Dieu a tiré la femme d’une côte de l’homme. Parfois je m’amusais à promener la main d’Henriette sur mon torse. «Vous voyez, c’est de cette côte que vous êtes née!...»—(Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 132)
Ce soir les hommes ont allumé un brasier et nous avons dîné de succulentes grillades, merguez et côtes d'agneau. Nous avons même bu un verre de boulaouane, mais discrètement.—(Pierre Thibaud, Deux Nantais dans le vent, Éditions Publibook, 2009, p. 241)
En trois jours, en trois arrivées totalement différentes, le patron du Tour a marqué les esprits: adroit et offensif sur les pavés, surpuissant dans un sprint en côte, ultra-déterminé et impitoyable après les 7 km d’ascension de la Planche.—(journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 30)
(Par analogie) Voie de communication, complète ou en partie, qui suit une pente.
À Québec, Champlain s’engouffrait dans la côte de la Montagne quand Jules, hélant un taxi, ordonna au chauffeur de la suivre.—(Alexandre Huot, Le trésor de Bigot, Edouard Garand, 1926, pages 37-39)
Le 22, au point du jour, la cité entière, entassée sur les quais du port et sur les côtes voisines, guettait d’un œil avide et colère le steamer qui amenait à Copenhague la députation du meeting de Rendsbourg.—(Louis-Antoine Garnier-Pagès, Histoire de la Révolution de 1848, tome 2: Europe, Paris, Pagnierre, 1861, page 40)
Sur la côte inhospitalière de l’Atlantique battue par les vents et la houle du large, à mi-chemin environ entre le cap Spartel et Mogador, s’ouvre une baie spacieuse, entre un promontoire rocheux et une presqu’île frangée d'écume.—(Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc: étude géographique de la région parcourue, Paris: Ernest Leroux, 1904, page 19)
Dans un grand épanchement de clarté, je vois, sous les pins des promontoires, une côte éclatante, d’immenses baies toutes bleues, une théâtrale enluminure, où la ligne déchiquetée des porphyres limite en ses anfractuosités rougeoyantes l’azur doré de la mer.—(Ludovic Naudeau, La France se regarde: Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Nulle part la préoccupation de l’au-delà n’est si forte, ni si persistante. En certaines îles de la côte finistérienne, comme l’île de Sein, cette préoccupation tourne à l’obsession.—(Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 106)
Faire côte: (Marine) Faire naufrage sur le bord d’une terre.
Ce navire a fait côte avant de pouvoir virer de bord ou Ce navire a été jeté à la côte. d’où, figurément, dans le langage familier,
Être à la côte: (Sens figuré)(Familier) Être perdu, et spécialement être ruiné.
Ce soir-là, il était vêtu d’un pantalon et d’une veste de velours de coton verdâtre à petites côtes.—(Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre I; réédition 1879, page 12)
La femme passait sa vie à tricoter des bas à côtes pour son mari, et le mari, timbré de musique, à racler sur son violon de l’ancienne musique de Viotti, dans une chambre à galetas au-dessus de la mienne…—(Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 47)
Les côtes d’un bâtiment, d’un navire: (Marine) Les pièces qui sont jointes à la quille et qui montent jusqu’au plat-bord.
(Géomorphologie)(Lorraine) Plateaux inclinés vers l'ouest et délimités à l'est par un fort talus, caractéristiques du relief de la Lorraine.
Les bois lointains, les vignes, l’horizon des côtes reposaient dans un calme infini, une sérénité baignée de lumière.—(Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
C’était un vieux colporteur qui, tous les quatre ou cinq jours, venait charger sa hotte de tout le fretin pris dans les derniers temps, et allait le vendre dans les côtes, où les habitants sont friands de semblable denrée.—(Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Toute sa vie avait tenu dans le cercle étroit des collines. Qu’y avait-il derrière les côtes, comme on dit? Il n’en savait rien. La Meuse, les Vosges, la Franche-Comté étaient pour lui des pays aussi lointains, aussi ignorés que le Japon ou l’Amérique.—(Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)