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commune française du département du Finistère De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Treffiagat [tʁefjagat] ou Treffiagat-Léchiagat [tʁefjagat leʃjagat] ou même Tréffiagat-Léchiagat est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France ; elle est littorale de l'océan Atlantique.
Treffiagat | |||||
Monument aux morts 1914-1918. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Quimper | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Bigouden Sud | ||||
Maire Mandat |
Nathalie Carrot-Tanneau 2020-2026 |
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Code postal | 29730 | ||||
Code commune | 29284 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Treffiagatois - Treffiagatoise | ||||
Population municipale |
2 424 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 299 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 48′ 16″ nord, 4° 15′ 43″ ouest | ||||
Altitude | Min. −1 m Max. 26 m |
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Superficie | 8,10 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Penmarch (banlieue) |
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Aire d'attraction | Quimper (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Pont-l'Abbé | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | Mairie de Treffiagat | ||||
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La commune du Tréffiagat-Léchiagat partage avec la commune voisine du Guilvinec le plus important port de pêche artisanale de France[1]
Treffiagat est située à la pointe de la Bretagne dans le Finistère-sud, en pays Bigouden. La superficie de la commune est de 810 hectares ; son altitude varie entre −1 et 26 mètres[2].
La commune est implantée au sud-ouest du Finistère dans le canton de Pont-l'Abbé. Elle est située à 10 km au sud-ouest de Pont-l'Abbé et à 29 km au sud-ouest de Quimper, son chef-lieu d'arrondissement. Le décor peint de son château d'eau, une fresque mettant en valeur les atouts touristiques de la commune (le phare de Croas Malo, le marais et le menhir de Lehan, et les plages), peinte en 2009 par les frères Gracia, est un véritable signal situé à l'entrée de la commune lorsqu'on vient de Pont-l'Abbé[3].
Linguistiquement, Treffiagat se situe dans la zone du breton cornouaillais.
L'estuaire du Steir[4], une ria, a permis la naissance du port, originellement un simple havre naturel, et est à l'origine de l'essor de l'agglomération née sur ses deux rives, Le Guilvinec sur sa rive droite, Léchiagat sur sa rive gauche.
Treffiagat-Léchiagat est une commune doublet : elle est divisée en deux, la partie rurale (Treffiagat et son bourg) et la partie maritime (Léchiagat, anciennement Lestriagat, et son port). La rivalité entre les deux agglomérations a été vive de tous temps et subsiste encore, même si l'extension urbaine tend à faire se rejoindre les deux agglomérations et que la commune a choisi d'implanter ses nouveaux équipements, par exemple la mairie, entre les deux agglomérations.
Comme pour de nombreuses autres communes du littoral breton, le plou originel s'est installé à quelque distance de la côte, sur le plateau (par exemple à Plobannalec, Esquibien, Plouhinec, Poullan, Combrit, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers émigrants bretons craignant probablement les incursions des pirates saxons et vikings[5].
La majeure partie du finage communal est formée d'un bas-plateau qui culmine à 25 mètres près de Kervillogan, hameau proche de la limite nord de la commune (le château d'eau étant à 23 mètres d'altitude), qui descend assez régulièrement en pente douce, jusqu'à des altitudes proches du niveau de la mer, jusqu'au littoral où l'existence de dunes de faible hauteur (de 4 à 11 mètres d'altitude selon les endroits) freine, voire bloque, l'écoulement naturel de l'eau, d'où la formation de marais littoraux, vastes d'une cinquantaine d'hectares à l'origine, désormais en grande partie asséchés en raison ds travaux entrepris entre 1889 et 1928. De minuscules ruisseaux côtiers drainent naturellement ce bas-plateau, les deux plus importants étant à l'ouest le Steir, dont le tracé sert, sur une bonne partie de son cours, de limite communale avec Plomeur et Le Guilvinec et dont la partie aval forme un aber (ou ria) qui a servi de havre naturel au port de Guilvinec-Léchiagat, et, à l'est, le ruisseau de Kerlut, affluent de rive droite du Ster, qui prend sa source près du Letty, mais qui coule essentiellement sur le territoire de la commune voisine de Plobannalec, formant dans sa partie aval une ria annexe de celle du Ster, qui sert de site naturel au port de Lesconil. Un autre minuscule ruisseau côtier est celui de Léhan, qui alimente l'étang de Loc'h Vihan et contribue à inonder le pied du menhir de Léhan.
En dépit des aménagements entrepris pendant la seconde moitié du XIXe siècle et l'entre-deux-guerres, la commune a conservé des zones humides ; l'inventaire réalisé en a identifiées 61,8 ha, soit 7,6 % de la superficie communale, dont 44 % liées à la proximité de l'océan (22,7 ha de marais littoral, 5 ha de slikke et schorre), les autres constituées principalement de bois humides (25 %) et de prairies hygrophiles (17 %) se trouvant principalement dans le lit majeur du Ster[6].
Traditionnellement, les paysans de Treffiagat s'adonnaient à la polyculture intensive et à l'élevage, dans un paysage bocager, même si quelques méjous[7] existaient, formé de petites exploitations agricoles. La culture des légumes verts, principalement des petits pois, et celle des pommes de terre étaient aussi développées au début du XXe siècle[8], comme en témoigne aussi un fait divers survenu en 1911 concernant un charretier du hameau de Léhan victime d'un accident alors qu'il convoyait un chargement de pommes de terre en direction du port de Loctudy[9].
Selon un index global correspondant à l'agrégation de 5 critères[Note 1] effectué en 2011 par l'Observatoire National des Risques Naturels[Note 2], Treffiagat est la troisième commune du Finistère, après Penmarch et Île-Tudy, la plus exposée au risque de submersion marine avec 43 % de sa population totale concernée et 7,47 hectares de bâti exposé au risque de submersion[10].
Treffiagat, ainsi que les communes voisines de Plobannalec, Loctudy, Le Guilvinec, Pont-l'Abbé, Combrit, les deux-tiers sud de Plomeur et une partie de Penmarch sont constitués de leucogranite dit de Pont-l'Abbé[11].
Le port de Treffiagat-Léchiagat fait face à celui du Guilvinec et fait partie du même ensemble portuaire avec une notable activité de pêche maritime. Le hameau de Léchiagat conserve un ensemble typique de maisons de pêcheurs le long de ruelles étroites. Ce fut longtemps un simple port d'échouage.
L'entrée du port est balisée par trois phares : le premier phare, dit « phare de Croas Malo », construit en 1869-1870, haut de 22 mètres, situé au fond du port (restauré en 2003[12]) ; le « petit phare » qui se trouve à la pointe de Léchiagat, près de la promenade de la cale de Faoutès, dans l'« enclos des phares », haut de 6,5 mètres, mis en service en 1871 ; mais la vue de ce « petit phare » étant progressivement masquée par les constructions de plus en plus nombreuses, un troisième phare, rond cette-fois, situé à l'extrémité de la pointe, haut de 7,2 mètres, est mis en service en 1902. Il est resté en service jusqu'en 1987. Restaurés en 2010, ces phares sont désormais un témoignage du patrimoine maritime[13].
