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parti politique belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Démocrate fédéraliste indépendant (DéFI) est un parti politique belge francophone anciennement connu sous le sigle Front démocratique des francophones (FDF) de 1964 à janvier 2010[10], puis Fédéralistes démocrates francophones jusqu'en novembre 2015[11].
Démocrate fédéraliste indépendant | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Présidente | Sophie Rohonyi |
Fondation | |
Siège | Chaussée de Charleroi 127 1060 Saint-Gilles (Bruxelles) |
Secrétaire général | Pascal Freson[1] |
Présidence wallonne | Baudouin Decharneux[2] |
Présidence bruxelloise | Fabian Maingain[1] |
Présidence de la périphérie | Maxime Timmerman[1] |
Organisation de jeunesse | DéFI Jeunes |
Positionnement | Centre[3] |
Idéologie | Régionalisme[4],[5] Défense des francophones[5],[4] Social-libéralisme[6],[7],[8],[9] |
Couleurs | Amarante |
Site web | defi.eu |
Représentation | |
Députés européens (collège électoral franc.) |
0 / 8 |
Députés fédéraux (groupe francophone) |
1 / 60 |
Sénateurs (groupe francophone) |
0 / 24 |
Députés de la Comm. fr. | 1 / 94 |
Députés wallons | 0 / 75 |
Députés bruxellois (groupe francophone) |
6 / 72 |
Députés flamands | 0 / 124 |
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Il fut créé en 1964 pour assurer la défense des intérêts et des droits des francophones, dans la région de Bruxelles-Capitale et dans la Périphérie bruxelloise, mais également en Wallonie, où le parti dispose de cinq fédérations provinciales[12]. Il se classe au centre sur l'échiquier politique[13],[3] et se revendique comme libéral-social[14].
Il fut créé le , en réaction à l'établissement des frontières linguistiques en Belgique en 1963, par André Lagasse, René Bourgeois, Paul Brien, Léon Defosset, Jean Hoffman, Marcel Hombert, Victor Laloux, Marcel Lengrand, Léopold Molle, Lucien Outers, Eugène Pauly, Marcel Thiry et Georges Avelange, treize personnes issues, d'une part, des différents mouvements wallons, d'autre part, du Rassemblement pour le Droit et la Liberté et du Bloc de la Liberté Linguistique [15]. Le groupe de fondateurs qui s'élève contre la « tyrannie linguistique » se nomme originellement « Front démocratique des francophones de Bruxelles » puis en tant que parti Front démocratique des francophones[16],[17].
Pendant longtemps, le FDF collabore avec le Rassemblement wallon, un parti autonomiste wallon, avec lequel il forme un groupe parlementaire commun et présente des listes communes lors des élections européennes par exemple.
Plusieurs personnalités marquantes de la vie politique belge furent les fondateurs du FDF en 1964. Parmi ceux-ci, Paul Brien, André Lagasse, Lucien Outers ou Marcel Thiry ont contribué aux débats démocratiques fondateurs des grands changements institutionnels belges qui ont permis l'émancipation de Bruxelles et de la Wallonie comme régions à part entière au sein de la Belgique fédérale.
Dans la nuit du vendredi au samedi , un militant FDF, Jacques Georgin, collait des affiches avec trois compagnons dans une artère de Laeken, lorsqu'il fut attaqué par une dizaine de militants du Vlaamse Militanten Orde. Il devait mourir quelques minutes plus tard, victime de la violence des coups reçus.
De 1977 à 1980 le FDF participe à deux gouvernements fédéraux dirigés par Leo Tindemans, puis Wilfried Martens.
Une personnalité remarquée du FDF fut Roger Nols, bourgmestre de Schaerbeek durant une vingtaine d’années, pendant lesquelles il a marqué la vie politique du pays, notamment au cours des années 1970, époque où il militait pour le FDF dans l’affaire des guichets de Schaerbeek[réf. souhaitée]. En 1982, les dérives politiques xénophobes de Roger Nols furent telles que Lucien Outers, alors président du FDF, dû constater qu'il ne pouvait plus appartenir à son parti.
