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commune française du département de la Haute-Corse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
San Martino di Lota est une commune située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Lota.
San-Martino-di-Lota | |
Vue de San-Martino-di-Lota. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Bastia |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Bastia |
Maire Mandat |
Marie-Hélène Padovani 2020-2026 |
Code postal | 20200 |
Code commune | 2B305 (ex 20305) |
Démographie | |
Gentilé | San-Martinois |
Population municipale |
2 936 hab. (2021 ) |
Densité | 308 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 43′ 26″ nord, 9° 27′ 21″ est |
Altitude | 260 m Min. 0 m Max. 984 m |
Superficie | 9,54 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Bastia (banlieue) |
Aire d'attraction | Bastia (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Cap Corse |
Localisation | |
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San-Martino-di-Lota est une commune située dans l'ancienne piève de Lota au voisinage nord de la ville de Bastia, à la base de la façade orientale du Cap Corse dont elle ne fait historiquement pas partie.
Farinole, Santa-Maria-di-Lota | Santa-Maria-di-Lota | Mer Tyrrhénienne | ||
Farinole | N | Mer Tyrrhénienne | ||
O San-Martino-di-Lota E | ||||
S | ||||
Patrimonio | Ville-di-Pietrabugno | Mer Tyrrhénienne |
Commune située à la base orientale du Cap Corse, San-Martino-di-Lota est adossée à la Serra, la chaîne dorsale du Cap Corse qui est un bloc de schistes lustrés édifié au tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien.
Cette partie au sud-est de la province offre des paysages où s'apposent des schistes qui s'altèrent facilement et des ophiolites très résistantes aux reliefs aigus et abrupts. Ces ophiolites sont ici composées essentiellement de roches volcaniques, laves basiques en milieu océanique au secondaire nommées pillow-lavas souvent déformés et transformés par le métamorphisme alpin en prasinites de teinte verte (présence d'épidote) ou en glaucophanites (de teinte bleue)[1].
San-Martino-di-Lota occupe la basse vallée du ruisseau de Grigione (fiume di Grisgioni), prolongée en amont par le vallon du ruisseau de Fornelli son affluent, ainsi que le versant méridional de la vallée du ruisseau de Poggiolo. Ce dernier la sépare de Santa-Maria-di-Lota au sud de Miomo où il a son embouchure.
Compris du nord au sud entre Santa Maria di Lota et Ville-di-Pietrabugno (e Ville di Petrabugnu), le territoire communal descend d'une ligne de crête à l'ouest qui le sépare de Farinole (Farrìngule), section de la chaîne principale du Cap Corse comprise entre le monte Pinatelle (e Pinnatelle) (964 m) au nord et un point à (910 m) au sud sur le ruisseau d'Alziccia, « à cheval » sur Farinole, San-Martino-di-Lota, Ville-di-Pietrabugno et Patrimonio.
Au nord, un chaînon secondaire de la Serra, articulé sur la dorsale au monte Pinatelle, et orienté à l'est, délimite la commune jusqu'à la cima di Morelli (791 m). Sur ce chaînon qui se poursuit en déclinant vers la mer au nord de Grigione, a été construit la plupart des villages de l'intérieur de la commune : Mucchiete, Castagnetu, Acqualto et Oratoggio.
Au sud, la démarcation passe sur le versant méridional de la ligne de crête, sous notamment Pietra Ellerata (879 m), la pointe de Guaitella (676 m), le monte Giorgo où se trouve une borne à 608 m, avant de décliner rapidement sur la source (346 m) du ruisseau de Guaita. De ce point, la démarcation descend la partie haute du cours du dit-ruisseau avant d'obliquer au sud-est jusqu'au nord des Minelli (Ville-di-Pietrabugno).
Sa façade maritime va depuis l'embouchure du ruisseau de Poggiolo au nord, jusqu'aux limites septentrionales du quartier des Minelli de Ville-di-Pietrabugno. C'est une côte déchiquetée, n'offrant aucun abri pour les navires et ne comportant que de minuscules plages. Elle comprend les deux localités de Grisgione et de Pietranera qui se sont développées sur le littoral capcorsin.
Déjà cités ci-dessus, trois petits cours d'eau parcourent le territoire communal ou le traversent dans autant de vallons :
À 450 m à l'ouest du hameau de Mola, se trouve la source des Pinzi dont les eaux ont la vertu d'être diurétiques et soulagent les maux de reins[1].