La construction de nouveaux quais, d'une darse et d'un élévateur de bateaux, doté de systèmes électrique et hydraulique d'une capacité de levage de 350 tonnes maximum, et d'un large terrassement accueillant les chalutiers en réparation ont donné un certain regain de dynamisme au port de Léchiagat en complémentarité avec le port du Guilvinec situé sur la rive opposée. Géré par la Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine de Bretagne ouest (CCIMBO), l’élévateur de bateaux compte huit places et quatre salariés qui ont pour mission de sortir le bateau, de le caler, de le rendre accessible aux entreprises du chantier naval(de carénage, de maintenance, de réparation) et de le remettre à l’eau. La durée moyenne d’un carénage ordinaire, avec peinture et petits travaux de forge, est de cinq jours. Si la partie tôlerie est importante, un navire peut rester à terre jusqu’à trois semaines[14],[15].
Le port abrite aussi aussi des bateaux de plaisance,
Treffiagat a adhéré en 2012 à l'association « Ports d'intérêt patrimonial »[16].
Dès le , le maire de Treffiagat, Étienne Le Donge, décide le principe de la construction d'un chemin reliant directement Léchiagat et Le Guilvinec et évitant un détour de 6 km à marée haute (le passage à gué étant possible, mais incommode, à marée basse) ; le projet est repris juste avant la Seconde Guerre mondiale, mais n'aboutit qu'en 1949[17].
Construit en 1951, un pont (autrefois seuls le passage en canot assuré par des passeurs ou le détour par un pont de grosses pierres posées dans l'eau qu'il fallait enjamber, situé au fond de l'arrière-port permettaient de rejoindre Le Guilvinec), relie désormais Léchiagat au Guilvinec, mais complété par deux endiguements à ses deux extrémités, il constitue un obstacle pour la circulation des chalutiers lancés depuis les chantiers navals de l'arrière-port et le rétrécissement du passage engendré par sa construction a accéléré et accentué l'ensablement et l'envasement de cet arrière-port et son déclin, le transformant principalement en cimetière à bateaux pour les anciens chalutiers ou malamoks[18].
Ce pont présente en 2023 une vétusté certaine, notamment une forte oxydation des aciers de sa structure ; des morceaux de béton chutent de son tablier, d'où un risque sécuritaire pour les plaisanciers qui passent dessous pour entrer dans ou sortir de l'arrière-port. Il nécessite une surveillance régulière et ne peut plus être emprunté par les poids lourds[19].
Treffiagat-Léchiagat possède quatre plages (de l'est à l'ouest les plages de Kersauz, Squividan, Léhan et Pors Treillen), longues en tout de 4,5 km, toutes bordées d'un cordon de dunes basses (généralement de 4 à 5 mètres d'altitude, exceptionnellement 11 mètres en arrière de la plage de Kersauz) sensibles à l'érosion marine lors des tempêtes et fragilisées dans le passé par des extractions de sable abusives et le piétinement touristique. Des cheminements piétonniers protégés en partie par des ganivelles ont été mis en place pour accéder aux plages et le sentier de grande randonnée GR 34 passe en arrière des dunes.
Le cordon dunaire de Léhan est particulièrement menacé par l'érosion marine, dans sa partie non protégée par un cordon d'enrochement, particulièrement lors des tempêtes de sud-ouest coïncidant avec des marées à fort coefficient, comme lors de la tempête du [20]. Le cordon de dune a toutefois résisté, ce qui a évité l'invasion du polder, mais a dû être renforcé par des apports de sable, ce qui lui a permis de résister aux grandes marées de l'hiver 2014-2015[21]. Mais les risques de submersion marine demeurent (il s'en est déjà produit à plusieurs reprises par le passé, par exemple au début de février 1904[22]) et menacent en particulier les maisons construites juste en arrière du fragile cordon de dunes. Des travaux de confortement des dunes, grâce à des apports de sable, ont été, dans l'urgence, réalisés au début de l'année 2014, mais les maisons et propriétés de la zone de Léhan restent menacées[6].
Les tempêtes Ciara, Inès et Dennis pendant l'hiver 2019-2020 font reculer la dune de deux mètres à Lehan, lui donnant l'aspect d'une falaise[23].
La mise en place dans les décennies 1990 et 2000 de cordons d'enrochement, outre que ceux-ci entraîne une aggravation de l'érosion dans les zones voisines non protégées défigurent et artificialisent le littoral. Le dispositif brise-vagues (des troncs d'arbres plantés dans le sable de la plage) implanté par exemple à Léhan en Treffiagat dans le prolongement du cordon d'enrochement) a été inefficace : en dépit d'apports fréquents de sable pour renforcer la dune entre Léhan et Squividan, par exemple en octobre 2020, il a suffi d'une marée à coefficient 109 coïncidant avec un vent de sud-ouest les 14 et pour faire reculer le cordon dunaire de trois mètres en quelques heures, provoquant l'inquiétude des riverains[24]. Des travaux d'urgence (un enrochement du pied du remblai sur une distance de 300 mètres) sont entrepris[25].
La tempête Justine des 31 janvier et , associée à de forts coefficients de marée, a déplacé encore du sable, qui commence à envahir le chemin piétonnier aménagé en arrière de la dune[26].
Le « chemin des dunes », une piste multi-usages (piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite) d'une longueur de 2,2 km, parallèle mais situé juste en arrière des dunes littorales, aménagé entre juillet 2007 et mai 2012, permet désormais de relier Léchiagat à Lesconil.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[27]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[28]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes[29].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 938 mm, avec 15 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[27]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pont-l'Abbé à 8 km à vol d'oiseau[30], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 012,0 mm[31],[32]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[33].
Au , Treffiagat est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[34]. Elle appartient à l'unité urbaine de Penmarch, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[35],[36]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[36]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[37],[38].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[39]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[40].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (58,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,1 %), zones urbanisées (29,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,3 %), terres arables (7,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,2 %), forêts (4 %), prairies (1,9 %)[41]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 1 692, alors qu'il était de 1 404 en 1999 en 1999[Insee 1].
Parmi ces logements, 69,1 % étaient des résidences principales, 27,7 % des résidences secondaires et 3,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,2 % des appartements[Insee 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 85,1 %, légèrement en hausse par rapport à 1999 (84,9 %)[Insee 3].
Attesté sous les formes Trefriagat en 1330, Trefiagat en 1351.
Treffiagat dérive de Tref- désignant une paroisse ou entité administrative bretonne (trève) ou du breton treb (village) et de Riagat.
