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commune française du département de l'Isère De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Saint-Égrève est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Égrève | |||||
1.Hôtel de ville de Saint-Égrève en 2018 2.Saint-Égrève depuis les Vouillants (Vercors) |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Grenoble-Alpes Métropole | ||||
Maire Mandat |
Laurent Amadieu 2020-2026 |
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Code postal | 38120 | ||||
Code commune | 38382 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Égrévois | ||||
Population municipale |
16 995 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 1 562 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 13′ 57″ nord, 5° 41′ 01″ est | ||||
Altitude | 202 m Min. 198 m Max. 1 299 m |
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Superficie | 10,88 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Grenoble (banlieue) |
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Aire d'attraction | Grenoble (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Grenoble-2 | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.saint-egreve.fr | ||||
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Positionnée dans la partie nord-ouest de l'agglomération grenobloise à proximité du centre géographique du département de l'Isère, la commune, située dans l'aire urbaine de Grenoble, est adhérente à la métropole de Grenoble depuis la création de ce qui était encore une communauté d'agglomération. L'A48, la RN 75, ainsi que la voie ferrée, traversent le territoire communal, donnant ainsi à la ville de Saint-Égrève une certaine place stratégique.
Insérée entre la montagne (le massif de la Chartreuse) et les rives de l'Isère, la ville de Saint-Égrève a cependant connu une augmentation assez significative de sa population au cours de ces cinq dernières décennies, son territoire présentant un aspect fortement urbanisé bien qu'agrémenté de nombreux parcs et espaces verts publics. La seule partie non construite et d'ailleurs non constructible de ce territoire se situe en montagne, principalement sur la pente occidentale du Néron, sommet calcaire de la Chartreuse qui domine le nord de l'agglomération grenobloise.
Autrefois rattaché à l'ancienne province royale du Dauphiné, le village de Saint-Égrève est longtemps resté une modeste agglomération de la vallée de l'Isère, avant d'accueillir sur son territoire un établissement de soins pour les soldats des armées de Louis XIV, établissement qui se transformera au fil du temps en un important centre hospitalier psychiatrique desservant une grande partie du territoire départemental.
En 2014 la commune de Saint-Égrève a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[1]. Elle a également obtenu le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[2] de 2018.
Ses habitants sont les Saint-Égrévois[3].
La ville de Saint-Égrève est située dans le sud-est de la France, au nord-ouest de l'agglomération grenobloise et approximativement dans le centre géographique du département de l'Isère. La commune est entourée à l'est par le massif de la Chartreuse et à l'ouest par la rivière Isère. La ville est également située dans le sillon alpin.
Le Néron, montagne qui culmine à 1 298 mètres d'altitude, surplombe une bonne part des limites est de la ville. Au sud Grenoble, que Saint-Égrève touche en un point au niveau de l'Isère, et Saint-Martin-le-Vinoux constituent les limites. Au nord, Le Fontanil-Cornillon ainsi que le massif de la Chartreuse marquent la fin du territoire de la commune. Traversée par l'autoroute A48 et l'ancienne Route nationale 75, Saint-Égrève est l'entrée nord de l'agglomération grenobloise.
Le bourg de Saint-Égrève est située à 98 km de Lyon, préfecture et siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 7 km de Grenoble, préfecture du département de l'Isère, 302 km de Marseille et 568 km de Paris.
Le territoire communal est limité à l'ouest par une rivière et à l'est par la montagne, plus précisément, entre la rive droite de l'Isère et la bordure occidentale des falaises du massif de la Chartreuse. Sa zone urbaine appartient également la partie septentrionale de l'agglomération grenobloise, dans une zone densément peuplée.
