Loading AI tools
sculpteur flamand De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Willem Kercks, Willem Kerckx, Willem Keyrickx, Guillaume Kerckx, Willem Kerricx, Guillaume Kercks, Guillielmus Kerricx, Willem Kerrix, Guillaume Keyrickx[1] ou Kerrickx l'Ancien, né à Termonde le [2] et mort à Anvers le [3],[4], est un sculpteur baroque flamand actif à Anvers. Ses œuvres comprennent principalement du mobilier d'églises, des sculptures individuelles, des monuments funéraires, des bustes-portraits ainsi que des statues de saints. Son style se situe dans la transition de l'expressivité très dramatique du baroque tardif anversois vers un style rococo plus gracieux et plus élégant. Il dirigeait un grand atelier à Anvers, que son fils continuait jusqu'au milieu du XVIIIe siècle[5].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 66 ans) Anvers |
Nationalité | |
Activité | |
Mouvement | |
Enfant |
Willem Ignatius Kerricx (en) |
Ce statuaire était fils de Pierre, brasseur, et de Catherine de Bolle, qui avaient contracté mariage, le , dans l'église collégiale Notre-Dame de Termonde. Guillaume Kerricx, époux d'Anne De Wolf et aïeul de Guillielmus Kerricx, avait exercé la sculpture, de même que son fils Jean, né à Termonde le . Guillielmus vint au monde dans la même ville le [6], vraisemblablement dans la maison Het Paradijs, rue de l'Escaut 8, à laquelle on apposa plus tard une plaque commémorative[7]. Encore le jour de sa naissance, il fut tenu sur les fonts baptismaux de ladite église, par son grand-père Guillaume et par Catherine Van Lokeren[6].
Les archives de la corporation anversoise de Saint-Luc nous apprennent que Guillielmus Kerricx, à l’âge de huit ans, fut inscrit, en 1660, comme apprenti sculpteur[6]. Il était élève de Jan Baptist Buys[8] et, peut-être, d'Artus Quellinus le Jeune[4],[9],[6]. En 1674, il fut reçu franc-maître[10],[6]. Ensuite, l'artiste passa les années 1675, 1676 et 1677 à Paris pour s'y perfectionner [2],[6],[4], mais, en 1678, il revint à Anvers[2],[4]. La même année, il s'affilia à la chambre de rhétorique De Olijftak (Le Rameau d'olivier) en tant qu'amateur[2],[6]. Le [4], à la cathédrale Notre-Dame d'Anvers, il épousa Barbara Ogier, fille du rhétoricien, dramaturge et maître d'école Guillielmus Ogier et de Marie Schoenmaeckers[11],[6]. Comme trousseau, sa femme Barbara reçut 1 200 florins de ses parents[11]. Elle avait été baptisée dans l'église Saint-Georges, le , et était, par conséquent, âgée de quatre ans de plus que le statuaire. Leur mariage eut pour témoins leurs pères, Pierre Kerricx et Guillielmus Ogier[6],[11].
Trois enfants, baptisés à l'église de Sainte-Walburge, furent les fruits de cette union :
Le , le nouveau gouverneur général des Pays-Bas espagnols fit son entrée solennelle à Anvers[13]. Barbara Ogier le salua par un poème de circonstance et le prince assista à la représentation d'une pièce allégorique que Barbara avait faite en quelques heures[14]. Le , Kerricx assista, en qualité de vice-doyen de la corporation, à la réception de Maximilien-Emmanuel, qui se fit en grande pompe, à la chambre de Saint-Luc[15]. Le gouverneur semblait satisfait de l'honneur qui lui fut fait[14]. Il accorda quatre permis avec lesquels fut fondé un cours de dessin d’après le plâtre[14],[16].
En signe de reconnaissance, la guilde commanda à Kerrickx un buste de l'électeur, actuellement conservé au musée royal des beaux-arts d'Anvers[14],[17]. À ce sujet, le registre des délibérations des doyens de Saint-Luc renferme les décisions suivantes, traduites en français, qui se rapportent à cette œuvre :
Et plus loin :
En résumé, le chef-d'œuvre, achevé en 1694[19], coûta la guilde de Saint-Luc 1 088 florins de Brabant[18].
Aussi en 1693, Kerricx joignit le titre de Prince van de Rethoryke (prince de la rhétorique) de la chambre De Olijftak, qui était un vrai département dramatique de la corporations des peintres, aux fonctions du vice-décanat ; en cette même année, il devint doyen de la guilde de Saint-Luc[19],[15], dont il était déjà membre[20].
Sa femme ne cessait de composer des pièces de circonstance, que les confrères du Olijftak représentaient à leur théâtre de la Bourse. En vertu d'une résolution du , le collège des bourgmestres et échevins ordonna de payer à Kerricx et à sa femme, une somme de vingt florins, en reconnaissance de quelques œuvres de poésie, récemment offertes à ces magistrats[15].
Il aurait travaillé à l'étranger, entre 1701-1702 et 1709-1710, peut-être en Angleterre ; de toute façon, durant cette période, on n'inscrivit plus d'élèves chez lui[8]. Kerricx remplit, en 1711, pour la seconde fois, les fonctions de doyen de la confrérie de Saint-Luc[21].
Guillielmus Kerricx décéda le ; sa femme le suivit au tombeau, le . L'un et l'autre furent enterrés dans l'église de l’ordre des Prêcheurs à Anvers, devant l'autel du saint Rosaire, sous une pierre sépulcrale, ornée des emblèmes en marbre blanc, de la Mort et de la Résurrection[22],[3].
Parmi ses élèves, on compte son fils Guillielmus Ignatius, Cornelius Struyf et Pieter van den Branden[10]. Son fils Guillielmus Ignatius Kerrickx (1682-1745) réalisa des œuvres sculpturales pour l'abbaye de Tongerlo, dont la construction avait commencé en 1724.
Quoique les vandales de 1797 et de 1798 aient détruit plusieurs œuvres de ce sculpteur, Anvers conserve encore plusieurs de ses productions[21].
Ses créations sont notamment de style baroque tardif et rococo. Outre pour des portraits, il est connu pour ses sculptures en marbre dont le Rosaire (1688) dans l'église Saint-Paul[23] et la Fuite en Égypte dans la chapelle des Sœurs-Noires à Anvers. Une partie de son travail se compose de mobilier d'église, tels les confessionnaux (1711) de la basilique Saint-Servais à Grimbergen[23].
On lui attribue le Christ mort du calvaire de l'église Saint-Paul d'Anvers[28].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.