Tout le Cap Corse bénéficie d'un climat méditerranéen maritime aux écarts thermiques modérés. L'hiver est plus chaud et l'été plus tempéré que sur le reste du littoral de l'île. L'hiver sur la côte, il ne gèle qu'un seul jour par an. En montagne, la neige n'abonde que tous les 5 à 7 ans. San-Martino-di-Lota, tout comme les communes voisines, est parfois soumis au libeccio, vent violent d'ouest qui se renforce après avoir franchi la dorsale du Cap Corse. L'automne s'achève par des pluies orageuses méditerranéennes parfois trop fortes.
Les hauteurs sont recouvertes de maquis, fruticées, pelouses et milieux rupestres. À l'étage inférieur, se trouvent des chênaies, des bosquets de châtaigniers, puis un épais maquis. Toutefois, sur le flanc sud de la Cima di a Cornicchiola, on aperçoit une cascade de terrasses jadis soigneusement cultivées.
La commune est desservie par la ligne 13 « San Martino - Mairie Bastia » de la Société des autobus bastiais[6].
San-Martino-di-Lota est distant depuis Pietranera, par route[7], de 2,5 km du port de commerce de Bastia, de 3 km de la gare des CFC de Bastia et de 23 km de l'aéroport de Bastia Poretta.
Au , San-Martino-di-Lota est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bastia[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,2 %), zones urbanisées (12,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,7 %), eaux maritimes (0,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Il est composé des lieux habités anciens, qui avaient été construits sur les hauteurs, afin de voir venir l'envahisseur barbaresque. L'insécurité côtière a perduré durant treize siècles. À cet effet, les Génois avaient fait construire une tour proche de l'embouchure du fiume di Poggiolu pour assurer le guet. À l'intérieur de la vallée, le village et les hameaux sont donc composés à l'origine de maisons anciennes, certaines aux murs de pierres apparentes, aux toits de teghje (lauzes).
Neuf villages et hameaux de crête sont desservis par la RD 31 qui serpente de Ville (e Ville di Petrabugnu) à Santa Maria, par quelques routes communales, ainsi que par la RD 131 qui relie Petra Negra au hameau d'Annetu. Dans ces villages de caractère se trouvent des maisons parfois anciennes aux toits de lauze, des fours, lavoirs et fontaines anciens. Ils sont successivement :
Aneto (ou Anneto, Annetu) signifie « aulnaie ». Ses habitants sont les Annetacci. C'est un petit hameau à une altitude moyenne de 280 m, la première localité desservie par la route D 131 au départ du littoral. S'y trouve la chapelle San Sebastiano construite au XVIe siècle. On y trouve également une fontaine privée datée du XVe siècle (1416).
Mola signifiant « rond comme une meule », est un petit hameau perché au-dessus de la route. À 150 m à l'est, sous la route, se dresse l'ancien couvent des Capucins, une grande bâtisse du début (XVIIe siècle), renfermant un petit cloître. Cédé à un particulier en 1908, le couvent a été transformé en château. Il est par la suite aménagé en colonie de vacances pour EDF avant d'être acquis par un Cagninacci, « comte romain ». Depuis, la bâtisse porte le nom de Château Cagninacci. La demeure dite « Château Cagninacci » (ancien couvent des capucins) qui comprend l'ancienne église conventuelle Notre-Dame-des-Anges, est inscrite « Monuments historiques ; Label XXe siècle »[16].
Notre-Dame-des-Anges sert actuellement de salle des fêtes. Les religieux du couvent furent longtemps chargés de l'enseignement des enfants de la pieve de Lota. Ils desservaient également les paroisses voisines.
A Casanova est un hameau déjà attesté au XVIe siècle. À 325 m d'altitude, il se situe entre les hameaux Castagneto et Acqualto dans la continuité de l'église paroissiale San Martino. Cette église est implantée sur la place dite Piazza a a Crò, nommée vraisemblablement ainsi de fait de la présence d'un calvaire (calvaire présent jusqu'au début du XXe siècle). Sur cette place se trouve la maison Graziani bâtit au XIXe siècle par la famille Graziani originaire de ce hameau de Casanova. Il s'agit d'une maison d'Américain construite à l'époque du courant d'immigration Corse au Venezuela. Cette place, offre par ailleurs un remarquable panorama sur la mer et des îles de l'archipel toscan (Capraia, Elbe, Pianosa et Montecristo), ainsi que sur les vallées avoisinantes. Sur cette place se trouvent deux fontaines dont la plus ancienne fut bâtie en 1870.