Saint Riagat (du vieux breton ri, roi et cat, combat) est un abbé irlandais du Ve siècle qui quitta sa patrie et vint aborder en Cornouaille, dans le petit port de Léchiagat[42]. Il est fêté le 29 mai.
Le nom en breton de la commune est Triagad.
Plusieurs menhirs (Léhan[43], Reun [ou Squividan], Quélarn) témoignent de l'importance du peuplement préhistorique à l'époque néolithique. Le menhir de Léhan, qui a désormais "les pieds dans l'eau" car sa base est ennoyé sous les eaux de l'étang du Loch Vihan, témoigne de la transformation des paysages côtiers depuis cette époque. Il y a 4 000 ans, le menhir de Léhan était probablement situé au bord d'un cours d'eau se déversant dans l'Océan Atlantique ; la remontée de 5 à 6 mètres du niveau de la mer depuis le Néolithique et la formation d'un cordon dunaire qui fait obstacle à l'écoulement naturel de l'eau douce vers la mer ont ennoyé sa base dans cet étang que ce menhir domine de 4 mètres, mais sa hauteur totale serait de 8 mètres.
Le menhir du Reun (en leucogranite de Pont-l'Abbé, de même que celui de Léhan) est haut de 6 mètres et la plate-forme granitique qui lui sert de base est marquée de ronds en creux, qui sont des cicatrices d'anciennes extractions de croix ou de meules[44]. À proximité se trouvent les vestiges d'un tumulus fouillé en 1880 par Paul du Chatellier[45] ; des cupules et gravures de signification inconnue sont visibles sur le rocher qui forme le sol de la butte portant le tumulus[46]. Une fouille pratiquée vers 1920 permit de trouver deux pointes de silex à tranchant transversal[47]. Pour Pierre-Jean Berrou, ce menhir, « enchâssé dans une fente de rocher, d'où il a été extrait, indiquait à la fois la source voisine et une sépulture néolithique en V, construite sur les rochers apparents couverts de milliers de cupules, la plus grande concentration de cupules de Bretagne liées probablement au culte de l'eau. »[48]
Le site de Pen-ar-Menez est formé d'un vaste monument mégalithique de plus de 100 mètres de long, composé de grandes chambres à ciel ouvert, formé par des mégalithes posés de champ, consolidés à leur base par des pierres plus petites ; les restes d'un tumulus sont perceptibles autour ; deux menhirs sont à proximité[49]. Un marteau en pierre, accompagné de vases, haches polies et de pendeloques, a été trouvé à Pen-ar-Menez[50] et un autre marteau en pierre, accompagné de vases et éclats de silex à Kervillogan[51] où se trouve une galerie à dolmen donnant accès à deux chambres à ciel ouvert et, après des pierres disséminées, deux autres chambres, le tout en partie détruit[52].
Le Catalogue du Musée archéologique James Miln-Zacharie Le Rouzic situé à Carnac, publié en 1940, indique que dans sa vitrine no 34, ce musée possède « 77 haches polies en pierres différentes, récoltées par les habitants de Treffiagat »[53].
Paroisse dès le XIVe siècle, Treffiagat, qui dépendait jadis de l'évêché de Cornouaille est un démembrement de la paroisse primitive de Plobannalec. Treffiagat a vu se créer sur son territoire, le , la paroisse de Léchiagat (notée Lesriagat en 1428 et, en 1442, puis Leschiagat en 1634). On rencontre les appellations suivantes : Trefriagat (vers 1330), Treffriagat (en 1351, en 1405 et en 1535), Treffiagat (en 1659).
Le prédicateur Julien Maunoir a prêché une mission à Treffiagat en 1676[54].
Un mémoire de 1709 indique que les barons du Pont disposaient du « droit de pêcherie, sécherie et vaccantage (?) pour les paroisses de Loctudi, Plonivel, Treffiagat, Tréoultré et Combrit » suivant l'aveu de Pierre du Pont du et celui d'Hélène de Rohan[55] du : les seigneurs de Pont-l'Abbé affermaient ces droits aux pêcheurs locaux moyennant la perception de droits[56].
Cette commune est citée pour avoir participé à la révolte des Bonnets rouges survenue en 1675. En juillet 1675, « quelques mutins et gents soulevés dans les paroisses de Plomeur et de Treffiagat (...) dévastèrent le manoir de Lestrédiagat, paroisse de Treffiagat, et le manoir de Brénauvec, trève de Plobannalec, appartenant à Messire René du Haffon, seigneur de Lestrédiégat. Ils en arrachèrent jusqu'aux ardoises des toits »[57]. Ces mutins appartenaient à la mouvance dite « Torreben de Plomeur », probablement du nom d'un de leurs chefs[58].
La famille du Haffont, qui résidait dans le château de Lestridiagat depuis au moins le début du XVIIe siècle (le plus ancien membre connu de cette famille est Hervé du Haffont, né à la fin du XVIe siècle, qui était conseiller du procureur du Roy au présidial de Quimper). Son arrière-arrière-petit-fils, Charles Marie du Haffont (né vers 1690 à Treffiagat, décédé avant 1729), seigneur de Lestrédiagat, comte de Pratmaria, fut « escuyer, Procureur du Roy et de la Maréchaussée au Parlement de Quimper ». Son fils Guillaume Charles du Haffont (né à Treffiagat, décédé le à Quimper et inhumé le lendemain en la paroisse Saint-Mathieu de Quimper) fut « chef de nom et d'armes, comte, enseigne de Vaisseaux du Roy au Département de Toulon, commissaire inspecteur des Haras de Bretagne à son décès ». Il possédait aussi en 1732 le manoir de Squividan en Treffiagat et celui de Trévélep en Ploenivel (Plonivel) et était aussi sergent féodé dépendant du baron du Pont pour les paroisses de Plonivel et Treffiagat[59] et c'est lui qui fit construire l'hôtel du Haffont à Quimper[60]. Son propre fils, Louis Charles du Haffont (1747-1800), lui aussi seigneur de Lestrédiagat, comte de Lestriagat et Kéréon, fut capitaine de cavalerie.
La famille du Haffont était très riche[61] : à la veille de la Révolution française, elle possédait, en plus de son château avec jardins et dépendances, fûtaies (18 journaux soit 9 ha), prairies (12 journaux), 101 propriétés agricoles, acquises par « successions au paternel depuis trois générations ». À Treffiagat, elle touchait les rentes de 32 tenures ou exploitations agricoles dont 2 métairies (Méziou et Le Vivier) et 30 fermes, et exploitait aussi un moulin à vent (Kerléguer ?). La famille possédait aussi des exploitations dans de nombreuses autres paroisses (21 à Plobannalec, 14 à Loctudy, 6 à Gouézec, 4 à Penmarc'h, etc.[62].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Treffiagat de fournir 5 hommes et de payer 32 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[63].
