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film américain de Alex Proyas, sorti en 1994 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
The Crow ou Le Corbeau au Québec est un film fantastique américain réalisé par Alex Proyas et sorti en 1994. Il s'agit de l'adaptation cinématographique de la série de comics du même nom parue en 1989. Il met en scène Brandon Lee dans le rôle d'Eric Draven, jeune guitariste de rock, et sa compagne Shelly Webster sauvagement assassinés la veille de leur mariage par un gang de criminels conduit par T-Bird. Eric assiste au viol et meurtre de sa fiancée avant d’être assassiné à son tour. Un an après leur mort, un mystérieux corbeau vient ressusciter Eric pour accomplir sa vengeance.
Titre québécois | Le Corbeau |
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Titre original | The Crow |
Réalisation | Alex Proyas |
Scénario |
David J. Schow John Shirley |
Musique | Graeme Revell |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Dimension Films |
Pays de production | États-Unis |
Genre | fantastique |
Durée | 102 minutes |
Sortie | 1994 |
Série The Crow
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Malgré plusieurs revers de production dus à la mort de Brandon Lee, The Crow a été acclamé par la critique pour son style visuel unique, sa profondeur émotionnelle, la performance de Lee et son hommage à l'acteur décédé, jusqu'à en devenir un film culte[1],[2]. Il s'agit du premier volet d'une franchise, qui comprend trois suites, une série télévisée et un reboot.
Le , à Détroit, Eric Draven et Shelly Webster sont retrouvés dans leur appartement, la veille de leur mariage. Eric est passé par la fenêtre, mort sur le coup. Shelly meurt après avoir été torturée et violée.
Eric et Shelly sont enterrés côte à côte. Leur amie, la petite Sarah, leur dépose des fleurs, mais un corbeau veille… À la nuit tombée, Eric revient d’entre les morts. Perturbé, déboussolé, il est guidé par le corbeau jusqu’à son appartement, abandonné dans l’état. Assailli par les souvenirs, les moments de bonheur lui reviennent, ainsi que sa mort, et celle de sa bien-aimée.
Fou de colère, il se maquille à la façon d’un masque appartenant à Shelly, et sort ses vêtements gothiques. Enragé et invincible, il est bien décidé à prendre sa vengeance.
Aidé par le corbeau, il traque et tue tous les responsables de la mort de Shelly les uns après les autres. La police, et notamment l’inspecteur qui a enquêté sur leurs morts, est sur ses traces. Eric retrouve également Sarah, qu’il protège. Aidé par l’inspecteur, il est bien décidé à réduire à néant le gang qui dirige la ville. Cependant ces derniers ont compris le lien entre le corbeau et Éric. Alors que ce dernier a fait un véritable massacre, il est blessé et le lien avec le corbeau est ainsi rompu. Sarah étant en danger, Eric n’abandonne pas.
L’inspecteur étant blessé et Sarah en danger, Eric se sert des moments de souffrance de Shelly, captés à travers l’inspecteur qui est resté à son chevet, pour désorienter son adversaire. Une fois sa vengeance accomplie, la petite Sarah comprend qu’Eric ne reviendra plus.
Portant la bague de Shelly, elle n’oubliera jamais la légende du corbeau, car l’amour véritable est éternel.
Le film s’inspire de la série de comics The Crow créée par James O'Barr. Elle met en scène un couple séparé par la mort. L’homme revient, aidé par un corbeau aux pouvoirs mystiques, pour se venger. L'auteur a utilisé cette histoire pour évacuer sa colère contre le destin (un chauffard ivre a tué sa fiancée en perdant le contrôle de son véhicule à Detroit) en s’inspirant de l’imagerie gothique et de groupes de rock. Son œuvre est d’une noirceur vertigineuse et totalement dépourvue d’humour[7]. C’est un monde oppressant et violent[8].
« Je n’avais aucun désir de m’impliquer dans un projet cinématographique. Je pensais qu’ils y penseraient pendant deux ou trois ans, puis qu’ils abandonneraient. Je n’aurais jamais cru qu’ils le tourneraient, et pas aussi vite. Au bout de deux ans, la production commençait, ce qui est incroyable. […] Puis Alex Proyas et Brandon ont commencé à travailler dessus, tous les deux grands fans de la BD, et ils ont insisté pour qu’on revienne au concept original. Brandon en particulier était très séduit par la BD, c’était un grand fan, il a beaucoup contribué au rapprochement du concept original. Selon moi, c’est grâce à Brandon et Proyas que le premier film est ce qu’il est. Ce sont les vraies stars[9]. »
Le rôle-titre a d'abord été proposé aux acteurs River Phoenix et Christian Slater. Cameron Diaz s'est quant à elle vue offrir le rôle de Shelley, mais elle s'est désistée à la suite d'un désaccord sur le script[10].
Alex Proyas voulait engager Iggy Pop pour incarner le personnage de Funboy. Il ne put se libérer et apparaîtra dans le second volet : The Crow, la cité des anges[10].
Le tournage a eu lieu de février à à Los Angeles et Wilmington (Screen Gems Studios)[11].
