Carvin
commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Carvin est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Carvinois.
Carvin | |||||
L'hôtel de ville, monument historique. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Lens | ||||
Intercommunalité | CA Hénin-Carvin | ||||
Maire Mandat |
Philippe Kemel 2020-2026 |
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Code postal | 62220 | ||||
Code commune | 62215 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Carvinois | ||||
Population municipale |
17 852 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 849 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
552 694 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 29′ 38″ nord, 2° 57′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 17 m Max. 42 m |
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Superficie | 21,03 km2 | ||||
Type | Centre urbain intermédiaire | ||||
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Carvin (bureau centralisateur) |
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Législatives | 11e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | carvin.fr | ||||
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La commune appartient au bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et fait partie de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin qui regroupe 14 communes et compte 126 840 habitants en 2021 et du schéma de cohérence territoriale (SCOT) de Lens-Liévin et d'Hénin-Carvin.
Située à l'extrémité est du département du Pas-de-Calais, Carvin est, à vol d'oiseau, à 11,3 kilomètres de Lens (chef-lieu d'arrondissement), à 16 kilomètres de Douai, à 16,5 kilomètres de Lille (aire d'attraction) et à 26 kilomètres d'Arras.
Carvin est souvent incluse dans la plaine du Carembault, un des cinq quartiers de la châtellenie de Lille[1],[2], et appartient à l'Artois[3]. Carvin fait partie du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. La commune a une superficie de 2 103 hectares, dont 1 500 d'espaces naturels.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de onze communes, dont quatre situées dans le département du Nord :
La superficie de la commune est de 21,03 km2 ; l'altitude varie entre 17 à 42 m[4].
Le sol de Carvin est composé d'argile, de sable[5], de craie[6] à 5 m de profondeur[7].
Carvin est dans une zone marécageuse[8].
Au XIXe siècle, la richesse de son sol en houille en a fait une ville de l'ouest du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[9].
La commune est limitrophe, au sud, du canal navigable de la Deûle, d'une longueur de 58,75 km, qui prend sa source dans la commune de Douai et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Deûlémont[10].
Deux petits cours d'eau traversent également la commune :
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 697 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cappelle-en-Pévèle à 15 km à vol d'oiseau[15], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,6 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Eden 62, syndicat mixte s'occupant de la protection des sites naturels du Pas-de-Calais, répertorie deux sites naturels sur la commune dont le département est propriétaire : la Tour d'Horloge[19] et la Gare d'eau[20]. Le premier est un bois, le second un étang, la faune et la flore ne sont pas identiques. Il y a 177 espèces de flore au site de la Gare d'eau parmi lesquels le séneçon qui était déjà cité en 1857[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : l'étang et le bois de l'Epinoy Cette ZNIEFF, qui se situe au cœur de la région minière, dans un secteur urbanisé et traversé de nombreux axes routiers possède une grande diversité de biotopes[22].
Au , Carvin est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[25]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[26],[27].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,3 %), zones urbanisées (26,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10 %), forêts (2,8 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le site, sur les bords de la Deûle, est à l'origine un vaste marécage dont l'assèchement progressif permettra une riche exploitation agricole. Le seul relief notable est une butte sur laquelle sera bâti le château d'Épinoy, au sud-est de l'actuelle commune. Cette butte est aujourd'hui indécelable. En revanche, des reliefs artificiels sont apparus aux XIXe siècle et XXe siècle avec les terrils de la Compagnie des mines de Carvin, dont le plus élevé est celui de la fosse n°4.
Le territoire de la commune est étendu, mais densément urbanisé uniquement en son centre avec une excroissance à l'est. L'histoire de l'urbanisation est celle de la jonction des deux pôles (Carvin au nord, Épinoy au sud), puis de l'apparition d'un troisième à l'est (appelé par extension « Fosse 4 ») avec l'exploitation minière. Les caractéristiques d'une urbanisation plus lâche, le long des axes de sortie de la ville (notamment vers le nord) ne sont apparues qu'à la fin du XXe siècle.