À la suite de l'introduction de nouvelles règles de financement public des partis politiques qui le font désormais dépendre de sa présence au Sénat, où il ne dispose que d'un seul siège et n'est pas sûr de le conserver, le FDF forme dès 1992 avec le Parti réformateur libéral une fédération, qui se traduit par des cartels électoraux à diverses élections régionales et législatives, ainsi que dans plusieurs communes (mais pas toutes) à l'occasion des élections communales.
Le , le FDF constitue le Mouvement réformateur avec le Parti réformateur libéral, le Mouvement des citoyens pour le changement et le Partei für Freiheit und Fortschritt (parti libéral germanophone)[18].
Le , le président sortant Olivier Maingain a été réélu à la tête de son parti.
Dès novembre 2009, le FDF crée des représentations provinciales à dans les provinces de Liège, Namur, Hainaut et Luxembourg en plus de celle existant déjà en Brabant wallon. Des sections ont été créées à Hannut, Huy-Waremme, Liège, Ottignies, Ecaussinnes, Charleroi et Libramont-Chevigny.
La problématique de Bruxelles-Hal-Vilvorde (dont le résultat des négociations est attendu le 19 avril 2010) a remis les fédéralistes francophones sur le devant de la scène. Les Fédéralistes démocrates francophones s'opposent au confédéralisme de la N-VA, qu'ils voient comme l'antichambre du séparatisme[19].Selon les professeurs de la KUL André Decoster et Stef Proost[20], la régionalisation de l’impôt des personnes physiques, dans les cartons de l’ensemble des partis flamands, ne serait « économiquement pas efficace », car cela conduirait à une hausse globale de l’imposition et à des décisions inefficaces. En effet, l'existence d'une base taxable séparée pour la Région et le Fédéral implique des interactions verticales comme le fait que des décisions fédérales opérant sur cette base taxable peuvent avoir un impact sur les recettes régionales et inversement.
Le FDF défend l'idée d'un projet qui remet Bruxelles et la Wallonie aux places qu'elles occupaient avant, parmi les premières des régions européennes, et cela en changeant radicalement la gestion publique actuelle. Il préconise l'élargissement de Bruxelles et son pendant linguistique, l'extension de l'officialisation de la langue française dans les communes flamandes de la périphérie[réf. nécessaire],[précision nécessaire].
Protestant contre la non-nomination des quatre bourgmestres des communes à facilités de la périphérie bruxelloise, ayant enfreint selon le gouvernement flamand la loi électorale, ce qu'ils considèrent être un déni de démocratie, les Fédéralistes démocrates francophones interpellent l'Union européenne, le Conseil de l'Europe et le Conseil des droits de l'homme de l'ONU[21].
En septembre 2011, le FDF décide de quitter la coalition MR à la suite de la décision du MR d'accepter une scission partielle de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Aux yeux du FDF, les compensations pour les francophones de Belgique sont insuffisantes[22]. Ainsi, le dimanche 25 septembre 2011 en soirée, les membres du FDF se sont réunis en Conseil général et ont voté à l'unanimité moins trois abstentions leur départ du Mouvement Réformateur[23].
Depuis le départ du FDF du MR, le parti amarante est la cinquième force politique francophone en Belgique et le quatrième parti bruxellois, à égalité avec le CDH (onze députés chacun).
En septembre 2011, le parti faisait état de plus de 7 000 membres. Des fédérations provinciales ainsi que des sections locales et d'arrondissements couvrent l'ensemble de la Wallonie et de Bruxelles. À la suite de la rupture avec le MR, une importante augmentation des adhésions au sein du parti se déroula durant une quinzaine de jours, à raison de 50 à 60 demandes d'adhésion par jour, toujours selon le parti[citation nécessaire]. Olivier Maingain a précisé lors du Congrès du FDF du 9 octobre 2011 que des listes FDF seront présentes dans toutes les provinces de Wallonie ainsi que dans les villes et communes où le parti est bien implanté, comme à Charleroi, en vue des élections communales et provinciales de 2012. En outre, le président du parti a annoncé la tenue d'un congrès doctrinal le 15 janvier 2012, en vue de redéployer le parti et d'apporter la réponse du parti aux grands enjeux institutionnels, sociétaux et socio-économiques[24] et de préparer la campagne pour les élections d'octobre 2012.