Un aveu rendu en 1765 par le domanier Jérome Le Donge[64], qui exploitait alors la tenue de Ker-Arun, qui faisait partie du domaine foncier de la famille du Haffont permet d'avoir une idée de la condition paysanne à cette époque à Treffiagat ; ce paysan doit payer une rente convenancière de 14 boisseaux de céréales (soit moins de 4 hectolitres) pour sa ferme d'une douzaine d'hectares dont 7,5 ha en terres chaudes (terres à céréales : froment, seigle et avoine), au sol riche, bien fumé en raison de la proximité de la mer (grâce au goémon), formé de terres encloses, mais aussi d'un méjou, même si son exploitation contient aussi deux ha ½ de terres froides (pâtures des marais et champs situés sur les "menez", ces derniers écobués de temps à autre, restant le reste du temps en jachère et fournissant l'ajonc et la litière pour les animaux), le reste étant formé d'un courtil et des bâtiments et dépendances ; ce paysan utilise aussi les communaux. Ce paysan doit aussi fournir à son propriétaire des chapons, lui doit des corvées et la banalité pour l'utilisation du moulin, et lui payer le champart[65].
L'histoire a conservé le souvenir de deux Naufrages survenus au
devant la côte de Léchiagat : en novembre 1749 le Barbau Eleonor, de Dantzig (Pologne) et en décembre 1768 les Trois Frères de Cork (Irlande). Les naufragés étaient alors enterrés à même la dune, ce qui explique que l'on retrouve parfois des squelettes[66].
En 1789, la paroisse de Treffiagat, qui comprenait alors 70 feux, élit deux députés (Hervé Guiriec et Ambroise Tanneau) à la réunion du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper, préalable à la réunion des États généraux de 1789[67].
Joseph Marie du Haffont, frère cadet du seigneur de Lestrédiagat, capitaine au régiment de Chartres, déserta dès 1789 et Charles Marie du Haffont lui-même émigra (le château de Lestrédiagat échappa à la vente comme bien national car Ambroise du Haffont, fils cadet de Charles du Haffont, soutenait la Révolution ; il était administrateur du district de Quimper). Le recteur de Treffiagat, Larour, refusa de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé, mais décéda peu après ; il fut remplacé par un curé jureur, Bizien, originaire de Kerlaz. Un prêtre réfractaire originaire de Treffiagat, Jean Querneau, qui était recteur du Juch vint se cacher dans sa famille à Kéréon et demeura « introuvable »[68].
La loi du transforma momentanément la paroisse de Treffiagat en une succursale de celle de Plobannalec[69].
En 1792 Lesconil et Le Guilvinec n'avaient qu'une chaloupe, Sainte-Marine 3, Treffiagat et Kérity 4 chacun, L'Île-Tudy 8, Concarneau 250 et Douarnenez 275 environ[70].
Si, depuis des siècles, les habitants de Léchiagat ont exercé les divers métiers de la mer et fourni des marins aux vaisseaux du Roi, c'est dans la seconde moitié du XIXe siècle que ce hameau se développe véritablement, profitant du dynamisme du port de pêche voisin du Guilvinec et de ses conserveries où de nombreuses femmes allaient travailler. Poursuivi pendant les premières décennies du XXe siècle, cet essor a fait de Léchiagat une agglomération plus importante que celle du chef-lieu communal. En 1889, Benjamin Girard écrit : « Le bourg [de Treffiagat] n'a que 46 habitants ; l'agglomération principale est à Léchiagat, village de pêcheurs »[71].
Une cale de 44 mètres de long sur 2 m de large est construite en 1883, puis, entre 1907 et 1909, un môle-abri de 90 m de long sur 4 mètres de large ; deux autres cales sont construites vers 1920 et enfin et surtout, entre 1930 et 1932, la construction de l'actuel môle-abri long de 471 mètres permet enfin à Léchiagat de disposer d'un véritable port abrité des tempêtes[72].
Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
En 1883, les terrains communaux, jusque-là consacrés à la vaine pâture au bénéfice des paysans sans terre, des journaliers et des valets de ferme, furent partagés entre les domaines, fermes et métairies, au prorata de leur superficie déjà existante. À Treffiagat, ce partage concerna les menez (mauvaises terres souvent rocailleuses), et surtout les paluds, les landes et les dunes du bord de mer, prolongeant le glacis des terres cultivables des fermes de Kersaoz, du Reun, de Squividan, de Kerléguer, de Léhan, de Léchiagat, etc. En hiver, ces marais devenaient des étangs temporaires (les dunes freinant l'écoulement naturel vers la mer des tout petits ruisseaux côtiers les alimentant et la mer pénétrant temporairement en arrière du cordon de dunes lors des tempêtes) comme ceux de Loc'h Vraz devant Kerléguer et de Loc'h Vihan près de Léhan, recouvrant une centaine d'hectares pendant cette saison humide. L'été, cette zone humide servait de pâture, produisait du foin et de la litière ; par le passé, les roseaux (phragmites) servaient à recouvrir de chaume les toits des maisons, mais ce n'était déjà plus le cas ; par contre le rouissage du chanvre s'y pratiquait encore, principalement pour la fabrication de cordes.
En 1884 un premier essai d'assèchement échoua en raison de mésententes. En 1889 Corentin Toulemont et sa sœur, originaires de Loctudy, mais mariés à une sœur et un frère Daniel, du hameau de Kersaoz, parvinrent à créer une association avec leurs voisins et entreprirent l'assèchement des marais, en creusant notamment un aqueduc souterrain aboutissant à la plage de Goudoul, gagnant ainsi une douzaine d'hectares de terres exploitables[74].
Les naufrages étaient alors nombreux, même si l'histoire en a perdu la trace : par exemple le , le journal La Presse écrit que le naufrage du brick l'Émile, de Tréguier, qui allait de Bordeaux en Angleterre avec un chargement de manganèse, « est le cinquième des navires qui, depuis le 1er janvier, se sont perdus entièrement sur le littoral de la commune de Treffiagat »[75].
En 1872 (ou 1873), le vapeur anglais William-Connal s'échoua sur la côte de Léchiagat, après avoir confondu le feu de Penmarc'h et celui de Loctudy[76].
En août 1875, l'abbé Signor, recteur de la paroisse de Treffiagat, parti faire de la pêche en mer avec trois jeunes du petit séminaire de Pont-Croix se noya en raison du chavirage du bateau, les adolescents étant recueillis par un canot du Guilvinec[77].
