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élection de la XVe législature de la Ve République De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les élections législatives françaises de 2017 ont lieu les 11 et [note 1] afin d'élire les 577 députés de la XVe législature de la Cinquième République française.
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Élections législatives françaises de 2017 | ||||||||||||||
577 députés de l'Assemblée nationale (majorité absolue : 289 sièges) | ||||||||||||||
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et | ||||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits au 1er tour | 47 570 988 | |||||||||||||
Votants au 1er tour | 23 167 508 | |||||||||||||
48,70 % 8,5 | ||||||||||||||
Votes blancs au 1er tour | 357 018 | |||||||||||||
Votes nuls au 1er tour | 156 326 | |||||||||||||
Inscrits au 2d tour | 47 293 103 | |||||||||||||
Votants au 2d tour | 20 164 615 | |||||||||||||
42,64 % 12,8 | ||||||||||||||
Votes blancs au 2d tour | 1 409 784 | |||||||||||||
Votes nuls au 2d tour | 578 765 | |||||||||||||
Majorité présidentielle – Édouard Philippe | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 7 323 496 | |||||||||||||
32,32 % | 30,6 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 8 927 212 | |||||||||||||
49,11 % | ||||||||||||||
Députés élus | 351 | 349 | ||||||||||||
Union de la droite et du centre – François Baroin | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 4 885 997 | |||||||||||||
21,57 % | 13,1 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 4 898 061 | |||||||||||||
26,95 % | ||||||||||||||
Députés élus | 136 | 92 | ||||||||||||
Parti socialiste et alliés – Jean-Christophe Cambadélis | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 2 154 269 | |||||||||||||
9,51 % | 30,4 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 1 361 464 | |||||||||||||
7,49 % | ||||||||||||||
Députés élus | 45 | 286 | ||||||||||||
La France insoumise – Jean-Luc Mélenchon | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 2 497 622 | |||||||||||||
11,03 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 883 573 | |||||||||||||
4,86 % | ||||||||||||||
Députés élus | 17 | 14 | ||||||||||||
Front national – Marine Le Pen | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 2 990 592 | |||||||||||||
13,20 % | 0,4 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 1 590 869 | |||||||||||||
8,75 % | ||||||||||||||
Députés élus | 8 | 6 | ||||||||||||
Députés élus par circonscription | ||||||||||||||
Assemblée nationale élue Par groupes | ||||||||||||||
Gouvernement | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Dernière séance de l'Assemblée : Bernard Cazeneuve Majorité présidentielle (PS, PRG, PÉ) Après l'élection présidentielle : Édouard Philippe I Majorité présidentielle (LREM, MoDem, PRG) |
Édouard Philippe II Majorité présidentielle (LREM, MoDem, PRG) | |||||||||||||
Législature élue | ||||||||||||||
XVe (Cinquième République) | ||||||||||||||
Site web | ||||||||||||||
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Ces élections font directement suite à l'élection présidentielle d'avril 2017 ayant vu l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence. Son parti, La République en marche, obtient la majorité absolue avec 308 sièges, dans un scrutin marqué au second tour par un taux d'abstention record pour des élections législatives en France (57,4 %), battant le record de 2012. Le MoDem obtenant 42 députés, la majorité présidentielle compte 350 élus. Les Républicains sont la deuxième force de la législature, avec 112 députés, alors que le Parti socialiste, majoritaire sur la période 2012-2017, n'obtient que 30 sièges. La France insoumise compte 17 élus, le Parti communiste français 11 et le Front national huit.
L'Assemblée nationale est fortement renouvelée. Parmi les députés sortants, plus de 220 ne se représentent pas, conséquence notamment de l'application de la loi sur le non-cumul des mandats qui concerne une majorité des parlementaires. En outre, à l'issue du scrutin, 206 députés sortant sont battus, et 415 élus sont des primo-députés. L'Assemblée nationale élue compte 224 femmes (38,8 %), contre 155 (26,9 %) dans la précédente législature.
La XVe législature compte sept groupes parlementaires (dix après la création de trois nouveaux groupes au cours de la législature), un nombre record sous la Ve République[note 2]. Sept scrutins sont annulés par le Conseil constitutionnel, ce qui débouche sur l'organisation d'élections législatives partielles en 2018.
Les 577 députés qui composent l'Assemblée nationale sont élus selon le scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans chaque circonscription. Les candidatures doivent être déposées avant le [1].
Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit réunir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits[2]. Si aucun des candidats ne satisfait ces conditions, un second tour est organisé. Seuls peuvent se maintenir les candidats ayant réuni 12,5 % des électeurs inscrits. Si aucun ou un seul candidat y parvient, les deux candidats en tête du 1er tour peuvent se maintenir[3]. Au second tour, est élu le candidat arrivé en tête.
L'élection a lieu les dimanches 11 et (les et en Polynésie française et pour les Français résidant sur le continent américain, les et en outre-mer hors Polynésie, les 4 et pour les autres Français de l'étranger)[4],[5]
D'une durée de 20 jours, la campagne officielle finit à minuit, le vendredi précédant les élections[6].
Le Parti socialiste et son allié le Parti radical de gauche (PRG) ont une courte majorité à l'Assemblée nationale sortante, issue des élections législatives de 2012, avec 39,9 % obtenus au 1er tour. Ce total inclut les 1,65 % du PRG et les 5,46 % d'Europe Écologie Les Verts, qui a obtenu 17 députés et a donc pu constituer un groupe parlementaire.
Derrière les 39,9 % de la nouvelle majorité, qui a gagné l’élection présidentielle de 2012, les 34,7 % de la droite parlementaire menée par Jean-François Copé, les 13,6 % du Front national de Marine Le Pen et les 6,9 % du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Le MoDem n'a obtenu que deux députés, avec 1,77 % des voix.
En 2012, comme lors des deux autres scrutins législatifs d'après l'inversion du calendrier électoral de 2002, le camp du président avait gagné les législatives[7],[8],[9]. Dans les trois cas, la participation aux législatives de 2002 avait baissé entre la présidentielle et les législatives : 64,4 % (-7,2 points après les 71,6 % de la présidentielle), puis de 60,4 % en 2007 (présidentielle : 83,8 %, -23,4 points), et 57,2 % en 2012 (présidentielle : 79,5 %, -22,3 points).
Depuis les débuts de la Ve République, quand les élections législatives se sont déroulées dans la foulée de son investiture, le président élu a toujours disposé à l'Assemblée nationale d'une majorité absolue ou relative[10],[11].
Nathalie Arthaud (LO) |
Philippe Poutou (NPA) |
Jean-Luc Mélenchon (LFI) |
Benoît Hamon (PS) |
Emmanuel Macron (EM) |
Jean Lassalle (RES) |
0,64 % | 1,09 % | 19,58 % | 6,36 % | 24,01 % | 1,21 % |
François Fillon (LR) |
Nicolas Dupont-Aignan (DLF) |
François Asselineau (UPR) |
Marine Le Pen (FN) |
Jacques Cheminade (S&P) | |
20,01 % | 4,70 % | 0,92 % | 21,30 % | 0,18 % |
Selon Le Figaro, parmi les 230 circonscriptions où Emmanuel Macron est arrivé en tête, 165 sont détenues par les socialistes ou leurs alliés et 67 sont détenues par la droite et le centre, dans les 216 où Marine Le Pen est première, 92 sont LR et 15 UDI, 95 sont PS/PRG, 6 PC et 1 EELV, elle a dépassé les 30 % des voix dans 95 circonscriptions, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête dans 67 dont 53 PS, avec plus de 35 % dans 12 dont 7 en Seine-Saint-Denis, François Fillon l'est dans 52 dont 6 à gauche[1].
