Tupolev Tu-95
avion militaire soviétique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le Tupolev Tu-95 est un bombardier lourd soviétique développé dans les années 1950. Il fut appelé Tu-20 par l'aviation soviétique et Tu-95 par le constructeur aéronautique Tupolev. La dénomination occidentale Tupolev Tu-95 Bear (« ours » en anglais) est un nom de code OTAN.
Un Tu-95 survolant la ville de Moscou lors du défilé du Jour de la Victoire, en 2013. | ||
Constructeur | Tupolev | |
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Rôle | Bombardier lourd | |
Statut | En service dans l'Armée de l'air russe | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Date de retrait | Toujours en service | |
Coût unitaire | 26,28 M$ (août 2014)[1] | |
Nombre construits | > 500 | |
Équipage | ||
6 ou 7 personnes (1 pilote, 1 copilote, 1 mécanicien de bord, 1 opérateur des systèmes de com., 1 navigateur, 1 mitrailleur de queue, parfois un 2e navigateur) |
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Motorisation | ||
Moteur | Kouznetsov NK-12-M | |
Nombre | 4 | |
Type | turbopropulseurs | |
Puissance unitaire | 14 790 ch | |
Dimensions | ||
Envergure | 51,10 m | |
Longueur | 48,50 m | |
Hauteur | 11,78 m | |
Surface alaire | 310,50 m2 | |
Masses | ||
À vide | 90 000 kg | |
Carburant | 84 000 kg | |
Avec armement | 171 000 kg | |
Maximale | 188 000 kg | |
Performances | ||
Vitesse de croisière | 710 km/h | |
Vitesse maximale | 925 km/h (Mach 0,87) | |
Plafond | 13 500 m | |
Vitesse ascensionnelle | 600 m/min | |
Rayon d'action | 7 500 (autonomie 14 000 km) km | |
Autonomie | 12 h | |
Charge alaire | 606 kg/m2 | |
Armement | ||
Interne | 6 canons NR-23 de 23 x 115 mm dans 3 tourelles | |
Externe | 11 340 kg de charge offensive | |
Avionique | ||
radar d'attaque : YaD A336Z « Crown Drum » travaillant en bande I radar de défense arrière : PRS-1 Argon « Bee Hind » |
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Après la création par les États-Unis du Strategic Air Command (SAC) en 1946, l'URSS décide de lancer un programme de bombardiers plus modernes et plus performants que ceux dérivés du Tu-4, copie des B-29. Les premières études entamées par le bureau d'études de Tupolev furent lancées en 1949, et le feu vert définitif fut donné le . Le premier prototype, nommé Modèle 95/I, vola pour la première fois le , entre les mains d'Alexey Perelet. Il était doté de huit turbopropulseurs Kouznetsov 2-TV-F de 6 000 ch, disposés par paire. Il fut détruit le à cause d'un moteur en feu, tuant le pilote Perelet et l'ingénieur navigant. Il fut remplacé par le modèle 95/II, doté de quatre turbines Kouznetsov TV-12 de 12 000 ch équipées de deux hélices contrarotatives, afin d'éliminer l'effet de couple. Ce second prototype effectua son premier vol le .
Les deux premiers appareils de série furent appelés Tu-95 et volèrent pour la première fois en . L'année suivante, cinq appareils dont le second prototype furent présentés en vol au salon aéronautique de Tuchino.
Il fut construit jusqu'en dans l'usine d'aviation de Kouïbychev (actuellement usine Aviakor, à Samara).
Il a été dérivé du Tu-95 une version de surveillance et de patrouille maritime, le Tupolev Tu-142.
Les flottilles de l'aviation à long rayon d'action équipées de l'appareil furent toujours en alerte, au cas où la guerre froide aurait pris un nouveau tournant et qu'il eût fallu bombarder le bloc de l'Ouest. À part cela, il a beaucoup servi dans le transport de bombes et de missiles à travers l'URSS. Les bombardiers Tu-95 étaient utilisés par l'URSS pour tester des bombes nucléaires et thermonucléaires. En service, les bombardiers sont normalement munis de lanceurs avec six missiles de croisière Kh-55. Le modèle peut en outre porter encore dix missiles sur les pylônes sous ses ailes[réf. souhaitée]. Enfin, le Tu-142 fut un patrouilleur maritime pour surveiller les côtes soviétiques pour la marine soviétique.
Seules l'Inde, l'Ukraine et, bien entendu, la Russie possèdent des exemplaires de cet appareil. En janvier 2014, seuls 55 exemplaires étaient encore en service chez cette dernière[2].
Le , deux Tu-95 russes ont survolé la Manche, sans que ni le Royaume-Uni ni la France n'en aient été préalablement avertis[3].
Les deux Tu-95 ont d'abord été repérés au large de la Norvège, volant de conserve avec deux ravitailleurs Illiouchine Il-78, escortés par deux MiG-31. Deux F-16 norvégiens ont aussitôt décollé afin d'encadrer la formation[3]. Une partie de la formation russe a fait demi-tour et seuls les deux bombardiers ont poursuivi leur vol vers le sud, survolant ensuite la Manche avant de longer les côtes britanniques à une distance moyenne de 40 km.
La présence des deux bombardiers lourds à proximité de l'espace aérien britannique a déclenché un léger mouvement de panique, provoquant le déroutement de plusieurs vols civils. Le Royaume-Uni a dépêché deux chasseurs Typhoon pour escorter les bombardiers russes. La France a fait décoller un Rafale de la base de Creil. Deux Mirage 2000 de la permanence opérationnelle de la base de Lann-Bihoué ont également été mis en alerte.
Ils sont engagés pendant l'invasion de l'Ukraine par la Russie en tirant des missiles air-sol de longue portée. Leur base Engels-2 est attaquée deux fois par des drones ou missiles ukrainiens en décembre 2022 et un d'entre eux est endommagé lors du premier raid le 5 décembre[4].
Il existe en tout une vingtaine de versions de cet appareil, dont voici les principales :
Il existe d'autres versions qui n'ont pas atteint le stade de la série.
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