Santa-Maria-di-Lota
commune française du département de la Haute-Corse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Santa-Maria-di-Lota (Santa Maria di Lota en corse) est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Lota.
Santa-Maria-di-Lota | |
Vue du village de Figarella. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Bastia |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Bastia |
Maire Mandat |
Guy Armanet (FaC) 2020-2026 |
Code postal | 20200 |
Code commune | 2B309 (ex 20309) |
Démographie | |
Gentilé | Lutinchi (Mandrialinchi, Figarellesi, Partinacci, Miumai) |
Population municipale |
1 965 hab. (2021 ) |
Densité | 149 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 44′ 52″ nord, 9° 26′ 01″ est |
Altitude | 300 m Min. 0 m Max. 1 198 m |
Superficie | 13,20 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Bastia (banlieue) |
Aire d'attraction | Bastia (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Cap Corse |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.santamariadilota.corsica/ |
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Ses habitants sont les Lutinchi (et selon les hameaux, les Mandrialinchi, Figarellesi, Partinacci et Miumesi).
Santa-Maria-di-Lota est une commune située dans l'ancienne piève de Lota au voisinage nord de la ville de Bastia, à la base de la façade orientale du Cap Corse dont elle ne fait historiquement pas partie.
Brando | Brando | Mer Tyrrhénienne | ||
Olmeta-di-Capocorso, Farinole |
N | Mer Tyrrhénienne | ||
O Santa-Maria-di-Lota E | ||||
S | ||||
Farinole | San-Martino-di-Lota | Mer Tyrrhénienne |
Commune située à la base orientale du Cap Corse, San-Martino-di-Lota est adossée à la Serra, la chaîne dorsale du Cap Corse qui est un bloc de schistes lustrés édifié au tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien.
Santa-Maria-di-Lota occupe une grande partie d'un alvéole représenté par le bassin versant du ruisseau de Poggiolo et qui est aussi appelé « Vallée de Lota ». Son territoire s'étend sur la rive nord du fiume de Poggiolo qui le délimite de San-Martino-di-Lota, depuis la ligne de crête qui la sépare à l'ouest de Farrìngule et Olmeta di Capicorsu et comprenant le Monte Prunu (1 148 m) et le Monte Capra (1 266 m). Sur ces crêtes, on note la présence de roches vertes : serpentines, gabbros, diabases.
Son relief a été quelque peu modelé par l'homme. Sur les flancs montagneux au nord du village de Figarella, à l'adret de la vallée du Poggiolo, sont encore bien visibles les nombreuses terrasses de cultures (lenze) où existent plusieurs aires à blé (aghja).
La commune est dotée d'un dense réseau hydrographique. Le principal cours d'eau est le ruisseau de Poggiolo[1]. Le fiume di Poggiolu, dit aussi « fiume Miomo », a sa source à près de 1 000 m d'altitude, au sud du monte Foscu (1 102 m) de la serra di Guadalone, sur la commune de Santa-Maria-di-Lota. Il se jette dans la mer Tyrrhénienne et a son embouchure au sud de la plage de galets de Miomo.
Ses affluents sont :
Tout le Cap Corse bénéficie d'un climat méditerranéen maritime aux écarts thermiques modérés. L'hiver est plus chaud et l'été plus tempéré que sur le reste du littoral de l'île. L'hiver sur la côte, il ne gèle qu'un seul jour par an. En montagne, la neige n'abonde que tous les 5 à 7 ans. Santa-Maria-di-Lota, comme les communes voisines, est parfois soumise au libeccio, vent violent d'ouest qui se renforce après avoir franchi la dorsale du Cap Corse et qui crée de remarquables nuages lenticulaires. Les fins d'automne sont souvent marquées par de fortes pluies orageuses méditerranéennes. Ces pluies diluviennes ont causé au cours des dernières décennies, de nombreuses inondations et coulées de boue.
Les hauteurs sont recouvertes de maquis, fruticées, pelouses et milieux rupestres. À l'étage inférieur, se trouvent des chaînaies, des bosquets de châtaigniers, puis un épais maquis. Au nord-est de Pollinacce, sur le flanc de montagne, sont de nombreuses terrasses de culture depuis longtemps abandonnées.
