Avenue de Wagram
avenue de Paris, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'avenue de Wagram est l'une des voies radiales de l'Étoile, formant la limite entre les 8e et 17e arrondissements de Paris. Partant de la place Charles-de-Gaulle, au sud, elle se termine à la place de Wagram au nord. Sa longueur est de 1 500 mètres et sa largeur de 36 mètres.
8e, 17e arrts Avenue de Wagram
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Situation | ||
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Arrondissements | 8e 17e | |
Quartiers | Faubourg-du-Roule Ternes |
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Début | Place Charles-de-Gaulle | |
Fin | 1, place de Wagram | |
Voies desservies | 00212638867643 | |
Morphologie | ||
Longueur | 1 500 m | |
Largeur | 36 m | |
Historique | ||
Création | 1789 et 1854 | |
Dénomination | Décret du | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 9903 | |
DGI | 9933 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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Elle est coupée par la place des Ternes, qui se trouve à son carrefour avec le boulevard de Courcelles, la rue du Faubourg-Saint-Honoré et l'avenue des Ternes. C'est un rond-point plutôt qu'une place avec, en son centre, un marché aux fleurs.
De part et d'autre de cette place, l'avenue a deux styles et deux histoires très différents. André Becq de Fouquières observait en 1953 : « L'avenue de Wagram, dans sa partie qui joint la place des Ternes à la place de l'Étoile, a un caractère sans aucun rapport avec celui qui sera le sien plus bas — caractère distinctif qu'elle avait déjà il y a cinquante ans. Entre l'élégante plaine Monceau et l'Étoile, il y a là quelques arpents qui ont je ne sais quel accent faubourien. La vieille barrière des Fermiers généraux, qui passait par là, a laissé une empreinte qui s'est totalement effacée du côté du boulevard de Courcelles[1]. »
L'extrémité de l'avenue de Wagram vers la sortie de Paris se situe à son carrefour avec le boulevard Pereire, toute proche de la porte d'Asnières et à l'abri des fortins no 46 et no 47 des fortifications de Thiers.
L’avenue est desservie par la ligne 2 à la station Ternes et par la ligne 3 à la station Wagram.
L'avenue et la place ont été nommées « de Wagram » le en hommage à la victoire de la Grande Armée française qui eut lieu le à Wagram, sous le commandement de Napoléon Ier face à l'armée autrichienne, et en même temps à l'un des principaux artisans de cette victoire, son chef d'état-major, le maréchal Berthier, qui reçut le titre de « prince de Wagram ».
L'avenue de Wagram, dans sa partie proche de la place de l'Étoile, suit le tracé de l’une des huit allées rayonnantes de « l’étoile de Chaillot » qui fut arborée dès 1724, sous le règne de Louis XV et la surintendance du duc d’Antin.
Cette allée était située en pleine campagne et non bâtie, et n'avait alors que vocation de promenade et de symétrie ; elle figure sur les plans du début du XVIIIe siècle et y était nommée « boulevard de l’Étoile ».
L'avenue elle-même a été ouverte le , avec la fin de la construction du mur des Fermiers généraux entre la barrière de l’Étoile (aussi dénommée de Neuilly)[2] et la barrière du Roule (aussi dénommée « des Ternes »)[3]. Cette partie de l'ancien chemin de ronde était comprise entre l'avenue des Champs-Élysées, et l'avenue des Ternes.
Au-delà de la barrière du Roule, le mur des Fermiers généraux ne se continuait pas dans le même axe, mais tournait sur la droite après la place des Ternes et se continuait alors vers Montmartre en passant par les barrières de Courcelles et celle du parc Monceau (ou de Chartres), l'une des quatre rares barrières préservées aujourd’hui, et suivait l'actuel boulevard de Courcelles.
L'avenue de Wagram elle-même fut d'abord prolongée le , vers la place de l'Étoile entre la rue de Tilsitt et la place pour en assurer la symétrie.
Au-delà de la barrière des Ternes, l'avenue n'a été tracée qu'après le milieu du XIXe siècle (elle ne figure pas encore sur plan Jacoubert de 1860). Jusqu'en 1863, la voie extérieure faisait partie de la commune de Neuilly. Lors de son rattachement à Paris, elle fut prolongée par la route départementale no 6 ou « boulevard de Bezons » jusqu'au boulevard Pereire qu'elle atteint place de Wagram. Elle prend le nom d'« avenue de Wagram » le .
Cet historique explique les différences importantes entre ce que l'on peut appeler le haut de Wagram, qui fut depuis le Directoire l’un des foyers de la fête et de la « vie parisienne », et l'avenue de Wagram de la plaine Monceaux, beaucoup plus tardive et plus « bourgeoise ».
À l'origine, près de la place de l'Étoile, au-delà des murs des fermiers généraux, s'installe une guinguette, hors limites de l'octroi et de Paris. Le bal de Dourlans (qui devint la salle Wagram) y fut ouvert dès 1812, dans un jardin alors situé en pleine campagne.
Sous le Directoire, la Restauration ou le Second Empire, ce pâté de maisons prospéra et fut jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle l’un des hauts lieux parisiens de la fête, du spectacle, de la danse et du sport.
Jacques Salles écrit en 1975 : « À descendre aujourd’hui l’avenue de Wagram de l’Étoile aux Ternes, on a quelque peine à imaginer qu’elle fut, il y a un siècle, un des hauts lieux du spectacle parisien. En effet, au début du XXe siècle, le trottoir des numéros impairs offrait au passant deux cinémas d’exclusivité (le Royal au no 39 et le Lutétia au no 31), un théâtre (le théâtre de l’Étoile), une salle de bals et de réunions (la salle Wagram au no 39), un music-hall (l’Empire au no 41), et un café-concert (le Concert de l’Univers au no 47)[5]. »
Tout autour de cette zone et tous proches, on trouvait également un autre théâtre : la Comédie Wagram (rue de l’Étoile) ; un concert : le Paris-Concert (avenue des Ternes)[6] et d'autres cinémas : le Mac Mahon, le Club de l’Étoile (rue Troyon), le Studio des Acacias, le Calypso (avenue des Ternes), La Boite à Films et Le Napoléon (avenue de la Grande-Armée).
Sauf la salle Wagram, le cinéma Mac Mahon et le Club de l’Étoile, tous ont disparu aujourd’hui[7].
En descendant l'avenue on trouve :
Dès avant la Seconde Guerre mondiale, mais davantage encore dans les années 1950, cette portion de l’avenue était devenue le rendez-vous dominical des Espagnols de Paris. Les innombrables domestiques, chauffeurs, valets et femmes de chambre, bonnes à tout faire espagnols employés dans les beaux quartiers arpentaient l’avenue le dimanche et les jours de fête. Des centaines de personnes endimanchées y fréquentaient des cafés, des bars à tapas et des bals bien à eux qui s’y étaient implantés au fil des ans, au point que le haut de l'avenue fut surnommée « La Rambla » ou « Le Paseo » (« la promenade »)[12].
L'élégante plaine Monceau a un caractère nettement plus classique sans grand rapport avec l'animation de l'Étoile.
On y remarque cependant :
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