Sur le territoire communal, se trouvent :
Types | en 2007 | % | en 1999 | % |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 7 097 | 100 % | 5 125 | 100 % |
Résidences principales | 6 706 | 94,50 % | 4 859 | 94,40 % |
Résidences secondaires | 9 | 0,1 % | 57 | 0,90 % |
Logements vacants | 382 | 5,40 % | 319 | 4,89 % |
Maisons | 5 759 | 81,20 % | 5445 | 81;60 % |
Appartements | 1 331 | 18,80 % | 1 054 | 15,80 % |
Types | en 2007 | % | Nombre de personnes | Ancienneté moyenne dans les locaux |
en 1999 | % |
---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 6 706 | 100 % | 17 300 | 17 | 6 296 | 100 % |
Propriétaires | 3 611 | 53,90 % | 9 303 | 22 | 3 187 | 35,30 % |
Locataires | 2 695 | 40,20 % | 7 115 | 10 | 2 544 | 40,40 % |
dont locataire HLM | 1 563 | 23,30 % | 4 216 | 10 | 1 359 | 21,60 % |
Logés gratuitement | 400 | 6 % | 881 | 27 | 565 | 9,0 % |
S'étant de tous temps trouvée sur la route des invasions, la ville a été traversée à partir du XXe siècle par un intense trafic routier, celui de Lille à Arras et à Paris, qui provoqua une certaine forme de congestion dans les années 1940 et 1950. Le problème fut résolu par la construction de l'autoroute du Nord, nommée autoroute A1 (Paris-Lille), dont la construction du premier tronçon, reliant Lille à Carvin, commence en septembre 1950 et fut mise en service en 1954[31]. Carvin est accessible par la sortie 18 de l'autoroute A1.
Carvin est également desservi par l'ancienne route nationale 319 (RN319), devenue route départementale 919 (RD919), reliant la commune à celle d'Hénin-Beaumont vers le sud et par l'ancienne RN 25, devenue RD 917 dans le Pas-de-Calais et RD 925 dans le Nord, reliant Lens à Lille du sud-ouest au nord-ouest.
Depuis la fermeture de la gare de Carvin, la commune n'est plus desservie par les transports en commun ferré. Les gares les plus proches se situent à Libercourt et à Bauvin - Provin et sont desservies par les TER Hauts-de-France.
La commune était située sur la ligne d'Hénin-Beaumont à Bauvin - Provin, une ancienne ligne de chemin de fer qui reliait, de 1879 à 1970, Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) à Bauvin (Nord).
L’aéroport de Lille-Lesquin se situe à une vingtaine de kilomètres au nord-est.
Carvin est desservie par le réseau du syndicat mixte des transports Artois-Gohelle Tadao, dont l’un des pôles de correspondance se trouve place Jean-Jaurès.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Caruin (1120) ; Charuin (XIIIe siècle) ; Carvin (1306) ; Carvent (1314) ; Carvend (1420) ; Carvens (1441) ; Carvins-en-Carembaut (1507) ; Carvins-lez-Epinois (XVIIe siècle)[32], Carvin (1793) et Carvin-Espinoy et Carvin depuis 1801[33].
Selon Hippolyte-Romain-Joseph Duthillœul, l'étymologie de Carvin proviendrait de « Car », signifiant charriot et de « Win », rappelant le vinage, le droit seigneurial sur les vins[34]. Le nom aurait ainsi des origines gauloises[2].
Une autre hypothèse, défendue par l'historien local Henri Couvreur, est que Carvin, qui s'orthographiait Carvent en 1314, est un nom d'origine celte qui signifierait « place de marché » ou issu de Caer-Vent, « ville de marchés » (mot d'origine germanique).
D'importantes fouilles ont révélé en 2008 l'ancienneté du peuplement local qui remonte au néolithique[35]. Ce peuplement est lié à l'existence de la vaste dépression humide située au large de l'ancien château d'Épinoy. Les recherches en cours permettront d'en savoir davantage dès que les archéologues de l'INRAP remettront leurs conclusions définitives qui concerneront aussi le peuplement à l'époque gallo-romaine.
Du plus loin que l'histoire puisse remonter, Carvin fait partie intégrante du Carembault, territoire résultant du démembrement du royaume franc devenu par la suite un des quatre « quartiers » de la châtellenie de Lille.
Au début du XIIe siècle, Épinoy est donné comme la terre natale de saint Druon. À l'autre bout de la ville actuelle, l'église du bourg est vouée à saint Martin. La ville actuelle est pour l'essentiel formée à partir de ces deux sous-ensembles, celui d'Épinoy où se trouvait aussi le château du seigneur et celui de Carvin où s'élevaient les halles et la maison des échevins, centre administratif de la seigneurie.
