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hélicoptère militaire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le NHIndustries NH90 est un hélicoptère militaire de manœuvre et d'assaut biturbine européen, assigné au transport militaire, de la classe des 11 tonnes. Il fut conçu par une coopération entre la France, l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas, rejoints après le lancement du premier prototype en 2000 par le Portugal, la Finlande, la Norvège, la Suède et enfin la Belgique. Il est produit par NHIndustries, une coentreprise européenne qui comprend Airbus Helicopters, AgustaWestland — fusionnée avec Leonardo-Finmeccanica en 2016 — et Fokker Technologies.
NH90 | ||
Un NH90 de la Marine royale néerlandaise à Volkel-Uden. | ||
Rôle | Hélicoptère multirôle | |
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Constructeur | NHIndustries | |
Premier vol | ||
Mise en service | décembre 2006 | |
Date de retrait | Toujours en service | |
Coût unitaire | Entre 26 et 39 millions d'euros[1] | |
Nombre construit | 500 (17 mars 2023)[2] 427 (novembre 2020)[3] |
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Équipage | ||
2 (+20 max) | ||
Motorisation | ||
Moteur | Rolls-Royce Turbomeca RTM322 ou General Electric T700-T6E[4] |
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Nombre | 2 | |
Type | Turbomoteurs | |
Puissance unitaire | RTM322[5] : 2 388 ch GE T700[5] : 2 269 ch |
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Nombre de pales | 4 | |
Dimensions | ||
Diamètre du rotor | 16,30 m | |
Longueur | 19,56[6] m | |
Hauteur | 5,31[5] m | |
Masses | ||
À vide | 6 400[5] kg | |
Charge utile | 4 200[5] kg | |
Carburant | 2 035[5] kg | |
Maximale | 10 600[5] kg | |
Performances | ||
Vitesse de croisière | 300 km/h | |
Plafond | 3 500 m | |
Vitesse ascensionnelle | 660 m/min | |
Distance franchissable | 880 km | |
Distance de convoyage | 1 600 km | |
Armement | ||
Externe | Missile anti-surface, torpille MU90 Impact, missiles air-air | |
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Le NH90 se décline en deux versions principales actuellement en service : la TTH (transport tactique) et la NFH (lutte antisurface et anti-sous-marine). Si l'on considère le MRH90 australien[7] et la version suédoise[8] comme des déclinaisons de la version TTH, la gamme est dérivée en 23 versions et sous-versions.
Depuis sa mise en service, le NH90 a subi plusieurs problèmes techniques, qui ont retardé son déploiement par certains utilisateurs. En 2022, la Norvège a mis fin au programme et a exigé un remboursement complet[9], tandis que l'Australie a décidé de le retirer 10 ans plus tôt que prévu.
Après plusieurs vols de prototypes, la production commence le . À ce moment-là, Eurocopter confirme un total de 243 NH90 commandés. Par la suite, d'autres pays rejoignent le programme avant de lancer à leur tour des commandes. Le premier hélicoptère de série vole le à Vergiate, en Italie.
Les trois premiers appareils de série sont livrés à la Heeresfliegertruppe allemande en décembre 2006.
Pour la Marine française, la première livraison a eu lieu le . L'armée française lui donne le nom de « Caïman », pour la version destinée à l'Armée de terre française, et « Caïman Marine » pour la version marine[10]. En , l'ALAT reçoit son premier NH90 TTH. En , l'Armée de terre italienne effectue le premier déploiement du NH90 sur un théâtre d'opérations extérieur en Afghanistan[11].
En , après l'annonce du contrat qatari, Airbus déclare que le nombre d'appareils ayant été livrés, à vingt clients dans treize pays, s'élève à 350 exemplaires sur une commande globale de 543[12].
En , 427 NH90 ont été livrés à 18 clients dans treize pays et ont accumulé plus de 265 372 heures de vol. Le 500e est livré le 17 mars 2023.
Le programme NH90, pour « NATO Helicopter 90 » (en français : Hélicoptère OTAN 90, « 90 » se référant à la décennie 1990 qui a vu naître le projet) est né d'études menées par le NATO Industrial Advisory Group NIAG SG 14 (OTAN) pour un hélicoptère commun de transport tactique et naval. En 1992, l'agence NAHEMA (NAto HElicopter Management Agency) est créée à Aix-en-Provence. Celle-ci représente les quatre nations participantes : l'Italie, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas. À cette même époque, NH Industries est créée ; celle-ci est composée de quatre compagnies actionnaires : Agusta (Italie), Eurocopter France (France), Eurocopter Deutschland (Allemagne) et Stork Fokker, succédant à Fokker depuis disparu (Pays-Bas). NHI assure le management du programme NH90, la mercatique et le soutien après-vente.
