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marine militaire du royaume de Norvège De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Marine royale norvégienne (en norvégien : Sjøforsvaret, Den Kongelige Norske Marine ou informellement Marinen, abrégé en RNoN) est la branche chargée des opérations navales de la Force de défense norvégienne.
Marine royale norvégienne | |
Création | 955, 1509 (non officiel) 1814 (officiel) |
---|---|
Pays | Norvège |
Allégeance | Norvège |
Type | Opérations de défense |
Effectif | 4 200 |
Fait partie de | Forces armées norvégiennes |
Équipement | 44 navires |
Pavillon | |
Pavillon de beaupré | |
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En 2006, cette marine comprenait 3 700 personnes (9 450 en cas de mobilisation partielle et 32 000 avec une mobilisation totale) et 70 navires dont 3 frégates légères, 5 frégates lourdes, 6 sous-marins, 6 corvettes, 14 patrouilleurs, 4 dragueurs de mines, 4 chasseurs de mines, 1 détecteur de mines, 4 navires de soutien et 2 navires d'entrainement. La marine inclut également la Garde côtière norvégienne.
Le nom de ses navires sont précédés du préfixe KNM, abréviation pour Kongelig Norske Marine (Marine royale norvégienne). Les navires des garde-côtes ont eux le préfixe KV pour KongeligeVakttjeneste (Service de garde royale).
L'histoire de la marine en Norvège est ancienne. Elle remonte à la Leidang qui fut créée par le roi Håkon le Bon à Gulating en l'an 955, bien que des variantes de la Leidang existaient déjà siècles auparavant. La Leidand consistait en un levée masse d'hommes libres afin de constituer une flotte armée.
Pendant la majeure partie de l'union entre la Norvège et le Danemark, les deux pays eurent une flotte commune. Cette flotte fut créée par le roi Hans en 1509. Une grande partie des équipages et les officiers étaient norvégiens. En 1709, il y avait environ 15 000 personnes inscrites dans la flotte commune ; sur ces personnes, 10 000 étaient norvégiennes. Lorsque Tordenskjold accomplit son fameux raid à Dynekil, en 1716, plus de 80 % des marins et 90 % des soldats dans son armée étaient norvégiens. Pour cette raison, de 1509 à 1814, la Marine royale norvégienne partage son histoire avec la Marine royale danoise.
La Marine royale norvégienne fut fondée le par le prince Christian Fredrik. Au moment de la séparation, la marine royale dano-norvégienne était en mauvais état et la Norvège conserva la partie la moins importante. Tous les officiers de naissance danoise reçurent l'ordre de rentrer au Danemark. Le capitaine Thomas Fasting devint ainsi le premier commandant de la marine norvégienne. Cette marine se composait alors de 39 officiers, de sept bricks (un de plus en construction), d'une goélette-brick, et de huit goélettes, 46 chaloupes armées, et 51 barges armées [1]. Le , la direction de l'RNoN fut réorganisée en un ministère de la Marine, et Fasting devient le premier ministre marine.
Au cours de l'union avec la Suède de 1814 à 1905, la Norvège a conservé ses forces armées indépendantes, y compris sa marine. Pendant la majeure partie de l'union, la marine fit l'objet d'un faible financement, même s'il y eut des plans ambitieux pour la développer.
En 1900, cinq ans seulement avant la séparation de la Suède, la marine des deux royaumes était composée des unités suivantes : deux navires de défense côtière (la HNoMS Harald Haarfagre et le HNoMS Tordenskjold - tous deux blindés et d'un déplacement de 3 500 tonnes) construits en Colombie, de quatre canonnières Monitor disposant de canons lourds, de trois canonnières non armées, de douze canonnières, de seize petites canonnières canonnières (60 tonnes), et d'une flottille de vingt-sept torpilleurs[2]. Ils étaient commandés par 116 officiers en service actif (avec un supplément de 60 en réserve) et de 700 sous-officiers et de marins confondus[3].
Au début du XXe siècle, le rôle de la marine norvégienne fut avant tout dévolu à la défense de l'État nouvellement indépendant contre une possible agression de son voisin suédois. La Norvège resta neutre pendant la Première Guerre mondiale, mais ses forces armées furent mobilisées pour protéger la neutralité de la Norvège. Sa neutralité fut mise à rude épreuve - la flotte marchande de la nation subit de lourdes pertes à cause des U-Boats et des corsaires allemands. Elle disposait de sa propre force aéronavale de 1912 à 1944.