La pittoresque route littorale D 80, traverse la marine de Miomu. Elle pénètre au sud la commune par le nouveau pont de Miomo qui a remplacé celui détruit par une crue en 1948. La RD 80, qui longe la côte est du Cap Corse est doublée sur la commune, d'une route communale dite « route de la Corniche », entre Miomo et Voltojo.
La route D 31 monte dans la vallée de Lota en direction des hameaux de Santa Maria et de San-Martino-di-Lota. Elle dessert, avec la RD 431 et quelques routes communales.
La commune est desservie par la ligne 4 « Mairie Bastia - Miomo Beausoleil » de la Société des autobus bastiais[4].
Santa-Maria-di-Lota est distant depuis Miomo, par route[5], de 5,5 km du port de commerce de Bastia, de 5,5 km de la gare des CFC de Bastia et de 26 km de l'aéroport de Bastia Poretta.
Au , Santa-Maria-di-Lota est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bastia[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[7],[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[8]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (42,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (32,6 %), zones urbanisées (12,4 %), forêts (12,3 %), eaux maritimes (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Mandriale est un village qui se situe à un kilomètre « à vol d'oiseau » à l'ouest de Figarella. Il est bâti à la base d'une ligne de crête partant du Monte Capra (1 203 m). Il est desservi par la route D431 qui s'y termine en « cul-de-sac ». Son accès en véhicule a été rendu possible avec la construction en 1899 d'un pont sur le ruisseau de Mandriale. Mandriale évoque la vie pastorale[Note 5],[14]. Le village aurait été fondé au XIVe siècle par des berges ulmetesi (d'Olmeta-di-Capocorso). Au cours du XVIIe siècle, un grand nombre de ses habitants ont été massacrés au cours de deux incursions des Ottomans, en 1657 et 1658.
Ce vieux village est composé de quatre quartiers :
Avant la construction en 1899 d'un pont sur le ruisseau de Mandriale, Maistra communiquait avec Figarella par le Ponte-Vecchiu, un pont en dos d'âne dit « génois », construit au début du XVIIe siècle 150 m en aval de l'actuel pont de Mandriale.
Figarella était encore il y a peu le chef-lieu communal. Son nom indique un lieu planté de figuiers. Le village est bâti à une altitude moyenne de 280 m au sud-est du Monte Niello 1 032 m, entre Mandriale (altitude 317 m) à l'ouest et Partine (altitude 280 m) à l'est.
Il existait deux autres confréries à Figarella : celle de Santa Maria di Rusariu (Notre-Dame-du-Rosaire) et celle de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, dont la fête le est toujours marquée par une distribution d'abitini (scapulaires).
Le quartier présente de nombreuses maisons dites « des Américains » (Corses émigrés au Venezuela), bâties entre le dernier quart du XIXe siècle et le début du XXe siècle d'architecture toscane, dont deux maisons de maître remarquables. L'ancien château des Cagninacci, du nom du comte Cagninacci qui possédait une mine d'or à Callao, a été transformé en Maison d'Enfants.
« On dit que la Duchesse de Choiseul habita le château Cagninacci de Figarella. »
— Alerius Tardy in Fascinant Cap Corse
.
Plusieurs tombeaux, bâtis à la même époque que l'église, sont à mettre à la contribution des « Américains ».
Au centre du village se trouvent la mairie annexe à la fois école, et en face, le monument aux morts.
Le torrent de Figarella, tributaire du ruisseau de Poggiolo, sépare Giundi des quartiers voisins de Leccia et de Pollinacce. Depuis Pollinacce, un sentier mène aux ruines de la chapelle Sant' Andrea dont il ne reste que la base des murs.
À près de 1 500 m de Favale, hameau situé à l'ouest de Figarella, autour de la jonction des routes D31 et D431, se situe San Giacintu (San Ghjacintu ou Saint-Hyacinthe), ancien couvent de Dominicains construit au XVIIe siècle, puis occupé en fin du XIXe siècle par des religieuses Franciscaines missionnaires de Marie. De l'église piévane puis conventuelle San Giovanni Battista du IXe siècle détruite, - l'abside a été abattue en 1948, il ne reste que quelques vestiges. Du couvent, un sentier descendait vers le ruisseau de Poggiolo qui était franchi à l'aide du Pont' A Pieve, construit, au XVIIe siècle dont il ne reste plus rien.
