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Châteauneuf-en-Thymerais (-en-Thimerais) est passé successivement entre les mains de plusieurs dynasties seigneuriales[1],[2],[3],[4] au cours des âges.
La première lignée détentrice de la baronnie court du XIe siècle au XIVe siècle, divisée en plusieurs ramages. Du XIIIe siècle au XVIe siècle, les comtes puis ducs d'Alençon, branche cadette des Capétiens Valois (la famille royale), acquièrent Châteauneuf par une série d'achats. À leur extinction, leurs parents les Albret en héritent, puis les Bourbon-Vendôme, dont Henri IV. Puis la Couronne l'aliène, et la baronnie de Châteauneuf est ballottée entre plusieurs familles du XVIIe siècle à la Révolution : cependant, bien qu'aliénée à titre d'engagement depuis 1600, la baronnie de Châteauneuf reste juridiquement dans le domaine royal jusque vers le milieu du XVIIIe siècle.
Les dates données ci-dessous entre parenthèses correspondent aux dates de « règne » des sires.
Ingulphe Ribaud ou Ribald de Dreux X Hildeburge Le Riche │ ├─> Albert Ribaud └─> Frodeline de Dreux X Guazon │ └─> Hugues Ier X Mabile de Montgommery │ ├─> Mathilde, prieure à Belhomert └─> Mabile X Gervais Ier │ ├─> Hugues II │ X Aubrée de Beaumont │ │ │ └─> Hugues III │ X Marie │ │ │ ├─> Gervais II │ │ X Marguerite de Donzy │ │ │ │ │ ├─> Hugues IV │ │ │ X Éleonore de Dreux │ │ │ │ X Robert de Chaumont (Voir ramage de Saint-Clair) │ │ │ │ │ │ │ │ │ └─> Robert le jeune │ │ │ │ │ │ │ ├─> Jean │ │ │ ├─> Eleonore (Voir ramage de La Roche) │ │ │ │ X Richard de La Roche │ │ │ │ │ │ │ │ │ └─> Richard le jeune │ │ │ │ X Éléonore de Chaumont │ │ │ │ │ │ │ ├─> Marguerite (Voir ramage de Léon) │ │ │ │ X Hervé III de Léon │ │ │ │ │ │ │ │ │ ├─> Hervé IV de Léon │ │ │ │ ├─> Catherine de Léon │ │ │ │ └─> Alain de Léon │ │ │ │ │ │ │ ├─> Yolande │ │ │ │ X Geoffroy de La Roche │ │ │ │ │ │ │ ├─> Agnès, religieuse à Belhomert │ │ │ └─> Luce, religieuse à Belhomert │ │ │ │ │ ├─> Hervé, seigneur de Brezolles │ │ │ X Alix de La Ferté-Arnaud │ │ │ │ │ │ │ └─> Hugues │ │ │ │ │ └─> Gervais, chanoine de Chartres, évêque de Nevers │ │ │ ├─> Hugues │ └─> Aberède ├─> Pierre ├─> Gervais ├─> Gaston ├─> Robert ├─> Mabile └─> Elisabeth
Sous le règne de Robert le Pieux (996-1031, fils d'Hugues Capet) un de ses vassaux, Ingulphe Ribaud (Ribald) de Dreux (c'est-à-dire un miles, un des chevaliers de la familia/groupe chevaleresque/cour féodale du château de Dreux), Seigneur de Senonches, Brezolles, Sorel et Rémalard, mort en 1050, semble être le premier seigneur de la lignée familiale de Châteauneuf, et sa famille semble dominer la basse vallée de l'Avre et le secteur entre l'Avre et l'Eure.
