Schaerbeek
commune de Bruxelles-Capitale, Belgique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Schaerbeek (/skaʁbeːk/[2] Écouter ; en néerlandais : Schaarbeek, /ˈsxaːrbeːk/ ; en brusseleir : Schoerebeik[3] ou Schoûrebeik[4]) est l'une des 19 communes bilingues de Bruxelles-Capitale en Belgique.
Schaerbeek (nl) Schaarbeek | |
L’hôtel communal. | |
Héraldique |
Drapeau |
Administration | |
---|---|
Pays | Belgique |
Région | Région de Bruxelles-Capitale |
Communauté | Communauté française Communauté flamande |
Arrondissement | Bruxelles-Capitale |
Bourgmestre | Bernard Clerfayt (DéFI) |
Bourgmestre ff | Frédéric Nimal (DéFI) |
Majorité | LB-Ecolo |
Sièges LB (DéFI) Ecolo PS cdH MR PTB |
47 17 10 9 3 2 6 |
Section | Code postal |
Schaerbeek | 1030 |
Code INS | 21015 |
Zone téléphonique | 02 |
Démographie | |
Gentilé | Schaerbeekois(e)[1] |
Population – Hommes – Femmes Densité |
130 405 () 49,58 % 50,42 % 16 504,21 hab./km2 |
Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 23,56 % 66,13 % 10,31 % |
Étrangers | 38,48 % () |
Taux de chômage | 9,80 % (2022) |
Revenu annuel moyen | 14 031 €/hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 51′ 39″ nord, 4° 23′ 15″ est |
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
7,9 km2 (2021) 2,19 % 42,5 % 55,3 % |
Localisation | |
Situation de la commune au sein de la Région de Bruxelles-Capitale | |
Liens | |
Site officiel | www.1030.be |
modifier |
Elle comptait, au , 130 405 habitants[5] (Schaerbeekois.e), pour une superficie de 7,90 km2, soit 16 506,96 habitants/km2. Elle est située dans le nord-est de la Région de Bruxelles-Capitale.
Schaerbeek est composée, surtout en sa partie nord et nord-ouest, de nombreux quartiers souvent populaires et cosmopolites. Elle compte quelques sites remarquables comme le parc Josaphat, l'hôtel communal construit en 1887 par Jules-Jacques Van Ysendyck, l'église royale Sainte-Marie, les Halles, la Maison des Arts, ainsi que de nombreuses maisons Art nouveau et Art déco particulièrement bien préservées (exemple : la Maison Autrique). C'est également la commune natale de Jacques Brel.
Schaerbeek, surtout en sa partie est (la zone qui comprend le Square Vergote, le boulevard Lambermont, la place Jamblinne de Meux, le quartier Diamant et le parc Josaphat) est aujourd'hui un lieu privilégié par une population aisée pour son architecture et sa situation pratique (près des institutions européennes et du cœur financier de la ville, de l'OTAN, de l'École européenne, de l'aéroport et du « ring », et des autoroutes). Les jeunes couples préfèrent également ces quartiers pour son atmosphère ressemblant à Notting Hill[réf. nécessaire] et les prix encore raisonnables de l'immobilier, alors que les prix explosent comme partout ailleurs à Bruxelles.
Ce phénomène de gentrification s'étend progressivement à partir du périmètre du Parc Josaphat, de manière concentrique, aux rues environnantes, où se sont installées boulangeries artisanales, épiceries fines et autres fromageries ou tables d'hôtes, le Parc Josaphat, classé plus beau Parc de Bruxelles selon une consultation RTBF, jouant manifestement le rôle de catalyseur.
Schaerbeek est limitrophe des communes de Bruxelles-ville, Saint-Josse-ten-Noode, Evere, Etterbeek et Woluwe-Saint-Lambert. Longtemps elle a été la seule commune de la région de Bruxelles à ne pas posséder d'armoiries[6]. C'est pourquoi elle était représentée par les couleurs de son drapeau « Blanc vert », mais finalement la commune s'est dotée d'un blason[7].
