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Authon-du-Perche

commune nouvelle d'Eure-et-Loir, France (2019) De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Authon-du-Perche
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Authon-du-Perche est une commune nouvelle du département français d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Elle est créée le lors de la fusion avec la commune voisine de Soizé, les deux anciennes communes devenant communes déléguées[2].

Faits en bref Administration, Pays ...

La commune qui s'appelait à l'origine Authon a été renommée en Authon-du-Perche par un décret de 1935. Chef-lieu du canton d'Authon-du-Perche jusqu'en 2015, Authon-du-Perche est aujourd'hui rattachée au canton de Brou.

Les habitants sont appelés Authonniers ou Authonnais, ce dernier gentilé étant le plus couramment utilisé.

Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église Saint-Thomas, une église d'origine romane agrandie au 16e siècle, inscrite en 2012 .

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Géographie

Résumé
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Situation

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Un aspect du bocage percheron à l'ouest de la commune.
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Constructions nouvelles et moissons, en bordure du village.

Authon-du-Perche est situé à la rencontre du Perche et du Perche-Gouët[3], les deux régions étant généralement confondues par les visiteurs en tant que « Perche ».

Au nord et à l'ouest de la commune, le Perche est une région bocagère et humide, majoritairement dévolue à l'élevage et d'aspect collinaire. À l'est de la commune, s'amorce un paysage de transition avec la Beauce céréalière qui s'étend jusqu'à l'est de Brou. Ce paysage, moins collinaire et humide, à l'économie davantage tournée vers la culture d'« openfield » depuis la deuxième moitié du XXe siècle, s'appelle le Perche-Gouët.

Le bourg principal se situe au sommet d'une colline, culminant à 247 mètres, à la réunion de vallées, sources de plusieurs rivières :

  • une des sources de la Braye, affluent du Loir, se situe dans les pièces d'eau du château de la Fosse ;
  • la Rhône, affluent de l'Huisne, naît dans les étangs de la Goguerie ;
  • deux ruisseaux naissent à Authon puis se rejoignent à proximité du lac du château de Charbonnières pour former la rivière de Sainte-Suzanne, affluent de l'Ozanne puis du Loir.

Le bourg se divise en deux parties principales : le cœur historique des XVIe et XIXe siècles, autrefois entouré de fossés, construit de manière concentrique sur les flancs de la colline, et les extensions progressives depuis 1885.

Le hameau de Saint-Lubin-des-Cinq-Fonts est une ancienne commune rattachée à Authon en 1836. Le hameau est construit en paliers sur le flanc nord-ouest d'une colline surplombant la vallée de la Rhône.

Carte de la commune nouvelle d'Authon-du-Perche
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Communes limitrophes

Transports et voies d'accès

La commune est desservie par des axes secondaires d’intérêt départemental. Les plus importants relient Authon-du-Perche à Nogent-le-Rotrou et La Bazoche-Gouet (D 9), et à Brou (D 13).

Sur la ligne d'Arrou à Nogent-le-Rotrou, une desserte ferroviaire existait pour les voyageurs jusqu'en 1938. La ligne a été déclassée en 1964 et la gare qui se trouvait devant le collège actuel, détruite.

Une ligne de transports par car, avec le service du conseil départemental Transbeauce, relie un certain nombre de communes proche avec Authon-du-Perche et avec le chef-lieu d'arrondissement Nogent-le-Rotrou. Sa faible fréquence à des horaires très matinaux destine cette ligne à un transport scolaire avant tout.

L'autoroute A11, ouverte en 1975, passe au nord du village, coupant le territoire de la commune en deux. Elle ne dessert pas directement la commune, et est accessible uniquement aux péages de Luigny en direction ou en provenance de Paris, ou de Lamnay en provenance ou à destination du Mans et de l'ouest de la France. Malgré les souhaits à l'échelle locale, il n'a semble-t-il jamais été question ni chez le concessionnaire autoroutier, ni au conseil départemental de desservir directement la commune par un échangeur. Les distances entre sorties autoroutières sont en effet de trente kilomètres environ. Récemment pourtant, la commune d'Illiers-Combray qui présentait une situation identique a obtenu un accès à l'autoroute au titre de son développement, et aussi du désengorgement de la route qui mène à Chartres.

Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[5]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré[6] et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[7]. Elle est en outre dans la zone H1a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[8],[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 798 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Vichères à 8 km à vol d'oiseau[10], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,9 mm[11],[12]. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −12,5 °C, atteinte le [Note 1].

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Urbanisme

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Typologie

Au , Authon-du-Perche est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols

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Carte des infrastructures et de l’occupation des sols en 2018.

Risques majeurs

Le territoire de la commune d'Authon-du-Perche est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

Risques naturels

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Sonnette, le Sainte-Suzanne et la Rhône. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[19],[17].

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Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Authon-du-Perche.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 78,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 919 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 669 sont en aléa moyen ou fort, soit 73 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 1].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[17].

Risques technologiques

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[21].

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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Authon en 1801[22], Authon-du-Perche par un décret de 1935.

Authon est dérivé de Altus qui désigne une hauteur, un mont, et de Dunum qui désigne une forteresse et "du-Perche pour le Perche-Gouët, une ancienne province de France au cœur de la région naturelle du Perche et en partie dans le Parc naturel régional éponyme.