Acqualto (L'Acqualtu) est le village-centre de l'intérieur. Ses habitants sont les Acqualtacci. Il s'étend autour de l'église à la façade néoclassique dédiée à Saint Martin (d'où vient le nom de la commune, San Martinu di Lota), édifiée au début du XVIIe siècle à l'emplacement d'un fortin et d'une chapelle du XIIIe siècle. La place de l'église est un immense ossuaire, que l'on nomme parfois U Sacraziu. Ceci provient du fait qu'à l'époque, lorsque l'arca (fosse commune placée dans l'église) était pleine, les ossements étaient retirés pour être enterrés sous la place. Depuis 1812, les dépouilles sont inhumées au cimetière de Campu Santa Lucia.
Oratoggio (oratoriu)[17], qui signifie oratoire, est un hameau situé sous Acqualto, à l'est de celui-ci. Il tire son nom de l'oratoire San Bernardino qui existait jadis, et qui devait se trouver sur la colline de Poggiu près du lieu-dit San Melerdinu.
Castagnetu veut dire « châtaigneraie ». Il se situe au dessus de Casanova. S'y trouve la chapelle Santa Maria Annunziata du XVIe siècle. Castagneto est la patrie du poète Angelu Santu Marcucci, dit Grillettu (1789-1864). Ses poèmes en langue italienne sont remarquables, pleins de saveur, de sens, d'esprit, etc., pleins de vie quotidienne mais aussi pleins de femmes aux noms quelquefois rustauds : Cigilbruna, Chloris, Corella, Lydia, Phillis, Fiorella, Camellina, Nerina, Finette[1]...
Muchjete signifiant « cistaie » ; le hameau se situe au-dessus de Castagneto, à 425 m d'altitude. Mucchiete possède une chapelle baroque privé dite San Ghjisè. C'est aussi le point de départ de sentiers de randonnées vers les cimes alentour : cima Ventajola (ou Ventigliola - 686 m), cima di Morelli (ou di Morcelli - 791 m), cima di Fornelli (822 m), cima di Terrazze (893 m), cima di Pietr'Ellerata (877 m), etc.
Canale est un hameau situé au milieu de châtaigniers, à 405 m d'altitude. Sur la placette San-Pé se trouve une chapelle Santu Pietru édifiée en 1702, et qui recèle deux tableaux de saint Pierre.
Au XVIIe siècle existait le hameau de Santorio dont les habitants, selon la légende, auraient été chassés de leurs habitations par une invasion de fourmis en fin de siècle. Les ruines du hameau, noyées dans un haut maquis, remarquables de par la présence d'un bâtiment viticole imposant (cave à deux palmenti), sont encore visibles en aval du pont d'Aneto.
Trois hameaux étaient à l'origine les « marines » des hameaux de montagne qui servaient au cabotage et à la navigation vers l'Italie. Ces hameaux, essentiellement résidentiels, présentent chacun quelques maisons anciennes, une ancienne tour génoise ruinée et une plage de galets. Leur habitat moderne en expansion en fait des banlieues éloignées de Bastia.
Du nord au sud, traversées par la route D 80, ce sont les marines de :
Licciola (ou Ricciola) est un hameau situé à 5 km au nord de Bastia. Au XIXe siècle, une fonderie y traitait le minerai de fer qui était ensuite expédié vers l'Italie par Grisgione et Miomo.
La petite marine de Grigione (ou Grisgione) se situe au nord de Bastia. Elle présente des maisons rustiques et une petite chapelle Santa Maria di U Rusariu. À la suite d'un débarquement des barbaresques, une tour ronde avait été édifiée à la fin du XVIe siècle.
Au XVIIe siècle, un pont à péage avait été construit sur le fiume di Grisgione.
« L'usage voulait que l'utilisateur du pont donnait ce qu'il voulait. »
— Alerius Tardy in Fascinant Cap Corse.
Autrefois, sept moulins dont quelques-uns à huile, avaient été bâtis en bordure du torrent de Grigione, en amont de la marine.
Pietranera (Pietra Negra) qui veut dire "Pierre Noire", est le bourg le plus peuplé de la commune. C'est un faubourg de Bastia, distant de 3 km. Au cœur du bourg se trouve l'église Santa Divota, fêtée le .
Au XVIIIe siècle, il était un simple dépôt de vin inhabité, composé de magazini ((entrepôts)) et de caves le long de la côte, proche de l'embouchure des petits fleuves côtiers (fiumicelli) de Guaita et de Pietranera. Il est aujourd'hui composé de récents quartiers autour de Pietranera : Guaita, Renaï, Lovachese, Purraja, Palagacciu, Rove, tous « en balcon » au-dessus de la mer. Pietranera possédait une tour ronde de la fin du XVIe siècle. Cette tour aujourd'hui disparue, était dite de Pietra Negra ou de Sansonetti.
Au centre du bourg se dresse l'église Santa Divota qui remplace depuis 1893 l'ancienne chapelle San Francesco devenue salle paroissiale.