La seigneurie d'Épinoy (De Spineto) fut successivement possession de la famille d'Antoing, puis de la maison de Melun et enfin de celle des Rohan. Les seigneurs d'Épinoy furent faits chevalier de l'ordre de la Toison d'or. Ils devinrent comtes, puis, sans pour autant être de sang royal, furent faits prince. Leur château fut démantelé au début du XVIIIe siècle. En Belgique, le titre de Prince d'Amblise et d'Epinoy a été relevé par la Maison de Ligne.
À l'époque de Louis XIV, le rattachement de la châtellenie et principauté d'Épinoy à la France s'accompagna de changements profonds. Devenus grands du royaume de France, les princes d'Epinoy confièrent l'administration de Carvin et celle des paroisses environnantes aux Robespierre. Ceux-ci s'y succédèrent aux postes de notaires et procureurs pendant plusieurs générations avant que, devenu avocat, l'un d'entre eux ne s'en aille se fixer à Arras et fonder ainsi la lignée dont est issu le célèbre conventionnel Maximlien de Robespierre. En 1783, celui-ci rendit visite à ses parents de Carvin et relate son voyage et son séjour dans une lettre méconnue enjouée et divertissante.
Au XVIIIe siècle, contre l'avis des habitants, les princes d'Epinoy entreprirent une urbanisation à marche forcée[36] des quartiers nord ainsi que de l'espace situé en rase campagne entre Epinoy et le bourg, qui vit ainsi la création de la grand-place actuelle. Les États d'Artois créant une nouvelle chaussée qui, reliant Arras à Lille, réunit les différents hameaux en pleine prospérité. En vue des États généraux de 1789, la paroisse de Carvin-Epinoy rédigea des cahiers de doléances. Puis l’administration révolutionnaire fit de ce chef-lieu d'ancien régime le chef-lieu d'un canton, regroupant alors dix communes, au sein de l'arrondissement de Béthune. Au plus fort des guerres révolutionnaires qui agitèrent la frontière nord de la France, la tour de l'église fut surmontée d'une cabine de relais du premier télégraphe optique mis au point par les frères Chappe pour la ligne Lille-Paris.
L’histoire de ce bourg agricole et marchand sera ensuite marquée par l'exploitation minière, démarrée au milieu du XIXe siècle et achevée en 1975. Une des plus petites compagnies minières privées concessionnaires de l'exploitation du sous-sol avait son siège à Carvin même, non loin de la gare. Les compagnies voisines des mines d'Ostricourt et de Courrières s'étaient vu également concéder l'exploitation d'une partie du sous-sol de la commune. Une magnifique série de photographies prises au fond de la mine à Carvin en 1902 immortalise les différents postes de travail présentés sous forme de scènes de travail. Ces prises de vue de l'ingénieur Corriol ont été éditées en cartes postales et diffusées en nombre par l'imprimerie carvinoise Plouvier, qui édita aussi des poèmes patoisants écrits par Jules Mousseron et les brochures du maire Charles Baggio.
Sur le territoire de la commune (dans ses limites actuelles, en excluant Libercourt), le charbon sera remonté depuis les fosses n° 1 (Sainte-Barbe), n° 2 (ultérieurement fosse n° 12), n° 3 (Saint-Louis) et n° 4 (Boudenoot, ultérieurement fosse n° 14) des mines de Carvin et la fosse n° 4 des mines d'Ostricourt.
La mémoire locale récente est riche d'une culture de guerre propre aux civils des régions envahies. Pendant la Première Guerre mondiale, d'octobre 1914 à octobre 1918, Carvin se trouve en région occupée. Située à l'arrière du front d'Artois, c'est une ville de garnison et de soutien à l'effort de guerre allemand où cohabitent civils et militaires[37],[38]. Les corps d'un peu plus de six mille soldats reposent dans un des plus grands cimetières allemands du Nord-Pas-de-Calais. La commune reçut la croix de guerre 1914-1918 le 25 septembre 1920, en reconnaissance de toutes les souffrances endurées.
La ville, où la majorité des mineurs sont acquis depuis les années 1920 au Parti communiste, a accueilli, comme de nombreux autres du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920.
En mai 1940, lors de l'invasion du Nord de la France, tout le secteur dont Carvin constitue la ville-centre est le théâtre d'une importante bataille de retardement qui permet au gros des troupes françaises et anglaises encerclées de gagner la poche de Dunkerque. Dès que les alliés se furent dérobés, les troupes de la Wehrmacht se livrèrent à des représailles féroces sur les populations des cités minières de la fosse 4, tout comme dans les villes voisines de Courrières et Oignies[39]. À la suite de la grande grève des mineurs de mai et juin 1941 qui se répandit dans tout le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, de nombreux mineurs communistes pour la plupart furent arrêtés et fournirent un contingent important d'otages exécutés à Arras.