La commune possède des armoiries qui semblent n'avoir jamais été octroyées officiellement. Elles montrent le Maelbeek et deux fleurs de cerisier pour symboliser les anciens vergers de cerisiers de la commune.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[8].
|
La commune tire son nom d'une appellation locale du ruisseau Maelbeek, composé des racines néerlandaises schaar, signifiant « part de prairie, pré », et beek, signifiant « ruisseau », désignant ainsi un « ruisseau près des prairies communales », c'est-à-dire près des vaines pâtures médiévales où paissaient les schaerbeesten[9]. Le nom du ruisseau est attesté en 1120 sous la forme Scarenbeke, en 1135 comme Scarembecca puis en 1190 comme Scarebeke[9].
La première mention écrite de Schaerbeek sous les formes Scairbeke et Scarembeca, apparait dans un document de l'évêque de Cambrai Buchard conservé dans le Livre enchainé du chapitre de Soignies, où figure également la commune voisine Evere (Everna), confiant l'administration et une partie des revenus des églises locales au-dit chapitre[10].
Les premières activités humaines localisées à Schaerbeek ont été identifiées à l'âge de la pierre par la découvertes d'outils en silex dans la vallée du Josaphat. En outre, des vestiges romains furent mis au jour lors de travaux de terrassement au XIXe siècle. On découvrit ainsi des vases et des poteries datant du règne d'Hadrien sous la chaussée de Haecht à l'emplacement de l'actuel lycée Emile Max ainsi que des «fondations et des voûtes» à proximité de l'actuelle église royale Sainte-Marie sise place de la Reine, attestant selon des auteurs du XIXe siècle de l'existence d'un ouvrage de défense romain, une hypothèse qui n'est plus retenue[11]. Schaerbeek était à une bifurcation de voies romaines venant de Boulogne-sur-Mer par Bavay et allant à Cologne et à Elewijt.
Au Moyen Âge, le territoire de la commune faisait partie du duché de Brabant. Schaerbeek faisait partie de la « cuve », c'est-à-dire la banlieue, de la ville de Bruxelles : le village fut annexé à la ville en 1301.
Cette situation perdura jusqu'en 1795, lorsque l’administration française fit de Schaerbeek une commune. Les ducs de Bourgogne Philippe le Bon et son fils possédaient en 1425 des terrains situés entre la chaussée de Louvain et l'actuelle rue de la Consolation.
Jusqu'au début du XIXe siècle, Schaerbeek reste une petite bourgade où la population passe de 600 habitants en 1526 à 1 131 habitants en 1800 et 8 630 habitants en 1850.
À partir de 1819 avec la destruction des remparts côté Botanique et le prolongement de la rue Royale vers la place de la Reine, la ville va progressivement s'urbaniser. En 1835, la création de la première voie ferrée au départ de l'allée verte, la construction de la gare du Nord (place Rogier de 1841 à 1846) puis la prolongation des voies vers Anvers vont définitivement lancer l'urbanisation dans le bas de Schaerbeek. La conjonction des prix abordables des terrains, de facilités en matières de services et de transport en commun vont favoriser le développement de la commune. En 1887, l'hôtel de ville est construit place Colignon et la population a gonflé jusqu'à 64 000 habitants en 1900.
Le début du XXe siècle voit la création de nouvelles avenues bourgeoises : l'avenue Louis Bertrand et plus tard Paul Deschanel qui préfigurent la fracture sociale et géographique entre le haut et le bas de Schaerbeek.
Durant la Seconde de Guerre Mondiale les « Milices Patriotiques », groupe de résistance affilié au parti communiste, furent particulièrement actives à Schaerbeek[12]. Une « Amicale des Milices Patriotiques du Front de l'Indépendance de Schaerbeek », fut d'ailleurs créée après-guerre.