En , Olivier Maingain est réélu à la présidence du FDF pour un septième mandat consécutif. Des présidences régionales sont également créées, avec l'élection de Caroline Persoons à la présidence bruxelloise, de Christian Van Eyken à la présidence de la périphérie et de Hugues Lannoy à la présidence wallonne[25].
Le parti par l'entremise de son président envisage le changement de nom du parti[26]. La consultation des militants en internes appuie cette décision. Un nouveau nom, DéFI (pour Démocrate fédéraliste indépendant), est officialisé le 13 novembre 2015[réf. nécessaire].
Les scores de DéFI aux élections de juin 2024 sont en forte baisse : au scrutin européen, le parti passe de 144 555 à 75 243 (soit de 5,92% à 2,91% des voix du collège francophone). Dans le scrutin régional, DéFI recule en Wallonie de 84 219 à 55 794 voix (passant de 4,14% à 2,70%) ainsi que dans son bastion bruxellois, où le parti passe de 53 638 suffrages à 31 614 (soit de 13,81% à 8,11% des voix dans le collège francophone) et de 10 à 6 élus au Parlement de la région de Bruxelles-Capitale. Face à l'ampleur de la défaite, le président du parti François De Smet annonce sa démission [27] , et Sophie Rohonyi lui succède le 5 juillet 2024.
Les élections communales d'octobre 2024 se soldent également par une lourde défaite électorale pour DéFI [28]. Dans plusieurs communes, le parti perd tous ses élus et disparaît des conseils communaux : Anderlecht (3 élus), ville de Bruxelles (3 élus), Berchem-Sainte-Agathe (2 élus), Etterbeek (2 élus), Ixelles (2 élus), Jette (2 élus), Molenbeek (1 élu) et Uclle (6 élus). DéFI conserve une présence dans plusieurs conseils communaux tout en perdant des sièges, c'est le cas à Evere (- 3 sièges), à Ganshoren (- 1 siège), à Watermael-Boitsfort (- 3 sièges) et à Woluwe-Saint-Pierre (- 1 élu). Enfin, dans son fief de Schaerbeek, DéFI passe de 17 sièges à 6 sièges, et de première à cinquième force politique dans la commune, perd le maïorat et se retrouve dans l'opposition. Au total, DéFI perd près de 45 élus communaux en région bruxelloise[29].
Le parti se définit comme libéral, progressiste et pro-européen[30]. Il a, à ses débuts, rassemblé des personnalités issues de différents courants politiques belges. Depuis quelques années, il a mis au centre de son programme la laïcité et le libéralisme-social[30]. Sur l'échiquier politique, il se veut plus humaniste[31],[32] et plus indépendant vis-à-vis du nationalisme flamand que le MR[14],[33], avec qui il formait un cartel jusqu'en 2012. Défi décrit ses idéaux et engagements fondamentaux dans sa Charte. DéFI se réclame du projet politique du président français Emmanuel Macron[34].
Liste des présidents du parti depuis sa création[35].
Le Centre d'études de DéFI est le Centre d'études Jacques Georgin, du nom d'un militant FDF tué par des extrémistes flamands du Vlaamse Militanten Orde le 12 septembre 1970.
Les Fédéralistes démocrates francophones ont créé en 1966 une organisation de jeunesse, les Jeunes FDF[36]. Le 4 décembre 2015, les Jeunes FDF, réunis en Assemblée générale, votent à l’unanimité pour le changement de nom de leur association. Jeunes FDF devient alors DéFI Jeunes. Ce changement répond à la volonté d’être partie prenante des évolutions du parti DéFI. Jérôme De Mot est confirmé comme président et devient donc le premier président de DéFI Jeunes. Deborah Lorenzino, conseillère communale à Schaerbeek lui succède le 23 septembre 2016[37] et ce, jusqu'au 9 novembre 2019. En novembre 2019, une nouvelle équipe est élue à la tête de DéFI jeunes. Antoine Couvreur en prend la tête comme Président[38].