Selon Le Monde, sur 566 circonscriptions (hors les 11 circonscriptions des Français de l’étranger), Emmanuel Macron est arrivé en tête dans 230, avec plus de 30 % des suffrages exprimés dans 52 circonscriptions et entre 25 % et 30 % dans 117, Marine Le Pen arrive en tête dans 216 circonscriptions, avec plus de 30 % dans 83 circonscriptions et entre 25 % et 30 % dans 105, Jean-Luc Mélenchon dans 67 avec entre 25 % et 30 % dans 26 circonscriptions et au-dessus de 30 % dans 29 et François Fillon dans 52 avec entre 25 % et 30 % dans 22 circonscriptions et plus de 30 % dans 22[13].
Selon l'AFP, selon les résultats définitifs Emmanuel Macron est arrivé en tête dans 240 des 577 circonscriptions, contre 216 pour Marine Le Pen, 67 pour Jean-Luc Mélenchon et 54 pour François Fillon. Marine Le Pen dépasse les 30 % des suffrages exprimés dans 85 circonscriptions, Emmanuel Macron dans 68, François Fillon dans 33 et Jean-Luc Mélenchon dans 30. Avec un taux de participation similaire à celui de 2012 (55 %), En marche accède au second tour dans 427 circonscriptions, le FN dans 295, la France insoumise dans 237 et Les Républicains dans 227 pour 545 duels et 32 triangulaires[14].
Candidat | Premier[14] | 25 - 30 %[13] | > 30 %[14] | sortant de gauche[1] | sortant de droite[1] | arrive au 2d tour[14],[note 3] |
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Macron | 240 | 117 | 68 | 165 | 67 | 427 |
Le Pen | 216 | 105 | 85 | 95 PS/PRG, 6 PC + 1 EELV | 92 LR + 15 UDI | 295 |
Mélenchon | 67 | 26 | 30 | 53 | - | 237 |
Fillon | 54 | 22 | 33 | 6 | 46 | 227 |
Circonscriptions étudiées | 577 | 566 | 577 | 565 | 577 |
Au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen a obtenu entre 45 % et 50 % des voix dans 66 circonscriptions et est arrivée en tête dans 45 autres[15].
La loi sur le cumul des mandats en France interdisant d'être maire et député oblige 93 des 194 députés Les Républicains et 51 des 280 socialistes dans le même cas à faire un choix entre les deux fonctions[16]. 211 députés sortants ne se représentent pas, en raison notamment de la loi sur le non-cumul des mandats[17], mais aussi des bouleversements politiques[18].
Depuis les municipales de 2014, la droite détient 572 communes de plus de 10 000 habitants, la gauche 349 et le Front national onze, la gauche ayant perdu 121 communes de plus de 15 000 habitants.
Parmi les députés qui renoncent, trois anciens premiers ministres, Bernard Cazeneuve, Jean-Marc Ayrault et François Fillon, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, ainsi que cinq trentenaires, plus jeunes que le nouveau président Emmanuel Macron : Marion Maréchal (FN, Vaucluse), Laurent Marcangeli (LR, Corse-du-Sud), Laurent Grandguillaume (PS, Côte-d'Or), Sébastien Pietrasanta (PS, Hauts-de-Seine) et Nicolas Bays (PS, Pas-de-Calais)[17].
Le fort renouvellement constaté avec ces élections est régulièrement désigné par le terme de « dégagisme », popularisé par Jean-Luc Mélenchon et ses partisans[19],[20].
Ces deux partis ont noué une alliance.
Le , le parti En marche d'Emmanuel Macron lance un appel aux candidatures pour les législatives, la commission d'investiture présidée par Jean-Paul Delevoye sélectionnant les candidats pour les 577 circonscriptions sur des critères de probité (casier judiciaire vierge, parité), renouvellement (au moins la moitié de candidats pour la première fois et en grande partie issus de la société civile), pluralisme et cohérence[21]. Les élus sortants sont notés sur leur popularité, leur implantation ou leur couverture médiatique, les cas délicats sont tranchés directement par Emmanuel Macron[22].
Après sa victoire à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron démissionne de la présidence d'En marche et laisse la place par intérim à Catherine Barbaroux ; le mouvement, rebaptisé La République en marche, annonce vouloir présenter des candidats qui pourront garder la carte de leur ancien parti s'ils le souhaitent, avec l'objectif d'obtenir une majorité absolue[23] mais étant investis avec la seule étiquette La République en marche en s’engageant à faire partie du même groupe parlementaire, sauf le MoDem autorisé à créer son propre groupe[24].
Le sont présentés 428 candidats sélectionnés parmi 19 000 prétendants : 214 hommes et 214 femmes, dont 52 % n'ayant jamais eu de mandat ; 93 % en activité, 2 % à la recherche d'un emploi, 4 % de retraités et 1 % étudiants ; 95 % de non sortants, pour un âge moyen de 46 ans, entre 24 et 72 ans[25]. Il y a 24 députés sortants de gauche et des membres du MoDem, mais aucun député LR[25]. Dans les circonscriptions non pourvues, le mouvement sollicite de nouveaux ralliements avant le , Richard Ferrand explique : « Nous souhaitons laisser un espace pour ceux qui souhaiteraient se manifester »[26].
À la clôture des inscriptions, 51 circonscriptions n'ont pas de candidat La République en marche, afin de ne pas concurrencer certains candidats considérés comme « Macron-compatibles » : ex-ministres de Hollande, juppéistes et lemairistes[27]. Jean-Paul Delevoye déclare au Monde qu'une vingtaine de circonscriptions d'outre-mer sont « gelées » en raison de particularités locales de financement des partis », et confirme qu'il s'agit pour les autres de « gestes politiques en faveur d’hommes ou de femmes qui traduisent la volonté de construire une offre politique nouvelle, en tenant compte de la sincérité de leur soutien[28] ». Parmi les circonscriptions « gelées », celle ou se présente Manuel Valls n'a pas d'opposant La République en marche.
En intégrant les 29 qui se sont déjà présentés, 14 ayant des expériences militantes (à la tête de formations politiques locales), 6 assistants parlementaires et trois conseillers ministériels, les « initiés » de la politique représentent 60 % des candidats, contre 40 % venant de la « société civile ». Sur les 526 candidats, il y a 242 non affiliés, 98 sont issus du PS, 63 du MoDem, 24 divers gauche, 20 de l'UDI, 19 divers droite, 10 centristes, 10 du Parti radical de gauche, 9 d'EELV et 5 des Républicains. On y trouve 75 fonctionnaires, 47 cadres et 38 chefs d'entreprises[29].