Sous l'Ancien Régime, les Schaerbeekois, qui cultivaient des griottes (ils n'en ont plus, mais il reste un square des Griottiers et une avenue des Cerisiers), avaient obtenu le privilège d'aller les porter à dos d'âne au marché de Bruxelles pour les y vendre aux brasseurs qui en faisaient de la kriek. En les voyant arriver, les Bruxellois s'exclamaient : Hè! Doe zèn die èzels van Schoerebeik (en patois, « Tiens ! Voilà les ânes de Schaerbeek »). L'anecdote se raconte encore, et certains Schaerbeekois se disent fiers d'habiter « la cité des Ânes »[13].
Année | 1830 | 1846 | 1856 | 1866 | 1876 | 1880 | 1890 | 1900 | 1910 | 1920 | 1930 | 1947 | 1961 | 1970 | |||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Habitants | 1 894 | 6 211 | 10 638 | 18 710 | 34 177 | 40 784 | 50 826 | 63 508 | 82 480 | 101 526 | 118 722 | 123 671 | 117 180 | 118 950 | |||||||||||||||
Index | 100 | 328 | 562 | 988 | 1 804 | 2 153 | 2 684 | 3 353 | 4 355 | 5 360 | 6 268 | 6 530 | 6 187 | 6 280 | |||||||||||||||
Année | 1980 | 1990 | 2000 | 2010 | 2015 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | |||||||||||||||||
Habitants | 109 005 | 104 768 | 105 692 | 121 232 | 133 042 | 133 010 | 133 309 | 132 799 | 131 451 | 130 690 | 130 775 | 130 405 | |||||||||||||||||
Index | 5 755 | 5 532 | 5 580 | 6 401 | 6 826 | 7 023 | 6 945 | 6 945 | 6 878 | 6 945 | 6 896 | 6 885 | |||||||||||||||||
chiffres INS - 1830 = Index 100 |
Graphe de l'évolution de la population de la commune.
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 102 417 | 100,0 |
1993 | 102 088 | 99,7 |
1994 | 102 392 | 100,0 |
1995 | 102 599 | 100,2 |
1996 | 103 422 | 101,0 |
1997 | 104 042 | 101,6 |
1998 | 104 757 | 102,3 |
1999 | 104 748 | 102,3 |
2000 | 105 692 | 103,2 |
2001 | 106 641 | 104,1 |
2002 | 107 736 | 105,2 |
2003 | 109 138 | 106,6 |
2004 | 110 253 | 107,7 |
2005 | 110 375 | 107,8 |
2006 | 111 946 | 109,3 |
2007 | 113 493 | 110,8 |
2008 | 116 049 | 113,3 |
2009 | 118 275 | 115,5 |
2010 | 121 232 | 118,4 |
2011 | 125 626 | 122,7 |
2012 | 127 747 | 124,7 |
2013 | 130 587 | 127,5 |
2014 | 131 604 | 128,5 |
2015 | 131 030 | 127,9 |
2016 | 132 590 | 129,5 |
2017 | 133 042 | 129,9 |
2018 | 133 010 | 129,9 |
2019 | 133 309 | 130,2 |
2020 | 132 799 | 129,7 |
2021 | 131 451 | 128,3 |
2022 | 130 690 | 127,6 |
2023 | 130 775 | 127,7 |
2024 | 130 405 | 127,3 |
De nombreux schaerbeekois sont issus des immigrations bulgare, marocaine, roumaine et turque (principalement dans les quartiers à l'ouest de la commune). Schaerbeek compte également des minorités originaires d'Albanie, de Pologne et de la République démocratique du Congo[14]. Schaerbeek est la deuxième commune la plus peuplée de la région bruxelloise, après Bruxelles-ville, et la sixième commune de Belgique, comptant 130 422 habitants au .
Nationalité | Population[15] | |
Bulgarie | 5 765 | |
France | 4 909 | |
Roumanie | 4 839 | |
Maroc | 3 943 | |
Espagne | 3 179 | |
Italie | 2 994 | |
Turquie | 2 946 | |
Pologne | 2 119 | |
Syrie | 2 005 | |
Portugal | 1 343 | |
Source : IBSA Brussels, chiffres au 1er janvier 2024. |
La commune possède une cité-jardin d'intérêt située dans le quartier Terdelt. Elle dispose aussi d'un "quartier des Fleurs" en bordure du parc Josaphat, agrémenté d'alignements florifères de cerisiers du Japon, couvrant les rues d'un tapis rose au printemps.