La tempête du provoqua la disparition de six chaloupes dont trois étaient du Guillvinec et trois de Léchiagat : le Volonté de Dieu (9 noyés), le Saint-Corentin (6 noyés), le Notre-Dame-de-la-Mer (7 noyés). Dans le Journal des débats du , Anatole Le Braz, à propos de cette tempête, qui fit en tout 44 disparus laissant 32 veuves et 85 orphelins, écrit : « Trois des embarcations englouties relevaient du port de Léchiagat, un faubourg maritime qui n'est séparé du Guilvinec que par un arrière-port, large seulement d'une ou deux encablures, mais qui se rattache à Treffiagat, la commune limitrophe. Un canot nous mit sur l'autre rive. C'était l'heure de l'appareillage pour les bateaux qui se livrent à la pêche nocturne du merlu. Nous croisâmes, au cours de la traversée, plusieurs d'entre eux qui s'ébranlaient ; leurs hautes voilures, en s'ébranlant, projetèrent sur nous leur ombre. (....) À Leschiagat [Léchiagat], les femmes avaient été convoquées à la maison d'école ; nous les trouvâmes, au nombre d'une vingtaine, installées sur les bancs de la classe. Quelques-unes avaient encore sur les bras des enfants encore à la mamelle qu'elles durent bercer en chantant à mi-voix, pour les faire taire, tandis que le maire de Treffiagat, un vieux paysan aux longs cheveux celtiques, procédait à l'appel des noms », avant de procéder à la distribution de secours qui leur étaient attribués[78].
Fin mai 1897, le bateau de pêche Saint-Jean, de Léchiagat, parti relever ses casiers, disparut avec son équipage de 8 marins-pêcheurs ; le même jour disparut le Sainte-Anne, du Guilvinec, qui était parti pêcher le homard dans l'archipel des Glénan, avec ses quatre hommes d'équipage[79].
Alors que Le Guilvinec est durement frappé par l'épidémie de choléra de 1885-1886 qui y provoque 126 cas dont 72 décès, Léchiagat, pourtant tout proche et en communication de tous les instants avec ce port, fut peu concerné : 2 cas seulement et aucun décès. Henri Monod attribue cette chance au fait que les habitants du Guilvinec buvaient l'eau souillée des puits de la ville alors que « les habitants de Léchiagat, la trouvant trop mauvaise, ne la boivent jamais. Plutôt que de la boire, ils vont à deux kilomètres chercher de l'eau potable à une source qui jaillit en dehors de toute agglomération. Un assez grand nombre ont à leur porte des citernes où ils recueillent l'eau de pluie »[80].
De 1880 à 1920 la mission méthodiste presbytérienne galloise, la Welsh Missionary Society, ouvre des temples à Pont-L’Abbé, Léchiagat (le pasteur Jones y achète une maison transformée en temple en 1903[81]) et Lesconil[82].
En 1891, à Treffiagat, l'école tenue par les frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel dut refuser des élèves faute de place, alors que l'école laïque, située à Léchiagat, n'avait qu'une douzaine d'élèves[83].
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Treffiagat écrit : « Aucun [enfant] n'a entendu le moindre mot de français à la maison »[84].
En 1902, la fermeture de l'école privée tenue par les Sœurs des Filles du Saint-Esprit en vertu de la loi du 1er juillet 1901 sur les congrégations, provoqua des troubles à Treffiagat : « À Treffiagat, lorsque les commissaires et les gendarmes arrivèrent, ils trouvèrent l'école barricadée et gardée intérieurement par les habitants. Ils essayèrent d'entrer, mais des pierres leur furent jetées de l'intérieur. Les agents et les gendarmes jugèrent prudent de se retirer pour revenir l'après-midi avec le concours d'une compagnie du 118e d'infanterie et de deux nouvelles brigades de gendarmerie. Les rebelles, devant l'importance de la force armée, cédèrent et laissèrent pénétrer dans l'école les commissaires qui notifièrent le décret »[85]. Le lieutenant-colonel Henri Le Gouvello de la Porte[86], à qui appartenait l'école et l'immeuble des Sœurs, fut condamné pour bris de scellés[87]. L'école des garçons, tenue par les frères de Ploërmel, fut également fermée[88].
L'année suivante, trois religieuses des Filles du Saint-Esprit vivant en communauté dans son château de Lestriagat mis à leur disposition par le colonel Le Gouvello de la Porte et qui donnaient des leçons particulières aux enfants et faisaient le catéchisme, furent condamnées à une amende pour violation de la loi du sur les Congrégations[89].
Le , « dès 4 heures du matin, sous la direction du capitaine Blondin, 35 à 40 gendarmes précédés de deux trompettes quittaient Quimper (...) se dirigeant sur Treffiagat, (...) où l'expulsion manu militari des prêtres du presbytère a eu lieu »[90].
En 1903 également, Treffiagat fit partie, en raison de son port de pêche de Léchiagat, des communes durement touchées par la crise de la sardine et fut concernée par les secours attribués aux pêcheurs frappés par la misère[91]. « Un deuxième wagon de denrées, venant de Paris, est arrivé pour les pêcheurs de Treffiagat » écrit le le correspondant du journal Le XIXe siècle[92].
Le , le canot no 2249, de Léchiagat, qui pêchait la sardine au large de Lesconil, fut abordé et coulé par un contre-torpilleur de l'escadre qui regagnait Brest ; le mousse, âgé de 14 ans, fut noyé, mais les trois autres membres de l'équipage furent sauvés par un autre bateau de pêche[93].
Le , le canot Jeune-Tobic, de Léchiagat, sombra à douze milles nautiques au large de Penmarc'h ; les trois membres de l'équipage se cramponnèrent à des avirons et parvinrent, en dépit d'une mer grosse, à être secourus par l'équipage de la chaloupe Les Trois Frères, de Douarnenez[94].
L'opposition entre les « Blancs », majoritaires parmi les électeurs ruraux, et les « Rouges », majoritaires parmi les marins, fut longtemps très forte : lors des élections législatives du qui virent l'élection comme député de la 2e circonscription de Quimper du candidat de la gauche radicale Édouard Plouzané, le marquis de L'Estourbeillon, député royaliste, dénonce les incidents survenus lors des élections législatives dans la deuxième circonscription de Quimper : « ce furent les voies d'accès aux salles de vote et même aux bourgs gardés par des groupes d'individus menaçant et frappant les électeurs ruraux qui venaient voter comme à Treffiagat, Peumerit et Plozévet ; des bureaux et des urnes pris violemment et gardés par des bandes de marins étrangers aux sections de vote, comme à Plobannalec, pour empêcher le vote des cultivateurs »[95]. Selon M. de Servigny, candidat conservateur, « 71 cultivateurs auraient été empêchés de voter ». Il incrimine aussi l'attitude du maire qui aurait laissé maltraiter plusieurs électeurs[96]. De plus, lors du dépouillement du vote, il y avait 80 bulletins en trop dans l'urne[97].
Le journal L'Aurore dans son édition du écrit : « Des incidents se sont produits dans la deuxième circonscription, notamment dans les communes de Plozévet, Treffiagat, Peumerit, Plovan et Plobannalec. Des rixes se sont produites. Plusieurs électeurs ont été blessés »[98].