La partie du territoire communal située dans la plaine de l'Isère est donc fortement urbanisée. Ce bassin alluvionnaire à l'aspect très plat, accueille la quasi-totalité de la population urbaine dans un ensemble architectural assez hétéroclite, composé essentiellement de villas de taille modeste, de maisons rurales qui sont généralement d'anciens corps de fermes, ainsi que de nombreuses barres d'immeubles à la dimension et à la hauteur plus ou moins variées (généralement entre 6 et 12 étages). Ces dernières constructions ont été, pour la plupart, construites durant les années 1960 et les années 1970, années qui marquèrent une forte extension démographique de la commune. On peut également constater de nombreuses constructions à vocations industrielles, particulièrement à l'Est et à l'Ouest du centre urbain. La ville abrite plusieurs centres commerciaux, à proximité de l'autoroute qui relie la ville avec le reste de l'agglomération dont un hypermarché de la grande distribution et ses boutiques adjacentes.
Le nombre et surtout la superficie des espaces verts restent assez importantes pour une commune très urbanisée, notamment grâce à la présence du parc urbain de Fiancey, d'une superficie de treize hectares[4] et son plan d'eau, d'une superficie de 25 000 m2[5]. L'ensemble des espaces verts de la commune couvre une superficie de soixante-deux hectares[6].
Le territoire de Saint-Égrève, positionné sur la rive droite de l'Isère, est installé sur le grand cône de déjections torrentielles construit par le ruisseau de la Vence, au débouché de gorges que ce torrent a entaillées dans le contenu tertiaire du synclinal de Proveysieux. Le sommet de ce cône de déjection se situe au niveau de l'ancien village de La Monta. Les Rochers de l'Église, qui dominent cette partie de l'agglomération, définissent la partie la plus méridionale d'un long « crêt d'urgonien » sur le flanc occidental de ce synclinal. Cette ligne de crête se poursuit jusqu'à la large vallée formée par l'Isère, où le formatage en « U » de la vallée, du fait du passage des glaciers quaternaires a tranché cette ligne en donnant un éperon de falaises au lieu-dit de Rocheplaine, lequel est utilisé comme site d'escalade, à proximité de la limite septentrionale de la commune avec celle du Fontanil-Cornillon[7].
Le territoire communal est sillonné de plusieurs cours d'eau : une rivière, et quelques ruisseaux qui sont ses affluents ou sous-affluents, dont on peut découvrir la liste, ci-dessous :
Le territoire de la commune héberge également de nombreux plans d'eau, dont notamment, le lac de Fiancey dans le parc homonyme, l'étang de Crétinon, situé à proximité du centre commercial Carrefour et les étangs de Rocheplaine (ou étangs du Muscardin), tous situés à proximité du centre d'escalade et des falaises du massif de la Chartreuse.
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 19,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 458 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grenoble - Lvd », sur la commune du Versoud à 14 km à vol d'oiseau[14], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 981,1 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,1 | 2 | 2,7 | 7,2 | 9,2 | 13,9 | 15,1 | 14,3 | 12,6 | 9,5 | 5 | 1,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,9 | 11,3 | 16,4 | 19,9 | 21,5 | 27,6 | 24,8 | 25,4 | 24,4 | 21,3 | 13,9 | 8,1 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,6 | 3 | 2,7 | 7,1 | 9,5 | 14,5 | 15,7 | 14,6 | 12,9 | 7 | 3,9 | −3,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,3 | 11,3 | 13,4 | 17,1 | 21,3 | 25,8 | 28,8 | 29,1 | 26,6 | 16,8 | 11,6 | 6,6 |
L’autoroute A48, voie de grande circulation permettant la liaison de Lyon à Grenoble, traverse le territoire communal selon un axe nord-sud. Équipée de 2×3 voies, elle est connectée avec l'A480 à Sassenage et avec l'A49 à Voreppe, au nord de Saint-Egrève, est gérée par la société AREA.
La bretelle de sortie n°14 permet de rejoindre les différents quartiers et les zones d'activité de la ville :
Plusieurs routes départementales sillonnent le territoire communal, dont :
La route nationale 75 est une ancienne route nationale française reliant Bourg-en-Bresse à Sisteron. Elle a été déclassée en route départementale RD 1075 en 2006. Cette voie relie la commune à Grenoble vers le sud et à Voiron, Bourg-en-Bresse jusqu'à Tournus par Lacrost, vers le nord. La route qui suit un axe nord-ouest/sud-est est longée par une ligne de tramway tout le long de son parcours dans la ville.