La cité des fleurs doit aussi son nom au fait qu'y était autrefois pratiquée l'horticulture et que plusieurs rues portent aujourd'hui des noms de fleurs.
Schaerbeek est composé de quartiers sociologiquement très différents :
Malgré cela le contraste entre les quartiers n'est pas si grand et d'une rue à l'autre on peut croiser différentes cultures.
Principaux quartiers et places :
Voir aussi Liste des rues de Schaerbeek.
Sur le plan policier, Schaerbeek est divisée en 16 quartiers, chacun doté d'un ou deux agents de quartier, répartis entre quatre commissariats (carte) : 6 quartiers pour le commissariat 1 de la rue Rodenbach, 6 pour le commissariat 3 de l'avenue de Roodebeek, 4 pour le commissariat 4 situé à Saint-Josse, rue de Bériot et 3 pour le commissariat 5, au square Victoria Regina (ex-"Tour IBM").
Voir aussi Zone de police Polbruno.
Schaerbeek possède onze aires de jeu communales :
Voir aussi : Les monuments classés de Schaerbeek
Au cours des premières décennies de l'État belge, la politique schaerbeekoise est dominée par l'opposition classique entre catholiques et libéraux. En 1878, la majorité catholique cède la place à une majorité libérale. À la fin du XIXe siècle, Schaerbeek compte une importante population ouvrière et la commune voit la création de la première section du parti ouvrier belge dans la région bruxelloise. En 1896, ils font leur entrée dans le Collège au sein d'une majorité libérale-socialiste. Pendant l'entre-deux-guerres, le paysage politique schaerbeekois est fort morcelé, avec de nombreuses listes. Les années qui suivent la deuxième guerre mondiale voient un renversement d'alliance, les libéraux s'alliant aux catholiques. Les élections de 1970 voient une recomposition du paysage politique local, avec l'entrée en jeu du FDF.
Bastion du libéralisme, Schaerbeek a été conquise en 1970 par le Front démocratique des francophones (FDF), à l'époque nouveau parti régionaliste et pluraliste fondé en 1964, alors que les autres partis belges étaient encore officiellement « nationaux ».
Sous cette direction francophone, la commune adopta une disposition des guichets de l’état civil avec quatre guichets pour les francophones, deux pour les étrangers et un pour les néerlandophones. Cette répartition était cependant illégale et, en 1976, le gouvernement somme la commune de réorganiser les guichets de manière qu’ils soient tous accessibles à tous les habitants. Le bourgmestre Roger Nols et le collège refusent de s’incliner, et le gouvernement délègue un commissaire spécial, le vicomte Ganshof van der Meersch, chargé d'exécuter la décision du gouvernement (ce qu'il fit nuitamment accompagné de gendarmes après une tentative diurne qui s’était heurtée à un mur de militants du FDF).
Au fil du temps, le bourgmestre FDF Roger Nols, à l'initiative de la mise sur pied du Conseil communal consultatif des immigrés en 1973, évolua vers des positions de plus en plus xénophobes, allant jusqu'à inviter Jean-Marie Le Pen à Schaerbeek dans les années 1980, à interdire les enseignes de magasin en d'autres langues que le français ou le néerlandais, à interdire les rassemblements vespéraux de plus de trois personnes sur la voie publique, à interdire les cours de religion musulmane dans les écoles communales, à bloquer l'inscription d'étrangers auprès de l'administration communale…
Pendant cette période, le PRL fera campagne commune avec la liste d'intérêts communaux NOLS (Nouvelles orientations des libertés schaerbeekoises). Le FDF finira par l'exclure, après qu'un de ses élus, Georges Verzin, eut claqué la porte du parti pour protester contre sa dérive raciste et mis sur pied une liste dissidente, IDS (Initiatives pour le développement de Schaerbeek). En 1999, alors qu'il n'était plus qu'un simple conseiller communal, Roger Nols passa au Front National et ne se représenta plus en 2000.