Le train birinik, à voie étroite, a été en service de 1907 à 1963 : allant de Pont-l'Abbé à Saint-Guénolé, la ligne disposait d'une gare à Treffiagat ; c'était un train de voyageurs, il faisait également office de train de marée.
Le monument aux morts de Treffiagat porte les noms de 83 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : 8 d'entre eux sont morts sur le front belge, la plupart lors de la Course à la mer ; 5 sont morts en Turquie lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; un (Louis Le Péoc'h) est mort en Italie, un autre (Henri Bec) en Serbie et un autre (Michel Biger) en Écosse à Glasgow; un (Jean Péron[99]) est un marin décédé en mer et un autre (Sébastien Le Gall[100]) un marin disparu en mer. Un soldat (Pierre Le Lay) est mort en captivité en Allemagne. La plupart des autres sont décédés sur le sol français : parmi eux, plusieurs ont été décorés : Charles Le Gall[101] et Pierre Méhu[102] ont reçu la Croix de guerre et la Médaille militaire, Jacques Le Pape[103] la Croix de guerre (attribuée aussi à Louis Le Péoc'h)[104].
Inspirés par la réussite de Corentin Toulemont, les propriétaires, paysans, goémoniers et pêcheurs des marais de Treffiagat créèrent en 1922 un « syndicat des marais », dirigé par ce dernier, et parvinrent après quelques déboires (la mer notamment envahissant la zone peu après la création d'un premier canal de drainage traversant la dune), en creusant un canal à ciel ouvert log de 3 km, large de 2 à 3 mètres, parallèle à la dune et acheminant vers l'ouest l'eau par écoulement naturel jusqu'à l'étang de Léhan, puis un émissaire souterrain, long de 1,3 km, passant sous l'agglomération de Léchiagat évacue l'eau jusqu'à l'arrière-port à proximité de l'actuel lycée maritime (ce canal de drainage a été rénové en 2009). Même si l'assèchement n'a pas été complet, des zones humides subsistant notamment autour du menhir de Léhan, la superficie des prairies naturelles augmenta nettement. Les conditions sanitaires s'améliorèrent également avec la disparition de « cette lagune empestée depuis des siècles [qui] avait vu des familles entières périr sous les émanations mystérieuses et malfaisantes des eaux » a écrit un journaliste du journal Ouest-Éclair[105] (en fait principalement la tuberculose). La fin des travaux donna lieu à une grande fête le [74].
En mars 1928, la grande marée d'équinoxe provoque de graves dégâts à Léchiagat : « À Treffiagat, les défenses en maçonnerie du port ont été démolies. Mille mètres de dunes ont été emportés. Dans certaines maisons, l'eau est montée jusqu'à un mètre. Des tas de goémon ont été emportés par les vagues »[106].
En décembre 1928, la mort d'un cheminot, Griffon, écrasé par la locomotive d'un train quittant la gare de Treffiagat, sembla d'abord accidentelle avant d'être transformée en crime, dont fut accusé un autre cheminot[107].
Aux alentours du , les habitants de Léchiagat furent surpris de constater que le phare était encore allumé à 9 heures du matin ; le maire, alerté, fit défoncer la porte et trouva le gardien sans connaissance, victime d'une congestion cérébrale ; bien que transporté à l'hôpital de Pont-l'Abbé, ce dernier décéda le 28 décembre[108].
La forte tempête du , les pinasses armées à la drague pour la pêche à la langoustine du port du Guilvinec (des bateaux de 16 à 18 mètres de long, de 25 à 30 tonnes de jauge brute, qui se tenaient à l'entrée du port, prêtes à prendre la mer le lendemain, chassèrent sur leurs ancres et furent drossées à la côte, côté Léchiagat : deux bateaux furent perdus, six subirent des avaries graves et une quinzaine des avaries plus légères ; les langoustiers, qui occupaient l'arrière-port du côté de Léchiagat, ne subirent que de légères avaries[109]. En 1935, Treffiagat fait partie des cinq communes du département du Finistère à avoir une municipalité à majorité communiste (les autres étant Concarneau, Douarnenez, Beuzec-Conq et Guilvinec)[110].
Le môle du port, long de 90 mètres, est construit en 1907 (zle projet datait de 1881)[111], et deux cales sont ajoutées dans les années 1920. Le môle du Guilvinec, placé sur l'autre rive du bassin, a été construit avant 1900, fermant et abritant le bras de mer. La digue de Léchiagat, longue de 320 m, a été réalisée entre 1930 et 1932 ; les travaux ont duré trois ans, les pierres proviennent de la carrière voisine de Kéristin.
En 1926, Yann ar Prince, un marin de Léchiagat parti travailler à la "Compagnie lorientaise de chalutage à vapeur", surnommée la Chalutage, pour le compte de laquelle il commanda successivement divers bateaux, propose à son armement de créer un atelier de fabrication de chaluts à la main dans son port natal, à Parc ar Brial, assuré de trouver sur place toute la main-d'œuvre féminine nécessaire. Son gendre, Louis Le Drézen, fait construire en 1929 une usine de fabrication de filets de pêche à proximité[112]. Après sa mort lors des combats de la Poche de Lorient en février 1945, sa veuve Clémentine Le Drézen (la fille de Yann ar Prince), puis le gendre de cette dernière, Pierre Le Brun, prennent la direction de l'entreprise, qui existe toujours[113].
L'arrière-port, situé au nord du pont de Léchiagat, construit entre 1948 et 1951, fait face au lycée maritime.
En 1970 la construction de deux épis, complétée par la pose de tripodes pour briser la houle, est réalisée à l'entrée du port commun à Léchiagat et au Guilvinec. Un parement brise-lames est aussi apposé le long de la digue pour mieux protéger le port[114].
Au début de la décennie 1930, Léchiagat possédait une flottille d'une quarantaine de dundees, des langoustiers à voiles et à moteur auxiliaire, ainsi que quelques dizaines de pinasses sardinières, quelques dragueurs et quelques ligneurs. À partir de 1934 commencent à apparaître les « malamoks »[115], le premier étant la propriété des frères Félix et Marcel Quiniou ; il fut suivi de nombreux autres (15 par exemple furent construits en 1938 à Léchiagat) car ils permettaient des pêches beaucoup plus fructueuses (un « malamok » pouvait capturer de six à dix fois plus de langoustines que les bateaux dragueurs traditionnels) ; la liste de 42 d'entre eux a été recensée : parmi eux, le Pasteur (il coula le sans faire de victimes, à la suite d'une collision avec un chalutier du Guilvinec), le Bretagne (qui coula dans la nuit du 5 au près du phare d'Ar-Men avec neuf hommes à bord, tous de Léchiagat), le Korrigan (lui aussi perdu corps et biens près du rocher Ar Men Du en face de Larvor) le , ce naufrage faisant six victimes, toutes des pêcheurs de Léchiagat), le Rosier Fleuri (renversé par une vague déferlante lors de la tempête de la nuit du 3 au , cet accident faisant dix noyés et quatre rescapés, tous de Léchiagat), même si la plupart des « malamoks » ont terminé leur carrière dans le cimetière des bateaux de Léchiagat[116].