À la suite du ralliement de François Bayrou à la candidature d'Emmanuel Macron, le MoDem dont il est le président aurait conclu un accord sur 90 circonscriptions dont 50 gagnables[30]. Il n'y aura pas d'autres accord d'appareils[31]. En février, plus d’une centaine de circonscriptions avaient été réclamées, dont au moins une trentaine gagnables, pour obtenir au moins 15 députés, afin de constituer un groupe à l’Assemblée ; pour assurer son financement, le MoDem doit présenter 50 candidats sous sa propre étiquette, qui devront recueillir au moins 1 % dans chacune de leurs circonscriptions[32].
La publication des 428 candidats LREM contrarie François Bayrou, qui espérait davantage de candidatures MoDem, et convoque le bureau politique de son mouvement le lendemain en souhaitant plus d'investitures communes[33]. Seuls 35 MoDem avaient été initialement sélectionnés, au lieu des 120 promis[34]. Les équipes des deux mouvements ont trouvé un accord avec En Marche le , que François Bayrou appelle « solide et équilibré », afin de répondre « à deux questions essentielles : est-ce qu’il s’agit d’un parti unique ou d’une majorité plurielle ? Quel est le point d’équilibre de la majorité ? Nous souhaitons qu’il soit au centre, central et pas déséquilibré d’un côté ou de l’autre »[35].
L'alliance Les Républicains-UDI a réuni 20,01 % au 1er tour de la présidentielle de 2017 après un score de 31,7 % au 1er tour des régionales de 2015. La première liste établie au milieu de l'année 2016 est soumise à la commission nationale d'investiture, reprise en main par les proches fidèles de François Fillon[36]. L'hebdomadaire Le Point a enquêté sur les investiture LR dans les 313 circonscriptions gagnées par des députés de gauche en 2012, parmi lesquelles vont concourir 62 investis LR proches de Nicolas Sarkozy, 40 proches de Alain Juppé et 32 proches de François Fillon[37]. L'alliance électorale conclue entre l'UDI et LR pour les législatives réserve au parti centriste 96 circonscriptions, dans lesquelles environ un tiers des candidats seront des femmes[38].
Le , François Baroin est désigné chef de file du comité de campagne de la droite et du centre pour les législatives par le bureau politique des Républicains, réuni en fin d'après-midi à son siège parisien[39]. Les projections en nombre de sièges pour son parti sont « À 150, c'est bien. De 100 à 150 c'est pas mal. En dessous de 100 c'est un échec »[40].
François Baroin lance la campagne LR en Île-de-France lors d'un grand meeting au parc floral du bois de Vincennes, le samedi à la Porte de Vincennes, et affirme sa détermination à « offrir une alternance » à la France[41]. Il vante les avantages d'une cohabitation, situation qui s'est déjà produite trois fois sous la Cinquième République : le gouvernement de Jacques Chirac entre 1986 et 1988, puis le gouvernement d’Édouard Balladur entre 1993 et 1995 sous la présidence de François Mitterrand, et enfin le gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002, sous la présidence de Jacques Chirac. Une situation à laquelle Emmanuel Macron se prépare, en nommant Édouard Philippe Premier ministre, car le positionnement idéologique de ce dernier est bien différent du sien[42].
Devant un peu moins de 2 000 personnes, il dépeint les élections législatives comme « la mère des batailles » et souhaite qu'Emmanuel Macron ait « une majorité sans ambiguïté, sans faux-semblant. une vraie majorité et non une majorité de circonstances, de rencontres et d’ambitions personnelles »[43].
Le Front national a réuni 21,5 % au 1er tour de la présidentielle de 2017 après un score de 27,8 % au 1er tour des régionales de 2015. Le parti de Marine Le Pen a terminé en ses pré-investitures pour [44]. La moyenne d'âge est de 47 ans et la parité quasiment respectée, avec 247 femmes pour 259 hommes. 80 % des candidats aux législatives ont déjà un mandat local, notamment dans un conseil municipal, départemental ou régional. À titre de comparaison, ils étaient à peine 10 % dans ce cas en 2012[44]. Marion Maréchal, députée sortante de la troisième circonscription de Vaucluse, confirme le ne pas se représenter[45].
Le FN présente une liste de 553 candidatures le , 24 circonscriptions restant à pourvoir avant le 19[46]. Le parti présente 86 % de nouveaux candidats aux législatives par rapport à 2012, selon la liste dont le quotidien Le Figaro a eu connaissance[47]. Plusieurs des maires FN élus en 2014 ont décidé de ne pas se représenter aux législatives, pour conserver leur mandat local, comme celui de Beaucaire Julien Sanchez, celui de Villers-Cotterêts Franck Briffaut, et le sénateur-maire de Fréjus David Rachline, remplacés dans leur circonscription. D'autre part, l'alliance entre le FN et le SIEL (Souveraineté, indépendance et libertés), petit parti fondé par le souverainiste Paul-Marie Coûteaux, dont trente-quatre candidats aux législatives de 2012 étaient issus, a été rompue en 2016[47]. Depuis les élections municipales françaises de 2014, le Front national détient onze villes de plus de 10 000 habitants.
Marine Le Pen se présente dans l'une des 8 circonscriptions du Pas-de-Calais sur 12, pour la plupart détenues par des socialistes[48], dans lesquelles la présidente du FN avait obtenu le plus de la moitié des voix face à M. Macron, ce qui était également le cas dans 7 des 13 circonscriptions du Nord. Comme en 2012, elle choisit la 11e circonscription du Pas-de-Calais[49], à Hénin-Beaumont et Carvin, où elle avait réalisé son meilleur score de France le : 60,52 %[48],[50]. Elle en fait l'annonce le , 11 jours après le second tour de la présidentielle, et assure ne pas avoir « particulièrement hésité »[51].
Après l'annonce de sa candidature, l'alliance des partis d'extrême droite à laquelle participent notamment les Comités Jeanne de Jean-Marie Le Pen décide de retirer son candidat dans cette circonscription, à la demande de ce dernier[52]. Marine Le Pen a demandé aux Français « d'aller aux urnes » pour « s’offrir une assurance contre la politique menée par Emmanuel Macron ». Dénonçant les ordonnances prévues pour la réforme du code du travail, elle a déclaré que « des ordonnances pour faire passer des textes dont on sait que le peuple y est opposé, cela s'appelle un coup de force »[53] et jugé que la réforme du code du travail « n’est pas la priorité », car « ce que demandent les petits patrons, c’est d’avoir des contrats, d’être libéré de la concurrence internationale déloyale », alors que « les grands patrons » qui pensent qu’en « licenciant plus facilement on va créer de l’emploi, ils se trompent »[54].
Florian Philippot affirme le sur BFM-TV qu'il quittera « bien sûr » le Front national si son parti, dont il est vice-président, recule sur la sortie de l'euro. Cette déclaration est qualifiée par le numéro trois du parti, Nicolas Bay, de « chantage », mais Marine Le Pen avertit qu’il ne s’agit pas d’un chantage et que son vice-président ira, selon elle, au bout de ses convictions[55].