En 1994, la liste Duriau (ex-nolsistes) s'allie au FDF (très anti-PRL au niveau local, comme à Etterbeek et à Koekelberg), à Ecolo, au PS et au PSC, rejetant dans l'opposition le PRL encore nolsiste et le Front national. En cours de législature, Francis Duriau s'affilie au FDF et un de ses échevins PSC passe au PRL.
En , pour la première fois, les ressortissants de pays membres de l'Union européenne peuvent s'inscrire en tant qu'électeurs : seuls 971 sur 11 498 électeurs potentiels accomplissent cette démarche, ils pèsent donc peu parmi les 54 262 électeurs inscrits. Pas moins de 11 listes se présentaient à ces élections, dont 7 complètes (47 candidats)[16]. Quelques petites listes incomplètes étaient également présentes[17].
Sur 47 sièges, la fédération PRL-FDF (actuel MR) remporte les élections avec 16 sièges, la Liste du Bourgmestre (LB) dirigée par le bourgmestre sortant Francis Duriau n'en récolte que 8. Mais l'animosité entre les deux chefs de file et concurrents au poste de bourgmestre aboutit à une large coalition arc-en-ciel réunissant le PRL-FDF-MCC d'une part, Ecolo (11 sièges, dont 1 Agalev) et le PS (5 sièges), rejetant dans l'opposition deux partis de la majorité sortante, la LB et le PSC (3 sièges, actuel CDH). La liste flamande d'extrême-droite Demol (4 élus, regroupant le Vlaams Blok et des transfuges du FN et du PRL) reste dans l'opposition.
Bernard Clerfayt est alors installé comme bourgmestre. Lors des négociations post-électorales sur la répartition des postes exécutifs (bourgmestre, échevins, président du CPAS), Ecolo désigne Tamimount Essaïdi (de parents marocains) comme candidate à un de ses quatre mandats, le PS désigne Alain Hutchinson, déjà secrétaire d'État régional, qui devra être remplacé par un échevin faisant fonction, Mohamed Lahlali (ancien étudiant marocain), ce qui provoque une polémique ; quant au MR, il installe lui aussi un échevin allochtone, Sait Köse (de parents turcs).
Bernard Clerfayt (MR-FDF) revêtit l'écharpe mayorale pour la mandature 2001-2006, dont les chantiers essentiels allaient être l'assainissement des finances publiques, la poursuite de la rénovation des quartiers anciens et l'amélioration de la sécurité.
À la veille des élections de 2006, la vice-première ministre socialiste Laurette Onkelinx annonce son débarquement dans la cité des Ânes afin de ravir le maïorat au MR Bernard Clerfayt, pourtant crédité d'un bon bilan dans des circonstances difficiles (finances déficitaires, tension dans les quartiers, majorité très large et hétéroclite). La campagne électorale schaerbeekoise devient un enjeu national, traité par tous les grands médias du pays. Contre toute attente, le score donne la liste du bourgmestre sortant grand vainqueur des élections avec près de 42 % des voix (contre 30 % en 2000) pour 25 % pour le Parti socialiste, conduit par Laurette Onkelinx (contre 11 % en 2000). En nombre de voix de préférences, Bernard Clerfayt remporte le score de 12 654 voix de préférence pour 5 083 seulement pour la vice-première ministre socialiste. Bien qu'un accord électoral secret fût signé entre le PS, le CDH et Ecolo, la chef de file écologiste, l'ancienne vice-première ministre Isabelle Durant, choisit de poursuivre sa collaboration avec la liste du bourgmestre. La majorité ( - ) se composait du FDF (le bourgmestre + 3 échevins), du Parti réformateur libéral (4 échevins), d'Ecolo (2 échevins + présidence du Centre public d'action sociale), de Groen! (1 échevin). L'opposition était composée du Parti socialiste, du Centre démocrate humaniste et du groupe Demol (Vlaams Belang).