Non loin, c'est à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines[40].
C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[41], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras.
Carvin est libérée le 2 septembre 1944. En 1946, à la nationalisation, les fosses et installations minières carvinoises sont regroupées au sein du groupe d'Oignies.
Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la Bataille du charbon (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
En 1947, Carvin perd près d'un tiers de son territoire avec la séparation de la commune de Libercourt (y compris le hameau de Garguetelle), qui avait réclamé son indépendance.
L'exploitation charbonnière et le développement du chemin de fer ont modifié la géographie de la commune, faisant naître notamment le quartier des cités de la fosse 4, dans l'Est de la ville, en démarquant aussi un peu plus le hameau de Libercourt. La gare de Libercourt se retrouva placée sur la ligne du chemin de fer du Nord qui relie Lens à Lille, tandis que la ville de Carvin, dotée elle aussi d'une gare en centre-ville, se trouvait sur le barreau ferroviaire reliant Hénin-Liétard à Don, avec ramification vers les gares d'eau des mines d'Ostricourt et de Meurchin. Ce barreau servit jusqu'en 1950 au transport de voyageurs, puis jusque dans les années 1990 à l'industrie. Son exploitation s'étant arrêtée, ces voies n'existent plus.
La ville a perdu la majeure partie de son industrie dans les années 1970 à 1990 : les mines, dont l'exploitation s'arrête en 1975, et les constructions mécaniques (CMC, groupe Poclain). La circulation ferroviaire s'est également arrêtée, les voies ferrées étant démantelées dans les années 1990. C'est aujourd'hui une commune de services et résidentielle, proche de la capitale régionale, Lille.
Carvin est située dans le département du Pas-de-Calais, en région Nord-Pas-de-Calais. Appartenant à l'arrondissement de Béthune puis à celui de Lens dès sa création en 1962.
La commune fait partie de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin, qui regroupe quatorze communes, et du schéma de cohérence territoriale de Lens-Liévin / Hénin-Carvin[42].
La commune est le chef-lieu du canton de Carvin, regroupant la commune et celle de Libercourt[43],[44].
Depuis de la Cinquième République, la commune est toujours restée dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais, même si le découpage de cette circonscription a évolué.
Sous la IIIe République, les électeurs de Carvin optent pour le républicanisme. Par la suite, avec la montée du mouvement ouvrier mineur, les élections locales conduiront les radicaux et les socialistes aux commandes de la ville, tandis qu'au niveau des élections législatives Carvin devient un fief socialiste[45]. Dans l'entre deux guerres, dans les années 1930, l'influence grandissante des communistes conduit à l'élection de Cyprien Quinet, premier député communiste du Pas-de-Calais[46]. Sous la IV et la Ve République, Carvin reste une ville de gauche dans une région ancrée à gauche dirigée alternativement par des maires socialistes et communistes. Ces dernières années comme dans tout l'ex-bassin minier, le Front national se met à recueillir des suffrages de plus en plus nombreux aux élections politiques, Marine Le Pen, arrivant en tête au premier tour des législatives de 2012[47], seconde aux élections régionales de 2010[48], troisième aux élections européennes de 2009[49]. Aux élections cantonales de 2011, le candidat du FN termine second, derrière le groupe socialiste[50].
Le nombre d'habitants à Carvin étant supérieur à 9 999 et inférieur à 20 000, le nombre de conseillers municipaux est de 33.