En , le Portugal rejoint le programme NH90 et devient actionnaire à 1,5 %. Il y a alors cinq nations participant au programme. Fin 2002, la Finlande, la Norvège et la Suède, regroupées au sein du comité de programme NSHP (Nordic Standard Helicopter Project), ont sélectionné le NH90. Le , la Grèce signe la commande de vingt NH90 (plus quatorze en option). Le , le Sultanat d'Oman signe la commande de 20 NH90 pour son armée de l'Air. Il s'agit du premier contrat à l'export hors Europe. En , l'Australie décide d'équiper son armée avec le NH90, appelé MRH90 (Multi-Role Helicopter 90). Il s'agit d'une commande ferme de 12 appareils. L'Australie devient le 11e pays client de NHIndustries. En , la Nouvelle-Zélande annonce son intention d'équiper sa force aérienne d'hélicoptères NH90, en remplacement de sa flotte vieillissante. Le nombre d'appareils commandés devrait tourner autour de dix ou douze. Le , la Belgique passe commande de dix NH90 qui remplaceront ses Sea King et ses Alouette III, commande réduite à huit en date de 2013. Depuis, de nouvelles commandes sont intervenues, avec notamment une commande supplémentaire allemande de 42 exemplaires lors du salon du Bourget 2007.
Ce programme souffre de retards et de surcoûts[13]. De plus, les premiers retours des militaires néerlandais, en , sont loin d'être entièrement positifs, car le NH90 doit à la fois remplir les fonctions de manœuvre pour la Marine comme le Lynx Auguta Westland ainsi que le transport de troupes comme le AS-532 Cougar[14].
Le , la Direction générale de l'Armement prenait livraison du huitième Caïman Marine de la Marine nationale, le NH90, premier Step B, standard 2 (autoprotection par leurres infrarouges, lutte ASM avec torpille MU90, recalage inertiel, et détection électromagnétique ESM)[15]. Cette version sera suivie d'un troisième standard, le « Full Radar Capability » (pleine capacité radar), livré à la Marine en , avec le NH15. Cette version intermédiaire vers la version finale, MR1, concerne principalement l'amélioration du radar.
Le , l'Armée de terre, qui avait à l'origine souhaité 133 appareils, a officiellement adopté son nouvel hélicoptère. Cette adoption officialise l'autorisation d'emploi par le personnel de l'Armée de terre de cet appareil. Elle permet ainsi aux instructeurs du centre de formation interarmées du Cannet-des-Maures de commencer la formation de pilotes opérationnels[16].
Fin , le Qatar signe une lettre d'intention pour vingt-deux appareils, dont douze en version terrestre TTH et dix en version navale NFH. Le contrat est évalué à deux milliards d'euros[17]. Le , a eu lieu la livraison du 250e NH90. La machine livrée est une version TTH qui sera utilisée par les forces spéciales italiennes[18].
En décembre 2023, l'Agence Otan de gestion des hélicoptères [NAHEMA - NATO Helicopter Management Agency] a notifié au consortium NHIndustries un contrat pour le développement et la qualification de la mise à niveau du NH-90, appelée Block 1 [également connue sous le nom de Software Release 3 – SWR3, ou encore « version 2 »] pour 600 millions d’euros. Environ 200 hélicoptères, en version NFH et TTH, seront concernés.
Elle consistera à traiter les obsolescences et à remplacer la liaison tactique L11 par la L22, mieux sécurisée et permettant de partager un flux de données plus important sans nécessairement passer par un satellite. En outre, il est question d’intégrer de nouveaux équipements, dont le système d’identification IFF Mod 5 Niveau 2, une suite de capteurs électro-optiques de dernière génération LEOSS-T ainsi qu’un sonar OTS-90 Mark II. Il est aussi prévu de lui permettre l'emport de la torpille américaine Mk54 et du missile antinavire Marte ER de MBDA. Il devrait également avoir la capacité de contrôler des drones (capacité MUM-T [Manned-Unmanned Teaming])[19].