Partine évoque des murs en ruines. S'y trouve une ancienne église Santa Maria Annunziata renfermant un triptyque remarquable, classé MH[15]. Le triptyque était promené processionnellement dans le village tous les 25 mars. À trois cents mètres au sud-est, était autrefois exploitée une carrière de pierres à chaux. Au lieu-dit San Bernardino se trouvent les ruines de quatre fours à chaux.
Sorbinca (Surbinca) est un quartier nouveau, situé à 1 400 m de Partine, à l'intérieur des terres.
Miomo, le « bien commun » ou « mitoyen », tire son nom du latin medianus, médiana. Au XVIIIe siècle, Miomo n'était qu'une simple marine inhabitée, ne possédant que quelques magazini (entrepôts ou dépôts destinés au commerce maritime).
Cette bourgade, aujourd'hui résidentielle, est un faubourg de Bastia. S'y trouve la mairie. Elle abrite quelques maisons anciennes (anciens magazini) ainsi qu'une tour génoise du XVIe siècle au nord d'une étroite plage de galets schisteux où se trouve l'embouchure du Fiume Miomu. Cette tour, très bien conservée, est classée monument historique et se trouve accolée à une petite chapelle ancienne, Notre-Dame du Mont Carmel (ex-confrérie).
La D331, dite « route de la corniche », dessert de nouveaux quartiers résidentiels sur les hauteurs de Miomo, jusqu'à Voltojo.
Dans sa partie occidentale, Miomo possède l'église San Teofalu au toit de lauzes, desservie par les franciscains du couvent de Lavasina.
Au sud de Miomo, marquant les limites communales, se trouve le pont de Miomo sur le ruisseau de Poggiolo. Ce pont a remplacé un pont emporté par une crue en 1948.
Le quartier de Voltojo s'est récemment développé au nord du littoral communal.
Santa-Maria-di-Lota était autrefois nommée Santa Maria del Mandriale, ou encore Fiume-in-Là.
Dans l'antiquité, le Lota était occupé, comme presque partout sur l'île, par le peuple des Uanakini, d'origine ligure[Note 6]. Ceux-ci commerçaient avec les Phocéens qui ont apporté vigne, oliviers et figuiers, avec les Étrusques puis avec les Carthaginois, jusqu'à l'arrivée des Romains qui fonde la colonie de Mariana. La christianisation est précoce ; Saint Paul nomme des évêques à Tomino, Mariana et Aléria.
Avec la décadence de Rome, arrivent très vite sur l'île, Vandales, Byzantins, puis Lombards qui sont chassés par Pépin le Bref. Le Cap Corse se trouve dans l'empire de Charlemagne. Mais les Pisans ne pourront pas empêcher l'occupation sarrasine.
La féodalité apparaît avec la reconquête de l'île au IXe siècle. Alberto de Loreto qui y a participé, est nommé Giudice (juge de la région). Alberto est l'ancêtre des Loretesi qui sont dépouillés en 1052 du Lota-Sagro par les Delle Suere, chassés à leur tour par les Da Furiani en 1072.
Au XIIIe siècle, les De Bagnaria et les Cortinchi de la branche de Pietr'Ellerata se disputent le Lota. Giovaninello, un des seigneurs Cortinchi, fait fortifier la Cima di Pietr'Ellerata (877 m), construire un château à Pietrabugno, ainsi qu'un fortin avec chapelle à San-Martino-di-Lota.
Au XIVe siècle, le village de Mandriale aurait été fondé par des berges d'Olmeta-di-Capocorso.
Débutent alors les razzias des côtes par les barbaresques, conduisant les Génois à faire dresser des tours sur le littoral jusqu'à la fin du XVIe siècle, notamment à Miomo. Ceci n'empêcha pas qu'au XVIIIe siècle, un grand nombre de ses habitants ont été massacrés au cours de deux incursions des Ottomans, en 1657 et 1658.