Il fonde notamment l'église primitive de Brezolles. Il épouse Hildeburge Le Riche (fille d'Aubert/Albert Ier Le Riche seigneur de Gallardon[5] et Thimert, et de Godehilde de Bellême elle-même fille d'Yves de Bellême ?) dont il a plusieurs enfants : Albert (Aubert), Gaston (Gasce). Hervé, Eudes, Adelaisa[6] (épouse Aubert III, seigneur de Gallardon[5]), Frodeline de Dreux (épouse Gaston ou Guazon d'Avesgaud d'Illiers fils d'un Raoul le Barbu, lui aussi miles de Dreux et sire de Châteauneuf par ce mariage, fondateur de la dynastie des Châteauneuf qui suivra).
Fils d'Ingulphe et petit-fils de Godechilde sœur de Guillaume de Bellême[7], vassal du roi, il hérite de son père de Brezolles, Senonches et Sorel. Une charte prouve que Senonches avec son château du IXe siècle lui appartenait, néanmoins, il n'était pas pour autant seigneur de tout le Theodemersis qui devint plus tard le territoire de la baronnie de Châteauneuf. Il épouse Adelaise d'Avesgaud (?) de la famille du Châtel d'Illiers dont il n'aura pas de descendance.
Seigneur du Châtel d'Illiers (doute au sujet de l'origine de cette famille. Plusieurs documents semblent attester l'origine des d'Avesgaud à Illiers-l'Évêque[8] alors que d'autres les situent à Illiers-Combray[9]. Il semble bien, néanmoins, qu'il s'agisse d'Illiers-l'Évêque dans l'Eure), beau-frère et successeur d'Albert[10], (1050-1073), devient seigneur de Châteauneuf par sa femme, Frodeline de Dreux, dame de Thimert et de Rémalard dont il a plusieurs enfants : Hugues, Gasco, Robert (Seigneurs de Gallardon[5]), Mathilde. Il semble avoir possédé les terres de Thimert : il construit le premier château de Châteauneuf (Castellum Novum) (motte féodale à Thimert, objet d'une lutte entre le duc Guillaume et le roi Henri Ier de France en 1058). Ses successeurs, Gervais Ier de Châteauneuf et son fils Hugues II semblent avoir possédé Illiers avant que la ville ne passe dans les mains des Seigneurs d'Anet[11]. Le village voisin de Courdemanche semble quant à lui être resté aux mains de la famille au moins jusqu'en 1239.
Fils de Gaston et de Frodeline de Dreux, héritier d'Albert son oncle et Gaston son père, il fut seigneur de Châteauneuf entre 1073 et 1105. Hugues épousa en 1073 Mabile, fille de Roger de Montgommery et de Mabile de Bellême, et sœur de Robert II de Bellême. Puissant, il se mesura à Guillaume le Conquérant et donna asile en 1072 aux barons normands révoltés avec Robert Courteheuse et fit à leur tête des incursions en Normandie. Néanmoins Guillaume mit fin à son audace avec le siège de la forteresse de Rémalard[12]. Hugues Ier fonda également le prieuré de Belhomert dont une de ses filles, Mathilde, devint la première prieure. En 1101 du consentement de sa mère Frodeline et de Gaston il donna aux religieux de Bonneval l'église de Saint-Pierre de Thimert avec la dîme des bois et le droit d'usage à chauffer et à bâtir et le pâturage en la forêt de Châteauneuf. De son union avec Mabile de Montgommery, il eut un fils mort jeune et deux filles, Mathilde et Mabile. Sa femme paraît lui avoir survécu comme l'atteste une charte de 1108 concernant la donation de la terre de Vigny à l'abbaye de Coulombs[13].