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | CM | CC | ||||||
Philippe Kemel[Note 6] | PS - PCF - PRG | 2 641 | 53,90 | 26 | 7 | ||||
Arnaud de Rigné[51] | RN | 1 427 | 29,12 | 5 | 1 | ||||
Jean Bruno Mézère[52] | EELV | 501 | 10,22 | 1 | 0 | ||||
Bachir Bouachra[53] | DVG | 330 | 6,73 | 1 | 0 | ||||
Votes valides | 4 899 | 99,04 | |||||||
Votes blancs | 48 | 0,38 | |||||||
Votes nuls | 74 | 0,58 | |||||||
Total | 5 021 | 100 | 33 | 8 | |||||
Abstention | 7 696 | 60,52 | |||||||
Inscrits / participation | 12 717 | 39,48 | |||||||
Depuis la Libération, six maires se sont succédé à Carvin.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1945 | janvier 1946 | Albert Havez[54] (1891-1946) |
PCF | Ouvrier mineur et syndicaliste Décédé en fonction |
1946 | octobre 1947 | Alfred Henri | ||
octobre 1947 | mars 1977 | Alfred Peugnet[55] | SFIO puis PS | Professeur de CES Député du Pas-de-Calais (14e circ.)[56] (1968 → 1973) Suppléant du député Fernand Darchicourt (1967 → 1968) Vice-président du District urbain de l'agglomération d'Hénin-Carvin |
mars 1977 | janvier 1985 | Joseph Legrand[57] | PCF | Ouvrier mineur Député du Pas-de-Calais (14e circ.)[56] (1973 → 1986) Conseiller général de Carvin (1973 → 1979) Démissionnaire |
janvier 1985 | mars 2001 | Odette Dauchet | PCF | Cheffe de service à la Sécurité sociale minière Conseillère générale de Carvin (1979 → 2004) Vice-présidente du conseil général |
mars 2001 | En cours (au 5 février 2022) |
Philippe Kemel | PS | Professeur d'université Député du Pas-de-Calais (11e circ.) (2012 → 2017) Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (2000 → 2015) Vice-président du conseil régional (2004 → 2012) Vice-président de la CA Hénin-Carvin Réélu pour le mandat 2014-2020[58],[59],[60] Réélu pour le mandat 2020-2026[61],[62] |
La commune est jumelée avec :
Du fait de son appartenance à la communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin, la commune de Carvin pratique le tri sélectif[64]. Elle dispose également d'une déchèterie sur sa propre commune[65].
La commune est labellisée « 2 fleurs » au concours des villes et villages fleuris[66].
Depuis 2007, la commune de Carvin est récompensée par le label « Ville Internet @@ »[67].
Carvin appartient à l'académie de Lille.
Écoles maternelles | Écoles élémentaires | Collèges | Lycée |
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Carvin est doté d’un centre hospitalier[68] de 150 lits, spécialisé en gériatrie et alcoologie[69] et d'un collège national d'audioprothèse[70].
Le tribunal d'instance, situé à côté de l'église Saint-Martin, est une survivance de la justice qu'opéraient les échevins en Épinoy. Installé dans un bâtiment du XVIIe siècle, il est compétent sur l'ensemble de la communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin. Le tribunal de Carvin relevait de la cour d'appel de Douai. Le 12 octobre 2007, la garde des Sceaux Rachida Dati a annoncé sa suppression dans le cadre de la réforme de la carte judiciaire. La fermeture eut lieu le 31 décembre 2009[71].
Carvin relève du tribunal d'instance de Lens, du tribunal de grande instance de Béthune, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Béthune, du conseil de prud'hommes de Lens, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai[72].
Les habitants sont appelés les Carvinois[73].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[74],[Note 7].
En 2021, la commune comptait 17 852 habitants[Note 8], en évolution de +4,82 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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17 852 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,9 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 8 353 hommes pour 9 046 femmes, soit un taux de 51,99 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,3 | |
5,0 | 8,7 | |
15,4 | 16,6 | |
19,7 | 19,0 | |
19,9 | 19,1 | |
17,2 | 17,5 | |
22,2 | 17,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,6 | |
5,6 | 8,9 | |
16,7 | 18,1 | |
20,2 | 19,2 | |
18,9 | 18,1 | |
18,2 | 16,2 | |
19,9 | 17,9 |
Carvin possède plusieurs salles de sport (Deschauwer, Dauchez, Rabelais, Pascal, Copernic), de deux salles et stades (Plantigeons, Cordier), d'un skatepark et d'un mur d'escalade. Le complexe sportif régional comporte deux terrains de tennis.
En 1999, Carvin a accueilli la première coupe du monde de Yoseikan Budo, art martial d'origine japonaise. Seul un petit nombre de nations étaient toutefois représentées.
Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour la communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin, ajoutée à celle du communaupole de Lens-Liévin.
Les habitants de Carvin reçoivent, outre certaines stations de radio nationales, les programmes de Nostalgie Lens et de Chérie FM Haut de France[81]. Elle reçoit également des radios régionales comme Fréquence Horizon, Metropolys, Contact et Mona FM.