Dans l'antiquité, le Lota était occupé, comme presque partout sur l'île, par le peuple des Uanakini, d'origine ligure. Ceux-ci commerçaient avec les Phocéens qui ont apporté vigne, oliviers et figuiers, avec les Étrusques puis avec les Carthaginois, jusqu'à l'arrivée des Romains qui fondent la colonie de Mariana. La christianisation est précoce ; Saint Paul nomme des évêques à Tomino, Mariana et Aleria.
La décadence de Rome amène très vite sur l'île Vandales, Byzantins puis Lombards, qui sont chassés par Pépin le Bref. Le Cap Corse se trouve dans l'empire de Charlemagne. Mais les Toscans ne pourront pas empêcher l'occupation musulmane.
La féodalité apparaît avec la reconquête de l'île au IXe siècle. Y a participé Alberto de Loreto nommé Giudice (juge de la région). Alberto est l'ancêtre des Loretesi qui seront dépouillés en 1052 du Lota-Sagro par les Delle Suere, chassés à leur tour par les Da Furiani en 1072.
Au XIIIe siècle, les De Bagnaria et les Cortinchi de la branche de Pietr'Ellerata[Note 4] se disputent le Lota. Giovaninello, un des seigneurs Cortinchi, fait fortifier la Cima di Pietr'Ellerata (877 m), construire un château à Pietrabugno (castrum de Petra Bugno), ainsi qu'un fortin avec chapelle à San-Martino-di-Lota.
En 1358, le peuple en révolte ruine la plupart des châteaux et instaure un gouvernement populaire. Chaque village forme une communauté ; le Lota en a 13.
En 1483, Gênes s'impose mais ne peut empêcher la venue en 1553 des Français qui sont bien accueillis. Gênes prend la tour de Grisgione en 1556. La pieve de Lota est coupée en deux car les Français font de l'église San Martino un fortin, que les Génois ruineront en 1557. En 1559, à la suite du traité de Cateau-Cambresis, les Français quittent l'île.
Débutent alors les razzias des côtes par les barbaresques, conduisant les Génois à faire dresser des tours sur le littoral jusqu'à la fin du XVIe siècle, notamment à Pietranera et à Miomo.
En 1585, les charges imposées aux constructeurs de la tour de Pietranera, prescrivent :
« 12 palmi (Le palmo est le quart du mètre), soit 3 mètres d'épaisseur de muraille à la base des fondations, a scarpa de cinque palmi une, pour se réduire à 5 (1,25 m) à la hauteur du cordon et se maintenir jusqu'en haut. Il devra y avoir 28 palmi du ras du sol au cordon, 25 du cordon au faîte, soit une élévation de 13,25 m ; deux voûtes, une au ras de la porte, et l'autre pour soutenir la plate-forme ; la largeur ou le diamètre pris à la hauteur du cordon sera en tout, netto e brutto, de 30 palmi (7,50 m) ; à la cime, guardiola large de 6 palmi (1,50 m) »
— M. de Fréminville, archiviste de la Loire, ancien archiviste de la Corse in Tours génoises du littoral de la Corse (Extrait du Bulletin archéologique - 1894.)
Au XVIe siècle existait aussi la communauté de Santorio, qui a disparu, victime des barbaresques. Guaïta, sur les hauteurs de Pietranera, témoigne de la présence jadis d'un poste de guet.
Au début du XVIIIe siècle, San-Martino-di-Lota se trouvait dans la piève de Lota, qui était une piève civile et judiciaire relevant de la juridiction de Bastia et une piève religieuse dépendant du diocèse de Mariana.
Jusqu'en 1794, la commune est dans le ressort de la pieve judiciaire de Lota et Pietrabugno - Tribunal de Bastia. Selon Accinelli, la juridiction de Bastia couvrait « le ville di Guaitella, Casevechie, Estima et Alzate 400. Cardo 177. S.Martino di Lotta 413. S. Maria 320 ».
En 1762, le Cap Corse se rallie à Pascal Paoli à l'exception de Brando occupé par Gênes jusqu'en 1764. Paoli ne peut libérer la piève de Lota et les Génois y sont remplacés en par les Français à la suite du traité de Compiègne.
Le Lota est intégré à la France de Louis XV cinq ans avant le reste de l'île. Mais à l'école, le français ne remplacera l'italien qu'en 1833.
La pieve de Lota et Pietrabugno disparaitra, laissant la place au Préside de Bastia.