Pour la suite, selon NHIndustries, « Nous avons un plan clair visant à prolonger la durée de vie du NH90 jusqu’à 50 ans. […] Le programme du Block 1 couvrira les dix à quinze prochaines années. Au-delà de cet horizon, nous prévoyons également la mise à niveau « Block 2 », qui définira les évolutions futures de la plateforme et garantira sa capacité à répondre aux besoins du champ de bataille de demain »[20].
Le rôle principal de la version TTH est le transport de troupes, l'appareil peut accueillir jusqu'à vingt soldats et leur équipement ou plus de 2 500 kg de charge d'emport. Il peut être rapidement adapté aux missions d'évacuation sanitaire en installant jusqu'à douze civières. Ses missions supplémentaires comprennent le transport silencieux de groupes d'opérations spéciales, la guerre électronique, l'utilisation de l'appareil en tant que poste de commandement volant, le largage de parachutistes, le transport de VIP et de la formation de vol.
Selon l'ALAT, c'est l'utilisation conjointe du couple NH90 Caïman/EC665 Tigre qui révolutionne les manœuvres d'aérocombat en prenant l'ennemi de vitesse[22] avec des capacités améliorées de 50 % à 100 % par rapport au couple Gazelle/Cougar et de 90 % à 220 % par rapport au couple Gazelle/Puma. Avec un réservoir supplémentaire, le Tigre peut accompagner un NH90 Caïman avec ses 8 commandos à son rayon maximal de 320 km sur 2 h 20 min à 35 °C et 1 000 pieds (12 commandos à 240 km en 1 h 54 min) contre seulement 215 km en 1 h 54 min pour un Cougar rénové (12 commandos à 115 km en 1 h), pour sécuriser la zone de poser, attendre la fin d'une opération de commando de type fouille de village ou évacuation sanitaire par exemple, puis couvrir la zone d'extraction en fin de l'opération.
L'armée de terre italienne les désigne par l’appellation UH-90A. L'armée suédoise a commandé des modèles équipés de cabines hautes, dans lesquelles la hauteur est portée à 1,82 m et un système spécifique de missions tactiques développé par Saab est intégré, les appareils sont appelés HKP14.
Le NH90 fait appel à un nombre important d'innovations technologiques dans l'emploi de matériaux composites au niveau de la structure et l'intégration de systèmes modulaires utilisant la technologie numérique. Premier hélicoptère de série doté de commandes de vol électriques (fly-by-wire), cet appareil possède une grande manœuvrabilité et agilité qui lui permettent d'assurer des missions de jour comme de nuit même dans de très mauvaises conditions météo[23].
La version terrestre TTH peut emporter jusqu'à 20 combattants, 2 500 kg de matériel ou un véhicule léger. Les pilotes sont équipés d'un système visuel de casque intégrant un dispositif de vision nocturne de dernière génération comparable à celui du Tigre. L'appareil dispose également d'une rampe arrière, afin de débarquer un plus grand nombre de troupes rapidement, et de mitrailleuses légères sur les flancs.
En 2020, la DGA demande pour la France une version dédiée aux commandos. Elle est dotée de la boule optronique Euroflir 410 (Safran) de nouvelle génération, du système « Eurofl’Eye », lequel repose sur un capteur multispectral panoramique 3D d’aide au pilotage associé au casque binoculaire TopOwl (Thales), pourvu d'un affichage numérique de visée, d'un laser permettant une désignation de cible au profit d'un hélicoptère Tigre ou bien de forces au sol. L'association entre la boule optronique, le capteur grand champ et le casque offre une vision en 3D « augmentée » sur une couverture angulaire de 240° en gisement et de 90° en site. Cette suite optronique permet de pointer des éléments d’intérêt au profit du reste de l’équipage et un désignateur laser pour délivrer de l’armement en collaboration avec l’hélicoptère Tigre, par exemple. Le membre opérationnel de soute et le chef de groupe bénéficient d'une recopie de la caméra, leur offrant vision et renseignements sur leur zone d’action.
La soute est modifiée de manière à améliorer les opérations d’aérocordage, l’une des trappes de soute est également agrandie pour faciliter la récupération en « grappe ». De nouvelles ouvertures latérales sont crées pour les mitrailleuses de sabord M134 Minigun et FN M3M de 12,7 mm[25], libérant ainsi les portes standard afin de ne pas gêner la dépose et la récupération des combattants. Un membre d’équipage supplémentaire prendra place à bord. Dix-huit exemplaires sont prévus par la Loi de programmation militaire [LPM] en cours (2024-2030), pour un début de livraison mi-2025 au 4e RHFS, composante du Commandement des opérations spéciales [COS][26],[27],[28]. La campagne d’essais en vol du prototype débute en juin 2024 et devrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année[29],[30].