La route départementale 105 (RD105) relie le centre de Saint-Égrève (quartier du Pont de Vence) avec le col de la Charmette (commune de Proveysieux)
La route départementale 105f (RD105f) relie le centre de Saint-Égrève (quartier de Karben) avec la commune de Noyarey, (quartier de Pra-Paris), après avoir traversé le pont-barrage sur l'Isère.
Saint-Egrève possède une gare ferroviaire dénommée Saint-Égrève-Saint-Robert) qui la relie à Grenoble (en 6 minutes) ainsi qu'à Saint-Marcellin, Gières et Chambéry. Le train est ainsi le moyen le plus rapide pour rejoindre les communes situées de l'autre côté de Grenoble : Échirolles et Grenoble-Universités-Gières.
La ville est desservie par le réseau des Transports de l'agglomération grenobloise. Depuis le , une ligne de tramway, la ligne E : Palluel (Fontanil-Cornillon) ⇔ Louise Michel (Grenoble) et six nouvelles lignes de bus TAG traversent Saint-Égrève.
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Grenoble-Isère situé à environ 30 km. On peut rejoindre cet aéroport par la gare routière de Grenoble.
Au , Saint-Égrève est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Grenoble[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[20]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (64,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (43,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,9 %), forêts (17,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,3 %), eaux continentales[Note 4] (3,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Selon le PLU, édité par la mairie[24], le territoire communal couvre 1 121 hectares dont 130 hectares de ce territoire communal sont constitués de zones montagneuses, le reste étant constitué de constructions et d'aménagement de nature urbaine (voirie, parcs, etc.) Ce tissu urbain est continu de Grenoble à Saint-Egrève depuis la commune voisine de Saint-Martin-Le-Vinoux et définit la ville comme appartenant à la première couronne de l'agglomération métropolitaine de Grenoble et correspondant à la branche nord-ouest de l'« Y » grenoblois. La commune héberge deux zones commerciales et industrielles importantes, l'une abritant plus de structures commerciales à l'ouest et l'autre abritant plus de structures de type industrielle. Saint-Égrève se situe à proximité du pôle scientifique, technique et universitaire de la presqu’île grenobloise dont la facilité d'accès est favorisée grâce à la présence d'un réseau autoroutier et d'une ligne de bus.
Avec six communes voisines (Grenoble, Saint-Martin-le-Vinoux, Quaix-en-Chartreuse, Proveysieux, Fontanil-Cornillon et Mont-Saint-Martin), la commune est adhérente au SIVOM du Néron, structure intercommunale prenant en charge les équipements publics destinés aux pratiques sportives.
Les quartiers La Monta, Saint Robert, Cuvilleux et le Muret sont d'anciens hameaux à l'origine de la création de la petite agglomération située alors en pleine campagne. Les quartiers Champaviotte, Fiancey, Visancourt, Prédieu, Barnave, les Moutonnées, Rocheplaine, le pont de Vence et les Charmettes sont plus de constitution plus récente.
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Saint-Égrève, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[25].
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En 2014, le nombre total de logements dans la commune était de 6 988, la part des résidences principales cette même année était de 94,2 %, la part des logements vacants étant de 4,9 %. La part des ménages saint-égrévois propriétaires de leur résidence principale en 2014 étant de 65,3 %[26].
Le service logement du C.C.A.S de la ville adresse les dossiers aux différents bailleurs sociaux implantés sur le territoire communal ainsi que ceux des autres communes de l'agglomération.
L'ensemble du territoire de Saint-Égrève est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme l'ensemble du territoire de l'agglomération grenobloise[27].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Positionnée au nord de la confluence du Drac avec l'Isère, le territoire de Saint-Egrève est exposé au risque d'inondations, soit par une crue de l'Isère ou des différents torrents qui le traverse (telle que la Vence, la Biolle et le Rif Tronchard), soit par des ruissellements depuis les versants des falaises du massif de la Chartreuse (tel que le Néron)[29].