Agriculture et élevage qui apportaient autrefois la prospérité, ont pratiquement disparu. En 1771 pourtant, il y avait en exploitation 182 ha de vignes ! Il y avait aussi 80 ha d'oliviers et 24 ha de châtaigniers, 210 têtes de bétail et 9 moulins. Durant des siècles, la viticulture occupe une place de premier choix et va connaitre son apogée aux XVIe siècle et XVIIe siècle. Jusqu'au XIXe siècle la vigne représente plus de 50 % des cultures et la production de vin constitue la part la plus importante des ressources économiques locales. La vigne est cultivée en terrasse. Le raisin est pressé dans les canave (petits bâtiments à usage agricole), toujours visibles à l'état de ruines dans le maquis, et/ou vinifié directement sur les lieux d'habitation dans les cantine. Au XIXe siècle, les cultures sont décimées par le phylloxéra. Aujourd'hui, bien que l’exploitation de la vigne demeure inexistante, les terres de la commune demeurent classées et sont inscrites dans le décret de l'appellation d'origine contrôlée Vin de Corse.
De nos jours, les ressources de la commune demeurent essentiellement agricoles (oliviers, châtaigniers). Sur les crêtes se trouvent aussi "e Nivere", bâtiments où l'on produisait la glace en damant la neige de l'hiver.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Francescu Maria Benigni (1775-1837) |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Joseph Graziani | PCF | Ancien conseiller général du canton de San-Martino-di-Lota (1970 → 1972) | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Jean-Jacques Padovani | DVG (Corse Démocratie) |
Retraité de la fonction publique Conseiller territorial de l'Assemblée de Corse (1986 → 1988) Conseiller général du canton de San-Martino-di-Lota (1994 → 2015) 1er vice-président du conseil général de la Haute-Corse (2006 → 2015) 2e vice-président de la CA de Bastia (2014 → 2020) 10e vice-président de la CA de Bastia (2020 → ) | ||
En cours | Marie-Hélène Padovani Fille du précédent |
DVG-LREM | Conseillère territoriale de l'Assemblée de Corse (2018 →2021 ) 4e vice-présidente de la CA de Bastia (2020 → ) | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2021, la commune comptait 2 936 habitants[Note 5], en évolution de +0,86 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 936 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Ses habitants sont appelés les San-Martinaghji.
La paroisse (Église San Martinu) relève du diocèse d'Ajaccio.
Le château Cagninacci (ancien couvent des capucins) date de 1650. L'ancien couvent de capucins, construit probablement en 1645, a été fondé officiellement en 1656. Les pères capucins y demeurèrent jusqu'en 1797. Il fut acheté par la commune en 1803. Un moine continua à le garder. En 1908, le couvent est vendu à un particulier qui le transforma en château. Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [16].
L'église Saint-Martin qui se situe à Acqualto, est l'église paroissiale de San-Martino. Elle date du début du XVIIe siècle.
Elle renferme quatre œuvres remarquables, classées Monuments historiques :
L'édifice religieux se situe à Acqualto, proche de l'église paroissiale de San-Martino. Elle date du XIVe siècle. La chapelle renferme une œuvre classée Monument historique :
Des ouvrages annuellement réalisés par la confrérie religieuse Santa Croce du village, à l'occasion des manifestations de la Semaine sainte, y sont entreposés et exposés : les pullezzule. Il s'agit de confections en palmes tressés (bracci) fixés sur un support ligneux (carcassa). Les membres de la confrérie Santa Croce, héritiers et détenteurs du savoir-faire ancestral relatif à leur réalisation, en sont les auteurs.
L'église Santa Divota, au centre de Pietranera, remplace depuis 1893 l'ancienne chapelle San Francesco devenue l'actuelle salle paroissiale
Le parc est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel[27].
Cette propriété privée est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[28].
San-Martino-di-Lota est concernée par deux ZNIEFF de 2e génération :
La zone d'une superficie de 6 387 ha, englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse[29].
La zone concerne les chênaies vertes s'étendant sur une superficie de 4 563 ha de 15 communes, depuis la commune de Farinole jusqu'à la commune de Rogliano au nord-est et à la commune de Morsiglia au nord-ouest. Sur les communes de San-Martino-di-Lota, ainsi que celle de Santa-Maria-di-Lota, s'étend une chênaie verte qui poursuit les ruisseaux de Fornelli et de Milaja ainsi que celui de Grisgione. Au nord, elle ondule le long du ruisseau de Poggiolo et de ses affluents. Elle s'accompagne ainsi dans ce paysage vallonné d'une ripisylve à frênes-ornes, aulnes glutineux, charmes houblons et de châtaigniers. L'altitude y atteint 200 à 700 mètres. Un socle schisteux y est recouvert de pillow lavas et prasinites[30].
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