La version NH90 NFH intervient principalement à partir de bâtiments de guerre équipés de pont d'envol (frégates de défense aérienne, frégates multimissions (FREMM), porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, bâtiments de projection et de commandement), de jour comme de nuit, y compris avec des conditions météorologiques défavorables, en particulier lors du décollage, grâce à la grande manœuvrabilité que lui confère ses commandes de vol électriques.
Son radar Thales European navy radar (ENR) dérivé de l 'Ocean Master lui permet de détecter des cibles jusqu'à 200 km de distance sur 360°[31],[32].
La France y intègre un dispositif de détection d’anomalies magnétiques MAD-XR [Magnetic Anomaly Detection Extended Role], proposé par le groupe canadien CAE depuis 2019. Il s'agit d'« un magnétomètre extrêmement sensible, conçu pour détecter les modifications du champ magnétique terrestre » qui, en mesurant les perturbations du champ magnétique, permet de détecter la présence d’un sous-marin en immersion. Du fait de sa taille et de son poids réduit, il peut être installé sur des appareil plus léger que les avions de patrouille maritime [PATMAR] pour lesquels ce type de dispositif était jusque-là réservé. « Après une campagne de relevés magnétiques sur Panther et Caïman réalisée en juillet 2023, le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S] a mené à bien l’intégration du MAD-XR sur Caïman avec le soutien de la direction technique de la Direction générale de l’armement [DGA] ». Une campagne d’expérimentation a été menée entre le 15 et le 19 avril 2024 afin d’évaluer ses performances « Les résultats obtenus sont très prometteurs et permettent d’envisager un passage à l’échelle dès que la modification sera approuvée par l’autorité technique »[33].
Les missions sont :
La version française est appelée Caïman Marine et la version italienne SH-90A.
Le NH90 fait appel à un nombre important d'innovations technologiques dans l'emploi de matériaux composites au niveau de la structure et l'intégration de systèmes modulaires utilisant la technologie numérique. Premier hélicoptère de série doté de commandes de vol électriques, cet appareil possède une grande manœuvrabilité et agilité qui lui permettent d'assurer des missions de jour comme de nuit même dans de très mauvaises conditions météo[23].
Compte tenu de sa masse et de ses dimensions d'une part, et de ses pales et son pylône de queue à pliage automatique d'autre part, le Caïman Marine peut opérer à partir de frégates et de porte-hélicoptères d'intervention. Il répond aux spécificités de l'embarquement à la mer.
Détail des commandes et des livraisons.
Pays | Commandes | Livraisons | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
TTH | NFH | FS | TTH | NFH | FS | |
Allemagne | 82 | 18 | 52[37] | 18 | ||
Australie | 47 | 47[37] | ||||
Belgique | 4 | 4 | 4[37] | 4[37] | ||
Espagne | 38 | 7 | 8[38] | 7[38] | ||
Finlande | 20 | 20[37] | ||||
France | 74+7[30] | 27 | 18[30] | 63[30] | 27[39] | |
Grèce | 20 | 20[37] | ||||
Italie | 70[N 1] | 46 | 52[37],[N 2] | 24[37] | ||
Nouvelle-Zélande | 9[N 3] | 9[37] | ||||
Norvège | 14 | 14[37] | ||||
Oman | 20 | 20[37],[N 2] | ||||
Pays-Bas | 20 | 20[37] | ||||
Qatar | 16[40] | 12[40] | 0 | 0 | ||
Suède | 18[N 4] | 18[37],[N 4] | ||||
Assemblés par Airbus Helicopters en Australie
Assemblés par Airbus Helicopters en Allemagne
Assemblés par Airbus Helicopters en France
Assemblés par Airbus Helicopters en Allemagne
Assemblés par Airbus Helicopters Espagne
Assemblés par Patria en Finlande et Airbus Helicopters en France''
Assemblés par Airbus Helicopters en France
Assemblés par Airbus Helicopters en France
Assemblés par Leonardo en Italie[52]
Assemblés par AgustaWestland en Italie[52]
Le 10 juin 2022, le ministre de la Défense norvégien annonce dans une conférence de presse que la Norvège va rendre ses NH90 au consortium NHIndustries et demander un remboursement d'environ 500 millions d'euros. Cet échec est principalement dû au manque de disponibilité récurrent de ces appareils qui n'ont pu assurer que 40 % des heures de vols prévues dans leur contrat opérationnel[53].