Grand sénéchal de Philippe Ier, il épouse Mabile de Châteauneuf du vivant de son beau-père Hugues Ier et devient seigneur de Châteauneuf à sa mort en 1105 et jusqu'à 1140. En 1096 Gervais fut médiateur avec Richard de Montfort et Hugues de Montgommery entre Guillaume de Breteuil-sur-Iton et Ascelin Goël d'Ivry-Bréval qui se faisaient la guerre pour la possession du château d'Ivry[14]. Pour contrer ses incursions régulières, le roi d'Angleterre Henri Ier fit fortifier les places de Verneuil, d'Illiers-l'Évêque et de Nonancourt. Néanmoins, les excursions de Gervais en Normandie continuèrent et Henri Ier fit le siège en 1113 de la forteresse de Sorel qu'il emporta après quelques jours. Gervais perdit alors Illiers-l'Évêque (que reçut Ascelin Goël) et le Plessis-Saint-Remy qu'il avait fortifié. Malgré cet échec, Gervais poursuivit les hostilités contre le roi d Angleterre et embrassa contre lui le parti de Guillaume Cliton, fils de Robert Courte Heuse qui réclamait l'héritage de son père dépossédé à cause de sa révolte contre Guillaume le Conquérant son grand-père[15]. Cette attitude hostile lui valut d'être excommunié par l'évêque de Chartres, Yves, comme un violateur incorrigible de la sainte trêve entre Royaume de France et Normandie. Néanmoins, la sanction fut levée grâce à la protection que lui donnait Louis le Gros. Après avoir fait don en 1125 à l'abbaye de Coulombs de ce qu'il possédait à Faverolles et à La Ronce, il favorisa et appuya la fondation de l'abbaye Saint-Vincent des Bois. En 1128, il prit la croix et alla guerroyer en Terre sainte pour s'amender[16]. En 1136, il signe avec d'autres seigneurs, une charte contenant plusieurs donations faites à l'abbaye de Thiron par Rotrou, comte du Perche. Entre autres bienfaits, il donna également au prieuré de Saint-Martin-des-Champs le tiers de la seigneurie de Saint-Omer-en-Chaussée qu'il avait acquise d'un de ses chevaliers, Hugues Poncher. Avec le consentement de sa femme Mabile, il donne à Saint-Martin-des-Champs la terre de Mamerault, qui sert à indemniser le chapitre de Paris, au temps de l'évêque Guillaume (-). Plus tard, pour la pitance des moines le jour des Rameaux, il renonce en leur faveur au droit de travers qu'il avait à Mantes sur les tonnes de vin et, pour l'achat de poisson en Carême, il donne la dîme de tout le travers de Milly et de Conty[17]. Il mourut vers 1140. Mabile, son épouse, se distingua par des dons au chapitre de Chartres, à la léproserie du Grand-Beaulieu et à l'abbaye de Saint-Père. Elle mourut en 1132[18]. Gervais et Mabile eurent cinq fils et deux filles: Hugues, Pierre, Gervais, Gaston, Robert, Mabile et Elisabeth.
Fils de Gervais Ier et de Mabile de Châteauneuf-en-Thymerais[19], fut seigneur de Châteauneuf entre 1140 et 1170. Il est connu pour être comme son père un batailleur effréné et est également excommunié. Il s'était rendu si redoutable aux Anglais, que Henri Ier d'Angleterre voulut acheter le baron en lui proposant un mariage avec sa fille naturelle Marie ; l'accord allait se conclure lorsque l'évêque de Chartres intervint de nouveau : Hugues et Marie étaient cousins au sixième degré. Hugues resta français, et le bras droit de Louis le Gros dans la Marche de Normandie. Il épousa Aubrée de Beaumont, l'une des filles de Robert Ier de Meulan et d'Isabelle de Vermandois (une capétienne). Son intrépidité le fit tomber aux mains des Anglais, qui le gardèrent cinq ans prisonnier[16]. Il fonda l'abbaye de Belhomert, et la charte qu'il lui octroya prouve que Senonches, Belhomert et la Ferrière au Val-Germond lui appartenaient, outre Châteauneuf où il tenait sa cour[20] Il fit reconstruire le château de Senonches. Le château de Brezolles, qui fut brûlé en 1152 par le duc de Normandie, appartenait également à Hugues de Châteauneuf.
