques Lenot collabore en tant que « compositeur en résidence » pour les saisons 2013 et 2014 avec l'ensemble Multilatérale.
Il obtient un Coup de cœur musique contemporaine 2019 de l'Académie Charles Cros, pour Reliquien chez L'oiseau prophète éditeur avec Raphaël Duchateau à la trompette et Julien Blanc au piano. Coup de coeur annoncé dans l’émission « Le Concert du Soir » d’Arnaud Merlin du 22 janvier sur France Musique, en « après-concert »[1].
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