La ville est couverte par les programmes de France 3 Nord-Pas-de-Calais et les chaînes nationales de la TNT. Elle reçoit également la chaîne régionale Wéo.
Agriculture | Industrie | Construction | Commerce, transports, services divers | Administration publique, enseignement, santé, action sociale | |
---|---|---|---|---|---|
Carvin | 1,2 % | 9,4 % | 7,7 % | 50,0 % | 28,8 % |
Moyenne nationale | 3,1 % | 14,6 % | 6,8 % | 45,0 % | 30,5 % |
L'économie de la ville est traditionnellement tournée vers l'agriculture, dépeinte sur des vitraux de l'hôtel de ville, et le commerce, avec des marchés renommés (sur les actuelles places Jean-Jaurès et Jules-Guesde). L'agriculture (pommes de terre, betteraves, endives, céréales) garde une place importante sur le territoire de la commune, avec plusieurs fermes en activité et une coopérative agricole (UNÉAL) située à Carvin Saint-Paul[83].
Pendant un siècle et demi, s'y ajoute l'exploitation minière, la ville étant située au centre du territoire Houillères du Nord-Pas-de-Calais. La Compagnie des mines de Carvin est l'une des plus petites de la région. Cette activité minière est également représentée sur un vitrail de l'hôtel de ville, qui a pour atlantes deux mineurs de fond.
Parmi les industries qui se sont implantées à Carvin, on relève l'agro-alimentaire (vinaigrerie), les constructions mécaniques (engins de chantier avec les Constructions mécaniques carvinoises puis Poclain, le sondage du sol[84], machines agricoles avec Sulky Burel) et les matériaux de construction (Bonna Sabla).
La Vinaigrerie de Carvin, fondée en 1848 par Jules Duquesne, était à l’origine une amidonnerie. Elle est implantée au cœur de la commune sur une emprise de 20 000 m. Elle produit 24 millions de bouteilles chaque année reparties à 55 % de vinaigre cristal, 25 % de vinaigre de vin et 20 % de vinaigre coloré. La vinaigrerie de Carvin représente environ 30 % de la production française en vinaigre courant, avec 120 000 hectolitres à 10°.
Carvin a vu plus récemment l'implantation d'entreprises de logistique, attirées par sa situation géographique et ses disponibilités foncières.
En revanche, son commerce en centre-ville a eu tendance à décliner à partir des années 1980, concurrencé par les vastes zones commerciales en périphérie.
En mars 2010, l’union des commerçants de la ville (ACTIV) met en ligne sur le réseau Internet, une galerie marchande numérique afin de redynamiser les boutiques urbaines (projet porté par la ville de Carvin).
Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site de Carvin no 40 est composé de l'hôtel de ville, il est relié à l'histoire de la mine par ses deux atlantes, des mineurs de fond, et son vitrail, qui dépeint la tradition agricole et minière de la ville, et le site no 50 est formé par la cité moderne Saint-Paul, bâtie à Carvin pour les mineurs de la fosse nos 24 - 25[85],[86],[87].
Bâti en position centrale par rapport au bourg médiéval (quartiers nord aujourd'hui), à ce qui fut le village d'Épinoy et aux cités ouvrières entourant la fosse 4 des mines d'Ostricourt, le château Delehelle a appartenu à une famille de notables locaux, brasseurs et notaires. Il est, quand il sort de terre, le bâtiment d'habitation le plus imposant de la ville. Il est racheté vers 1930 par la Ville, qui se trouvait à l'étroit et excentrée dans ses locaux municipaux près de l'église Saint-Martin[88]. Il devient le siège de la mairie, inaugurée le par le maire Marcel Paget, et voit une extension de ses locaux sur les deux ailes.
La commission régionale du patrimoine et des sites propose en 2009 sa protection au titre des monuments historiques[89], son inscription est obtenu le [90].
L'église Saint-Martin et sa tour érigée en 1702, dont le style baroque tardif, d'inspiration espagnole, est rare dans la région et totalement unique dans l'arrondissement de Lens, est le principal monument de la ville. Des pierres tombales des membres de la famille Robespierre sont insérées dans le dallage de l'église. En octobre 1793, Claude Chappe installa sur la plateforme au sommet de la tour un relais de son télégraphe reliant Paris à Lille.
L’église possède un grand orgue, construit en 1847 par François-Joseph Carlier, restauré et reharmonisé par le facteur d’orgue Michel Garnier en 1989. C'est l'un des instruments les plus renommés de la région.