Fils du précédent, il fut seigneur de Châteauneuf de 1170 à 1199. Peu d'informations sont disponibles sur Hugues III, celui-ci ayant eu tendance à abandonner une partie de ses prérogatives seigneuriales à son fils aîné Gervais[21]. Hugues III ne prit pas part aux guerres de Philippe Auguste et de Richard Cœur de Lion. Il n'est connu que par les importants dons qu'il fit aux maisons religieuses notamment à la léproserie du Grand Beaulieu à laquelle il confirme en 1179 la terre de Digny donnée par Yves de Rémalard et Gaston son fils[22]. En 1182, il lui accorde une foire à Boutaincourt le jour de la Saint Jacques[22]. En 1181, Hugues de Châteauneuf et Marie sa femme confirment au Grand Beaulieu la terre de Vaudry donnée par Hugues Gaudin en février[22], puis en 1186 il lui donne la dîme de Villiers près Maudétour dans la paroisse d'Aunay-sous-Gouvé[22], et enfin en 1193 il confirme le don de prés à Digny fait à la léproserie par Hugues de Longueville[22]. L'abbaye de Saint-Vincent-aux-Bois fondée par ses ancêtres n'est pas oubliée. En 1184 du consentement de son fils Gervais il confirma tous les privilèges de ce monastère[22] et en 1195, il lui donne le village de Rebervilliers[22]. En 1197, il confirme le prieuré de Thimert à l'abbaye de Bonneval[22]. Enfin dans la dernière année de sa vie, il donne au prieuré de Belhomert deux sous de rente par semaine sur le Tonlieu de Châteauneuf[22]. Il eut deux fils, Gervais et Hugues, et une fille, Alberède.
Fils aîné d'Hugues III, né vers 1150, fut seigneur de Châteauneuf entre 1199 et 1215. Ce fils d'Hugues III fut choisi comme une caution du roi Philippe Auguste pour la trêve conclue le avec Richard Cœur de Lion[23] et à nouveau en 1200 une des cautions du roi vis-à-vis de Jean sans Terre[23]. Il est à nouveau question de lui et de son fils Hugues, en compagnie du roi aux sièges de Loches et de Chinon en 1205[23]. Il est également désigné dans le traité parmi les vassaux du roi de France[24]. Il confirma la donation faite par Hugues, son père, au prieuré de Moutiers-au-Perche, ce qui semble prouver qu'il était également seigneur de Rémalard. Il donne au prieuré de Belhomert le bois de Morvillette près de Belhomert et cède au chapitre de Chartres une partie des bois de Torçay avant de partir en croisade[23]. Il part à la quatrième croisade en 1202 avec son fils Hervé comme d'autres seigneurs barons et chevaliers du Perche et des environs[25] qui s'enrôlèrent sous les drapeaux de Geoffroy pour la quatrième croisade. Gervais II de Châteauneuf et son fils Hervé conduisirent un groupe de seigneurs du Perche sous les drapeaux de Geoffroy III du Perche : Étienne Rotrou frère de Geoffroy, Rotrou de Montfort son cousin, Yves de Laval, Geoffroy de Beaumont-le-Vicomte, Renault de Montmirail au Perche Gouet, Jean sire de Friaize près la Loupe, Guérin de Friaize son frère, Yves de Courville, Gasse sire de Rémalard, Aimery sire de Villeray près Regmalard, Le sire de Nocé, Le sire de Ceton, Le sire de Préaux près Nogent, Le sire de Corbon, Le sire de Feillet près le Mage, Le sire du Pin la Garenne, Le sire de Bellavilliers près Bellême, Le sire de Vauvineux près Bellême, Gruel de la Frette sire de Saint Victor de Réno et plusieurs autres châtelains tous accompagnés de leurs vassaux et hommes d'armes. Ils se réunirent avec les seigneurs beaucerons parmi lesquels Louis comte de Chartres et de Blois, Guillaume sire de Coûtes et de Fresnay, Gilniert Anscelme de Poissy, Aubert de Tachainville, Galeran d'Auneau et ses frères, Guillaume Chenard sire de Louville, Miles IV comte de Bar-sur-Seine vicomte de Chartres et sire du Puiset, Simon de Montfort ou encore Olivier de Rochefort.