La France insoumise (LFI) est un mouvement citoyen ouvert aux adhérents et tous les partis politiques, ou non-adhérents, lancé le en vue de permettre l'application du programme L'Avenir en commun[56] via l'élection de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2017 ou via une cohabitation portée par une majorité de députés aux élections législatives de 2017. Le , LFI envisage de présenter des candidats partout, y compris face aux sept députés PCF sortants[57] puis présente un mois après 410 candidats, d'une moyenne d'âge de 41 ans, dont la moitié de femmes et 60 % n'ayant jamais adhéré à un parti politique[58].
Le directeur de la campagne est Manuel Bompard, 30 ans, salarié d'une start-up de l'aéronautique et candidat dans la 9e de la Haute-Garonne, face à Christophe Borgel, numéro 2 du PS et responsable de l'organisation de la primaire citoyenne en janvier[59].
Certains candidats sont sans-étiquette[60], comme le journaliste et cinéaste François Ruffin. Certains viennent du Parti socialiste[61], comme les économistes Liêm Hoang-Ngoc (ex-député européen) et Jacques Généreux (chroniqueur au mensuel Alternatives économiques), d'autres du PCF, comme Marie-George Buffet, ex-ministre des sports du gouvernement de Lionel Jospin, ou d'Europe Écologie Les Verts, comme Sergio Coronado, ex-directeur adjoint de Noël Mamère, ou encore de formations moins connues (Ensemble ! pour Clémentine Autain et Danièle Obono).
La France insoumise présente des ouvriers en position éligible, dont deux dans le Nord, où sont situées les 7 circonscriptions sur 13 qui ont donné plus de 50 % à Marine Le Pen au 2e tour de la présidentielle. Parmi eux, dans la 9e, Jean-Louis Van-de-Wiele, ex-militant de la CFDT et de la Jeunesse ouvrière chrétienne, à Tourcoing, où Mélenchon est arrivé en tête à la présidentielle (28 %)[62] et Aurélien Motte, 32 ans, leader CGT de la contestation des licenciements chez Sambre et Meuse, dans la troisième circonscription du Nord, considéré comme « le territoire le plus pauvre de France »[63], où le socialiste Rémi Pauvros a perdu la mairie de Maubeuge en 2014.
Le mouvement a élaboré une « charte des candidats », reprenant la charte de déontologie de l'association anti-corruption Anticor[64], exigeante sur la transparence financière et les conflits d'intérêts, qui réclame aussi une discipline de vote au sein du futur groupe parlementaire[65]. Les candidats défendent le programme L'Avenir en commun, également défendu par Jean-Luc Mélenchon lors de l'élection présidentielle[66].
Jean-Luc Mélenchon se présente dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône où il a obtenu 39 %[67] au 1er tour de la présidentielle face au député PS sortant Patrick Mennucci[68], chef de file socialiste aux municipales de 2014 (20,77 % des voix sur toute la ville), au cours desquelles il avait perdu sa mairie de secteur, tandis que dans la circonscription voisine, Sarah Soilihi, 23 ans championne du monde de kick-boxing, affrontera Stéphane Ravier (FN), maire du 7e secteur de la ville.
Lors de la convention nationale d’investiture le , le Parti socialiste a investi 395 candidats à qui le secrétaire national chargé des élections Christophe Borgel rappelle qu' « être candidat socialiste aux législatives, c’est soutenir le candidat socialiste à l'élection présidentielle »[69], qui n'a alors pas été encore désigné et ne le sera qu'un mois et demi plus tard.
Parmi ces candidats investis, plusieurs soutiennent déjà le candidat d’En marche : Alain Calmette (1re circonscription du Cantal), Olivier Véran (Isère, 1re), Jean-Louis Touraine (Rhône, 3e), Richard Ferrand (Finistère, 6e), Jean-Jacques Bridey (Val-de-Marne, 7e), Stéphane Travert (Manche, 3e), Christophe Castaner (Alpes-de-Haute-Provence, 2e)[69], ou Françoise Dubois (Sarthe, 1re).
Après la défaite de Benoît Hamon avec 6,36 % des voix au premier tour de la présidentielle, le premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis dirige la campagne. Le bureau national approuve le une plate-forme programmatique de trois pages qui abandonne certaines propositions de Benoît Hamon comme la sortie du diesel ou du nucléaire et fixe des limites par rapport au programme d'Emmanuel Macron ; avec 60 % des candidats se présentant pour la première fois, le PS sera présent dans plus de 400 circonscriptions, les autres étant réservées à leurs partenaires : EELV, l'UDE et le PRG[70]. Jean-Christophe Cambadélis affirme dans un premier temps que tout socialiste affilié à En Marche affronterait un candidat PS[71], ce qui ne sera pas le cas dans plusieurs circonscriptions, comme celle de Manuel Valls. Le premier secrétaire du PS souhaite des discussions avec LFI et LREM, pour trouver des accords dans les circonscriptions où Marine Le Pen a obtenu plus de 60 % des voix au second tour de la présidentielle, ce qui n'est le cas que d'une circonscription, où le second tour des législatives pourrait voir s’affronter la droite et le Front national[70].
Jean-Christophe Cambadélis dit envisager un changement de nom et de siège du Parti socialiste[72], et indique que la formule « majorité présidentielle » n'est pas le choix du PS[72], alors qu'une « petite quinzaine de candidats » PS selon lui s'affichent avec la formule « majorité présidentielle », parmi lesquels les ex-ministres Myriam El Khomri et Marisol Touraine[73]. Dans la 3e circonscription d'Indre-et-Loire, la fédération PS d'Indre-et-Loire a lancé une procédure d'exclusion contre cette dernière.
Olivier Faure, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale déclare que « Benoît Hamon a ouvert des pistes importantes dans cette campagne sur les transitions nécessaires sur les plans écologique, démocratique, social »[74]. Le groupe socialiste du Sénat s'est lui donné rendez-vous après les législatives pour déterminer sa position à l'égard de la majorité présidentielle ; « Après les législatives, il faudra prendre des décisions sur notre positionnement », a indiqué à l'AFP le président du groupe Didier Guillaume à l'issue d'une réunion du groupe[75]. Au cours de la campagne, Benoît Hamon fait campagne pour des candidats PS, mais aussi PCF ou EELV opposés à des membres du PS ralliés à En Marche[76] ou l'un de ses parrains à la présidentielle, Gérard Bapt[77].
Le soir du second tour, après l'échec du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis démissionne de son poste de Premier secrétaire du Parti socialiste.
Europe Écologie Les Verts (EELV) présente 459 candidats aux élections législatives, dont une soixantaine bénéficiant du soutien au 1er tour du PS ou du PCF, pour une présence équivalente à 2012.
Le , EELV annonce que 90 % de ses 17 000 militants consultés sur le rapprochement de leur candidat Yannick Jadot avec le vainqueur de la primaire du PS, Benoît Hamon, et le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ont donné leur accord, sur « un mandat de base aux discussions » mettant l'accent sur « la transition énergétique »[78],[79].