Dans la nuit du , l'acteur Michael Massee doit, pour les besoins d'une scène, tirer sur Brandon Lee avec un revolver chargé de cartouches à blanc. La détonation retentit et Brandon s'écroule sur le plancher, comme aux répétitions précédentes. Le réalisateur crie « Coupez », mais Brandon reste à terre. Au départ, personne ne réagit sur le plateau, Brandon étant connu pour son goût des plaisanteries. La réaction du personnel et des acteurs ne sera que tardive. Les secours sont finalement alertés et le transportent en ambulance à l'hôpital de Wilmington en Caroline du Nord. Un projectile est entré dans l'abdomen inférieur droit, a perforé l'estomac et d'autres organes vitaux, avant de finir sa course près de la colonne vertébrale. Les lésions étant trop importantes, les médecins ne peuvent stopper l'hémorragie interne et Brandon tombe dans le coma. Il meurt le , à l'âge de 28 ans.
L'enquête ultérieure révèle que, lors d'une précédente utilisation, le revolver avait été chargé à balles réelles et qu'un de ces projectiles était resté bloqué dans le canon. Les cartouches à blanc sont différentes des cartouches factices, car elles sont chargées avec de la poudre fortement explosive pour produire de la fumée associée à un flash lumineux au moment du coup de feu. Ainsi, la cartouche à blanc a fourni assez de puissance pour expulser la balle qui a tué Brandon.
Il est inhumé au cimetière de Lakeview à Seattle, Washington, aux côtés de son père. Brandon devait épouser Eliza Hutton, sa fiancée, après la fin du tournage de The Crow, le . Le film leur sera dédié à tous les deux.
La mort de Brandon engendre des coûts supplémentaires de 15 millions de dollars. Le budget du film dépassera les 23 millions en raison du procédé de numérisation nécessaire pour tourner les scènes qu'il n'avait pas pu terminer[12].
Sortie | |
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Durée | 49:13 |
Genre | musique de film |
Label | Varèse Sarabande |
Critique |
La musique du film est composée par Graeme Revell.
No | Titre | Durée |
---|---|---|
1. | Birth of a Legend | 6:16 |
2. | Resurrection | 2:10 |
3. | The Crow Descends | 2:30 |
4. | Remembrance | 2:54 |
5. | Rain Forever | 2:32 |
6. | Her Eyes...So Innocent | 2:45 |
7. | Tracking the Prey | 3:35 |
8. | Pain and Retribution | 2:34 |
9. | Believe in Angels | 3:31 |
10. | Captive Child | 2:32 |
11. | Devil's Night | 2:30 |
12. | On Hallowed Ground | 2:42 |
13. | Inferno | 5:02 |
14. | Return to the Grave | 3:45 |
15. | Last Rites | 3:55 |
L’esthétique du film est très fidèle à la bande dessinée. La mise en images, éclatée à souhait, avait pour but de retrouver le découpage, et d’entraîner les personnages dans un univers extrême, sophistiqué, romantique, porteur d’une certaine modernité dont la musique rock est le reflet.
De plus, Brandon Lee ayant été tué accidentellement par un tir à bout portant lors du tournage du plan de la mort du personnage qu’il incarne, il a fallu lui substituer, pour toute une partie du film, doublure, créations synthétiques et trucages en tous genres. L’image a ainsi été retravaillée à outrance (et fort brillamment parfois, au point de nous faire croire que certains plans avaient effectivement été tournés par Brandon Lee), ce qui ne fait que renforcer la fragmentation plastique du film, et sa dissolution[15].
La mise en scène repose sur cette idée d’une ville en noir et blanc, où il pleut tout le temps, et où les seules couleurs admises sont celles du sang et du feu. La photo très contrastée accentue encore la dureté de l’atmosphère, plombée enfin par une musique qui rassemble tout ce qu’il y a de plus représentatif en matière de rock torturé. La mise en scène, dynamique et stylisée, est particulièrement réussie dans les plongées sur la ville vues par "le corbeau" ; et, plus généralement, dans toutes les poursuites et combats impliquant des incrustations d’acteurs. L’effet d’ensemble est spectaculaire, et le film donne l’impression d’avoir coûté trois fois ce qu’il a coûté en réalité. Mais on n’oubliera pas que c’est la même exigence d’économie qui, d’un côté, a agi comme un formidable stimulant créatif, et, de l’autre a créé les conditions aboutissant à la mort de l’acteur principal[7].
« Il utilise des filtres et des effets optiques spéciaux pour enlever la couleur et que le film ait l’air très lugubre. Les flash-backs seront de couleurs vives, en technicolor, avec des rouges et jaunes vifs[9]. »
« Dès le début, Alex et moi (Simon Murton, directeur artistique) avons parlé de supprimer les verts et les bleus, et de contrôler entièrement la palette. La pluie et la brume servent à filtrer les couleurs présentes. C’était vraiment un aspect très important. Nous avons censuré les couleurs froides, les bleus, les verts, et essayé de créer une palette monochromatique avec du rouge. Le rouge est la couleur de la revanche[16]. »
Le film s’inscrit dans le mouvement gothique par son esthétique sombre et son romantisme. Il s'enregistre aussi dans le genre dark fantasy ou fantaisie noire.
Plusieurs suites et une série ont suivi le film, ainsi qu'un jeu vidéo et un roman.
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