Geoffroy III du Perche mourut entre-temps et c'est son frère Étienne Rotrou qui prit la tête du groupe de seigneurs. Gervais épousa en 1168 Marguerite de Donzy (fille d'Hervé III de Donzy, seigneur de Saint-Aignan-sur-Cher et de Mathilde Gouët[26] ; sœur d'Hervé IV de Donzy). Il eut comme enfants Hugues IV et Hervé, qui se partagèrent sa succession, et Gervais. Hugues IV eut Châteauneuf, Régmalard et peut-être Senonches ; Hervé fut quant à lui seigneur de Brezolles. Gervais de Châteauneuf entra dans les ordres.
Né en 1185, châtelain de Sorel où il vivait, il épouse en 1212 Éléonore de Dreux (1186-1248), princesse capétienne, fille de Robert II comte de Dreux et de Yolande de Coucy. Il est seigneur de Châteauneuf entre 1215 et 1230. Il accompagne le roi Philippe Auguste avec son père aux sièges de Loches et de Chinon en 1205[23]. Il récupère les terres qui avaient été données à Hervé, le fils de celui-ci n'ayant eu de descendance. Hugues IV décède avant sa femme et ses enfants. Sa femme Éléonore de Dreux se remarie avec Robert de Saint-Clair.
Éléonore de Dreux, veuve de Hugues IV, s'est remariée avec Robert de Chaumont[32], seigneur de St-Clair (Saint-Clair ? ou plutôt Saint-Clair-sur-Epte, une branche des Chaumont-(en-Vexin) en était seigneurs), auquel elle transmit le titre de Seigneur de Châteauneuf. Elle eut un fils de cette union, Robert le Jeune, qui reçut la possession de Sorel. Robert de Saint-Clair se remaria après le décès d'Éléonore de Dreux avec Isabelle de Maillebois[33], dame de Courville, et devint seigneur de Châteauneuf et de Sorel en 1253 après le décès de Jean de Châteauneuf son beau-fils. Il mourut vers 1269. Isabelle de Maillebois se remaria dès 1270 avec Geoffroy de Rochefort, veuf seigneur de Courville, qui reçut le titre de seigneur de Châteauneuf[34]. De leur union naquit au moins deux enfants : Jeanne et Aimery de Rochefort. Ce dernier devint en partie seigneur de Châteauneuf, mais cessa d'en porter le titre[35] vers 1284/85.
Marguerite de Châteauneuf, reçut en partage un tiers de la châtellenie de Châteauneuf[35] à la mort de son frère aîné Jean, notamment les châteaux de Châteauneuf et de Senonches. Elle épousa Hervé III de Léon[37], de la Seigneurie de Léon en Bretagne. Ils eurent trois enfants :
Fait curieux[pourquoi ?], on trouve dans la descendance d'Hervé IV de Léon, par les Rohan, les rois François Ier et Henri IV, Marguerite de Navarre, et François duc d'Alençon et d'Anjou, tous évoqués plus loin (les Léon se fondant dans les Rohan, puis Marguerite de Rohan épousant Jean de Valois-Orléans, comte d'Angoulême, grand-père du roi François Ier et de sa sœur Marguerite de Navarre, la grand-mère d'Henri IV).
Éléonore de Châteauneuf, fille cadette d'Hugues IV de Châteauneuf et femme de Richard de la Roche vicomte de Dreux, avait reçu en partage un tiers de la châtellenie de Châteauneuf, qui passa à ses descendants[38]. Elle meurt vers 1261[31].
Châteauneuf passe entre les mains des Anglais jusqu'en 1432.
En 1566, la Reine Jeanne III de Navarre (Jeanne d'Albret, fille de Marguerite de Valois duchesse douairière d'Alençon et d'Henri II d'Albret roi de Navarre évoqués ci-dessus, morte en 1572) abandonne la baronnie de Châteauneuf au prince Louis de Condé (son beau-frère, neveu du duc Charles IV d'Alençon par sa mère Françoise d'Alençon ; mort en 1569) (Par ailleurs, les Condé, descendants des familles successives des comtes du Perche, dont les Rotrou, héritent de Nogent-le-Rotrou et Rémalard).