En contrepartie du soutien du candidat écologiste Yannick Jadot à Benoît Hamon pour la présidentielle, le conseil fédéral d’EELV approuve le un accord avec le PS selon lequel le parti ne présente pas de candidat dans 53 circonscriptions, tandis que le PS lui réserve 42 circonscriptions, parmi lesquelles celle des dix députés EELV sortants[80]. L'accord est critiqué car beaucoup de ces 42 circonscriptions sont aussi celles de députés PS ralliés à Emmanuel Macron et qui se présentent donc quand même[80].
Après le premier tour de l'élection présidentielle, le secrétaire national David Cormand propose à Jean-Luc Mélenchon une alliance, sans aboutir[81]. Finalement, La France insoumise soutient les sortants Sergio Coronado et Isabelle Attard, et soutient plusieurs candidats issus d'EELV sans accord avec le parti[82],[83].
Le parti se présente en opposition au gouvernement d’Édouard Philippe critiqué pour avoir « été cadre dirigeant chez Areva » et s'être opposé à « la loi de transition énergétique »[84]. À contrario, le député sortant Éric Alauzet qui se présente « sans étiquette »[85] affirme son soutien à Emmanuel Macron, et ne se voit pas opposer de candidat La République en marche[86],[87].
Le parti présente, dans la deuxième circonscription du Nord, la première femme transgenre candidate à des élections législatives en France, Hélène Hardy[88],[89].
Debout la France est représenté dans 389 circonscriptions de France et espère avoir suffisamment d'élus pour former un groupe à l'Assemblée nationale[90]. Son candidat a été éliminé au 1er tour de la présidentielle.
À la suite du ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, des accords avec le Front national sont envisagés[91]. Finalement, aucun accord de ce type ne voit le jour, le Front national choisissant d'investir des candidats partout, y compris face à tous les candidats soutenus par Nicolas Dupont-Aignan[92].
Le PCF présente le une liste de 253 candidatures tandis que des discussions sont en cours avec La France insoumise[93]. Le PCF soutenait Jean-Luc Mélenchon au 1er tour de la présidentielle, en 2017, comme en 2012, mais en menant cette fois-ci une campagne autonome, et en défendant son propre programme, « la France en commun »[94].
Après le premier tour de l'élection présidentielle, les différentes parties relancent les négociations[95] sans que celles-ci aboutissent au niveau national[96],[97]. Bien que les deux parties se rejettent la responsabilité de cet échec[98],[99],[100], des accords de désistements locaux réciproques, ou non, se font néanmoins dans plusieurs circonscriptions jugées gagnables, notamment à Marseille[101],[102], ou Roubaix[103].
Le PCF a par ailleurs conclu des alliances locales avec Ensemble !, avec EELV dans les Pyrénées-Atlantiques[104], ou avec le PS dans la Marne, la Somme et le Jura[105]. Benoît Hamon a apporté son soutien à certains candidats du PCF dans certaines circonscriptions[106].
Des candidats communistes utilisent l'étiquette « PCF - Front de gauche »[107], déjà revendiquée lors des élections régionales de 2015, sans que les autres partis formant cette coalition soient nécessairement associés[100],[108].
Régions et peuples solidaires (RPS) est une fédération de partis politiques régionalistes ou autonomistes de France. Les courants politiques qui y sont représentés vont du centrisme au socialisme démocratique avec une certaine sensibilité écologiste. Pour la première fois R&PS a présenté 201 candidats autonomes rattachés à son association de financement, dont 71 ont dépassé les 1% des suffrages exprimés. Au total, les candidats affiliés ont recueilli 173 387 voix. La fédération est désormais éligible, directement sous ses propres couleurs, au financement public des partis politiques (il faut 50 candidats à plus de 1 % pour en bénéficier). Sur 16 partis concernés dans cette mandature, R&PS se situe en 11e position entre DLF et LO[réf. nécessaire].
Pour tenir compte du renoncement par François Bayrou à sa candidature, au 1er tour à la présidentielle, La République en marche, publie le une liste de 511 candidats, dont environ 80 noms proposés par le parti de François Bayrou, alors qu'une première liste, publiée trois jours plus tôt, avait suscité sa colère. « Une bonne moitié » des nouveaux noms ont été proposés par lui, portant à environ 80 le nombre total de candidats du parti centriste, soit un sixième du total[134].
De leur propre initiative, 70 à 100 députés PS sortants ont sollicité l'étiquette En marche[135], mais seule une vingtaine l'ont obtenue. L'ex-Premier ministre Manuel Valls a bénéficié d'un compromis : il ne pourra pas se réclamer de La République en marche, mais il évite un adversaire macroniste. Parmi ses proches, les députés Malek Boutih et Hugues Fourage n'ont pas obtenu l'investiture de La République en marche.
La République en marche annonce le ne pas présenter de candidats dans 56 des 577 circonscriptions[136], protégeant des députés de droite et de gauche jugés proches ou qui « serviront de supplétifs » à l'Assemblée pour voter les lois, selon un parlementaire LR[137] :
En rétorsion à la stratégie de La République en marche, Les Républicains ont exigé que Thierry Solère démissionne de la présidence du groupe LR au Conseil régional d'Île-de-France.
L'ex-candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a souhaité des candidatures communes dès le 1er tour avec La France insoumise, a déclaré à l’AFP, un de ses proches, le député européen Guillaume Balas, mais La France insoumise a regretté que « l’équipe de Benoît Hamon n’a pas les moyens de retirer des candidats socialistes ou d’empêcher qu’il y en ait contre des candidats France insoumise », la direction du PS n'étant pas sur cette ligne[144].
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, n'a souhaité des accords avec La France insoumise que dans les circonscriptions où le Front national a obtenu plus de 60 % des voix au second tour de la présidentielle[71]. Cela ne s'est produit que dans la Onzième circonscription du Pas-de-Calais, où Marine Le Pen a obtenu son meilleur score de toute la France, avec 60,52 %[48]. De son côté, « un cadre PCF » a déclaré à Europe1 avoir « identifié 45 circonscriptions » où le FN « a fait plus de 50 % » et pour lesquelles son parti est « ok pour travailler » avec le reste de la gauche[145].
La France insoumise a décidé de ne pas présenter de candidats contre les parlementaires PCF qui avaient parrainé Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle (à savoir Marie-George Buffet). Plus largement, le mouvement soutient un total de 35 candidats communistes, sous sa bannière ou non[réf. nécessaire].
Le PCF soutient 72 candidats non membres du PCF (dont 18 France insoumise)[146].
Il a retiré des candidats ou passé des alliances locales dans 15 départements, le plus souvent pour La France insoumise, qui s'efface devant des candidats PCF dans 5 départements :
Quelque 220 députés sortants ne se sont pas représentés[161]. Ils étaient 98 en 2007 (17 %) et 105 en 2012 (18 %) ; ce renouvellement inédit est dû à la nouvelle réglementation sur le non-cumul des mandats (beaucoup de députés sont également élus locaux), la lassitude ou la crainte de ne pas être réélu[162].