L’ensemble a été classé monument historique par arrêté du 13 juin 1921[91].
L'origine de l'église Saint-Druon, du puits, ainsi que celle du château d'Epinoy remontent au Moyen Âge. La chapelle qui surmonte le puits a été bâtie en plein milieu d'un champ, attenant à la ferme et à l'église.
Ce cimetière de la Première Guerre mondiale, situé rue Victor-Hugo et accolé au cimetière civil, fut conçu par l'occupant allemand dès 1914. Y reposent 6 113 soldats allemands, dont 26 inconnus, et trois Russes prisonniers de guerre[94],[92].
Au sein du cimetière communal ont été regroupés au sein de carrés militaires des tombes avec stèles commémoratives dédiées aux combattants britanniques et du comonwealth tués lors des deux guerres mondiales
La Brasserie a été ouverte avant 1900 par trois associés : Émile Daubresse, Paul Dupont et Germain Thiry. Elle a obtenu une médaille d'or à l'exposition internationale de Lille de 1902 [cité en-tête lettre du directeur de la brasserie moderne]. Les bâtiments d'origine ont été construits rue Florent-Évrard (appelée rue d'Arras à cette époque). C'est l’un des témoignages de cette activité dans la région. Elle produisait une bière brune. Dirigée par Germain Thiry [information familiale], l'entreprise a été transformée en société anonyme en 1908, et la direction en a été confiée à M. Éloi Vincent Imbrassé. Les bâtiments ont été partiellement détruits sous l'occupation allemande pendant la Première Guerre mondiale, et ont été reconstruits après la guerre. M. Georges Labisse en était le directeur jusqu'à son décès accidentel dans les locaux de la brasserie, le 17 juillet 1929 [document décès de G. Labisse]. La brasserie a ensuite été dirigée par M. Godin, puis par Albert Hennart. En 1927, l'usine produisait de la bière de fermentation haute ; en 1946, la production s'élevait à 30 000 hectolitres de bière de fermentation haute et mixte[95].
La production de bière cesse vers 1961. Dans les années 1980, les locaux de la brasserie ont été transformés en un ensemble de logements et certaines de ses parties ont été détruites.
Le centre culturel municipal Jean-Effel accueille des expositions (histoire, arts) et des activités culturelles (peinture, musique, sculpture, danse, théâtre, cinématographie et arts audio-visuels, cirque, etc.), et est doté d'une bibliothèque. L'association Ose Arts !, dont le siège social est au centre Jean-Effel, propose à ses adhérents une gamme d'activités comprenant arts plastiques, expression corporelle, accompagnement de projets culturels, et une programmation variée.
La ville est dotée de trois cyber-centres intégrés au sein d'écoles primaires (Apollinaire, Aragon et Bara).
Carvin est cité dans Vingt ans après d'Alexandre Dumas (chapitre 33).
Carvin est longuement évoqué dans Les Communistes de Louis Aragon, où l'écrivain raconte son expérience de la Bataille de France[97], et plus brièvement dans La Semaine sainte.
Carvin est la ville où Françoise Sagan situe l'action du roman Le Chien couchant. Tous les lieux y sont fictionnels : une grande usine de bois, le tramway, la route des Plaines, etc.
Carvin est décrit comme la ville d'origine d'un des protagonistes de Ni toi ni moi, par Camille Laurens.
Le géant Métisségalée, baptisé le 14 juillet 2010 est à la fois homme et femme, blanc et noir, jeune et vieux (comme le montre sa canne). Sa taille est de 4,20 m. Il a été conçu et fabriqué par une trentaine de jeunes de 13 à 17 ans, les mercredi et samedi de décembre 2009 au 7 juillet 2010, au sein du centre d'animation jeunesse.
Blason | D'azur à sept besants d'or ordonnés 3, 3 et 1 ; au chef du même[99].
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Détails | Les armes carvinoises sont composées de l’écu et de son ornement, qui, réunis, forment le blason. L’écu carvinois, « d’azur à sept besants d’or et au chef de même », représente également les armes de la maison de Melun, dont le fief a longtemps été la Terre d’Épinoy. L’ornement de l’écu a, lui, une histoire qui s’est forgée principalement au XVIe siècle :
Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Le blason d'Illies est quasi identique, et celui de Wingles très proche.
Ouvrage consultable aux archives départementales du Pas-de-Calais[100] :
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