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La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est une opération de maintien de la paix des Nations unies au Mali[1],[2]. Elle intervient dans le cadre de la guerre du Mali et est la composante principale de l'intervention militaire au Mali.
Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali | |
Abréviation | MINUSMA |
Type | Opération de maintien de la paix |
Adoption | |
Durée | – 10 ans, 2 mois et 5 jours |
Représentant spécial | Bert Koenders (du au ) Mongi Hamdi (du au ) Mahamat Saleh Annadif (depuis le ) |
Commandement de la force | Major-général Jean Bosco Kazura (du au ) Général de division Oumar Bikimo (intérim) (du au ) Major-général Michael Lollesgaard (de) (du au ) Général-major Jean-Paul Deconinck (en) (depuis le ) |
Contribution et personnel | |
---|---|
Contributeurs | |
Effectif | 6 000 (en 2013) 9 300 (en 2014) 9 883 (en 2015) 15 743 (en 2021) |
Troupe | 12 789 |
Policiers | 1 774 |
Civils locaux | 661 |
Civils internationaux | 740 |
Pertes | 159 |
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La MINUSMA a été créée le [1] par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle prend le relais de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) à partir du [3].
Le , le Conseil de sécurité des Nations unies prolonge jusqu'au , le mandat de la mission de l'ONU au Mali (Minusma) en lui assignant comme priorités de faciliter un règlement politique et d'étendre sa présence dans le nord du pays[4].
Le , le Conseil de sécurité des Nations unies prolonge jusqu'au , le mandat de la mission de l'ONU au Mali (Minusma) en lui assignant comme priorité de soutenir la mise en œuvre de l’accord de paix signé le , à la fois sur le plan politique et sécuritaire, grâce aux dix mille casques bleus déployés au Mali.
Le , le Conseil de sécurité des Nations unies prolonge jusqu'au , le mandat de la mission de l'ONU au Mali (Minusma) en lui assignant comme priorité stratégique d'aider le gouvernement malien à appliquer l'accord de paix conclu il y a un an avec des groupes armés du Nord, à rétablir son autorité sur le nord et le centre du pays, et à organiser des élections crédibles[5].
Le , le Conseil de sécurité des Nations unies prolonge jusqu'au , le mandat de la mission de l'ONU au Mali (Minusma)[6].
Le , le Conseil de sécurité a approuvé à l'unanimité la résolution 2423 (nl), renouvelant le mandat de la MINUSMA jusqu'au [7].
Le , le Conseil de sécurité a approuvé à l'unanimité la résolution 2480, reconduisant le mandat de la MINUSMA pour une année supplémentaire[8].
Dans sa résolution 2584 (2021), le Conseil de sécurité a prorogé jusqu’au 30 juin 2022 le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA)[9]. Son rôle est critiqué par les nouvelles autorités militaires issues du coup d'État de 2021.
En juin 2022, le mandat de la mission onusienne est prorogé pour une année supplémentaire[10].
Le 16 juin 2023, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, demande devant le Conseil de sécurité des Nations unies le « retrait sans délai » de la mission des Nations unies dans son pays[11],[12],[13]. La demande est formulée un mois après la publication d'un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme ayant accusé les Forces armées maliennes d'être responsables du massacre de Moura en 2022[11]. Le 30 juin, le Conseil de sécurité vote à l'unanimité la fin de la MINUSMA[14]. Le retrait des casques bleus débute le 1er juillet et doit se poursuivre jusqu'au 31 décembre[15],[16],[17]. Le budget de la MINUSMA est de 1,2 milliard de dollars par an[16].
Le 15 novembre 2024, la MINUSMA quitte définitivement le pays, en fermant sa dernière base militaire sur le sol malien[18],[19].
La MINUSMA est autorisée à prendre toutes les mesures requises pour s'acquitter du mandat suivant[1],[20] :
Le déploiement maximal de la MINUSMA autorisé par l'ONU est de 12 640 personnels, dont 11 200 soldats[1],[21].
En , les troupes sont composées d'éléments issus principalement de l'armée tchadienne (environ 2 000 hommes), de l'armée nigériane (environ 1 200 hommes), de l'armée nigérienne (environ 675 hommes), de l'armée béninoise (environ 650 hommes), de l'armée burkinabé (environ 500 hommes, voir la liste des unités déployées), de l'armée togolaise (environ 500 hommes), et de l'armée sénégalaise (environ 500 hommes) qui vont sécuriser diverses villes clés du pays[22].
Au , la mission engage 6 010 personnels (5 201 militaires et 809 policiers provenant de trente pays). Son budget approuvé, sur la période du au , est de 366 774 500 dollars[23]:
En , la MINUSMA compte six mille trois cents hommes sur douze mille prévus à la fin de l'année. Le , Bert Koenders, représentant spécial, réclame le déploiement « de façon urgente, de nouveaux moyens de transport, des hélicoptères et des bataillons supplémentaires sur le terrain »[24].