Un total de 179 députés qui se représentent n'ont fait qu'un seul mandat[162], alors que les changements de majorité parlementaire en 1993, 1997, 2002 et 2012 ont à chaque fois interrompu la carrière d'une partie des députés de la majorité battue : la droite parlementaire passe par exemple de 345 députés à l'issue des législatives de 2007 à 229 aux législatives de 2012.
Plusieurs partis ont communiqué sur la composition sociologique de leur choix de candidats. L’Assemblée nationale compte désormais 224 femmes (38,82 %), contre 155 (26,86 %) dans la précédente législature, soit le 16e rang mondial[163] et le 4e de l'Union européenne, derrière la Suède avec 43,6 %, la Finlande avec 42 % et l'Espagne avec 39,1 %.
Mouvement | Nombre de candidats | Nombre de femmes candidates | Proportion de femmes | Âge moyen | Nombre d'élues (1) | Proportion d'élues (1) |
---|---|---|---|---|---|---|
La République en marche[164] | 461 | 232 | 50 % | 46 ans | 143 | 47 % |
Mouvement démocrate[165] | 76 | 37 | 49 % | 51 ans | 20 | 44 % |
Les Républicains[164] | 480 | 187 | 39 % | 50 ans | 27 | 24 % |
Front national[164] | 571 | 281 | 49 % | 47 ans[44] | 2 | 25 % |
La France insoumise[165] | 556 | 264 | 47,5 % | 46 ans | 7 | 41 % |
Parti socialiste[164] | 414 | 183 | 44,2 % | 50 ans | 12 | 40 % |
Parti communiste français[165] | 461 | 215 | 47 % | 51 ans | 2 | 20 % |
Union des démocrates et indépendants[165] | 148 | 58 | 39 % | 51 ans | 3 | 17 % |
Parti radical de gauche[165] | 62 | 33 | 53 % | 48 ans | 3 | 100 % |
Debout la France[165] | 388 | 175 | 45 % | 51 ans | 0 | 0 % |
Union populaire républicaine[166] | 574 | 284 | 49 % | 44 ans | 0 | 0 % |
Autres (DVG, DVD, REG, NI, ECO, EXD) | 3691 | 1071 | 29 % | NP | 5 (3 DVG, 1 DVD, 1 NI) | 16 % |
Total des candidats | 7882 | 3344 | 42,4 % | 48 ans | 224 | 38,82 % |
(1) Prise en compte de la nuance politique des élus telle que déclarée le au bureau de l'assemblée nationale. Source : Liste des députés élus à l'issue des deux tours les 11 et 18 juin 2017 sur assemblee-nationale.fr, consulté le . |
Six ministres du gouvernement Édouard Philippe se présentent[170].
Les ministres se présentent tous sous l'étiquette La République en marche-MoDem[171] à l'exception d'Annick Girardin, qui se présente sous l'étiquette du Parti radical de gauche[172].
Parmi les candidats à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, Jean Lassalle, Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen sont élus députés.
Benoît Hamon, Nathalie Arthaud et François Asselineau sont battus au 1er tour.
François Fillon, Philippe Poutou et Jacques Cheminade ne se présentaient pas.
125 députés sortants dont au moins 96 députés socialistes sont éliminés dès le premier tour de l'élection, selon un décompte provisoire du journal Le Monde[191] :
Sondeur | Date | Panel | EXG | LFI | PCF | EELV | PS-PRG | LREM-MoDem | LR-UDI | DLF | FN | Autres | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Résultats | 11 juin | 22 654 164 | 0,77 % | 11,03 % | 2,72 % | 4,30 % | 7,91 % | 32,32 % | 21,56 % | 1,17 % | 13,20 % | 7,77 % | |
Arrêt de publication des sondages en France (). | |||||||||||||
Ipsos | 7-8 juin | 1 995 | 1 % | 11,5 % | 2 % | 3 % | 8 % | 31,5 % | 22 % | 1,5 % | 17 % | 2,5 % | |
OpinionWay | 6-8 juin | 3 080 | 1 % | 12 % | 3 % | 3 % | 7 % | 30 % | 21 % | – | 18 % | 2 % | |
Elabe | 5-8 juin | 2 001 | 0,5 % | 11 % | 2 % | 3 % | 9 % | 29 % | 23 % | 2 % | 17 % | 3,5 % | |
BVA | 2-5 juin | 4 772 | 1 % | 12,5 % | 2 % | 3 % | 8 % | 30 % | 20 % | 2 % | 18 % | 3,5 % | |
Ipsos | 2-4 juin | 2 103 | 1 % | 12,5 % | 2 % | 2,5 % | 8,5 % | 29,5 % | 23 % | 1,5 % | 17 % | 2,5 % | |
Odoxa | 31 mai-1er juin | 989 | 1 % | 11 % | 3 % | 3 % | 8 % | 33 % | 19 % | 2,5 % | 18 % | 1,5 % | |
OpinionWay | 30 mai-1er juin | 1 940 | 1 % | 13 % | 3 % | 2 % | 9 % | 29 % | 20 % | – | 18 % | 5 % | |
Harris Interactive | 30 mai-1er juin | 1 002 | 2 % | 11 % | 2 % | 3 % | 8 % | 31 % | 18 % | 2 % | 18 % | 5 % | |
Ifop | 29-31 mai | 2 802 | 0,5 % | 12 % | 2,5 % | 3 % | 7,5 % | 31 % | 19 % | 2 % | 18 % | 4,5 % | |
Ipsos | 27-30 mai | 14 958 | 0,5 % | 11,5 % | 2 % | 3 % | 8,5 % | 31 % | 22 % | 2 % | 18 % | 1,5 % | |
Ipsos | 26-28 mai | 1 127 | 0,5 % | 11,5 % | 2 % | 3 % | 9 % | 29,5 % | 22 % | 2,5 % | 18 % | 2 % | |
Kantar Sofres | 24-28 mai | 2 022 | 1 % | 12 % | 2 % | 3,5 % | 8 % | 31 % | 18 % | 2,5 % | 17 % | 2 % | |
Harris Interactive | 23-26 mai | 1 010 | 2 % | 14 % | 2 % | 3 % | 7 % | 31 % | 18 % | 3 % | 19 % | 1 % | |
OpinionWay | 23-24 mai | 2 176 | 1 % | 15 % | 2 % | 10 % | 28 % | 20 % | – | 19 % | 5 % | ||
Elabe | 23-24 mai | 1 011 | 0,5 % | 12 % | 2 % | 2,5 % | 6,5 % | 33 % | 20 % | 1,5 % | 19 % | 3 % | |
Ifop-Fiducial | 18-19 mai | 950 | 0,5 % | 15 % | 1,5 % | 2,5 % | 7 % | 31 % | 19 % | 2,5 % | 18 % | – | |
Harris Interactive | 16-18 mai | 940 | 1 % | 16 % | 2 % | 3 % | 6 % | 32 % | 18 % | 3 % | 19 % | – | |
OpinionWay | 16-18 mai | 1 997 | 1 % | 14 % | 2 % | 11 % | 27 % | 20 % | – | 20 % | 5 % | ||
Harris Interactive | 15-17 mai | 4 598 | 1 % | 15 % | 2 % | 3 % | 6 % | 32 % | 19 % | 3 % | 19 % | – | |
Harris Interactive | 9-11 mai | 941 | 2 % | 14 % | 2 % | 3 % | 7 % | 29 % | 20 % | 3 % | 20 % | – | |