Assemblés par Airbus Helicopters en France
Assemblés par Airbus Helicopters en France
Assemblés par AgustaWestland en Italie[52]
En 2013, de retour de la Mission Atalanta, des traces de corrosion excessives ont été observées sur deux appareils. Une expertise effectuée en avait repéré 92 malfaçons, ce qui avait conduit la ministre de la Défense, Jeanine Hennis-Plasschaert, à stopper les livraisons en [59]. Elles ont finalement repris en et les 14e et 15e exemplaires sont livrés pour la fin de l'année. Le consortium se serait engagé à prendre en charge les frais de réparations. 75 problèmes sont déjà corrigés, les autres devraient l'avoir été en début d'année 2015[60].
Assemblés par AgustaWestland en Italie[52]
Assemblés par Airbus Helicopters en France
Assemblés par Leonardo en Italie
Assemblés par Airbus Helicopters en Allemagne et en France
Assemblés par Patria en Finlande et Airbus Helicopters en France
L'Allemagne est le troisième client de NHIndustries avec un total de cent appareils pour ses trois armées. Les premiers appareils de série ont été livrés en et en , l'Allemagne a réduit sa commande de 122 à 82 NH90 TTH et a commandé 18 NH90 en version marine NFH pour la Marine allemande (baptisés Sea Lion) pour remplacer ses hélicoptères Lynx et Seaking. En , 42 TTH ont été livrés, une campagne de modernisation débute pour les 28 premiers appareils livrés[64].
En 2017, quatre appareils sont déployés au Mali ainsi que quatre hélicoptères Tigre pour appuyer la MINUSMA dans des missions d'évacuations sanitaires et d'aérotransport pour les NH90, d'escorte de convois et d'appui-feu pour les Tigre[65].
Le , la ministre allemande Annegret Kramp-Karrenbauer annonce vouloir commander pour la Marineflieger, la composante aéronavale de la Deutsche Marine, un nouveau lot de NH90 « Sea Lion » sans en préciser le nombre, toujours dans le but de remplacer ses 21 Sea King Mk-41 et 22 Sea Lynx Mk-88 vieillissants[66].
Un total de 99 appareils sont livrés fin 2018 mais seuls 12 étaient considérés comme opérationnels[67].
La filiale d'Airbus Helicopters en Australie, AGAP (Airbus Group Australia Pacific), emploie 1 200 personnes et va produire les 43 des 46 appareils destinés aux forces armées australiennes ainsi que les 9 vendus à l'armée de terre néozélandaise en 2006. Les commandes passées par le département de la Défense australien ayant pris du retard et les relations entre le gouvernent et Australian Aerospace s'étant tendues depuis 2011, un appareil supplémentaire a été offert à l'Australie ainsi que certaines améliorations de leurs unités[68].
Le MRH90 désigné par le nom de code « Taipan » (serpent venimeux endémique d'Australie) ou parfois « Cobra » (avant sa qualification opérationnelle) est la version australienne des TTH qui va remplacer les Black Hawk et Sea King de l'Australian Army et de la Royal Australian Navy. Le ministère australien de la Défense a initialement approuvé l'achat de 12 hélicoptères MRH90 dans le cadre du programme Air 9000 en et de 34 appareils supplémentaires en . Les premiers ont été livrés en décembre 2007 mais à la suite d'une panne moteur en 2010, son exploitation a été gelée pendant quatre mois[69]. Australian Aerospace a signé un accord avec l'Australie en pour résoudre les défauts identifiés sur les MRH90, et ce, afin d'assurer la ponctualité et la qualité des livraisons[69].
Après avoir annoncé vouloir remiser au plus tôt ses MRH90 en juillet 2020, la Marine australienne a confirmé l'achat de 12 MH60R américains en octobre 2021. Le pays a annoncé avoir été contrarié par une mauvaise gestion et aide de Airbus Helicopter ainsi que de performances en deçà de celles attendues[70]. En 2023, il apparaît que les arguments ayant conduit à l’annonce des retraits du Taipan et du Tigre est liée à une campagne de dénigrement, non basée sur les faits, et à la vétusté du logiciel de maintenance utilisé par le ministère de la Défense[71].