Mais en , les forces de la MINUSMA au Mali ne sont plus que de 5 539 hommes. Seuls la Chine et les Pays-Bas envoient des renforts avec respectivement 395 et 380 militaires avec 4 hélicoptères de combat AH-64 Apache[25]. En février, le Cambodge envoie un contingent de 309 hommes[26],[27].
Au , les effectifs de la MINUSMA au Mali sont de 9 300 militaires et policiers, dont 1 211 Tchadiens et 868 Nigériens[28].
Les effectifs déployés au sont de 10 375 personnes au total réparti ainsi :
La Suède déploie de son côté 250 soldats en [29],[30].
D' à , l'Indonésie a détaché 3 hélicoptères Mil Mi-17 et cent quarante hommes et femmes de son armée pour assurer des opérations de transport et de reconnaissance à Tombouctou[31].
Le , l'armée ivoirienne annonce le déploiement pour la première fois d'une unité combattante de cent cinquante hommes[32].
Le , 639 soldats allemands sont déployés à Gao avec des drones et des hélicoptères[33]. Au 1er, près d'un millier de militaires allemands sont présents au Mali[33].
Le , environ 280 soldats canadiens sont arrives à Gao. Le personnel est membre d'une force opérationnelle aérienne qui comprend cinq griffons CH-146 et de trois Chinook CH-47F.
Le , 75 soldats tunisiens sont déployés avec un avion de transport tactique C-130J Super Hercules[34].
Au , les effectifs de la mission étaient de 16 453 personnes, dont 12 644 militaires, 1 734 policiers, 454 officiers d'État Major, 1 421 civils, 39 experts spéciaux et 161 volontaires[35].
Voici les dix principaux pays qui contribuent à l'effectif du contingent militaire :
Les militaires sont déployés sur 13 sites : secteur Nord (Kidal, Tessalit, Aguelhoc) ; secteur Sud (Bamako) ; secteur Est (Gao, Ménaka, Ansongo) ; secteur Ouest (Tombouctou, Ber, Diabaly, Goundam) , secteur Centre (Mopti-Sévaré, Douentza).
Le Commandant de la Force de la MINUSMA, Cornelis Johannes Matthijssen, général de corps d’armée des Pays-Bas, a été nommé par le Secrétaire général des Nations unies António Guterres, le 16 novembre 2021, et a officiellement pris ses fonctions le 14 janvier 2022[36]. Il succède au général suédois Dennis Gyllensporre qui officiait à ce poste depuis 2018[37].
Le premier représentant spécial et chef de la MINUSMA est le Néerlandais Bert Koenders, lequel est nommé ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas en [38]. Le , le Tunisien Mongi Hamdi est choisi pour lui succéder[39]. Il prend ses fonctions officiellement le . Il est remplacé le par Mahamat Saleh Annadif, ancien ministre tchadien des Affaires étrangères[40],[41].
Le poste de représentant spécial adjoint du secrétaire général, coordonnateur résident des Nations unies, coordonnateur humanitaire et représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), est tenu par l'Américain David Gressly (en)[42].
Le général rwandais Jean Bosco Kazura est choisi comme commandant des forces militaires de la MINUSMA. Bilingue français-anglais, il a déjà participé à des missions de maintien de la paix[21],[43]. Son pays, le Rwanda, est membre du Conseil de sécurité du au . Il quitte le commandement le [44].
Le candidat tchadien, le général Oumar Bikimo, qui avait commandé la MICOPAX puis les forces armées tchadiennes d'intervention au Mali (FATIM), est son adjoint[45]. Il assure l'intérim au départ du général Kazura[46].
Le major-général danois Michael Lollesgaard (de) prend ses fonctions à la tête de la force de la MINUSMA le [47]. Le , le général belge Jean-Paul Deconinck (en) lui succède[48]. Le , c'est le général de corps d’armée Dennis Gyllensporre (de), de Suède, qui est nommé[49].
Un Français, le général de brigade Christian Thiébault, ancien chef de corps du 4e Régiment étranger, est nommé chef d'état-major de la MINUSMA en [50]. Le général de brigade Hervé Gomart lui succède en [51]. Le général de division Michael Lollesgaard, du Danemark lui succède en 2016, suivi par le général de division belge Jean-Paul Deconinck en [52]. Le Général de brigade François-Marie Gougeon est le nouveau chef de l’état-major à compter du [53].
Le 28 février 2023, la composition de l’encadrement de la mission est la suivante :
Au total, la MINUSMA déplore la mort de 311 casques bleus entre 2013 et 2023[59]. Les pertes par nationalités sont les suivantes[60] :
La MINUSMA compte notamment 28 morts et 75 blessés pour l'année 2014[61] et 27 morts pour l'année 2016[62].
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