Harris Interactive | 7 mai | 2 376 | 1 % | 13 % | 2 % | 3 % | 8 % | 26 % | 22 % | 3 % | 22 % | – | |
Kantar Sofres | 4-5 mai | 1 507 | 2 % | 15 % | 1 % | 3,5 % | 9 % | 24 % | 22 % | 2,5 % | 21 % | – | |
Ifop-Fiducial | 4-5 mai | 1 405 | 1 % | 16 % | 2 % | 3 % | 9 % | 22 % | 22,5 % | – | 20 % | 3 % | |
OpinionWay | 1er mai | 5 032 | 1 % | 10 % | 13 % | 26 % | 24 % | – | 19 % | 7 % |
Sondeur | Date | LFI - PCF | PS - EELV | LREM - MoDem | LR - UDI | FN | Divers |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Résultat | 29 5 % |
47 5 % |
350 61 % |
131 23 % |
8 1 % |
32 6 % | |
OpinionWay | 6 au | 12 - 22 2 - 4 % |
15 - 25 3 - 4 % |
370 - 400 64 - 69 % |
120 - 150 21 - 26 % |
8 - 18 1 - 3 % |
5 - 10 1 - 2 % |
Ipsos | 2 au | 12 - 22 2 - 4 % |
25 - 35 4 - 6 % |
385 - 415 67 - 72 % |
105 - 125 18 - 22 % |
5 - 15 1 - 3 % |
3 - 7 1 % |
Harris Interactive | au | 15 - 25 3 - 4 % |
30 - 44 5 - 8 % |
330 - 360 57 - 62 % |
135 - 150 23 - 26 % |
8 - 22 1 - 4 % |
7 - 9 1 - 2 % |
OpinionWay | au 1er juin | 24 - 31 4 - 5 % |
20 - 35 3 - 6 % |
335 - 355 58 - 62 % |
145 - 165 25 - 29 % |
7 - 17 2 - 3 % |
5 - 10 1 - 2 % |
Odoxa | au 1er juin | 15 - 25 3 - 4 % |
25 - 35 4 - 6 % |
350 - 390 61 - 68 % |
120 - 160 21 - 28 % |
5 - 15 1 - 3 % |
5 - 10 1 - 2 % |
Ifop | 29 au | 15 - 25 3 - 4 % |
20 - 35 3 - 6 % |
350 - 380 61 - 66 % |
135 - 150 23 - 26 % |
9 - 16 2 - 3 % |
8 - 12 1 - 2 % |
Cevipof Ipsos | 27 au | 10 - 20 2 - 3 % |
25 - 35 4 - 6 % |
395 - 425 68 - 74 % |
95 - 115 16 - 20 % |
5 - 15 1 - 3 % |
5 - 10 1 - 2 % |
Kantar | 24 au | 20 - 30 3 - 5 % |
40 - 50 7 - 9 % |
320 - 350 55 - 61 % |
140 - 155 24 - 27 % |
10 - 15 2 - 3 % |
5 - 10 1 - 2 % |
OpinionWay [note 4] | 23 et | 25 - 30 5 - 6 % |
25 - 30 7 - 9 % |
310 - 330 58 - 62 % |
140 - 160 26 - 30 % |
10 - 15 2 - 3 % |
– |
OpinionWay [note 4] | 16 au | 20 - 25 4 - 5 % |
40 - 50 7 - 9 % |
280 - 300 52 - 56 % |
150 - 170 28 - 32 % |
10 - 15 2 - 3 % |
– |
OpinionWay [note 4] | 6 - 8 1 % |
28 - 43 5 - 8 % |
249 - 286 47 - 53 % |
200 - 210 37 - 39 % |
15 - 25 3 - 5 % |
– |
Étiquette politique | Premier tour | Second tour | Total Sièges |
+/- | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Sièges | Voix | % | Sièges | |||||
La République en marche | 6 391 269 | 28,21 | 2 | 7 826 245 | 43,06 | 306 | 308 | 308 | ||
Les Républicains | 3 573 427 | 15,77 | 0 | 4 040 203 | 22,23 | 112 | 112 | 82 | ||
Front national | 2 990 454 | 13,20 | 0 | 1 590 869 | 8,75 | 8 | 8 | 6 | ||
La France insoumise[alpha 1] | 2 497 622 | 11,03 | 0 | 883 573 | 4,86 | 17 | 17 | 14 | ||
Parti socialiste | 1 685 677 | 7,44 | 0 | 1 032 842 | 5,68 | 30 | 30 | 250 | ||
Écologistes | 973 527 | 4,30 | 0 | 23 197 | 0,13 | 1 | 1 | 16 | ||
Mouvement démocrate[alpha 2] | 932 227 | 4,12 | 0 | 1 100 656 | 6,06 | 42 | 42 | 40 | ||
Union des démocrates et indépendants[alpha 3] | 687 225 | 3,03 | 1 | 551 784 | 3,04 | 17 | 18 | 2 | ||
Divers droite | 625 345 | 2,76 | 0 | 306 074 | 1,68 | 6 | 6 | 8 | ||
Parti communiste français | 615 487 | 2,72 | 0 | 217 833 | 1,20 | 10 | 10 | 3 | ||
Divers | 500 309 | 2,21 | 0 | 100 574 | 0,55 | 3 | 3 | 2 | ||
Divers gauche | 362 281 | 1,60 | 1 | 263 488 | 1,45 | 11 | 12 | 10 | ||
Debout la France | 265 420 | 1,17 | 0 | 17 344 | 0,10 | 1 | 1 | |||
Régionalistes[alpha 4] | 204 049 | 0,90 | 0 | 137 490 | 0,76 | 5 | 5 | 3 | ||
Extrême gauche | 175 214 | 0,77 | 0 | 0 | ||||||
Parti radical de gauche | 106 311 | 0,47 | 0 | 64 860 | 0,36 | 3 | 3 | 9 | ||
Extrême droite | 68 320 | 0,30 | 0 | 19 034 | 0,10 | 1 | 1 | |||
Suffrages exprimés | 22 654 164 | 97,78 | 18 176 066 | 90,14 | ||||||
Votes blancs | 357 018 | 1,54 | 1 409 784 | 6,99 | ||||||
Votes nuls | 156 326 | 0,67 | 578 765 | 2,87 | ||||||
Total | 23 167 508 | 100 | 4 | 20 164 615 | 100 | 573 | 577 | |||
Abstentions | 24 403 480 | 51,30 | 27 128 488 | 57,36 | ||||||
Inscrits/Participation | 47 570 988 | 48,70 | 47 293 103 | 42,64 |
Parti | Premier tour | Second tour | Total Sièges |
+/- | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Sièges | Voix | % | Sièges | ||||
Majorité présidentielle (LREM-MoDem-Éco.) | 7 323 496 | 32,32 | 2 | 8 927 222 | 49,11 | 349 | 351 | 351 | |
Droite parlementaire (LR-UDI-DVD) | 4 885 997 | 21,57 | 1 | 4 898 016 | 26,95 | 135 | 136 | 92 | |
Parti socialiste et alliés (PS-PRG-DVG) | 2 154 269 | 9,51 | 1 | 1 361 464 | 7,49 | 44 | 45 | 286 | |
La France Insoumise | 2 497 622 | 11,03 | 0 | 883 786 | 4,86 | 17 | 17 | 14 | |
Parti communiste français | 615 487 | 2,72 | 0 | 217 833 | 1,20 | 10 | 10 | 3 | |
Front national | 2 990 454 | 13,20 | 0 | 1 590 858 | 8,75 | 8 | 8 | 6 | |
Régionalistes | 204 049 | 0,90 | 0 | 137 453 | 0,76 | 5 | 5 | 3 | |
Debout la France | 265 420 | 1,17 | 0 | 17 344 | 0,10 | 1 | 1 | ||
Extrême droite | 68 320 | 0,30 | 0 | 19 030 | 0,10 | 1 | 1 | ||
Extrême gauche | 175 214 | 0,77 | 0 | 0 | |||||
Divers | 500 309 | 2,21 | 0 | 100 574 | 0,55 | 3 | 3 | 2 | |
Suffrages exprimés | 22 654 164 | 97,18 | 18 176 777 | 90,13 | |||||
Votes blancs | 357 018 | 1,54 | 1 397 496 | 6,93 | |||||
Votes nuls | 156 326 | 0,67 | 593 159 | 2,94 | |||||
Total | 23 167 508 | 100 | 4 | 20 167 432 | 100 | 573 | 577 | ||