Dans les années 1930, des pentecôtistes établissent une assemblée à Léchiagat, ainsi qu’à Kérity, qui dépend de la mission évangélique bretonne de Douarnenez.
Joseph Guilcher, né en 1923 à Treffiagat, apprenti boulanger à l'Île de Sein en juin 1940, fit partie des Sénans qui quittèrent l'île dès le sur le Velléda et gagnèrent Penzance au Royaume-Uni ; il fut par la suite boulanger sur un cargo transportant du minerai entre l'Afrique et l'Angleterre, puis, au début de 1943 s'engagea dans les commandos Kieffer ; il participa au débarquement de Normandie le 6 juin 1944 où il fut blessé ; citoyen d'honneur de la ville de Ouistreham, titulaire de nombreuses décorations[117], il est décédé le à Léchiagat[118].
En 1941, onze jeunes de Léchiagat, qui avaient le projet de gagner l'Angleterre et s'étaient emparés du chalutier Charley furent interceptés par la Kriegsmarine. Un trafic d'armes, dirigé par Robert Ballanger et le capitaine Queignec, livrées par un sous-marin anglais, fut organisé à destination des résistants FTP de la région, ces armes devant être récupérées par le chalutier L'Audacieux ; mais le à six heures du matin, des soldats allemands cernent Léchiagat et procèdent, ainsi que des gendarmes français, à des perquisitions chez plusieurs habitants (dont Jean Désiré Larnicol, ancien maire de Treffiagat ; Jean Le Coz, menuisier ; Louis Quiniou, marin-pêcheur ; etc.) à la recherche d'armes, un indicateur leur ayant signalé l'existence à Léchiagat d'un centre de résistance composé d'individus ayant appartenu au Parti communiste ou ayant des sympathies pour le gaullisme et participant à un trafic d'armes. Plusieurs furent arrêtés dont Jean Baudry, fusillé le au Mont-Valérien[119] et certains déportés ; d'autres durent se cacher (comme Laurent Hénot, Guillaume Bodéré et Jean Désiré Larnicol). Le , L'Audacieux, commandé par ses deux patrons, Michel Bolloré et Bastien Coïc, avec tout son équipage (dont Bastien Larnicol et Pierre Kervénan), partit pour l'Angleterre afin d'éviter l'arrestation, débarquant à Newlyn[120]; même s'ils ne combattirent pas (ils étaient trop âgés, une quarantaine d'années, ou trop jeune pour l'un) dans les rangs de la France libre, ils en furent membres et s'adonnèrent à la pêche à partir du port de Newlyn pendant toute la durée de la guerre[121].
Plusieurs habitants de la commune combattirent dans les rangs de la France libre, comme Roger Biger, Émile Péron et Raphaël Quideau, qui combattirent en Syrie ; des résistants furent déportés (Arsène Coïc) ou internés (Jos Quiniou et Jean Le Coz) ; des réfractaires au travail obligatoire (Lucien Pochat, P.M. Goarin) furent raflés et contraints d'aller travailler en Silésie. Deux marins de Léchiagat (Jos Biger et Doscithé Charlot, qui étaient en Indochine au début de la guerre, furent internés par les Japonais. Des soldats originaires de la commune furent prisonniers dans des stalags en Allemagne (ou en Pologne comme Henri Le Pape)[122].
En septembre 1942, Jean-Marie Le Coz, ex-secrétaire de la cellule communiste de Léchiagat, fut arrêté, accusé par le régime de Vichy d'être un « accapareur de vivres »[123].
Le monument aux morts de Treffiagat porte les noms de 16 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[104]. Parmi elles des soldats morts lors de la débâcle de 1940 comme Jacques Lucas[124] ou Raphaël Quideau[125] mort des suites de ses blessures en Syrie ; plusieurs sont des résistants morts soit en déportation comme Victor Adam[126], Albert Pochat[127] et Pierre Tanneau[128], soit fusillé comme Jean Baudry, né le à Treffiagat, marin, membre des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), fut fusillé le au Mont-Valérien[129] ; un autre, Louis Le Drézen[130], qui dirigeait à Léchiagat l'entreprise de fabrication de filets de pêche, a été victime des combats lors de la Libération. Des marins sont disparus en mer comme Sébastien Durand[131], Jean Le Tirilly[132] ou Amédée Le Berre[133].
La paroisse de Léchiagat est créée par ordonnance épiscopale le , le culte est d'abord célébré sans la chapelle Saint-Jacques, détruite par la suite ; l'église paroissiale Notre-Dame-des-Flots n'est construite qu'entre 1958 et 1960[134].
Un marin, Hubert Le Gouvello de la Porte[135] est mort prisonnier du Viet-Minh pendant la guerre d'Indochine[136]. Le monument aux morts de Treffiagat porte aussi le nom de Charles Le Floc'h, mort pour la France en 1959, probablement pendant la guerre d'Algérie.
La colonie de vacances de « La Providence »[137] ouvrit en 1950, elle fonctionna jusque vers 1990 et accueillait chaque année une soixantaine d'orphelines de Quimper, encadrées par des religieuses ; l'établissement fut ensuite repris par l'UFCV afin d'être vendu à la commune en 2010[6].
Le canot tout temps « SNS 099 Men Meur», entré en service en 2003 (il avait remplacé le Patron Léon Avron, lancé en 1977), construit par les chantiers Sibiril de Carantec, connaît en 2020 son carénage de demi-vie aux chantiers de Pors-Moro à Pont-l'Abbé[138].
Face au déclin du port de pêche du Guilvinec-Léchiagat et à l'envasement accru de l'arrière-port du Steir (qui n'est plus depuis des décennies qu'un cimetière de bateaux) accéléré depuis la construction du pont-digue reliant Léchiagat au Guilvinec, un projet de dévasement, de construction d'un port de plaisance dans cet arrière-port et de démolition du pont-digue fait polémique depuis 2010, la controverse opposant principalement les écologistes et les professionnels de la mer[139]. Les partisans du projet arguent que la pêche professionnelle restera prioritaire et que le projet d'un port de plaisance est seulement complémentaire, permettant d'étoffer une offre en matière d'accueil de bateaux de plaisance quasiment inexistante pour l'instant et permettrait l'arrivée de nouvelles entreprises industrielles liées à la mer et à la navigation de plaisance dans la zone intercommunale de Toul-ar-Braz[140]. « Cette mixité entre pêche et plaisance sera un atout pour le port » assure Jean-Luc Tanneau, maire du Guilvinec. Deux projets existent en fait : l'un de 240 places, juste en amont du port de pêche, l'autre de 800 places en aménageant l'arrière-port. Les écologistes s'opposent à ce dernier projet : l'arrière-port est « d'une remarquable biodiversité et une nourricerie indispensable pour le repeuplement de la mer » s'indigne par exemple un membre de l'association « Bretagne vivante »[141].
