Casteljaloux
commune française du département de Lot-et-Garonne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Casteljaloux est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Casteljaloux | |||||
La mairie (avril 2013). | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Lot-et-Garonne | ||||
Arrondissement | Nérac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Coteaux et Landes de Gascogne | ||||
Maire Mandat |
Julie Castillo 2020-2026 |
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Code postal | 47700 | ||||
Code commune | 47052 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Casteljalousains | ||||
Population municipale |
4 521 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 148 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 18′ 55″ nord, 0° 05′ 20″ est | ||||
Altitude | 69 m Min. 55 m Max. 168 m |
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Superficie | 30,59 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Casteljaloux (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Casteljaloux (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton des Forêts de Gascogne (bureau centralisateur) |
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Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://www.casteljaloux.fr/ | ||||
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Casteljaloux est située dans le Queyran et le Pays d'Albret sur l'Avance.
La ville est partagée entre les Landes de Gascogne (Albret landais) et ses forêts de pins au sud, et les coteaux cultivés (maïs, blé, tournesol) du Queyran au nord. Casteljaloux est traversée par les routes départementales D 933 et D 665, ancienne route nationale 655.
Les communes limitrophes sont Labastide-Castel-Amouroux, Pompogne, Pindères, La Réunion, Leyritz-Moncassin, Poussignac et Beauziac.
Le substrat géologique situé au sud de Casteljaloux correspond à la limite nord-est de l'« épandage des sables des Landes, formation continentale éolienne quaternaire qui a recouvert (vers - 30 000 ans) les formations continentales terrigènes, marines et lacustres tertiaires (dont des bancs calcaires karstifiés) »[2]. Ce phénomène d'ensablement a modifié fortement la morphologie des paysages mais aussi leur écologie, dont en bouleversant l'hydrographie régionale[2].
La commune abrite un exemple de cryptokarst (sur la rive gauche de la Garonne à une altitude comprise entre 150 et 70 m) ; Cette curiosité géologique résulte des effets des apports sableux sur l'ancienne hydrographie karstique de sub-surface et sur l'hydrographie de surface. Lors des dernières périodes glaciaires et interglaciaires, et notamment durant le Wurm (dernière glaciation), les cours d'eau ont creusé les vallées en formant localement (comme à Casteljaloux) des karsts qui se sont ensuite retrouvés totalement asséchés[2]. Les couches calcaires sont peu épaisses, à faible pendages et séparées par des lits de molasses continentales ou de marnes marines, forçant les réseaux karstiques à se constituer horizontalement. La limite d'âge minimum de ce karst serait d'environ - 40 000 ans selon Jean-Christophe Pellegrin[2]. L'évolution karstique s'est arrêtée, laissant ces petits karsts comme témoins paléoenvironnementaux, hormis pour quelques réseaux encore alimentés par les nappes phréatiques. La masse de sable landeux a également modifié l'hydrochimie des exutoires de ces réseaux[2].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 797 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Martin-Curton à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 867,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Casteljaloux est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Casteljaloux[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Casteljaloux, dont elle est la commune-centre[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (43,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (44,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), terres arables (13,7 %), prairies (11,1 %), zones urbanisées (9,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), eaux continentales[Note 3] (1,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Casteljaloux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le ruisseau Baraton et l'Avance. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1999, 2007, 2009 et 2018[18],[16].
Casteljaloux est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[19],[20].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des glissements de terrain et des tassements différentiels[21]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[23]. 82,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[24].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2009, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[16].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Casteljaloux est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[25].
Au IXe siècle, la cité se nomme Castellum Vandalorum, « château des Vandales »[source insuffisante].
Une légende raconte que le nom de Casteljaloux serait dû à la jalousie d’un seigneur des environs[26] à moins qu'il ne s'agisse d'une déformation du terme Vandalorum en Jaloux (phonétiquement difficile !).
En gascon, le nom de la commune est Castèth-Gelós.
Ses habitants sont appelés les Casteljalousains[27].
À la fin du XIe siècle, église et moulin, poissons du lac et terres appartiennent à l'abbaye de La Sauve-Majeure située à 30 km à l'est de Bordeaux.
Entre les XIe et XVIe siècles, Casteljaloux et ses environs sont la propriété des seigneurs d'Albret. Ils y possèdent un château dont le futur Henri IV fit un rendez-vous de chasse. Agrippa d'Aubigné y fut notamment blessé.
Les Albret (Jeanne, reine de Navarre, puis son fils Henri de Navarre) font de la ville la place forte du protestantisme, confrontée aux guerres de religion.
En 1685, l’édit de Fontainebleau de Louis XIV (petit-fils d'Henri de Navarre) révoquant l'édit de Nantes de 1598 qui avait reconnu la liberté de culte des protestants, contraint beaucoup de ceux-ci à l’exil. La ville est l’une des premières à en souffrir[26].
Casteljaloux fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Au XIXe siècle, les eaux sulfureuses et ferrugineuses de Casteljaloux acquièrent un renom tel qu'il vaut à la ville l’appellation de Casteljaloux-les-Bains. Abandonnée pendant longtemps, la vocation thermale de la ville renaît au cours du XXe siècle. Un centre accueille des curistes souffrant de problèmes articulaires[26].
La ville a également une tradition industrielle, avec ses papeteries et ses moulins sur la rivière Avance, ses fonderies et ses fabriques de bougies et cires.
La ligne Casteljaloux-Marmande fut ouverte en 1891. La SNCF ouvrit ensuite en 1893 la ligne Casteljaloux-Roquefort (Landes).
La ligne Marmande-Mont-de-Marsan fut fermée aux voyageurs en 1938. Les transports de marchandises stoppèrent en 1971 sur la ligne Roquefort-Casteljaloux. Cette ligne fut démontée peu après. La ligne Marmande-Casteljaloux fut fermée aux marchandises en 2005. Un projet de train touristique entre Marmande et Casteljaloux est envisagé. La ligne se termine aujourd'hui à 2 km de l'ancienne gare de Casteljaloux. La gare a été détruite en 2011 pour être remplacée par un hypermarché.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1944 | 1945 | Daniel Blanchard | ||
1945 | 1952 | Pierre Duffiet | PCF | |
1953 | 1954 | Adrien Remeyse | ||
1954 | 1979 | Joseph Turroques | CNIP | Député (1958-1962) |
1980 | 1995 | José Bès | RPR | |
(démission)[28] | Jean–Claude Guénin[29] | UDF puis UMP | cadre commercial, agent immobilier, conseiller bancaire, cabinet de conseil | |
(réélue en mai 2020[30]) |
En cours | Julie Castillo[31] | LR puis LMR |
avocate, Conseillère départementale depuis juin 2021 |
Le , Jean-Claude Guénin, élu maire depuis 1994, démissionne par surprise lors d'une réunion associative[32],[33].
Une information judiciaire est ouverte et l'ancien maire UMP sera reconnu coupable de soustraction, détournement et destruction de biens publics par le Tribunal Correctionnel de Agen (47) le et condamné à 10 mois de prison avec sursis et 5 ans d’inéligibilité[34],[35].
À la suite de cette démission, Julie Castillo (LR) sa colistière est élue maire par le conseil municipal en place[36].
Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[38].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].
En 2021, la commune comptait 4 521 habitants[Note 5], en évolution de −2,96 % par rapport à 2015 (Lot-et-Garonne : −0,66 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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4 533 | 4 521 | - | - | - | - | - | - | - |
Blason | Tranché d'or et de sable au château de deux tours couvert et girouetté d'argent brochant sur le tout.
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Détails |
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