En , le ministère de la Défense choisit le NH90 en version TTH pour remplacer ses quatorze UH1 Huey en raison de ses capacités opérationnelles de tout temps (notamment pour les patrouilles maritimes près de l'Antarctique) et de sa capacité d'emport pour un hélicoptère utilitaire de tonnage moyen, la commande est passée en et le premier vol a lieu le . Huit des appareils seront en service dans le troisième escadron de la Royal New Zealand Air Force et le dernier sera en rechange. Les dernières livraisons sont achevées en 2014, mais les appareils demeurent en test et développement avant de pouvoir être mis en situation opérationnelle pour les missions de l'Armée de terre et de la marine[72].
L'Espagne avait commandé 45 unités en 2005 et la livraison du premier exemplaire a été réalisée en 2014. En raison de problèmes budgétaires, la commande avait été réduite à 37 unités puis à 22 appareils désignés sous l'indicatif HT-29, produits localement par Airbus Helicopters Espagne et destinés aux Forces aéromobiles (FAMET).
En , une nouvelle commande est passée pour vingt-trois nouveaux hélicoptères (ramenant le total aux 45 appareils initiaux), répartis dans les trois armes : dix sont pour la FAMET, six pour l'Armée de l'air et sept pour la Marine[38].
Les forces armées françaises utilisent les deux versions principales du NH90 ; la Marine nationale utilise la version navale (NFH) qu'elle a renommée « Caïman Marine » dans sa nomenclature, le premier appareil lui a été livré en 2010. La version destinée à l'Armée de terre est appelée « Caïman » (ou « Caïman Terre ») et est en service dans l'ALAT depuis 2012. Le COS commencera à disposer à partir de 2026 de la version FS (forces spéciales)[73].
Le nom Caïman a été choisi car il évoque les aptitudes amphibie du NH90, et les similitudes de qualités avec l'animal : aptitude à se fondre dans l’environnement, à observer et à libérer une puissance importante au moment des attaques. De plus Caïman était l'indicatif radio de la flottille 33F dissoute en et qui était dotée du prédécesseur du Caïman Marine, le Super Frelon. Les dates clef du programme Caïman sont :
Le Caïman (ou Caïman terre) est le nom opérationnel donné au NH90 qui est déployé au sein de l'Aviation légère de l'Armée de terre à partir de 2014[80]. Il s'agit de la version de l'Armée de terre (Tactical Transport Helicopter) de l'hélicoptère européen.
L'Aviation légère de l'Armée de terre dispose en 2014 de quatre appareils pouvant être projetés à l'extérieur, ainsi que de six équipages opérationnels et six appareils 1er régiment d'hélicoptères de combat (1er RHC) de Phalsbourg[81]. À terme, le ministère de la Défense compte équiper l'Armée de terre de 133 Caïmans (soit 90 hélicoptères déployables). Début 2013, 68 appareils ont été commandés, les livraisons qui en 2012 devaient s'étaler jusqu'en 2020[82] seront étalés dans le temps avec, selon le projet de loi de programmation militaire 2014-2019, 38 NH90 Caïman à cette dernière date[44]. Une commande supplémentaire de 21 hélicoptères est évoquée[83],[84].
Un premier appareil a été livré à la Section technique de l'Armée de terre (STAT) de Valence le [81] et la formation au centre de formation interarmées du Cannet-des-Maures (CFIA) débute en [85].
Le Caïman Marine est le nom opérationnel donné au NHIndustries NH90 déployé au sein de la force maritime de l'aéronautique navale. Il s'agit de la version de la Marine nationale (Nato Frigate Helicopter) de l'hélicoptère européen.
Les missions qui lui sont confiées :
Pourvus de tous les équipements nécessaires à un hélicoptère de combat embarqué, les 27 exemplaires commandés par la Marine Nationale, pourront accueillir un des 14 kits de lutte anti sous-marine commandés.
Mis en service opérationnel au niveau A, le , le Caïman Marine est reconnu capable d'assurer les missions de secours maritime et de contre-terrorisme maritime. Durant le second semestre 2012, ils débutent les embarquements sur frégates, et au niveau B auront la capacité de tirer des torpilles[86]. Il est déclaré « avion d'armes » le avec une première capacité de lancer des torpilles MU90 Impact[87].