Des mouvements de terrains et des chutes de blocs pierreux sont essentiellement localisés au niveau des versants des montagnes, situées à l'est et au nord-est du territoire[30].
Saint-Égrève est une des trente-sept communes du département de l'Isère classée pour le risque incendie de forêt[31].
Le lieu se dénommait « Sanctus-Aggripani » au XIe siècle, issu d'un ecclésiastique.
Selon André Plank, auteur d'un livre sur l'origine des noms de communes du département de l'Isère, le nom de la commune est lié à Saint Aggripanus, évêque du Puy-en-Velay, martyrisé en ce lieu en 655[32].
Un poste de guet datant de l'époque gallo-romaine et une voie romaine en encorbellement, taillée dans la falaise, ont été découverts sur le Néron, montagne séparant le territoire de la commune de Saint-Égrève avec la commune voisine de Saint-Martin-le-Vinoux. Des séries de fouilles archéologiques dirigées par Hippolyte Müller permettent aux XIXe et XXe siècles la mise au jour d'une citerne de l'ancienne vigie et des nombreux artéfacts[33].
Le quartier de la Monta est le plus ancien de Saint Egrève. Celui-ci se présente comme un secteur légèrement surélevé par rapport à la plaine qui permettait d'échapper aux crues de l'Isère. C'est non loin du torrent que s'est constitué le premier foyer humain qui allait donner naissance à la ville et que fut érigée une église vers le milieu du XIe siècle dotée par l'évêque de Grenoble de reliques du saint évêque du Puy-en-Velay, Saint Agrève (Sanctus Agrippa)[34],[35].
C'est au cours de même XIe siècle que se constitue une petite communauté humaine autour du prieuré Saint-Robert-de-Cornillon qui allait devenir bien plus tard l'actuel Centre hospitalier Alpes-Isère.
Au XVIIe siècle, les localités sont identifiées sous les noms de Saint Robert et Saint Grene.
Au XVIIIe siècle, la paroisse est répertoriée en 1726 sous le nom de « S. Egreve & S. Robert, dans le Dauphiné, diocèse, parlement, intendance et élection de Grenoble »[36], puis en 1764, St. Eygreve, est listé dans l'élection de Grenoble[37].
Entre 1790 et 1794, Saint-Égrève absorbe l'ancienne commune éphémère de Saint-Robert[38].
Pendant la période révolutionnaire, qui supprimait volontiers toutes les références religieuses dans les toponymes, la commune fut brièvement appelée Vence[39], d'après le nom du ruisseau qui la traverse.
Durant le Consulat, Saint-Égrève est rattaché au canton de Grenoble-Nord, arrondissement de Grenoble. En 1973, ce canton a disparu et Saint-Égrève est devenu le chef-lieu du nouveau canton de Saint-Égrève comprenant sept communes. Puis, en 2015, ce dernier a disparu à son tour, la commune étant désormais rattachée au canton de Grenoble-2.
L'urbanisation de la commune connaît une forte croissance urbaine forte après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Durant les années 1950, les premiers immeubles d’habitat collectif font leur apparition.
Le processus s'accélère durant les années 1960, avec la création des quartiers de Barnave et Prédieu avec leur habitat mixte constitué de petites villas et d’immeubles. Durant Les années 1980 et 1990, de nouveaux quartiers apparaîtront dans les secteurs de Fiancey et de Rochepleine (Karben).
L'incendie du Néron, montagne qui domine le sud-est de Saint-Égrève s'est déroulé du en fin d'après-midi au . . Entre le 13 et le , une trentaine d'habitations sont évacuées face à la progression du feu.
En 2020, le conseil municipal de Saint-Égrève compte trente-trois élus dont un maire (seize hommes et dix-sept femmes), neuf adjoints au maire, quatre conseillers municipaux délégués et dix-neuf autres conseillers municipaux[40].
Le conseil se découpe en deux groupes politiques, un groupe dans la majorité et un autre dans l'opposition.