« En effet, depuis la piève de Lota jusqu'à celle de Santo-Pietro dans le Nebbio, l'une située à l'est, l'autre à l'ouest, il n'y a guère de village qui n'ait été attaqué par les Turcs ; beaucoup de ces villages ont même été attaqués plusieurs fois. »
— Abbé Letteron in Histoire de la Corse[16], tome 3, p. 48
.
Dans les années 1700, des Partinesi (habitants de Partine) sont autorisés à retourner en Sia, sur la côte ouest de l'île, que les Génois avaient fait évacuer. Ils s'installent à Partinello.
Au début du XVIIIe siècle, San-Martino-di-Lota se trouvait dans la piève de Lota, qui était une piève civile et judiciaire relevant de la juridiction de Bastia et une piève religieuse dépendant du diocèse de Mariana.
En 1762, le Cap Corse se rallie à Pascal Paoli à l'exception de Brando occupé par Gênes jusqu'en 1764. Paoli ne peut libérer la piève de Lota et les Génois y sont remplacés en par les Français à la suite du traité de Compiègne.
Le Lota est intégré à la France de Louis XV cinq ans avant le reste de l'île. Mais à l'école, le français ne remplacera l'italien qu'en 1833.
La pieve de Lota et Pietrabugno disparaitra, laissant la place au Préside de Bastia.
La route D80, nouveau nom donné à la section septentrionale de la route nationale 198, est modernisée, élargie et revêtue d'un bel enrobé.
Les ressources de la commune étaient essentiellement, par le passé, constituées de l'exploitation des carrières pour la fabrication de la chaux, du fer, de la fabrication de la chaux et de cultures, spécialement de la vigne, puisque le vin de Lota était réputé jusque sur les tables de Rome, tout comme ses cabris et ses haricots. Bien entendu, la commune assurait aussi sa subsistance, traditionnellement, grâce à un ensemble de cultures maraichères et fruitières. Aujourd'hui, la commune est résidentielle, en périphérie de Bastia.
La marine, outre le cabotage, servait jadis à l'exportation de minerai de fer, mais aussi à l'exportation des productions agricoles, spécialement du vin.
En 2003, les violents incendies qui ravagèrent le Cap corse touchèrent très largement la commune de Santa-Maria et plusieurs maisons furent détruites par les flammes, notamment à Miomo. Les habitants s'en émurent au point qu'une plainte fut déposée contre la préfecture par certains d'entre eux pour négligence[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1973 | 1977 | Jean Marzocchi | RPR | Médecin, Président de la Caisse d'allocations familiales de Haute-Corse, suppléant du député Pierre-Paul Giacomi (1978-1981) |
Mars 1978 | Mars 2008 | Henri Sisco | PRG | Ancien commissaire de police, conseiller territorial vice-président de la communauté d 'agglomération de Bastia membre de la commission permanente à la collectivité territoriale de Corse. |
Mars 2008 | En cours | Guy Armanet | DVG | Chef d'entreprise Conseiller territorial de l'Assemblée de Corse Vice-président de la Communauté d'Agglomération de Bastia Vice-Président du SYVADEC Président du CA SIS 2B |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2021, la commune comptait 1 965 habitants[Note 7], en évolution de +14,44 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 971 | 1 965 | - | - | - | - | - | - | - |
La paroisse (éÉglise Santa Maria Assunta) relève du diocèse d'Ajaccio.
Durant la Settimana Santa (Semaine sainte), au Lota et à Brando, les cérémonies commencent le dimanche des Rameaux, avec la bénédiction de branches d'oliviers et plus fréquemment, de crucette, petites croix tressées la veille avec des palmes[Note 8].
Ces cérémonies se déroulent simultanément dans les villages voisins de Brando : Pozzo, Poretto et Erbalunga, avec des noms divergents. À Brando, la procession s'appelle A Cerca et l'objet d'art en palmes tressées se dit palmu (pulezzula à Lota) ; à Erbalunga a lieu la mystérieuse Granitula, du nom d'un coquillage marin en forme de spirale.
Cette tour génoise datant du XVIe siècle, est situé sur le bord de mer à Miomo. Elle était destinée à prévenir la population de l'approche des embarcations des Barbaresques.