En 1571, le Roi Charles IX saisit la baronnie sur Jeanne d'Albret et son fils Henri de Navarre (le futur Henri IV), et la remet au Cardinal de Bourbon (le « Charles X » de la Ligue), héritier des Alençon par sa mère Françoise, sœur du duc Charles IV. Le très catholique cardinal était le frère de deux chefs huguenots : le prince Louis de Condé, qui vient d'être cité, et Antoine de Bourbon duc de Vendôme, mari de Jeanne d'Albret reine de Navarre qu'on vient d'évoquer, et père d'Henri IV. Le cardinal de Bourbon était donc l'oncle paternel d'Henri III de Navarre, c'est-à-dire Henri IV de France, lui-même petit-neveu du duc Charles IV. Tous descendent donc des Alençon. De plus, comme vu plus haut à la fin du ramage de Léon, Jeanne de Navarre-Albret et son fils Henri IV, ainsi que Charles IX et son frère François d'Alençon/Anjou, descendent des anciens seigneurs de Châteauneuf par les Léon.
En 1566, Charles IX distrait de la baronnerie Senonches et Brezolles et les érige en principauté sous le nom de Mantoue pour Louis de Gonzague, époux d'Henriette de Clèves, duchesse de Nevers : or Louis et Henriette sont tous les deux des petits-neveux du duc Charles IV d'Alençon.
Henri III de Navarre (1572-1610) se fait restituer les domaines de François d'Alençon (duc d'Alençon en 1566 puis d'Anjou en 1576 ; frère de Charles IX et petit-neveu de la duchesse Marguerite, reine de Navarre), et récupère les biens de son oncle le cardinal de Bourbon. Il est donc le baron de Châteauneuf. Devenu le roi de France Henri IV et ayant besoin d'argent, il engage en 1600 la baronnie de Châteauneuf, dont le château vient d'être détruit par le comte Charles de Soissons (fils de Louis prince de Condé cité plus haut), à Philippe Hurault de Cheverny, fils du chancelier de France.
et vend la Principauté en 1654 à François-Marie Ier de Broglie, mort en 1656. cette vente est contestée par les créanciers de Charles duc de Mantoue : en 1667 la Principauté de Mantoue-Senonches, augmentée par les Broglie de Tardais et La Salle, va à Henri-Jules de Condé, aussi possessionné à Dampierre-sur-Blévy, puis à sa descendance Conti (sa fille Marie-Thérèse puis Louise-Adélaïde puis Louis-François). Louis XV l'acquiert en 1770, et la laisse à Monsieur son petit-fils le comte de Provence, aussi duc d'Anjou et d'Alençon, comte du Maine et du Perche[51].
Anne Le Camus de Jambville (1649-1651) marquise de Maillebois et de Blévy, baronne de Châteauneuf, fille d'Antoine Le Camus sire de Maillebois et de Marie Leclerc de Lesseville ; épouse de Claude Pinard de Cramail, puis de François-Chrysostome de Lévis-Ventadour duc de Damville (Eure).
Nicolas Le Clerc de Lesserville (1651-57) (oncle maternel d'Anne Le Camus) et son fils Antoine Ier Le Clerc de Lesseville (1651-1678 cousin germain d'Anne Le Camus, et oncle paternel d'Eustache-Auguste Le Clerc de Lesserville seigneur de Charbonnières et d'Authon au Perche-Gouët) succèdent à leur parente Anne Le Camus en 1651.
Louis Jean-Marie de Bourbon-Penthièvre, de la Maison de Bourbon-Penthièvre, posséda la baronnie de Châteauneuf de 1766 à 1775, avant de la vendre à Louis François Joseph de Montmorency-Neuville.
Louis François Joseph de Montmorency-Neuville, gouverneur de La Rochelle, décède en 1791. C'est sur sa veuve, Louise-Françoise Pauline de Montmorency-Tingry que la baronnie fut confisquée par la Nation.
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