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femme politique et magistrate française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Laurence Vichnievsky, née le à Boulogne-Billancourt (Seine), est une magistrate et femme politique française. Elle est députée de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme de 2017 à 2024.
Laurence Vichnievsky | |
Laurence Vichnievsky en 2009. | |
Fonctions | |
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Députée française | |
– (6 ans, 11 mois et 19 jours) |
|
Élection | 18 juin 2017 |
Réélection | 19 juin 2022 |
Circonscription | 3e du Puy-de-Dôme |
Législature | XVe et XVIe (Cinquième République) |
Groupe politique | MoDem (2017-2020) MDDA (2020-2022) DEM (2022-2024) |
Prédécesseur | Danielle Auroi |
Successeur | Nicolas Bonnet |
Conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes | |
– (5 ans, 5 mois et 28 jours) |
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Élection | 13 décembre 2015 |
Circonscription | Puy-de-Dôme |
Président | Laurent Wauquiez |
Conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
– (5 ans, 8 mois et 17 jours) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Circonscription | Var |
Président | Michel Vauzelle |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Boulogne-Billancourt (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | EELV (2010-2015) MoDem (depuis 2015) |
Diplômée de | ENM |
Profession | Magistrate |
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Laurence Vichnievsky est la fille d'un physicien, professeur d'université né russe à Vladivostok, en Russie, et la petite-fille par son père d'un aristocrate russe ayant dirigé les chantiers du chemin de fer de l’Est chinois. La haute fonction publique est une tradition dans la famille puisqu'elle a pour oncles un conseiller à la Cour de cassation et un préfet[1].
Mère de trois enfants, épouse d'un architecte, elle partage sa vie entre son domicile en région parisienne, son appartement au Rayol-Canadel-sur-Mer dans le Var où elle a siégé comme administratrice du domaine du Rayol et sa maison à Saint-Julien en Auvergne. Auvergnate par sa mère, elle a passé une partie de son enfance à Champeix, village situé à 30 km de Clermont-Ferrand. Pendant son mandat au conseil régional en Provence-Alpes-Côte d'Azur entre 2010 et 2015, elle a vécu aussi à Marseille près de la Canebière[2].
Elle commence sa carrière en 1979 comme juge d'instance à Colombes. Nommée juge d'instruction à Paris, elle se voit confier le dossier sur la mort de Robert Boulin. Le dossier ayant été instruit par son prédécesseur, elle prononce un non-lieu le , dans l'affaire Boulin, neuf jours après avoir pris ses fonctions[3].
Affectée au pôle financier du tribunal de Paris, elle est, avec Eva Joly, magistrate instructrice de l'affaire Elf, l'affaire Dumas et l'affaire des frégates de Taïwan. Par ailleurs, en tant que juge d'instruction chargée du dossier de financement occulte du Parti communiste français, elle met en examen Robert Hue. Elle est ensuite nommée, en 2001, présidente du tribunal de grande instance de Chartres, puis, en 2007[4], avocate générale près la cour d'appel de Paris.
Elle est faite chevalier de la Légion d'honneur (promotion du ) pour son parcours professionnel[5].
À l'instar d'Eva Joly, elle s'engage en politique avec le rassemblement écologiste Europe Écologie. Elle accepte d'en être la tête de liste pour les élections régionales de 2010 en Provence-Alpes-Côte d'Azur[N 1]. Pour cela, elle a dû renoncer à siéger comme avocate générale lors du procès en appel de l'affaire de pollution maritime de l'Erika[6] et ne traite plus les grandes affaires pénales puisqu'elle est désormais affectée au service civil[7].
La liste qu'elle mène obtient 10,9 % des suffrages au premier tour et fusionne avec celle du Parti socialiste et celle du Front de gauche. Deuxième sur la section départementale du Var de cette liste fusionnée, elle est élue conseillère régionale à l'issue du second tour. Cependant, en raison de ses obligations professionnelles parisiennes, elle n'occupe aucune des fonctions exécutives auxquelles elle aurait pu prétendre au sein de la majorité régionale.
Lors du congrès du , Laurence Vichnievsky est nommée porte-parole du bureau exécutif national d'Europe Écologie Les Verts[8]. Adoptant une posture social-démocrate dans la lignée de Daniel Cohn-Bendit sur la question de la dette dans une tribune parue dans Libération[9], elle donne sa démission le [10] car cette fonction lui est « apparue incompatible avec [sa] liberté de parole, à laquelle elle est très attachée ». Sa prise de position avait agacé la candidate Eva Joly et la secrétaire nationale Cécile Duflot[11]. Elle annonce, finalement, le lendemain, qu'elle ne démissionne pas mais se met en congé du porte-parolat[12].
Dans le débat sur la sortie du nucléaire, elle se distingue en défendant la position adoptée par le candidat désigné par le Parti socialiste lors de la primaire citoyenne, François Hollande, en proclamant « Soyons réalistes, exigeons le possible ! » dans une tribune parue dans Libération le .
Lors des élections législatives de 2012, elle est candidate à Marseille, dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône, contre la députée UMP sortante et l'ancien député socialiste « héritier » de la circonscription[N 2] ; elle obtient 2,6 % des voix.
Après plusieurs prises de position en décalage avec son parti, Laurence Vichnievski prend ses distances avec celui-ci[13]. En , elle fonde avec Chantal Jouanno un think-tank Ecolo Ethik, groupe de réflexion sur une politique environnementale et écologiste moderne, tournée vers l'avenir, qui mise sur la croissance économique.
Elle est candidate sur les listes du socialiste Patrick Mennucci pour les élections municipales de 2014 à Marseille, lequel a annoncé son intention de faire d'elle sa première adjointe en cas de victoire[14]. Il perd néanmoins l'élection et Laurence Vichnievsky n'est pas élue. Elle est candidate EELV aux élections départementales de 2015 dans les Bouches-du-Rhône, à Marseille, contre Jean-Noël Guerini, président sortant controversé du conseil général[2]. Elle obtient 7,4 % des voix.
Avant les élections régionales de 2015, elle se rapproche du Mouvement démocrate et participe à ses universités d'été[15]. Elle rejoint la liste du candidat Les Républicains, Laurent Wauquiez, en Auvergne-Rhône-Alpes au titre du MoDem[16] et est élue dans la section Puy-de-Dôme de cette liste.
Lors des élections législatives de 2017, elle se porte candidate sous étiquette du MoDem, investie par La République en marche, dans la 3e circonscription du Puy-de-Dôme[17], où la députée EELV Danielle Auroi ne se représente pas. À l'issue du premier tour, où le taux d'abstention est de 45,5 %, elle est en ballottage favorable avec 38,6 % (18 384 voix) devant le candidat UDI Louis Giscard d'Estaing, qui obtient 21,1 % (10 043 voix). Elle est élue députée au second tour avec plus de 56 % des suffrages exprimés[18]. Le , elle est élue vice-présidente de la commission des Lois de l'Assemblée nationale[19].
Réélue en 2022[20], elle perd finalement son siège de député au profit de l'écologiste Nicolas Bonnet lors des élections législatives anticipées de 2024[21].
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