Roger Jules Alphonse Borniche est le fils de Léon Louis, peintre en bâtiment, qui a participé à la bataille de Verdun pendant la Première Guerre mondiale[2], et de Marie Henriette Marguerite Barouland[3].
En , il est reçu au concours d'inspecteur de la Police Nationale, ce qui lui permet d'échapper au service du travail obligatoire, et est nommé inspecteur stagiaire à la 5ebrigade de police de sûreté, la section politique chargée de la répression des résistants, à Orléans[4]. Après avoir participé à deux grandes opérations contre des maquisards, il déserte le [4]. Traqué à son tour par la police, il réussit à se cacher jusqu'à la libération de Paris (19-25 août 1944), exerçant de nouveau le métier d'artiste[4].
Par arrêté du , il est réintégré dans ses fonctions d'inspecteur stagiaire et affecté à la 1rebrigade mobile de la police judiciaire de Paris (42, rue de Bassano). À la fin de l'année 1945, il passe à la Sûreté nationale[4], où il va rester onze ans.
À partir des années 1970, il écrit aussi des livres, dont certains, inspirés par sa lutte contre le gang des Tractions Avant et en particulier contre Émile Buisson, un braqueur psychotique, Flic Story, Le Gang et L'Indic sont très vite portés à l'écran[2].
Après avoir résidé pendant de longues années[Quand?] en Californie, Roger Borniche rentre en France en 2015 et s’installe avec son épouse Michèle à Cannes (Alpes-Maritimes), où il meurt le à l'âge de 101 ans [2].
Cette arrestation a donné lieu à plusieurs versions. Roger Borniche affirme l'avoir ceinturé tandis que son épouse Martine[N 1] lui passait les menottesLes recherches historiques effectuées[Par qui ?] permettent de retracer les faits tels qu'ils se sont déroulés et les rôles réels des uns et des autres dans la traque de l'ennemi public no1 de l'époque. C'est ainsi que le commissaire divisionnaire Charles Chenevier, ancien «patron» de Roger Borniche, critique ce dernier dans son livre La Grande Maison. Il raconte l'arrestation d'Émile Buisson en mettant en valeur le courage de Martine Borniche, expliquant que c'est le commissaire principal Gillard qui a maîtrisé Buisson avec l'aide de l'inspecteur Borniche.
C'est le , place de l'Opéra à Paris que Roger Borniche ceinture René la Canne, pendant que son collègue, l'inspecteur Leclerc, lui passe les menottes. Borniche en raconte l'histoire dans le roman René la Canne. Le gangster raconte dans ses mémoires (1988) son arrestation par Roger Borniche[N 2]. Il est assez étonnant de constater que ce policier, dont le nombre d'arrestations et le succès littéraire et cinématographique susciteront tant de jalousies et de désinformations[réf.nécessaire], a été apprécié par celui qu'il avait arrêté au point de nouer, lorsque le gangster décida de se réinsérer, des relations quasi-amicales que René Girier relate lui-même dans ses mémoires[pasclair][N 3].
Pierre Carrot, dit «Pierrot le fou no2».
Au cours du procès de Pierre Carrot, l'avocat général Raymond Lindon salue le courage de l'inspecteur Borniche et relève qu'à cette date (), il a déjà arrêté cinq cents malfaiteurs, dont cent armés[N 4].
«Acte de courage et de dévouement pour sa courageuse conduite» en 1950 pour le féliciter de l'arrestation d’Émile Buisson.
Médaille d'honneur de la police nationale«en reconnaissance de ses services et du dévouement dont il a fait preuve dans l'exercice de ses fonctions» en 1951 pour l'arrestation de René la Canne.
1973: Flic Story: L'implacable duel entre un tueur impitoyable et un policier pas comme les autres, Paris, Fayard, coll.«Collection dirigée par Constantin Melnik», , 384p. (OCLC462068948, BNF35321158).
1974: René la Canne: la pathétique partie d'échecs entre un cerveau du banditisme et un policier plein d'imagination, Fayard.
1975: Le Gang (l'histoire de Pierrot-le-Fou…).
1976: Le Play-boy, Grasset.
1977: L'Indic (gestapistes en perdition, faux résistants, vrais truands et indics, la sanglante initiation du policier de Flic story dans les soubresauts de la Libération), Grasset.
1978: L'Archange (un empereur du crime à Caracas), Grasset.
1979: Le Ricain, Grasset.
1980: Le Gringo (chasse à l'homme à Mexico), Grasset.
1981: Le Maltais (poursuite aux Caraïbes), Grasset.
1982: Le Tigre (flic-story à Hong-Kong), Grasset.
1983: Le Boss (flic story aux Caraïbes), Grasset.
1985: Vol d'un nid de bijoux, Grasset.
1986: L'Affaire de la môme Moineau, Grasset.
1987: Le Coréen, Grasset.
1988: La Filière (chasse aux caïds de la drogue), Presses de la Cité.
1989: La Cible (chasse à l'homme en Thaïlande), Presses de la Cité.
1990: Kidnapping (, Patricia, 10 ans, disparaît), Presses de la Cité.
1991: Frenchie (un Français au cœur de la filière californienne), Presses de la Cité.
Tu peux pas savoir, Paris, Presses Pocket, 1988 (ISBN2-266-02921-5) et Londreys 1988 (ISBN2-904-184-82-1)). Certains[Qui?] prétendent que René Girier aurait nié avoir été arrêté par Roger Borniche, ce qui est contredit par ses propres écrits.
Roger Borniche estime à 567 le nombre d'arrestations qu'il a réalisées au cours de sa carrière dans la police au moment de son départ en 1956. Le Parisien libéré, citant Raymond Lindon[réf.nécessaire], note que grâce aux efforts de Borniche et de ses collègues, le gangstérisme a pratiquement disparu dans Paris.