Groupe | Président | Effectif | Statut | |
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Ensemble pour demain (EELV-LFI-PCF) | Laurent Amadieu | 27 | Majorité | |
Proximité Saint-Égrève (Divers Centre) | Benjamin Coiffard | 6 | Opposition |
En 2014, la liste "divers gauche" conduite par Catherine Kamowski (LDVG) est élue au premier tour avec 54,01% des voix, devant la liste, elle aussi "divers gauche" conduite par Jean-Marcel Puech qui obtient 21,23%. La liste "écologiste" conduite par Laurent Amadieu avec 17,28 % se place en troisième position. La liste de Sylvie Guinand représentant le Front de Gauche arrivé en quatrième position avec 7,46 % des voix[41]. Classée divers gauche, Madame Kamowski n'a jamais adhéré à un parti durant cette période (elle se présentera néanmoins sous l'étiquette MoDem - LREM, lors des élections législatives de 2017).
Catherine Kamowski, maire de la commune, est élue député lors des élections législatives françaises de 2017. Conformément à la Loi du [42] concernant la règle de non-cumul des mandats, Madame Kamowski a démissionné de sa fonction de maire de la commune de Saint-Égrève, laissant cette fonction à son ancien premier adjoint, Daniel Boisset[43].
Au premier tour, la liste menée par l'écologiste Laurent Amadieu flirte avec la majorité des votes exprimés dans un contexte de forte abstention et en présence de trois listes. Sa liste est élue au second tour (organisé fin juin en raison de la pandémie de Covid-19) devant la seule liste se maintenant (divers centre) menée par Benjamin Coiffard. Le taux d'abstention reste élevé.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1941 | 1945 | Paul-Henry Pourroy de Quinsonas | Nommé par arrêté préfectoral | |
1945 | 1965 | Paul Giraud | ||
1965 | 1977 | Jean Balestas | DVG-MRG | Avocat, ancien bâtonnier |
1977 | 1995 | Jean-François Delahais | PS puis MDC | Ingénieur CEA, député (1988-1993) |
1995 | 2002 | Robert Fiat | DVD | Chef d'entreprise |
2002 | 2017 (députée)[44] | Catherine Kamowski | MoDem - LREM | Députée de l'Isère Professeur d'anglais à l'Université |
2017 | 2020 | Daniel Boisset | DVC | Ingénieur retraité |
2020 | en cours | Laurent Amadieu | EÉLV | Attaché à un groupe politique départemental |
Les données manquantes sont à compléter. |
La ville est jumelée avec :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[46],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 16 995 habitants[Note 6], en évolution de +7,99 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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16 995 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Rattachée à l'académie de Grenoble, la ville de Saint-Égrève héberge un certain nombre d'établissements d'enseignement de natures publiques et privées[49].
Au niveau de l'enseignement primaire la commune compte six écoles publiques qui hébergent toutes des sections maternelles et élémentaires : l'école Barnave , l'école de la gare, l'école de la Monta, l'école du pont de Vence, l'école de Prédieu et l'école de Rochepleine. Ainsi qu'une école privée dénommée Villa Hélène et qui accueille également une section maternelle et une section élémentaire.
La commune de Saint-Égrève héberge également un collège public : le collège Barnave.
Le collège Barnave a été construit en 1965 sur des plans de Jean Prouvé, Joseph Belmont, J.-C. Perrillier, et Maurice Silvy[50]. Quarante ans après, il a été reconstruit entre février 2007 et l'été 2008 car l'ancien bâtiment ne répondait plus aux normes[51].
L’institut de formation en soins infirmiers de Saint-Égrève (IFSI) est situé dans l'enceinte du centre hospitalier spécialisé de Saint-Égrève[52].