Communes disposant d'un bourgmestre DéFI :
Autres communes bénéficiant d'au moins un échevin (ou président du CPAS):
Le parti DéFI dispose de 10 députés au Parlement de la région de Bruxelles-Capitale, de trois députés au Parlement de la Communauté française de Belgique
Depuis 2014, le parti DéFI est associé au gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale faisant partie de la majorité PS-cdH-OpenVLD-sp.a-CD&V du Gouvernement Vervoort II avec Didier Gosuin comme ministre de l'Emploi et de l'Économie, et Cécile Jodogne comme secrétaire d'État au Commerce extérieur, de 2014 à 2019 Après les Élections régionales belges de 2019, DéFI reste dans la majorité, au sein du Gouvernement Vervoort III avec Bernard Clerfayt reprenant le poste de Didier Gosuin
Année | Chambre des représentants | Sénat | Gouvernement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Sièges[16] | Voix | % | Sièges[16] | ||
1965 | 74 675 | 1,4 | 3 / 212 |
1 / 184 |
Opposition | ||
1968 | 154 023 | 2,9 | 6 / 212 |
293 433[n 1] | 5,7 | 4 / 184 |
Opposition |
1971 | 286 639[n 2] | 5,4 | 10 / 212 |
598 768[n 2] | 11,5 | 7 / 184 |
Opposition |
1974 | 301 303[n 3] | 5,7 | 9 / 212 |
589 553[n 4] | 11,4 | 8 / 184 |
Opposition |
1977 | 263 104[n 2] | 4,7 | 10 / 212 |
246 367 | 4,5 | 8 / 184 |
Tindemans IV |
1978 | 259 019[n 2] | 4,7 | 11 / 212 |
266 713[n 2] | 4,9 | 9 / 184 |
Vanden Boeynants II (1978-1979), Martens I (1979-1980), opposition (1980-1981) |
1981 | 253 720[n 2] | 4,2 | 6 / 212 |
255 727[n 2] | 4,3 | 6 / 184 |
Opposition |
1985 | 72 361 | 1,2 | 3 / 212 |
70 239 | 1,2 | 2 / 184 |
Opposition |
1987 | 71 338 | 1,2 | 3 / 212 |
77 522 | 1,3 | 2 / 184 |
Opposition |
1991 | 90 813[n 5] | 1,5 | 4 / 212 |
86 026[n 5] | 1,4 | 2 / 184 |
Opposition |
1995 | Au sein du MR | 2 / 150 |
Au sein du MR | 1 / 71 |
Opposition | ||
1999 | 2 / 150 |
1 / 71 |
Verhofstadt I | ||||
2003 | 3 / 150 |
2 / 71 |
Verhofstadt II | ||||
2007 | 3 / 150 |
2 / 71 |
Verhofstadt III (2007-2008), Leterme I (2008), Van Rompuy (2008-2009), Leterme II (2009-2010) | ||||
2010 | 3 / 150 |
0 / 71 |
Opposition | ||||
2014 | 121 384 | 1,8 | 2 / 150 |
N/A | 0 / 60 |
Opposition | |
2019 | 150 394 | 2,22 | 2 / 150 |
0 / 60 |
Opposition | ||
2024 | 84 024 | 1,2 | 1 / 150 |
0 / 60 |
En cours | ||
Résultats dans le collège francophone.
Année | Voix | % | Sièges[16] | Gouvernement |
---|---|---|---|---|
1989 | 64 489 | 14,7 | 12 / 75 |
Picqué I |
1995 | Au sein du MR | 13 / 75 |
Picqué II | |
1999 | 13 / 75 |
Simonet I (1999-2000), Donnea (2000-2003), Ducarme (2003-2004) et Simonet II (2004) | ||
2004 | 10 / 89 |
Opposition | ||
2009 | 11 / 89 |
Opposition | ||
2014 | 60 611 | 14,8 | 12 / 89 |
Vervoort II |
2019 | 53 638 | 13,81 | 10 / 89 |
Vervoort III |
2024 | 31 614 | 8,11 | 6 / 89 |
En cours |
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