Abstention | 24 403 480 | 51,30 | 27 125 535 | 57,36 | |||||
Inscrits / participation | 47 570 988 | 48,70 | 47 570 988 | 42,64 |
En raison de la forte abstention au 1er tour, les électeurs de seulement 4 des 577 circonscriptions ont élu un député dès le 1er tour des élections législatives. En 2012, 36 députés avaient été élus dès le 1er tour. Sur les quatre députés, seul Sylvain Maillard est un nouvel élu. Les trois autres ont été réélus avec, ou non, la même étiquette :
Identité | Parti | Circonscription | % | |
---|---|---|---|---|
Stéphane Demilly | UDI | Somme (5e) | 53,77 | |
Sylvain Maillard | LREM | Paris (1re) | 50,80 | |
Paul Molac | LREM | Morbihan (4e) | 54,00 | |
Napole Polutele | DVG | Wallis-et-Futuna (1re) | 50,24 |
573 circonscriptions nécessitent un second tour pour désigner leurs députés. Excepté une seule, avec une configuration triangulaire, toutes concernent des duels.
Répartition des 572 « duels » :
PCF/FG | FI | Gauche PS / PRG / EELV / MRC / DVG |
Régio. | LREM | MoDem | Droite LR / UDI / DLF / DVD |
FN | Ext. droite | Sans étiquette | |
PCF/FG | 9 | 1 | 2 | |||||||
FI | 2 | 63 | 1 | 1 | ||||||
Gauche | 2 | 2 | 1 | 51 | 10 | 16 | 3 | 3 | ||
Régio. | 1 | 2 | 6 | |||||||
LREM | 9 | 63 | 51 | 2 | 234 | 92 | 1 | 1 | ||
MoDem | 1 | 1 | 10 | 40 | 10 | |||||
Droite | 16 | 6 | 234 | 40 | 5 | 11 | 5 | |||
FN | 2 | 1 | 3 | 92 | 10 | 11 | ||||
Ext. droite | 1 | |||||||||
Sans étiquette | 3 | 1 | 5 | |||||||
Total par couleur politique |
12 | 67 | 88 | 9 | 453 | 62 | 317 | 119 | 1 | 9 |
Total par tendance politique |
79 | 88 | 9 | 515 | 317 | 120 | 9 |
Le Conseil constitutionnel a été saisi de 298 réclamations formées par des candidats ou des électeurs, ainsi que de 351 saisines de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Les premières décisions ont été rendues dès juillet et , et les dernières en . Huit élections ont été invalidées, et deux députés ont vu le rejet de leurs comptes de campagne confirmé, sans que cela n’invalide leur élection[220].
Lorsque les élections ont été annulées, des élections partielles ont été organisées[221] :
Le politologue Luc Rouban relève que le très haut niveau d'abstention observé lors de ce scrutin s'explique mal par la géographie électorale et retient plutôt « l'hypothèse d'une abstention politique » : « La vague 16 de l'Enquête électorale française 2017 montre que ce sont bien les électeurs « radicaux » ayant choisi au premier tour de la présidentielle les candidats de l'extrême gauche et de LFI ou bien du FN et de Debout la France qui se sont le plus abstenus. Le niveau d'abstention le plus bas est celui des électeurs de LREM ou du MoDem, puis du PS et de LR »[222].
Les élections législatives de 2017 modifient en profondeur la sociologie des députés français. Le renouvellement politique important porte à l'Assemblée 72 % de « néodéputés », chiffre inégalé depuis les élections législatives françaises de 1958, où il était de 65 %. La proportion de femmes (38,8 %) est la plus élevée de la Cinquième République. Les groupes de la République en marche et de La France insoumise ont le taux de féminisation le plus élevé (respectivement 48 % et 41 %)[223].
La proportion de députés novices en politique est également très importante. 28 % des députés de 2017 n'ont jamais eu ni mandat électif ni position salariée dans le champ politique avant leur élection, contre 9 % à la fin des années 1970, et 5 % à l’issue des élections de 2012. Pour les sociologues politiques Julien Boelaert, Sébastien Michon et Étienne Ollion, cette élection marque un « net coup d’arrêt » pour « le processus d’autonomisation du champ politique, qui avait vu la clôture progressive de cet espace organisé de manière croissante autour de ses propres codes »[223].
L'Assemblée nationale élue en 2017 compte 55 % de cadres et professions intellectuelles supérieures, et 1 % de classes populaires (ouvriers et employés), alors que ces groupes représentent chacun 18 % et 48 % de la population active française. Seulement, les profils à l'intérieur des cadres et professions intellectuelles supérieures sont différents de ceux de 2012 : il est constaté un déplacement du public vers le privé, de l’encadrement vers l’entrepreneuriat[223]. Ce retour massif des fractions des classes supérieures occupant le champ économique est le signe d'un affaiblissement des blocages qui s'étaient érigés du fait de la « professionnalisation de la politique », de l’allongement du temps passé en politique avant la députation, du rétrécissement des voies d’accès aux positions nationales, et à la concurrence des futurs élus entrés précocement dans la course[224].
Le revenu moyen des élus avant leur élection varie fortement selon le parti. Il est le plus faible chez les députés de La France insoumise (25 874 €), et le plus élevé chez les députés MoDem (74 069 €) et UDI (63 346 €), suivis de près par les Républicains (61 332 €), les non-inscrits (53 663 €) et la République en marche (56 781 €). La Gauche démocrate et républicaine a une moyenne de 45 709 € et la Nouvelle Gauche de 42 641 €[223].
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