La ville gère de nombreux équipements sportifs disséminés sur l'ensemble de son territoire et celui des communes voisines pour les sites partagés[53], dont un nombre important de gymnases, avec le gymnase de la Gare, le gymnase de Prédieu, le gymnase intercommunal « Jeannie Longo » (partagé avec la commune de Saint-Martin-le-Vinoux) et le gymnase intercommunal « Lionel Terray » (partagé avec la commune du Fontanil). Il existe également l'Espace Robert Fiat, situé avenue de la Monta; mais également l"L'ensemble sportif Jean Balestas, situé rue des Brieux (près du Néron) comprend une salle omnisports de 1000 m², un dojo, une salle de tennis de table, une salle de musculation, un terrain en herbe pour le foot et le rugby,un terrain annexe, un terrain synthétique ainsi qu'une piste de 400 m avec une tribune de 800 places, mais aussi des courts de tennis, le stade intercommunal du Parc de Vence, les deux courts de tennis du Parc de Fiancey, in espace multisports au quartier de Rochepleine. Il existe également deux Rochers d’escalade, l'un étant situé sur la falaise de Rochepleine, et l'autre sur la falaise des Brieux, derrière le stade Jean Balestas.
La ville possède également deux sites de skate-parks : un premier site est situé au Parc de Fiancey et un second au Parc de Vence.
Le nouvel espace nautique, géré par le SIVOM du Néron et qui remplacera les deux piscines des Mails et Tournesol, devait inaugurée le [54]. Située sur le territoire communal, en bordure du parc et du lac de Fiancey, son inauguration et son ouverture ont été reportées en raison de la pandémie de Covid-19 pour une date indéterminée[55].
La 25e édition du cross de la ville de Saint-Égrève est organisé dans le parc de Fiancey le . Durant cette dernière édition, l'épreuve est ouverte à tous les publics, partagés en diverses catégories. La participation est payante et permet de financer des associations caritatives[56].
Meeting national organisé au début du mois de juin par la section athlétisme de l’USSE. Il a la particularité d’être exclusivement consacré au 400 m haies et regroupe des athlètes de niveau international[réf. nécessaire].
Le prieuré Saint-Robert, couvent fondé par le dauphin Guigues-le-vieux, fut construit en 1070 par des moines sous la dépendance de l’abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu en Haute Loire (à l'époque le Velay). En 1691, le roi Louis XIV fit bâtir dans les jardins de ce couvent un hôpital pour les malades et blessés de l’armée d’Italie, qu’il laisse à la charge des religieux. Un déport de mendicité fut créé à la fin du Premier Empire. Afin de se conformer à la loi du 30 juin 1838 sur l'enfermement des aliénés, le Conseil général de l’Isère transforme le dépôt de mendicité de Saint-Robert en un asile d’aliénés.
En avril 1843, l'établissement présente un effectif de 169 aliénés. Entre 1844 et 1864, le Dr Louis Antoine Évrat, médecin directeur de l’asile de Saint-Robert, décide de le transformer en un asile d’aliénés « moderne », assurant une prise en charge axée sur le soin. Cent ans plus tard, en 1940, l'hôpital Saint-Robert devenu un hôpital psychiatrique départemental, accueille près de 1 700 professionnels de santé, 19 000 malades par an, ce qui place l'établissement parmi les plus grands établissements psychiatriques français et le deuxième en région Auvergne-Rhône-Alpes[57],[58].
Le centre Hospitalier couvre un secteur de plus de 800 000 habitants sur les deux tiers du département de l'Isère. L'établissement est structuré en plusieurs pôles cliniques de psychiatrie générale et de spécialités, adulte et pédiatrique de secteur : « Drac Trièves » « Vercors », « Grenoble », « Grésivaudan », « Voironnais » ainsi que les pôles spécifiques « Infanto-Juvénile », « Trouble du Spectre de l'Autisme » et le pôle « Liaison Urgence et Spécificités ».
La ville de Saint-Égrève compte un cinéma, La Vence Scène, qui dispose de deux salles[59].
La commune dispose de 3 bibliothèques, dans les quartiers Barnave, Fiancey, et Rochepleine[60].
Un conservatoire à rayonnement communal, l'Unisson, est situé à proximité de l'école de la Gare.
Historiquement, le quotidien à grand tirage régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Grenoble, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville, de l'agglomération, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La ville de Saint-Égrève dispose de plusieurs lieux de cultes :
Deux églises catholiques dont la communauté dépend de la paroisse Saint Martin du Néron, elle même rattachée au Diocèse de Grenoble-Vienne[61].
