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Un taxon Lazare est un taxon, le plus souvent une espèce ou un groupe animal mais parfois une espèce ou un groupe végétal, qu'on a cru éteint mais qu'on redécouvre vivant, ou bien un taxon qui n'apparaît pas dans le registre fossile pendant une période significative de l'histoire de la Terre et qui semble réapparaître à un moment donné.
Taxon Lazare | |
Le Takahé est une espèce que l'on a cru disparue. C'est aussi l'un des taxons Lazare les plus connus par le public avec le Cœlacanthe. | |
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Cette appellation est donnée en référence au personnage de Lazare, ressuscité par Jésus dans le Nouveau Testament.
Il s'agit d'un terme qui s'applique à toute espèce animale ou végétale considérée comme éteinte à la fois dans la nature et en captivité mais qui est redécouverte et se révèle être en vie « de façon miraculeuse ». Les populations d'animaux considérés comme n'existant plus qu'en captivité (comme l'Ara de Spix ou le Cerf du Père David) mais qui sont redécouvertes dans la nature pourraient techniquement compter comme telles, et ce, dans une zone plus large de la définition du terme, mais ce dernier est officiellement et universellement accepté comme n'étant exclusif qu'aux espèces « disparues » de manière totale.
Il existe deux types de taxon Lazare :
Les taxons Lazare sont très importants dans le domaine scientifique, de la biologie, de la nature, de l'écologie et de la conservation puisqu'ils rendent compte de l'importance des conséquences et de l'impact de l'homme sur Terre, sur l'environnement, sur l'évolution des populations animales et végétales à travers le temps. Il est également primordial de rappeler au public l'importance de la sauvegarde des espèces menacées, qu'elles soient vulnérables ou en danger (critique ou non) d'extinction et de la diversité génétique et biologique.
Le terme est à la base utilisé en paléontologie. La période d'absence se traduit par un manque dans les enregistrements fossiles de l'espèce, c'est-à-dire qu'on ne connaît que des preuves de vie ancienne et des preuves de vie récente, mais qu'il n'en existe aucune pour les périodes intermédiaires. Comme il est impossible qu'une espèce puisse réapparaître après avoir disparu, ce phénomène s'explique le plus souvent par le fait qu'aucun fossile intermédiaire n'a été retrouvé[1]. La période d'absence se traduit aussi par le manque, voire la quasi absence, d'individus observés dans la nature.
Par extension de sens, le terme peut aussi s'appliquer à des espèces considérées comme « éteintes », faute d'individus observés pendant plusieurs années ou décennies, voire siècles, mais redécouvertes vivantes, tels le Petaurus gracilis, le Takahé du Sud ou le Fuligule de Madagascar, ou encore le Rat-chinchilla du Machu-Picchu. Cependant, il faut que la redécouverte et l'existence des créatures impliquées soit prouvée. En effet, certaines espèces, comme le Pic à bec ivoire, peuvent soi-disant avoir été vues par des personnes et ces témoignages en question, non confirmés, ne peuvent pas suffire à prouver l’existence d'animaux disparus vivant encore aujourd'hui. Certaines espèces classées comme éteintes peuvent cependant être reclassées comme espèces en « danger critique » à la suite de certains de ces témoignages, suivant les conditions, comme la Nette à cou rose.
Cependant, malgré la redécouverte d'animaux, qui implique que des individus vivants de ces espèces existent, les grands organismes de conservation comme l'UICN considèrent que ces espèces sont le plus souvent toujours menacées de disparaître, le nombre d'individus observés étant faible, ou à un stade proche de l'incapacité de renouveler les générations. Malgré cela, certaines espèces ont pu vivre sans être observées pendant plusieurs décennies, tel le Potoroo de Gilbert, présumé éteint pendant 120 ans.
Le plus souvent, ces espèces « ré-apparues » sont pour la majorité des animaux de petite taille, qui nécessitent moins de place et de nourriture pour survivre, et qui peuvent de fait passer inaperçues durant plusieurs années, au contraire des animaux de taille moyenne ou grande, qui peuvent difficilement ne pas laisser de traces de leur présence et survivre avec peu de ressources. Les mœurs et habitudes de certains animaux, souvent très discrets et craintifs de nature, peuvent aussi favoriser et inciter les organismes à les considérer comme éteints.
Le plus souvent, les espèces disparues redécouvertes sont localisées et ne subsistent que dans des lieux isolés où l'homme ne met presque jamais les pieds, là où leurs aires de répartitions, pour les espèces non endémiques des îles, étaient autrefois grandes pour la plupart, mais chassés jusqu'à l'extinction dans ces zones. Les espèces redécouvertes sont donc aussi le plus souvent des espèces dite "relique". Au vu des recherches et expéditions scientifiques un peu partout dans le monde, surtout depuis la fin du XIXe siècle et de nos jours, de nombreuses espèces qu'on pensait éteintes sont redécouvertes et peuvent la plupart du temps bénéficier d'une protection ainsi que des efforts de sauvegarde afin de les mettre hors de danger.
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