La Seconde Guerre mondiale commença pour la Marine royale norvégienne le , lorsque le torpilleur allemand Albatros attaqua le navire de la Garde KNM Pol III. Dans les premières heures de la bataille de Narvik, les vieux navires côtiers de défense (« panserskip ») HNoMS Eidsvold et HNoMS Norge, tous deux construits avant 1905 et véritablement obsolètes, tentèrent de mettre en place une défense contre les navires de guerre d'invasion allemands ; tous deux furent torpillés et coulés. La flotte d'invasion allemande en direction de Oslo fut néanmoins considérablement retardée lorsque la forteresse d'Oscarsborg, à Kopas sur la côte orientale du détroit de Drøbak, ouvrit le feu avec deux de ses trois anciens canons de 28 cm, suivis par les canons 15 cm. Les pièces d'artillerie lourde infligèrent d'importants dommages au croiseur lourd allemand Blücher, qui fut ensuite coulé par des torpilles tirées à partir de la forteresse. Le naufrage du Blücher fit plus de 1 000 victimes parmi son équipage et les soldats qu'il transportait. La flotte d'invasion allemande - le Blücher croyant avoir heurté une mine - se retira au sud et sollicita des frappes aériennes sur la forteresse. Ce délai a permis au roi Haakon VII de Norvège et à la famille royale, ainsi qu'au gouvernement, d'échapper à la captivité.
Le , 13 navires, cinq avions et 500 hommes de la Marine royale norvégienne rejoignirent le Royaume-Uni. À partir de ces bases, la Norvège continua la lutte sur les mers jusqu'à la fin de la guerre. Le nombre d'hommes dans la marine augmenta de façon constante avec l'arrivée des Norvégiens vivant à l'étranger, des marins civils et des hommes qui s'étaient échappés de la Norvège occupée et avaient rejoint la RNoN. Les fonds provenant de Nortraship (la flotte marchande norvégienne) ont été utilisés pour acheter de nouveaux navires, des aéronefs et de l'équipement.
Dix navires et 1 000 hommes de la Marine royale norvégienne participèrent au débarquement de Normandie le .
La marine a mobilisé au total 118 navires ; à la fin de celle ci, il n'y en avait plus que 58 et 7 500 hommes en service. Elle en a perdu 27, ainsi que 18 bateaux de pêche (du bus Shetland) et 933 hommes pendant tout le conflit[4].
La construction d'une nouvelle flotte dans les années 1960 fut rendue possible grâce à un soutien économique substantiel des États-Unis. Pendant la guerre froide, la Marine royale norvégienne fut optimisée pour la protection des eaux côtières, afin de rendre une invasion par la mer aussi difficile et coûteuse que possible. Avec cette mission à l'esprit, le RNoN se composait d'un grand nombre de petits vaisseaux et jusqu'à 15 petits sous-marins diesel-électriques. Depuis la fin de la guerre froide, elle les a remplacé par des navires moins nombreux mais plus grands et plus puissants.
Le , la frégate HNoMS Oslo (en) s'est échouée sur la côte de l'île Store Marstein.
La frégate KNM Helge Ingstad est victime d'une collision le 8 novembre 2018, puis d'un naufrage le 13 novembre 2018.
Le Musée de la marine royale norvégienne est consacré à la préservation et à la promotion de l'histoire navale de la Norvège.
no coque | Nom | Commande | Mise en chantier | Lancement | Entrée en service actif | Retrait de service actif |
---|---|---|---|---|---|---|
F310 | KNM Fridthof Nansen | |||||
F311 | KNM Roald Amundsen | [6] | ||||
F312 | KNM Otto Sverdrup | [7] | ||||
F313 | KNM Helge Ingstad | Naufragé le | ||||
F314 | KNM Thor Heyerdahl |
Patrouilleurs
Divers
La flottille de sous-marins consiste en plusieurs sous-marins conventionnels de classe Ula, mis en service entre 1989 et 1992.
1er escadron sous-marin
Le chantier naval allemand ThyssenKrupp Marine Systems (U214) est sélectionné le pour la construction de quatre sous-marins U-212 NG, le contrat devant être signé en 2019[9]. Les premiers bâtiments seront mis en service à compter de 2025 au moment où les sous-marins de la classe Ula fabriqués par TKMS seront arrivés en bout de course[8].
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