Dans les années 1970, un groupe comprenant jusqu'à 16 objecteurs de conscience vit en colocation à la Monta. L'un d'entre eux est condamné par la justice pour son refus de se rendre à l'Office national des forêts, où il était envoyé pour son service, préférant s'engager pendant 2 ans à l'aumônerie catholique du collège public de Saint-Egrève[62]. Une partie d'entre eux fondent ensuite la communauté de la Sainte-Croix.
Une église protestante dénommée église évangélique de Saint-Égrève[63].
La commune héberge quatre zones d’activités notables, lesquelles accueillent près de cinq cents entreprises sur cent quarante hectares. Les zones dénommées « Cap 38 » et « Cap des H » sont liées à l'activité commerciale[64] et les zones dénommées « Dièse Vallée » et « Saintech » sont de nature industrielle et de services.
L'usine Vicat de Saint-Égrève est une des cinq usines françaises du groupe.
La commune compte deux zones d'activité commerciale, toutes deux situées à l'ouest de son territoire :
La commune compte également deux zones industrielles ;
La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[65],[66].
Saint-Égrève est une des communes d'un secteur de vignobles pouvant revendiquer le label IGP « Coteaux-du-grésivaudan », comme la plupart des communes de la moyenne vallée de l'Isère (Grésivaudan et cluse de Voreppe).
La commune abrite de nombreux bâtiments historiques dont :
Saint-Égrève possède une vieille église dans le quartier de La Monta, près du cimetière et de l'école primaire publique. D'origine du XIe siècle[72], elle a été transformée au cours du XIXe siècle. Seules les stalles, récupérées de l'ancien prieuré Saint-Robert de Cornillon, sont classées au titre des Monuments Historiques[75].
L'hôpital psychiatrique, successivement ancienne maison de correction, asile d'aliénés appartenant au département après sa vente comme bien national, fut d'abord un prieuré fondé au XIe siècle par Guigues-le-Gras, seigneur dauphin, possédant également le château du Cornillon, aujourd'hui disparu.
La commune fait partie du parc naturel régional de Chartreuse et abrite des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) dont :
Elle abrite également une zone naturelle sensible, l’Espace naturel sensible de la Roselière du Muscardin correspond à un ancien bras mort, abandonné depuis longtemps par l'Isère, situé dans le quartier urbain de Rochepleine. Une faune et une flore assez diversifiées même si aucune plante protégée n’a été recensée, les boisements humides d’aulnes et de frênes présentent un intérêt patrimonial. On peut également y rencontrer des petits espèces animales, telles que des canards, des grenouilles, des carpes et des libellules[77],[78].
Saint-Égrève, bien que située dans une des plus grandes agglomérations françaises, bénéficie d'un environnement relativement fleuri et boisé; en , la ville confirme ce statut en continuant à bénéficier d'une niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016.
La ville compte cinq parcs aménagés et entretenus par les services municipaux, totalisant une superficie cumulée d'environ 62 hectares. Ces parcs et jardins sont[79],[80] : le jardin sauvage de la Roselière du Muscardin (espace protégé), le parc Barnave, situé près du pôle culturel de la ville, le parc des buttes à l'entrée nord de la commune, le parc de Fiancey (et son lac), au sud de la commune, le parc de Rochepleine dans le quartier homonyme, le parc Marius-Camet, en face de l'hôtel de ville, le parc de la Vence, le long du ruisseau éponyme.
Le territoire de la commune et de son canton se positionne dans la partie septentrionale de l'agglomération grenobloise, dans la zone des patois dauphinois, laquelle appartient au domaine des langues dites franco-provençales ou arpitanes au même titre que les patois savoyards, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens. (voir carte)
L'idée du terme franco-provençal attribuée à cette langue régionale parlée dans la quart de la France du Centre-Est différente du français, dit langue d'oil et de l'occitan, dit langue d'oc est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques.
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