Le , Bernard Clerfayt quitte son poste de bourgmestre pour devenir secrétaire d'État au gouvernement fédéral belge. La loi belge interdisant de cumuler un poste de bourgmestre et un poste de secrétaire d'État, c'est donc Cécile Jodogne (6e sur la liste électorale MR) qui fait fonction de bourgmestre entre 2008 et 2011 .
Les élections du seront marquées par la fin de la présence d'élus d'extrême-droite dans la composition du conseil communal et par l'entrée d'un premier conseiller communal PTB. Ce parti confirmera son ancrage local 6 ans plus tard en obtenant 12,66 % des voix et 6 conseillers communaux.
Parti | Voix | Sièges | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | +/- | Sièges | +/- | ||
Liste du bourgmestre | 16 887 | 31,97 | 0,77 | 17 / 47 |
1 | |
Ecolo-Groen | 10 241 | 19,39 | 5,96 | 10 / 47 |
3 | |
PS-sp.a | 9 557 | 18,09 | 6,98 | 9 / 47 |
4 | |
PTB-PVDA | 6 688 | 12,66 | 9,31 | 6 / 47 |
5 | |
cdH-CD&V+ | 3 814 | 7,22 | 1,83 | 5 / 49 |
1 | |
MR-VLD | 3 291 | 6,23 | 3,34 | 3 / 47 |
2 | |
N-VA | 1 444 | 2,73 | 0,49 | 0 / 47 |
0 | |
VB | 620 | 1,17 | 0,28 | 0 / 47 |
0 | |
Citoyens d'Europe M3E | 285 | 0,54 | Nv. | 0 / 47 |
0 | |
Total | 51 293 | 100 | 47 | 0 |
Partis | 10-10-1976[18] | 10-10-1982 | 9-10-1988 | 9-10-1994 | 8-10-2000 | 8-10-2006[19] | 14-10-2012[20] | 14-10-2018[21] | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Votes / Sièges | % | 47 | % | 47 | % | 47 | % | 47 | % | 47 | % | 47 | % | 47 | % | 47 |
PS/PS-SP2/PS-Sp.a3 | 12,63 | 6 | 11,58 | 6 | 13,092 | 6 | 8,24 | 4 | 11,75 | 5 | 25,16 | 13 | 25,07 | 13 | 18,093 | 9 |
PSC1/cdH2/cdH-CD&V+3 | 9,511 | 4 | 7,311 | 3 | 7,251 | 3 | 7,911 | 4 | 7,461 | 3 | 10,92 | 5 | 9,052 | 4 | 7,223 | 3 |
ECOLO/Ecolo-Groen | - | 5,9 | 2 | 8,75 | 4 | 9,89 | 5 | 20,68 | 11 | 13,79 | 6 | 13,432 | 7 | 19,392 | 10 | |
NOLS | 51,7 | 28 | 51,52 | 30 | 45,93 | 27 | - | - | - | - | - | |||||
LB (Duriau) | - | - | - | 20,46 | 11 | 15,83 | 8 | - | - | - | ||||||
FDF/Liste Bourgmestre2 | - | - | 9,52 | 4 | 13,45 | 7 | - | 40,792 | 22 | 32,742 | 18 | 31,972 | 17 | |||
PRL0/PRL-FDF1/MR2/MR&Citoyens3 | 9,750 | 4 | 9,780 | 4 | - | - | 30,351 | 16 | - | 9,572 | 4 | 6,233 | 2 | |||
PRL-VLD | - | - | - | 16,47 | 9 | - | - | - | - | |||||||
Vlaams Blok/DEMOL2/Vlaams Belang3 | - | - | 1,15 | 0 | 3,09 | 0 | 8,512 | 4 | 4,072 | 1 | 1,453 | 0 | 1,173 | 0 | ||
N-VA | - | - | - | - | - | - | 2,24 | 0 | 2,73 | 0 | ||||||
AMADA/PTB-PVDA | 0,73 | 0 | - | 0,28 | 0 | 1,45 | 0 | - | 1,23 | 0 | 3,35 | 1 | 12,66 | 6 | ||
FN | - | - | 1,19 | 0 | 9,55 | 5 | - | 1,94 | 0 | - | - | |||||
VLD-LIB | - | - | - | - | - | 1,62 | 0 | - | - | |||||||