Le Caïman est appelé à évoluer à partir de plusieurs bâtiments et bases aéronautiques navales (BAN) :
Selon la Marine nationale le Caïman Marine apporte une très grande amélioration des capacités de détection de ses bâtiments :
Le sonar FLASH confère une portée de détection 5 fois supérieures à celle du sonar DUAV-4 des hélicoptères Lynx de la génération précédente[88].
Le NH90 était en compétition en 2012-2013 pour le remplacement des 12 Sea King Mk-43 pour des missions de recherche et sauvetage (programme NAWSARH). Il a été éliminé dès le premier tour avec le Sikorsky S-92 et le Boeing-Bell V-22 Osprey[94],[95]. Le programme a été remporté par l'AgustaWestland EH101 Merlin[95].
Le , un NH90 de l'Armée de terre italienne s'est écrasé dans le Lac de Bracciano lors d'une démonstration aérienne, le pilote a été tué et les deux autres membres d'équipage sérieusement blessés[96],[97].
Le , un NH90 de la Force aérienne royale d'Oman s’est écrasé lors d’un vol d’entraînement en vol nocturne[98],[57]. L'appareil a heurté le sol alors qu'il évoluait en vol tactique à basse altitude. Le navigateur est décédé tandis que le pilote et le copilote sont blessés.
Le vers 18 h, un NH90 Caïman Marine français de la flottille 33F a connu un début d'incendie sur l'un des deux moteurs RTM322 et a dû se poser en urgence dans un champ près d'Argol[99],[100]. Le feu s'est ensuite propagé au champ, brûlant une centaine de mètres carrés[101],[102]. Les quatre marins présents à bord, qui revenaient d'un exercice, sont indemnes.
Le à 22 h 29, un NH90 Caïman français du 1er régiment d'hélicoptères de combat s'est écrasé sur le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude à 70 nautiques de Dunkerque, l'accident faisant quatre blessés dont un grave[103]. L'accident a eu lieu lors d'un exercice de nuit de touchs and go par météo clémente (vent de nord de 10 nœuds, mer calme)[104],[105]. La machine serait « tombée sur le pont »[104], ou « posée dur »[105],[106], ce qui aurait entrainé d'importants dommages sur la cellule et le rotor principal, et sur la superstructure du Dixmude[105] à la suite de l'éclatement des pales au contact du pont. L'équipage est sorti indemne et les blessés sont parmi les marins travaillant sur le pont. Un blessé grave, chien jaune, a été d'abord pris en charge par l'hôpital de rôle 2 du PHA puis évacué par le Caïman Marine d'alerte SECMAR à Cherbourg pour l'hôpital d'instruction des armées Percy. Le Dixmude qui devait rallier la Norvège pour participer à l'exercice Trident Juncture 18 de l'OTAN[107] a ensuite changé de cap en direction de Brest dans le cadre des enquêtes sur l'accident[108]. Arrivé au port de Brest le vendredi , le NH90 accidenté, et couché sur le flanc[109], a été débarqué durant le week-end, ce qui a permis l'appareillage du Dixmude la semaine suivante pour l'exercice de l'OTAN[110]. L'enquête a révélé l’oubli d’une saisine retenant l’hélicoptère au pont d’envol[111],[112],[113]. L'officier marinier blessé conservera des séquelles physiques[111],[112]. Le rapport du Bureau d’enquêtes pour la sécurité des aéronefs de l’État (BEA-É) est publié le [114].
Le , un NH90 Caïman français de l'ALAT déployé dans le cadre de l'opération Barkhane a été victime d’une grave panne moteur obligeant l'appareil à effectuer un atterrissage d’urgence au milieu du désert malien. Un détachement de l'opération a alors été envoyé sur place pour sécuriser l'équipage bloqué pendant deux jours dans le désert ainsi que les mécaniciens chargés de remplacer la turbine défaillante[115],[116]. D'après le général Michel Grintchenko, commandant de l'ALAT, cette situation fait partie des « cas non conformes »[115].
Le à 14 h 30, heure locale, un NH90 de la marine royale néerlandaise s'écrase en mer à environ 15 km au large d'Aruba[117]. Deux des quatre membres d'équipage périssent[118].
En 2015, le coût par heure de vol du NH-90 est évalué à 9 519 euros par le ministère belge de la Défense[119]. En 2020 le général-major Frederik Vansina indique que le coût d'une heure de vol « dépend du calcul, mais cela varie entre 10 000 et 15 000 euros. C'est plus cher qu'une heure de vol de F-16. C'est un hélicoptère très complexe à mettre en œuvre. »[120]
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