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salle de théâtre parisienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le théâtre Lepic est une salle de spectacle située au 1 avenue Junot, dans le 18e arrondissement de Paris, sur la butte Montmartre.
Type | Théâtre |
---|---|
Lieu | Paris XVIIIe, France |
Coordonnées | 48° 53′ 15″ nord, 2° 20′ 14″ est |
Inauguration | 1954 |
Nb. de salles | 1 |
Capacité | 150 |
Anciens noms |
Théâtre du Tertre (1954-1975) Studio 13 (1983-2000) Ciné 13 Théâtre (2000-2018) |
Statut juridique | théâtre privé |
Direction | Salomé Lelouch (depuis 2018) |
Inauguré en 1954 sous le nom de théâtre du Tertre, il est entièrement reconstruit en 1983 par son nouveau propriétaire, le réalisateur Claude Lelouch qui le rebaptise Studio 13, puis Ciné 13 Théâtre, avant d'être racheté par sa fille, Salomé Lelouch, qui en fait le théâtre Lepic en 2008.
Situé au cœur de Montmartre, à l'angle des rues Lepic et Girardon sur un terrain appartenant à la Société d’exploitation des établissements du moulin de la Galette, le lieu est dans les années 1940 un cabaret nommé Sur les toits de Paris aménagé dans le moulin Radet, dit « moulin de la Galette »[1]. Dirigé par Pierre Chayrou, il propose des dîners agrémentés de tours de chant de chansonniers tels que Stello, dans la grande tradition des cabarets montmartrois comme Le Lapin à Gill[2].
Le , le théâtre du Tertre est inauguré sous la co-direction de l'écrivain Georges Charaire[3] et du metteur en scène Pierre Sonnier[4]. Le premier spectacle représenté y est Habeas Corpus d'Yves Jamiaque[5].
Il devient en peu de temps un des principaux théâtres d’essai de la capitale : ami de Charaire, Eugène Ionesco y fait ses débuts, les peintres Claude Grosperrin, Frédéric Menguy et Claude Raimbourg leur première exposition[4].
En 1958, le metteur en scène Gabriel Garran, futur fondateur du théâtre de la Commune, y installe sa toute nouvelle compagnie, le « Théâtre contemporain » mais, criblé de dettes, il doit renoncer l'année suivante[6].
Le metteur en scène Pierre Arnaudeau et la comédienne Fabienne Mai en assurent l’exploitation de 1959 à 1975, mais malgré les travaux entrepris et les succès tant publics que critiques, le théâtre doit fermer, laissant place à un restaurant ne conservant que le moulin Radet sur son toit en guise d'attraction.
Afin de pouvoir organiser des soirées privées, un autre petit théâtre est construit à quelques mètres de là sur la même propriété[7], que le réalisateur Claude Lelouch décide en 1982 de racheter[4].
En 1983, le lieu est entièrement reconstruit et décoré façon années 1920 par son nouveau propriétaire, le réalisateur Claude Lelouch, à l'occasion du tournage du film Édith et Marcel pour lequel il sert de décor[8]. Rebaptisé un temps Studio 13, puis Ciné 13 Théâtre[4], il fonctionne comme un cinéma de quartier où le réalisateur présente également ses films en avant-première, dans une salle réputée pour ses larges fauteuils en cuir. Quelques pièces de théâtre y sont également montées à partir des années 1990.
En 2000, des canapés rouges remplacent les fauteuils club et la salle devient un théâtre à part entière.
En 2003, ayant pratiquement abandonné une carrière d’actrice qu’elle dit « ne pas lui convenir »[9] et épaulée par Arthur Jugnot, Salomé Lelouch, la fille de Claude Lelouch, prend la direction de la salle fermée depuis un an à la suite d'une faillite[9]. Elle se consacre désormais à la mise en scène, à l’écriture et à la production de spectacles vivants via sa société nouvellement créée, P’tite Peste Production[10],[11].
Elle y présente ses propres mises en scène[9], telles que La Dame de chez Maxim (2006) avec Rachel Arditi, Raphaële Moussafir et Nicolas Martinez et Qu’est-ce qu’on attend ? (2009) avec Sarah Biasini, Benjamin Bellecour et Rachel Arditi. Ces deux pièces seront jouées plus de deux cents fois au Ciné 13 Théâtre, et tourneront un peu partout en France[10].
À partir de 2006, le théâtre héberge également le festival de formes courtes théâtrales « Mises en capsules »[12], terrain d'expérimentation privilégié où metteurs en scène débutants ou confirmés (Patrick Chesnais, Niels Arestrup…) se partagent l'affiche et présentent des créations originales d’une demi-heure, cinq spectacles par soir, sur plusieurs soirées[13],[14]. Alexis Michalik signé ses débuts dans cette salle, notamment avec Le Porteur d'histoire qui était à la base une « capsule ».
En 2009, Salomé Lelouch produit le Roméo et Juliette d'Alexis Michalik et organise le record du monde du plus long concert. Donné par le pianiste canadien Chilly Gonzales, il durera exactement 27 heures 3 minutes et 44 secondes entre le 17 et le 18 mai[15].
En 2013, elle met en scène La Dernière Demi-heure de Julien Chavannes, une « mise en capsule » d’une demi-heure portant sur la réflexion d'un candidat qualifié au second tour de l'élection présidentielle[16].
La même année, l'adaptation théâtrale du roman de Grégoire Delacourt, Mikaël Chirinian obtient le Molière seul(e) en scène pour La Liste de mes envies[17].
En 2018, Salomé Lelouch rachète la salle à son père et le rebaptise théâtre Lepic[18] — « le plus haut de Paris »[19]. Après quelques mois de travaux, celui-ci rouvre officiellement ses portes. De vrais fauteuils de théâtre ont remplacé les fauteuils rouges des premiers rangs mais l’ambiance Art déco du tournage d’Édith et Marcel est toujours présente[4].
Désormais d'une capacité de 150 places, la salle fait la part belle à la création, notamment de jeunes compagnies[20], proposant entre autres depuis quelques années une série de classiques revisités, de Feydeau à Shakespeare.
L'artiste associé de la réouverture du théâtre en 2018 est à nouveau Mikaël Chirinian. Il y joue son seul-en-scène L'Ombre de la Baleine d'après Herman Melville et met en scène la comédie J'aime Valentine, mais bon… de Rudy Milstein ainsi que Chatons violents de l'humoriste Océan.
Le théâtre propose également une programmation jeune public[20], des concerts acoustiques, des spectacles musicaux et des festivals de théâtre et de courts métrages.
Source : Les Archives du spectacle[21]
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