IDS-SP | - | - | - | 5,56 | 2 | - | - | - | - | |||||||
ROSSEM | - | - | - | 0,24 | 0 | - | - | - | - | |||||||
VU | - | - | 1,61 | 0 | 0,88 | 0 | - | - | - | - | ||||||
CVP | - | - | 3,37 | 1 | - | - | - | - | - | |||||||
IDS | - | - | 5,9 | 2 | - | - | - | - | - | |||||||
UDRT-RAD | - | 2,87 | 0 | - | - | - | - | - | - | |||||||
DSF-DEG | - | 2,25 | 0 | - | - | - | - | - | - | |||||||
SE | 10,45 | 5 | 6,49 | 2 | - | - | - | - | - | - | ||||||
PCB-KPB | 2,19 | 0 | - | - | - | - | - | - | - | |||||||
UB | 2,72 | 0 | - | - | - | - | - | - | - | |||||||
MDP | 0,32 | - | - | - | - | - | - | - | ||||||||
Autres(*) | 0,73 | 0 | 2,29 | 0 | 2,25 | 0 | 4,24 | 0 | - | 1,74 | - | 0,54 | ||||
Total des votes | 62484 | 52247 | 47041 | 42650 | 44103 | 53273 | 54266 | 56539 | ||||||||
Participation % | 84,62 | 84,08 | 81,28 | 88,33 | 84,01 | 83,87 | ||||||||||
Votes blancs ou nuls % | 2,37 | 6,26 | 6,41 | 5,88 | 5,28 | 4,19 | 5,48 | 6,57 |
(*)1976: AMADA 1982: PUN-NEP, RPR-KVV, RSL, UDB, UNF, VDL1988: AVB, Pos_sap, Rn_cdas, URD 1994: AS, B.E.B., GU, MERCI, UNIE 2006: MAS-LSP, UNIE 2018:Cit EUR M3E
Fonction | Nom | Parti | Compétence(s) |
---|---|---|---|
Bourgmestre | Défi (LB) |
| |
Premier échevin | Écolo |
| |
Deuxième échevin |
|
MR |
|
Échevin empêché | Défi (LB) | ||
Troisième échevin | cdH |
| |
Quatrième échevin |
|
Défi (LB) |
|
Cinquième échevin |
|
MR (LB) |
|
Sixième échevin |
|
Défi (LB) |
|
Septième échevin |
|
MR |
|
Huitième échevin | Défi (LB) |
| |
Neuvième échevin |
|
cdH |
|
Dixième échevin | Groen! |
|
Schaerbeek a, sur son territoire, des lieux de culte catholique, protestant, orthodoxe, juif, musulman et bahá'í.
L'Église catholique romaine compte dix paroisses dans la commune qu'elle organise ainsi depuis 1961 :
Les trois bibliothèques publiques schaerbeekoises[23] :
Voir aussi : Naissance à Schaerbeek et décès à Schaerbeek
Le Crossing de Schaerbeek est un club de football belge affilié à l'URBSFA (numéro d'affilié 4070) né en 2012 de la fusion de la Royale Union Sportive Albert Schaerbeek (RUSAS) et du RFC Evere.
Le club a connu ses heures de gloire lors des années septante et a évolué au plus haut niveau du football belge. Il évolue actuellement en 1re provinciale et est logé au stade communal de Schaerbeek ainsi qu'au stade Chazal et au parc Saint-Vincent. Ses couleurs sont le vert et blanc en référence aux couleurs des communes d'Evere et de Schaerbeek.
L'ancien international belge et coach national George Leekens, a évolué sous les couleurs du club bruxellois.
La ville de Schaerbeek est jumelée avec[30] :
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