Le le maire David Chevrier donne sa démission pour raisons professionnelles son métier d'entrepreneur de travaux publics lui semblant incompatible avec son mandat[142] ; il est remplacé le par Danièle Bourhis[143].
Treffiagat adhère à la communauté de communes du Pays Bigouden Sud[144].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945 | juin 1958 | Pierre-Marcel Queffélec | Marin-pêcheur Décédé en fonction | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1959 | mars 1971 | Sébastien Calvez (1930-1997) |
Employé de l'Inscription maritime | |
mars 1971 | juin 2003 | Albert Hénot[147],[148] (1929-2019) |
PCF puis DVG | Ancien enseignant et proviseur adjoint, maire honoraire Président de la CC du Pays Bigouden Sud (1995 → 1998) Démissionnaire[149] |
juin 2003 | mars 2008 | Sébastien Mélennec[Note 5] | DVG | Instituteur retraité, maire honoraire[150]. |
mars 2008 | septembre 2015 | David Chevrier | PS[151] | Chef d'entreprise (travaux publics) Vice-président de la CC du Pays Bigouden Sud Démissionnaire[152] |
septembre 2015 | mai 2020 | Danielle Bourhis | DVG | Cadre infirmier retraitée, ancienne 1re adjointe |
mai 2020 | En cours | Nathalie Carrot-Tanneau[153] | LR | Responsable du contentieux Conseillère départementale (depuis 2015) 7e vice-présidente du conseil départemental (depuis 2021) 2e vice-présidente de la CC du Pays Bigouden Sud (depuis 2020) |
Treffiagat relève du tribunal d'instance de Quimper, du tribunal de grande instance de Quimper, de la cour d'appel de Rennes, du tribunal pour enfants de Quimper, du conseil de prud'hommes de Quimper, du tribunal de commerce de Quimper, du tribunal administratif de Rennes et de la cour administrative d'appel de Nantes[154].
La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de la brigade de proximité du Guilvinec.
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 424 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Commentaire : Après avoir lentement augmenté pendant la première moitié du XIXe siècle (la commune gagne 256 habitants en 58 ans entre 1793 et 1851), la population de Treffiagat augmente spectaculairement pendant la seconde moitié du XIXe siècle, gagnant 1 048 habitants entre 1851 et 1901 (+ 136 % en 50 ans) : c'est l'époque de l'essor du port de Léchiagat. La croissance démographique se poursuit, mais à un rythme moins soutenu, jusqu'en 1962, année de la population maximale avec 2 603 habitants (le gain a été de 784 habitants, soit + 43 %, en 61 ans). Les quatre dernières décennies du XXe siècle enregistrent une légère diminution de la population (- 435 habitants entre 1962 et 1999) en raison du déclin du port de pêche et de l'exode rural, mais le début du XXIe siècle voit la commune connaître un rebond démographique (+ 240 habitants entre 1999 et 2012).
La population de Treffiagat est vieillissante : en 2012 les 65 ans et plus représentaient 27,5 % de la population totale, alors que les 0 à 19 ans en représentaient seulement 20,6 %. Treffiagat enregistre ces dernières années un solde naturel négatif, le nombre des décès (29 en 2009, 39 en 2010, 19 en 2011, 34 en 2012, 30 en 2013, 27 en 2014) étant chaque année nettement supérieur à celui des naissances (17 en 2009, 11 en 2010, 17 en 2011, 17 en 2012, 23 en 2013, 14 en 2014) ; le nombre des mariages oscille chaque année entre 1 et 10 (10 en 2009, 4 en 2010, 1 en 2011, 7 en 2012, 5 en 2013, 6 en 2014)[6]. Une trentaine de permis de construire sont délivrés chaque année (30 en 2009, 31 en 2010, 38 en 2011, 22 en 2012). Le taux de natalité est en baisse (12,5 pour mille entre 1968 et 1975 ; 7,4 pour mille entre 2007 et 2012), et reste nettement inférieur au taux de mortalité (14,3 pour mille entre 1968 et 1975 ; 11,9 pour mille entre 2007 et 2012), le taux d'accroissement naturel est donc négatif (- 4,5 pour mille entre 2007 et 2012) ; par contre le solde migratoire est positif depuis 1968 (à l'exception de la période 1990-1999 où il a été légèrement négatif), il est de + 1,6 % pour la période 2007-2012)[157].
Le parc immobilier est principalement constitué de maisons individuelles (97,4 % du parc immobilier total), principalement certes des résidences principales (63,9 % en 2012), mais les résidences secondaires y sont toutefois nombreuses (34,1 % en 2012) en raison de l'attractivité littorale.
La commune est rattachée à l'académie de Rennes. Cette académie fait partie de la zone B pour son calendrier de vacances scolaires.
L'école publique de Léchiagat[158] est une école primaire regroupant une école maternelle et une école élémentaire ; elle est située à proximité du port. Il n'existe plus d'école au bourg de Treffiagat.
Le lycée maritime professionnel de Guilvinec[159] est en fait situé sur le territoire de la commune de Treffiagat, à proximité de l'arrière-port de Léchiagat.
Une « Fête des langoustes » était organisée à Léchiagat dans les années 1930, avec élection de la « Reine de la Fête à la langouste » et de ses demoiselles d'honneur[160].
L'« Espace jeunes » du Guilvinec-Treffiagat, qui se trouvait depuis 1998 installé dans les locaux de l'ancienne école maritime du Guilvinec, a emménagé en 2014 dans les locaux de l'ancien centre de vacances « La Providence ».
En 2015, Treffiagat dispose de trois terrains de camping (deux « deux étoiles », un « trois étoiles ») disposant en tout de 165 emplacements. La commune n'a aucun hôtel en activité.
Les paroisses catholiques de Léchiagat (Notre-Dame-des-Flots) et de Treffiagat (saint-Riagat) font partie de l'ensemble paroissial de Stereden-Vor dans le doyenné de Pont-l'Abbé (Diocèse de Quimper et Léon).
La commune compte deux lieux de culte protestant : le temple calviniste de l'Église protestante unie de France[161] et celui de la communauté évangélique des Assemblées de Dieu[162].
Une comptine traditionnelle en breton, ici dans sa traduction française, persiflait les habitants de Treffiagat :
« Les gens de Treffiagat, broches à poux,
À la mer s'en vont deux par deux,
Chercher de l'étoupe à tordre
Pour faire la corde qui les pendra »[173].
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