Elle est inscrite Monuments historiques par arrêté du [22].
L'église Saint-Antoine (Sant' Antone) se trouve à Figarella. Datée de 1876, cette église paroissiale est dédiée à Saint-Antoine de Padoue. Les marbres anciens de ses quatre chapelles (Sainte-Marie, Saint-Joseph, Saint-Sébastien et Saint-Jean), l'autel ainsi que le baptistère, ont été restaurés au début 2012, grâce au travail de l'Assunta, l'association de sauvegarde du patrimoine religieux de Santa Maria di Lota.
L'église Santa Maria Assunta se situe au hameau de Mandriale. Elle recèle un tableau Saint Jean-Baptiste prêchant du (XVIIe siècle), classé Monuments historiques[23].
Le site du couvent dominicain dédié à saint Hyacinthe (San Ghjacintu) (XVIIe siècle), englobe l'ancienne église pievane (de la pieve de Lota), d'architecture romane, dédiée à saint Jean-Baptiste.
En 1630, le couvent était la résidence du chef de l'Inquisition qui en était également le vicaire. Dans son enceinte, se trouvait l'église conventuelle San Giovanni Battista, église piévane de Lota édifiée au IXe siècle, rebâtie au XIe siècle en pierre de Brando, calschiste brun jaune veiné de vert clair et rose provenant d'une carrière voisine. Son abside a été abattue en 1948. La porte occidentale comporte un linteau orné d'une croix en relief, linteau supporté par deux consoles, un tympan et un arc de plein cintre.
Le couvent accueille aujourd'hui une communauté de nonnes polonaises.
La chapelle dédiée à saint Jean devant les Portes Latines est une chapelle rurale. Daté du XVIe siècle (?), l'édifice est restauré. De plan simple, la chapelle est construite avec de la pierre locale (schiste) ; l'appareillage est peu soigné. La couverture est faite de teghje (lauzes). Son chevet est accolé à un bâtiment construit avec de mêmes matériaux. La façade principale (ici orientale) est orientée vers Rome.
Elle se dresse à la Bocca di San Ghjuvanni (col Saint-Jean altitude 790 m), entre deux petits sommets sans nom de 881 m et 802 m. La chapelle est accessible par un sentier depuis Mandriale distant de 2,5 km (dénivelé de près de 500 m). Le de chaque année s'y déroule un pèlerinage.
La chapelle de l'Annonciation (Santa Maria Annunziata) se trouve au cœur du hameau de Partine, à l'est de Figarella le village principal de la commune. Une route en cul-de-sac y conduit. Elle renferme un triptyque (panneaux peints) L'Annonciation, Saint Jean-Baptiste, Saint André, Sainte Catherine, Saint Antoine de Padoue du milieu (XVIe siècle), classé Monuments historiques[15].
Santa-Maria-di-Lota est concernée par deux ZNIEFF de 2e génération :
La zone d'une superficie de 6 387 ha, englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse[24].
La zone concerne les chênaies vertes s'étendant sur une superficie de 4 563 ha de 15 communes, depuis la commune de Farinole jusqu'à la commune de Rogliano au nord-est et à la commune de Morsiglia au nord-ouest. Sur les communes de Santa-Maria-di-Lota, ainsi que celle de San-Martino-di-Lota, s'étend une chênaie verte qui poursuit les ruisseaux de Fornelli et de Milaja ainsi que celui de Grisgione. Au nord, elle ondule le long du ruisseau de Poggiolo et de ses affluents. Elle s'accompagne ainsi dans ce paysage vallonné d'une ripisylve à frênes-ornes, aulnes glutineux, charmes houblons et de châtaigniers. L'altitude y atteint 200 à 700 mètres. Un socle schisteux y est recouvert de pillow lavas et prasinites[25].
Les espèces protégées sont : le balbuzard pêcheur, l'Orchis à fleurs peu nombreuses (Orchis pauciflora), la Cardamine fausse-chélidoine (Cardamine chelidonia), la Morisie (Morisia monanthos), la Canche de Provence (Aira provincialis) et la Ptéris de Crète, Fougère de Crète (Pteris cretica)[26].
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