Le toponyme de cette localité serait donc issu d'un château primitif érigé sur une hauteur de cette localité. Il est certainement probable que cette hauteur soit celle qui se trouve au centre est du village sur laquelle se trouve l'église.

Histoire

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Antiquité

La forme latine du nom d'Authon, Augustinium, peut laisser penser qu'il y avait autrefois un temple dédié à l'empereur Auguste situé sur cette colline fortifiée (dunum).

Moyen Âge

Plus tard, la ville fut l'une des cinq baronnies du Perche-Gouet, sous le nom d'Authon la gueuse. Ce sobriquet, peu attractif, est sans doute lié à la pauvreté paysanne des terres percheronnes autour d'Authon, seulement propices au pâturage. Elle dépendait de la généralité d'Orléans, de l'élection de Châteaudun et de l'archidiaconé du Dunois. Son territoire était régi par les coutumes du Grand Perche, de Chartres et d'Orléans.

La fabrication des étamines y fut importante comme à Nogent-le-Rotrou. On peut encore retrouver le long de la Rhône, l'emplacement des moulins dont les aubes fournissaient la force motrice pour le tissage et le traitement des étoffes.

Époque moderne

La ville compta de nombreux protestants du temps de la réforme. Ceux-ci se réunissaient dans une grande maison sur la place qui appartenait à la famille de Robethon. En 1558, François de Robethon était notaire royal. Plus tard, Bertrand de Robethon, fut médecin du roi Henri III. L'un de ses fils, Jacques, devint le conseiller et le médecin de la reine Marguerite de Valois.

Une inscription latine est présente sur le fronton de la porte de cette demeure. Elle indique : « Comme la rose entre les épines - Comme le juste parmi les impies - L'homme courageux, alors qu'il souffre, vainc » ; c'est une allégorie à la lutte qui déchira catholiques et protestants durant de nombreuses années et dont eut à souffrir particulièrement cette famille.

En 1632, c'est le pasteur d'Authon qui procéda à l'inhumation de Maximilien de Béthune, duc de Sully.

Époque contemporaine

En 1836, la commune de Saint-Lubin-des-Cinq-Fonts fut rattachée à Authon. C'est dans ce village que fut assassiné en 1604 par des catholiques le sieur de Beauregard. Cette commune porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Cinq-Fonds[23].

À la suite de l'arrêté du portant création de la commune nouvelle d'Authon-du-Perche, la commune nouvelle est créée en lieu et place des communes d'Authon-du-Perche et de Soizé (canton de Brou, arrondissement de Nogent-le-Rotrou) à compter du (JORF n°0272 du 24 novembre 2018)[2].

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Politique et administration

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...

Politique environnementale

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Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2022, la commune comptait 1 482 habitants[Note 2], en évolution de −2,44 % par rapport à 2016 (Eure-et-Loir : −0,23 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4951 1661 2701 2111 3121 6501 5841 5901 610
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5581 5351 5661 5041 4211 4271 3761 3711 413
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4391 3091 2341 1571 2151 2691 2041 1861 107
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 1661 2201 3961 3191 2701 2871 2691 2651 295
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Manifestations culturelles et festivités

  • Chaque année se déroule à Authon la fête de la Sainte-Trinité, avec animation de rues et concours de voitures à pédalier (26 et 27 mai en 2018)[28].
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Économie

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

Église Saint-André

Elle est l'une des plus anciennes du diocèse et sa construction remonterait au XIe siècle. Elle aurait été la chapelle des moines qui habitaient dans l'abbaye primitive. Le prieuré, dépendant de l'abbaye de Saint-Calais aurait été édifié après le séjour de ce dernier.

L'église est entièrement reconstruite en 1877[29].

L'église Saint-André abrite plusieurs objets classés ou inscrits monuments historiques : tableaux, statues, banc d'œuvre et objets liturgiques[30].

Chapelle Saint-Lubin

Au hameau de Saint-Lubin-des-Cinq-Fonts, la chapelle Saint-Lubin possède une cloche datée de 1761, classée monument historique[31].

Baptisée Renée-Madeleine-Jeanne, elle a été restaurée en 2017, en même temps que la façade occidentale de la chapelle[32].

Prieuré d'Authon-aux-Bonshommes

L'ordre de Grandmont installe près du bois, appelé désormais le bois de Grandmont, une « celle » (prieuré d'ermites) à Authon entre 1140 et 1163, sous la protection des comtes du Perche. Elle comptait cinq clercs en 1295. À la réforme de l'ordre en 1317, le prieuré est rattaché au prieuré de Chênegallon et ne sert plus que de ferme. L'église est détruite en 1778. La base de son mur ouest est encore visible dans la grange attenante. Il subsiste l'aile occidentale du prieuré (ancien cellier des moines) éclairée de cinq lancettes à l'étage[33].

Personnalités liées à la commune

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Jean Le Moal en 1971.

Héraldique

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D'or au sautoir de gueules, sur le tout, d'argent à trois chevrons brisés de sable.

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Voir aussi

Bibliographie

  • Paroisse Saint-Lubin du Perche (préf. Abbé Daniel Rambure, curé), Ces 36 églises ont quelque chose à vous dire..., , 101 p.

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

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